14/09/2024
Congo à gogo (Josette Bruce)
Dans les années soixante de l’autre siècle, l’agent secret OSS 117 atterrit à l’aéroport N'Gili de Léopoldville au Congo. Il se déplace officiellement pour une mission d’études à titre d’expert agronome auprès de la FAO. Mais son véritable objectif est de retrouver le professeur Greenwood qui a disparu juste avant de partir pour un safari-photo dans une réserve de la région. Scientifique spécialisé dans le domaine des lasers, Greenwood était en train de mettre au point un rayon capable de neutraliser tous les missiles, une sorte d’arme absolue, un « rayon de la mort ». OSS 117 a à peine le temps de prendre contact avec Blind, le correspondant de la CIA à Léopoldville que tous deux se retrouvent mitraillés sur la route de l’aéroport et échappent à la mort de justesse. Un peu plus tard, l’enquête débute par l’interrogatoire d’Emily Marlow, la secrétaire personnelle du savant, vieille fille au physique ingrat et à l’allure des plus revêches. Qui avait intérêt à cet enlèvement ? Les Russes, toujours avides de nouvelles technologies, seraient-ils impliqués ? Une autre puissance ?
« Congo à gogo » est un roman d’espionnage datant de 1981 qui a fort mal vieilli. Sorti d’une poubelle, d’un grenier ou d’une « boîte à livres », il aurait mieux fait d’y rester. L’intrigue est d’une simplicité navrante, les personnages sans intérêt et toutes les situations convenues et prévisibles. La gouaille et l’érotisme, sans parler d’un certain humour à la française qui caractérisait les meilleurs titres du regretté Jean Bruce sont passés à la trappe. Il faut savoir qu’il parut au total 229 aventures du célèbre espion. Pendant 13 années, sous la plume de Jean Bruce, (Jean Brochet de son vrai nom), en écrivit lui-même 88 de 1949 à 1963, soit plus de 6 titres par an. À sa mort, son épouse Josette Bruce (Josepha Pyrsbyl de son vrai nom) puis ses enfants François et Martine en produisirent 141 de plus, en 19 ans, de 1966 à 1985, soit la bagatelle d’environ 7 titres par an. Une petite entreprise qui ne connut pas la crise. Une usine de production à la chaîne ! Le succès ne se démentit pas à l’époque, surtout à la grande époque, preuve qu’un certain type de lectorat populaire n’était pas très difficile. C’est correctement écrit, facile à lire, prévu pour divertir. Mais une telle production ne peut être qu’aux dépens de la qualité. À oublier.
2/5
08:51 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)
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