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15/04/2024

Pensées plus ou moins correctes (334)

Rufin.jpg« Et là, dans ces splendeurs, le Chemin m’a confié son secret. Il m’a glissé sa vérité qui est tout aussitôt devenue la mienne. Compostelle n’est pas un pèlerinage chrétien mais bien plus, ou bien moins selon la manière dont on accueille cette révélation. Il n’appartient en propre à aucun culte et, à vrai dire, on peut y mettre tout ce que l’on souhaite. S’il devait être proche d’une religion, ce serait à la moins religieuse d’entre elles, celle qui ne dit rien de Dieu mais permet à l’être humain d’en approcher l’existence : Compostelle est un pèlerinage bouddhiste. Il délivre des tourments de la pensée et du désir, il ôte toute vanité de l’esprit et toute souffrance du corps, il efface la rigide enveloppe qui entoure les choses et les sépare de notre conscience ; il met le moi en résonance avec la nature. »

(Jean-Christophe Rufin)

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13/04/2024

Un peu d'air frais (George Orwell)

Un-peu-dair-frais.jpgAnnées 30 en Grande-Bretagne : le bon gros George Bowling, affligé de fort mauvaises dents, vient de se voir doté d’un beau dentier qui lui change la vie. Le bonhomme mène une vie tranquille et bien rangée. Il travaille comme représentant d’une société d’assurances, « la Salamandre Volante ». Son épouse Hilda, qu’il trompe d’ailleurs assez régulièrement, se dessèche sur tige en se souciant trop de choses insignifiantes comme l’augmentation du prix du beurre. Et c’est tout juste s’il supporte la présence encombrante de ses deux enfants Billy 7 ans et Lorna 11 ans. Il se souvient de sa propre enfance, quelques années avant la première guerre mondiale. Quand celle-ci éclate, il est incorporé dans l’armée et se retrouve vite sur le front, dans l’enfer des tranchées. Une blessure assez légère lui permet d’échapper à la mort. En effet, quand il sort de l’hôpital, il se retrouve affecté à surveiller un dépôt de réserve de nourriture, comme oublié dans un coin perdu de la côte sud de l’Angleterre. Il y restera à bouquiner jusqu’à l’armistice. Pour l’heure, il souhaite s’octroyer une petite semaine de vacances pour retourner seul dans la ville de son enfance où il n’a pas mis les pieds depuis au moins 20 ans…

« Un peu d’air frais » est un roman naturaliste et social retraçant une partie de la vie d’un anti-héros, personnage relativement sympathique en dépit de ses nombreux défauts (lâcheté, égoïsme entre autres). Par certains aspects, il pourrait même être un lointain avatar de l’auteur qui eut une vie bien différente d’ailleurs. Avec cette histoire simple et un brin nostalgique, le lecteur se retrouve assez loin de l’univers oppressant de totalitarisme de « 1984 » et pourtant… Orwell y analyse très finement les problématiques sociales de l’époque comme le drame des petits boutiquiers condamnés à disparaître avec l’arrivée de pimpants magasins à succursales multiples, ou comme la propagande de guerre qui fit imaginer comme fraiche, juste, courte et joyeuse une guerre qui ne fut qu’une horrible, monstrueuse et interminable boucherie. Survivant de ce suicide collectif, le héros en devient imperméable aux arguments bellicistes d’un jeune conférencier alertant contre le danger représenté par la montée en puissance d’un certain chancelier allemand. Livre très bien écrit. Très agréable à lire et très intéressant d’un point de vue historique et social, car très objectif sur la réalité de la « Belle époque » dans la classe des petites gens honnêtes. Une plongée dans un monde disparu.

4,5/5

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12/04/2024

Les Faux As (Roman)

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11/04/2024

Mougeons, moutruches et muselières (368)

Sans internet.jpg

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10/04/2024

La petite Maria (Nouvelle)

Nouvelle extraite du recueil "LOLLYBLOG"

Ouvrage disponible version papier et e-book

https://www.amazon.fr/Lollyblog-Nouvelles-Bernard-Viallet...

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09/04/2024

Mougeons, moutruches et muselières (367)

Retirer les libertés.jpg

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08/04/2024

Oh vous savez (Ludovic Salmon)

Oh vous savez….jpgKevin a trompé sa petite amie Elsa à trois reprises. Très fâchée, celle-ci se sépare de lui sur le champ… Les Lovers 2000 sont une catégorie assez particulière d’androïdes. Prévus comme partenaires de sexe ou comme simple personnels de compagnie, ils sont si proches de leurs modèles humains qu’ils en arrivent à éprouver des sentiments et à s’attacher à leurs maîtres au point que ceux-ci les renvoient à l’expéditeur en demandant un échange standard pour un modèle moins sophistiqué. Abandonné dans la nature, l’un d’eux décide un jour de quitter la forêt où il a trouvé refuge en compagnie de quelques autres et de marcher droit devant lui. Il se retrouve dans sa ville d’origine, sous les fenêtres de Kevin, lequel est en train de jeter dans la rue le pendentif préféré d’Elsa…

« Oh vous savez » relève de la science-fiction parodique, foutraque voire déjantée. Le lecteur y trouvera une femme téléportée sur une autre planète, un garagiste rock-star surnommé « Cheval Fougueux » célèbre dans toute la galaxie, excepté sur Terre, un pilote de fusées de courses qui se crashe un peu trop fréquemment et même un banc misanthrope qui parle tout seul. En gros, une histoire sans queue ni tête, sans doute un peu trop écrite au fil de la plume. Bien qu’amusante et facile à lire en raison de nombreux dialogues, cette histoire aurait mérité de bénéficier d’une intrigue plus étoffée. Le plaisir du lecteur reste aussi un peu gâché par un style lourd, assez répétitif (« frapper un sac de frappe »), verbeux à force de vouloir être trop précis (« Il l’attrapa par un de ses bras et la retourna d’un geste brusque pour qu’elle lui fasse face ») et entaché de nombreuses approximations langagières et d’autant de pléonasmes (« voyageur non conducteur »), sans oublier l’omniprésence un brin agaçante du narrateur qui interpelle le lecteur pour lui raconter qu’il va boire un café. On sent que Ludovic Salmon a dû apprécier les films des Monthy Pythons et lire les grands spécialistes anglo-saxons de la fantaisie délirante et de la SF barrée. Mais n’est pas Pratchett, Adams ou Gaiman qui veut. Un premier petit roman bien sympathique, sans nul doute. C’est donc prometteur, mais l’élève va devoir pas mal bosser pour arriver à la cheville des maîtres !

3/5

08:37 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

07/04/2024

Poèmes pour petits et grands (253)

Henry Spiess.jpgLe facteur

 

Il s’en vient, d’un pas régulier,

Tout seul traînant ses gros souliers.

Il s’en vient par la route claire,

Ses souliers sont blancs de poussière.

Par les sentiers sur le gazon,

Il disparaît dans les maisons.

Il porte (sait-il ce qu’il porte ?)

Les nouvelles de porte en porte.

Il a grand chaud, c’est un bon vieux…

Le soleil lui fait mal aux yeux.

Et vidant son sac à mystères,

Il s’en va sur la route claire…

 

(Henry Spiess)

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06/04/2024

Mougeons, moutruches et muselières (366)

Forts:faibles.jpg

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05/04/2024

Pensées plus ou moins correctes (333)

Pagnol.jpgCHATIMENT

« Le châtiment de l’incroyant, ce sera peut-être le pardon de Dieu. »

(Marcel Pagnol)

CHAUSSURE

« La chaussure qui demeure inutile chez toi est celle du pauvre qui va pieds nus. »

(Saint Basile le Grand)

CHAVIRER

« Si vous voulez aller sur la mer, sans aucun risque de chavirer, alors, n’achetez pas un bateau : achetez une île ! »

(Marcel Pagnol)

CHEF

« Les chefs sont comme les nuages. Quand ils se dispersent, il fait un temps magnifique. »

(Coluche)

CHEMIN

« Joli chemin n’allonge pas, prière ne retarde pas, aumône n’appauvrit pas. »

« Il vaut mieux suivre le bon chemin en boitant que le mauvais d’un pas ferme. »

(Saint Augustin)

« Il n’y a point de chemin vers le bonheur, le bonheur, c’est le chemin. »

09:04 Publié dans Concept | Lien permanent | Commentaires (0)