04/03/2024
Récits de science-fiction Tome 1 (J.H. Rosny Aîné)
En Hollande, dans un milieu plutôt modeste, nait un enfant assez bizarre. Sa peau est presque verdâtre, ses yeux sont étranges et ses membres longs et très fins. En grandissant, ses particularités physiques ne font que s’aggraver. Il devient de plus en plus grand et de plus en plus maigre. Il parle tellement vite et tellement étrangement, il écrit si mal, que personne ne parvient à le comprendre. Il ne distingue pas vraiment les couleurs mais est capable de voir à travers les murs. Il dispose de facultés extraordinaires comme la télépathie. Il est capable également de courir plus vite que les plus rapides des animaux. Et il ne peut rien ingérer d’autre que de l’alcool dilué. Il vit donc solitaire et rejeté par tous. Et à l’âge adulte, il consulte un médecin dans l’espoir de comprendre pourquoi il est si différent de tous ses semblables… L’équipage du « Stellarium », vaisseau spatial français disposant d’une énergie nouvelle, parvient à atteindre la planète Mars et même à s’y poser sans encombre après un voyage spatial de trois mois. Les Terriens y découvrent, en plus d’une absence d’eau et d’atmosphère, toutes sortes de créatures animales bizarres, vaguement zoomorphes, en formes de longues lanières gluantes, de reptiles géants ou de mille-pattes immenses qui les intriguent beaucoup. Ils doivent même utiliser des rayons pour les éloigner. Et l’affaire se corse encore quand ils se retrouvent en présence d’humanoïdes à trois jambes qu’ils baptisent Tripodes…
« Récits de Science-fiction tome 1 » est un recueil comportant quatre nouvelles parues entre 1898 et 1930. Les deux premières sont assez longues (quasiment des novellas) et les deux dernières beaucoup plus courtes. Seule « Les navigateurs de l’infini » peut vraiment être classée dans la catégorie science-fiction pure. Les trois autres relèvent plus du fantastique ou de l’étrange. Ecrivain belge francophone, l’auteur, surtout célèbre pour sa fameuse « Guerre du feu », fut aussi l’un des fondateurs de la science-fiction qui fut européenne avant d’être américaine. (Avec entre autres le roman « Xipehuz », datant de 1888). Le lecteur peut trouver un certain plaisir à lire ces textes bien écrits, même s’ils sont marqués d’une certaine naïveté et d’une crédulité sans faille dans le développement perpétuel et bienveillant de la « science ». On notera également une appétence pour les monstres, les créatures horribles et dangereuses paradoxalement couplée avec des amours séraphiques, une sexualité sans contact, par échanges de fluides et même une nutrition par osmose. Ses Martiens sont bienveillants, accueillants et même reconnaissants envers les Terriens pour leur aide. Intéressant pour ceux qui veulent explorer l’enfance de la SF !
4/5
08:30 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)
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