08/04/2025
Mougeons, moutruches et muselières (474)
08:18 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)
07/04/2025
Poèmes pour petits et grands (289)
C
J’ai traversé les ponts de Cé
C’est là que tout a commencé
Une chanson des temps passés
Parle d’un chevalier blessé
D’une rose sur la chaussée
Et d’un corsage délacé
Du château d’un duc insensé
Et des cygnes dans les fossés
De la prairie où vient danser
Une éternelle fiancée
Et j’ai bu comme un lait glacé
Le long lai des gloires faussées
La Loire emporte mes pensées
Avec les voitures versées
Et les armes désamorcées
Et les larmes mal effacées
Ô ma France ô ma délaissée
J’ai traversé les ponts de Cé
(Louis Aragon)
09:00 Publié dans Concept | Lien permanent | Commentaires (0)
06/04/2025
Augustus Carp (Henry H. Bashford)
Augustus Carp est un homme de 47 ans un peu particulier. Il est très admiratif de son père, prénommé également Augustus, personnage d'une exceptionnelle fermeté, mais ne manquant pas d'une certaine humanité, ce qu'il prouve en dispensant son épouse de lui apporter chaque matin son thé à six heures, vu qu'elle devait passer ses nuits à veiller son fils souffreteux et atteint de multiples maladies et troubles divers (érythème, acouphènes, eczéma, maux de l'occiput, aigreurs d'estomac et dilatations flatulentes de l'abdomen). Le pasteur du quartier est choisi comme parrain de l'enfant. Lui-même reste très fier d'exercer sa responsabilité de bedeau de sa paroisse. Augustus fils devra attendre l'âge de 12 ans avant de faire une première tentative de rentrée à l'école qui vire à la catastrophe. Le voilà de retour à la maison pour deux années supplémentaires pendant lesquelles il attrape la teigne. Le médecin de famille lui prescrit un onguent qui lui fera perdre tous ses cheveux. Augustus père lui intentera un procès et le gagnera. Parvenu enfin à l'age adulte, Augustus fils ne trouvera un travail dans une petite société d'édition de livres de piété que par le biais d'un chantage un peu particulier…
« Augustus Carp » est présenté en quatrième de couverture comme « un livre qui manqua de faire mourir de rire trois générations de lecteurs et qui a désormais rang de classique ». La préface d'Anthony Burgess incite aussi très fortement à découvrir cette merveille méconnue de la littérature anglaise. Il ose parler de « l'un des plus grands romans humoristiques du siècle. » Bien que ce roman soit paru anonymement en 1924 et qu'il n'ait eu aucun succès à l'époque, il fut ressorti bien des années plus tard et Phébus en donna une version française en 2003. Le lecteur, confiant dans de tels éloges, n'en est que plus déçu à la lecture de cette histoire peu originale qui se veut une satire amusante d'une certaine classe moyenne britannique, bien-pensante (Carp est affilié à toutes sortes de ligues de vertus luttant contre l'alcool, la danse ou la prostitution), confite dans une religiosité mal comprise, plus tartufe qu'autre chose. On est tricheur, menteur, procédurier et hypocrite dans cette famille. Et toujours fort avec les faibles et faible avec les forts. L'ennui, c'est que cette pochade est racontée sans grande finesse. Le trait est épais pour ne pas dire lourd, grossier et même un peu outrancier. Carp père et fils n'ont pas un défaut, mais tous les défauts et ne souffrent pas d'une maladie, mais de dizaines, etc. Le style n'est pas très léger non plus. Il semble avoir mal vieilli. On rit ou sourit parfois mais on reste très loin du chef d'œuvre oublié promis et à environ cent lieues du niveau d'un P.G Wodehouse, d'un Tom Sharpe ou d'un David Lodge, véritables maîtres de l'humour british !
3/5
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05/04/2025
Pensées plus ou moins correctes (369)
CRIME
« Il y a des moyens pour empêcher les crimes, ce sont les peines. »
(Montesquieu)
CRISE
« Dans les crises politiques, le plus difficile pour un honnête homme n’est pas de faire son devoir, mais de le connaître. »
(Louis de Bonald)
« La crise consiste justement dans le fait que l’ancien monde meurt et que le nouveau ne peut pas naître : pendant cet interrègne on observe les phénomènes morbides les plus variés. »
(Antonio Gramsci)
« Réveillez-vous ! La crise économique n’est pas qu’un sale quart d’heure à passer, elle va durer. Le temps de la croissance et du gaspillage est terminé. Croire que nous vivons une parenthèse est une illusion mortelle. La crise sera longue et elle impose d’autres choix de vie. »
(Abbé Pierre)
CRITIQUE
« La critique est facile, seul l’art est difficile. »
« Les enfants ont plus besoin de modèles que de critiques. »
(J.Joubert)
CROCODILE
« N’insultez pas le crocodile lorsque vos pieds sont encore dans l’eau. »
(Proverbe africain)
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04/04/2025
Mougeons, moutruches et muselières (473)
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03/04/2025
L'impossible limite (Maurice Mimoun)
Le micro-chirurgien Maurice Mimoun a de qui tenir. Son père fut un inventeur deux fois récompensé par le prix Lépine. Tout jeune, il le rejoint dans son atelier situé au rez de chaussée de l'immeuble où la famille habite à Paris. Au lycée Jacques Decour, le cours préféré de Maurice est celui de Sciences naturelles. Après son bac, il s'oriente tout naturellement vers la fac de médecine et se spécialise ensuite en chirurgie puis en micro-chirurgie réparatrice. Pour pouvoir mieux s'entrainer à cette pratique des plus délicates, il se fabrique un petit laboratoire personnel d'expériences dans une chambre de bonne du septième étage de son immeuble. Il y élève une centaine de souris et de rats qu'il opère sans jamais les sacrifier ensuite. Lors de sa toute première intervention de rhinoplastie, opération particulièrement délicate car il faut travailler à l'aveuglette, il croit être parvenu à un plein succès sur l'appendice nasal particulièrement disgracieux d'une patiente. Mais quelle n'est pas sa surprise quand un mois plus tard, celle-ci revient vers lui pour lui demander de lui rendre son affreux nez busqué car elle n'arrive pas à s'habituer à son nouveau visage…
« L'impossible limite » est un témoignage qui permet au lecteur de découvrir bien des aspects de cette chirurgie très particulière. Maurice Mimoun refuse de faire la distinction entre chirurgie réparatrice destinée par exemple aux grands blessés d'accidents de la route par exemple et chirurgie esthétique relevant du confort pour ne pas dire du mal-être voire du caprice de la patiente ou du patient. Son récit commence par une courte autobiographie qui raconte son enfance, ses études et son parcours de jeune médecin et se poursuit avec une très intéressante série d'anecdotes sur des interventions diverses et variées. Les affaires de grands brûlés sont particulièrement émouvantes, les réactions des patients parfois très étonnantes. L'auteur s'interroge longuement sur les problématiques de son « art », sur les rapports de l'humain avec son corps et également sur les limites de cette chirurgie. Il est bien conscient qu'on ne peut pas faire tout et n'importe quoi avec un organisme humain, même s'il a lui-même pratiqué des interventions tout à fait étranges comme de greffer un pied sur une main dans l'espoir de maintenir en vie celui-ci le temps qu'il puisse « rafistoler » la jambe d'un motard blessé. Dans ce cas de figure, la tentative échoua, mais la méthode qui étonna énormément à l'époque subsista. Ouvrage intéressant pour les anecdotes, un peu moins pour les réflexions « philosophiques » parfois un brin obscures.
4/5
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02/04/2025
Aellyouh la mystérieuse (Roman)
https://www.amazon.fr/AELLYOUH-MYSTERIEUSE-BERNARD-VIALLET-ebook/dp/B0DJVWHBPT/ref=sr_1_1?__mk_fr_FR=%C3%85M%C3%85%C5%BD%C3%95%C3%91&crid=2G8ITKDBSJFVV&dib=eyJ2IjoiMSJ9.Xo1uaH6PbqtbJTC-_9Kkxg.ZPdcPBIiS6ZnSQWzlWN2U8YFnc-s9bEPxK9_vDfHUQ4&dib_tag=se&keywords=aellyouh+la+myst%C3%A9rieuse&qid=1729187187&s=books&sprefix=aellyouh+la+myst%C3%A9rieuse%2Cstripbooks%2C108&sr=1-1
ou
https://www.thebookedition.com/fr/aellyouh-la-mysterieuse-p-410868.html
ou
https://www.bookelis.com/book?id=65503&version=76019&panel=true
17:28 Publié dans Concept | Lien permanent | Commentaires (0)