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21/12/2022

Call-girl du Tout-Paris (Patricia Herszman)

Call girl du tout paris.jpgEn 1975, Patricia, jeune fille de bonne famille âgée de 18 ans, est repérée par une recruteuse de Madame Claude sur le port de Saint Tropez. Motarde et adepte de l’amour libre, elle entre immédiatement dans le monde clos de la prostitution de luxe avec des tarifs de prestation allant de 600 à 1000 francs et nettement plus selon la générosité des clients, tous riches et célèbres. Parmi ceux-ci, on trouve son préféré, le très classieux Giovanni Agnelli, dit « l'Avvocato », cocaïnomane compulsif, qu’elle rejoint en jet privé à de nombreuses reprises à Milan ou à Rome. Elle échappe de peu à la mort quand deux de ses collègues dont sa meilleure amie acceptent une prestation proposée par deux diplomates pour le compte du chef d’état du Yémen. Elles seront retrouvées nues et assassinées dans une voiture abandonnée dans le désert. Patricia aurait dû faire partie du malheureux binôme. Quand Madame Claude est arrêtée pour fraude fiscale et son réseau démantelé, elle officie un temps rue Saint Denis, passant des ors et du marbre à la crasse et à la terre battue, puis continue à son compte, sans maquereau, mais grâce à quelques amis du milieu, autour de la place de l’Etoile. Elle finit par tomber dans la drogue. Héroïnomane, elle met quinze ans à s’en sevrer. Pendant ses heures de gloire, entre 1975 et 1980, elle devient une figure des nuits parisiennes qui côtoie Serge Gainsbourg et Jane Birkin, Alain Delon et Mireille Darc, Catherine Deneuve, Eddy Barclay et tant d’autres…

« Call-girl du Tout-Paris » est un récit de témoignages et de révélations un brin indiscrètes sur un monde assez particulier, celui de la prostitution, terme qu’elle rejette en ce qui concerne sa période chez Madame Claude. En effet, celle-ci avait mis en place un système très protecteur et très rémunérateur pour « ses filles ». L’auteur n’a de cesse de dresser des louanges à son ancienne Pygmalion et l'on comprend aisément pourquoi. Il faut dire qu’elle a pu faire la différence avec d’autres manières de monnayer son corps, plus glauques, plus contraignantes pour ne pas dire plus humiliantes. On est dans le même registre que celui des ouvrages de Gérard Fauré, le « dealer du Tout-Paris », qu’elle a connu et dont elle corrobore les révélations. Oui, la cocaïne coulait à flot depuis des décennies parmi les élites parisiennes. Patricia qui ne buvait pas, refusait la sodomie, finit par devenir quand même accro à l’héroïne. Son récit, facile à lire, sans doute par la grâce de son co-auteur Frédéric Ploquin, nous apprend pas mal de détails indiscrets sur les grands de ce monde qui font appel à ses services comme Samir Traboulsi, Gérard Oury, le shah d’Iran, le frère d’Hassan II, le prince du Qatar Al Thani, Adnaan Khashoogi, Raymond Lévy, Jean-Paul Blum, Pierre Kadji, Jacky Cohen, Claude Lelouch, Bernard Lavilliers (« un radin »), Claude Brasseur (« queutard partouzard ») et tant d’autres. Rien que du beau linge pas si reluisant que cela au bout du compte. Nous voilà donc tombés dans une littérature de « potins », finalement sans grand intérêt, mais qui peut plaire à certain(e)s…

3/5

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20/12/2022

La dernière tournée du père Noël (Conte)

Nouvelle extraite de "Lollyblog", ouvrage disponible version papier et e-book

https://www.amazon.fr/Lollyblog-Nouvelles-Bernard-Viallet...

08:42 Publié dans Concept | Lien permanent | Commentaires (0)

18/12/2022

Mougeons, moutruches et muselières (224)

Le pouvoir de l'état.jpg

08:35 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)

17/12/2022

Poèmes pour petits et grands (206)

Lhéritier.jpgC’est bon, je vais me taire

 

C’est bon, je vais me taire

Assez chanté pour vous, pour moi

J’adresse mon poème au Roi

— Même pas —

— Je n’adresse rien à personne

Je ne sais plus, je m’abandonne

Je m’abandonne à qui ? Je m’abandonne à quoi ?

Je ne sais plus, je crois

Que la mort suffit à soi-même

Elle est venue avec le vent

Le vent la sème

Au long du temps

Il eût été peut-être

Trop simple et trop parfait

De n’être pas, de ne pas naître

Pourquoi tant de discours, pourquoi toutes ces heures

Comme des oiseaux blancs, comme, voyez ici

Ces mouettes dans la pluie

Dans le vent, dans la vie

Dans le vent de ma vie.

Inventons-nous, inventez-vous, moi je m’invente

En ciré sous la pluie

Par des envols, dans des novembres

Je me tais, mais je chante.

Au convoi de Jopic Le Louz

Chacun pour soi et Dieu pour tous

 

(Antony Lhéritier)

09:12 Publié dans Concept | Lien permanent | Commentaires (0)

16/12/2022

La fin d'un monde (Patrick Buisson)

La fin d'un monde.jpgDepuis la crise sanitaire, gérée de manière si catastrophique, jamais le mal-être collectif n’a été aussi grand. N’est-il pas lié à la perte de toutes les valeurs du monde d’avant ? On les appelait gratuité, solidarité, entraide, dévouement au bien commun, primat de la vertu publique sur le calcul égoïste, sentiment d’appartenir à une communauté nationale et volonté de la servir, même au mépris de son confort et de ses intérêts particuliers. Tout l’inverse du monde nouveau promu par Schwab, Macron et autres mondialistes pour qui seuls les intérêts et les profits des plus riches et des plus puissants importent. Pour Buisson, tout s’est joué en 1960 et 1975 (fin des Trente Glorieuses) pendant lesquelles, sous nos yeux ébahis, nous avons pu assister à la désertification des campagnes, au démantèlement du catholicisme traditionnel au profit d’un syncrétisme humaniste depuis Vatican II et à la destruction de la paternité ainsi que celle de la famille. La conséquence en fut une victoire du libéralisme, libertaire sociétalement et totalitaire politiquement et économiquement, du consumérisme effréné et de l’hédonisme, cette jouissance sans contrainte.

« La fin d’un monde » est un essai historique et sociopolitique de très grande qualité. Patrick Buisson, surtout connu comme conseiller particulier et éminence grise de Nicolas Sarkozy, est également un authentique intellectuel qui nous propose, dans cet ouvrage bien écrit et particulièrement fouillé, une étude des 15 années qui nous firent basculer lentement d’un monde dans un autre. Un véritable travail de sociologue, d’historien, d’économiste et d’ethnologue. Ses analyses et descriptions de la mort programmée du paysan, du croyant et du père sont d’une belle pertinence et d’une grande finesse. Un vaste attirail de notes et références bibliographiques attestent du sérieux de l’œuvre. L’auteur ayant sous-titré son ouvrage « Histoire de la révolution petite bourgeoise », on pourrait y ajouter celle d’une longue décadence, d’une inversion des valeurs et d’une disparition lente, insidieuse et organisée de toute une société. Autant l’auteur est précis et presque pointilleux sur le démantèlement du monde rural, de la chrétienté et de la paternité, autant il se fait discret sur l’invasion migratoire. Seule lacune de cet ouvrage par ailleurs aussi excellent que… déprimant.

4,5/5

08:21 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

15/12/2022

Pensées plus ou moins correctes (286)

ADVERSITE

« Trois choses donnent la mesure de l’homme : la richesse, le pouvoir et l’adversité. »

(Proverbe arabe)

Epicure.jpg« L’âme vile est enflée d’orgueil dans la prospérité et abattue dans l’adversité. »

(Epicure)

« La prospérité découvre nos vices et l’adversité nos vertus. »

(Francis Bacon)

« Quand l’heure vient de l’adversité, tous deviennent courageux contre celui qui tombe. »

(Lord Byron)

AFFAIRES

« Les affaires, c’est l’argent des autres. »

(Béorable de Verville)

« Les affaires d’abus de biens sociaux : on ne divise pas pour régner, on additionne pour nuire. »

(Philippe Bouvard)

08:58 Publié dans Concept | Lien permanent | Commentaires (0)

14/12/2022

Mougeons, moutruches et muselières (223)

Leur monde.jpg

08:34 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)

13/12/2022

Tout ce qui est sur terre doit périr (Michel Bussi)

Tout ce qui est sur terre doit périr.jpgÀ Etchmiadzine, dans la plus ancienne cathédrale de la chrétienté, un commando s’empare d’une relique de l’arche de Noé après s’être rendu coupable d’un carnage parmi les fidèles présents. Dans « l’Enfer » de la bibliothèque apostolique du Vatican, Zak passe une nuit, enfermé dans un placard pour pouvoir photographier les pages de l’authentique livre d’Enoch. S’ensuit l’attaque d’une exposition dans la ville de Bordeaux puis le kidnapping d’une glaciologue de l’université de Toulouse le Mirail appelée Cécile. Sans oublier le vol rocambolesque d’une poutre de bois de l’arche en question dans un parc d’attraction de Hong Kong. Trainant en permanence à ses trousses les Nephilims, étranges commandos de tueurs kurdes et azéris, Zack arrivera-t-il à récupérer toutes les pièces du puzzle, tous les indices qui permettraient d’élucider le mystère de l’histoire mythique de Noé et du déluge ?

« Tout ce qui est sur terre doit périr » serait « un thriller ésotérique vraiment bien ficelé », si l’on en croit la quatrième de couverture. En fait de thriller, le lecteur n’aura que l’accumulation habituelle de cadavres. L’ésotérisme est bien présent avec une explication totalement farfelue de « l’anomalie d’Ararat » relevant de l’ufologie la plus niaise que l’on puisse trouver sur n’importe quel site ou blog internet de fans d’OVNI. En fait, Michel Bussi nous a gratifié avec ce livre d’un roman d’aventures de type BD, dans la lignée d’Indiana Jones saupoudré d’ingrédients style Dan Brown à la française, sans s’embarrasser ni de cohérence de l’intrigue ni de vraisemblance. Et on jettera un voile pudique sur la coquecigrue de ce parlement mondial des religions présidé par un évêque orthodoxe tout puissant et sur la fin aussi improbable que grand-guignolesque. On achève la lecture de ce pavé indigeste (764 pages) en poussant un ouf de soulagement. Bussi nous avait habitué à nettement mieux…

3/5

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12/12/2022

Le dernier des Spartians (roman)

08:29 Publié dans Concept | Lien permanent | Commentaires (0)

11/12/2022

Mougeons, moutruches et muselières (222)

Liberté d'expression 2.jpg

08:32 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)