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09/02/2024

Mougeons, moutruches et muselières (348)

Banquiers.jpg

08:25 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)

08/02/2024

Deux enfants tristes (Charles Exbrayat)

Deux enfants tristes.jpgEn juin 1922, à Beltonville, petite cité pourrie du New Hampshire, cohabitent un maire corrompu, Red Torphins, et une forte communauté italienne tenue de main de fer par Salvatore Busselo, parrain de la mafia locale, assisté de son « capo », Guilio Alcamo. Mais Bruce, le fils du maire, a séduit et engrossé Gelsomina, fille d’un très modeste cordonnier italien, lequel vient demander réparation au maire qui le renvoie illico comme un malpropre. Pourtant Bruce est prêt à se marier avec Gelsomina, mais son père, ne voulant pas entendre parler de la moindre mésalliance, l’éloigne en l’envoyant étudier à Harvard. Comme le parrain ne veut pas non plus se mêler de cette affaire, histoire de garder de bonnes relations avec le maire, le cordonnier s’énerve et menace de faire justice lui-même, ce qui lui fait perdre tout appui mafieux. Craignant pour sa réélection si ce scandale est étalé sur la place publique, Torphins a alors les mains libres. Il décide de faire liquider le bonhomme et sa fille. Mais les quatre tueurs, hommes de main de la police locale, arrivant dans la famille en pleine célébration d’anniversaire, font un véritable carnage en laissant la bagatelle de huit morts sur le carreau. Seuls, deux jumeaux âgés d’une dizaine d’années échappent à ce massacre. Ils sont récupérés par un ami de la famille qui les cachent dans une autre ville. Mais dix années plus tard, les voilà qui réapparaissent à Beltonville…

« Deux enfants tristes » est un roman policier de bonne facture tel qu’on en produisait dans les années 70 de l’autre siècle. En fait, c’est plutôt un roman noir ou un thriller, tant les morts sont nombreux. C’est même une sorte de fable ou de parabole sur la justice immanente, le fait que la vengeance se mange froide et que nos actes nous suivent toujours. Les deux enfants témoins de l’horreur ont été tellement traumatisés par ce qu’ils ont vu qu’ils n’ont survécu et grandi que pour pouvoir assister à la manifestation d’une justice divine qu’ils appellent de tous leurs vœux. Et il est étonnant pour le lecteur de voir que leur seule apparition dans la petite ville suffit à déclencher un processus d’auto-destruction des méchants qui finissent tous soit par s’entretuer, soit par devenir fous, soit par être enfin mis en taule par la police fédérale. Un ouvrage agréable, divertissant, facile à lire et qui n’a pas pris une ride en raison de la qualité du style d’Exbrayat, auteur prolifique et à grand succès, sans oublier l’intemporalité du thème. Que demander de plus ?

4,5/5

08:41 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

07/02/2024

Poèmes pour petits et grands (247)

Béart.jpgLa vérité

 

Le premier qui dit se trouve toujours sacrifié

D’abord on le tue

Puis on s’habitue

On lui coupe la langue on le dit fou à lier

Après sans problèmes

Parle le deuxième

Le premier qui dit la vérité

Il doit être exécuté.

 

J’affirme que l’on m’a proposé beaucoup d’argent

Pour vendre mes chances

Dans le Tour de France

Le Tour est un spectacle et plaît à beaucoup de gens

Et dans le spectacle

Y a pas de miracle

Le coureur a dit la vérité

Il doit être exécuté.

 

À Chicago un journaliste est mort dans la rue

Il fera silence

Sur tout ce qu’il pense

Pauvre Président tous tes témoins ont disparu

En choeur ils se taisent

Ils sont morts les treize

Le témoin a dit la vérité

Il doit être exécuté.

 

Le monde doit s’enivrer de discours pas de vin

Rester dans la ligne

Suivre les consignes

À Moscou un poète à l’Union des écrivains

Souffle dans la soupe

Où mange le groupe.

Le poète a dit la vérité

Il doit être exécuté.

 

Combien d’hommes disparus qui un jour ont dit non

Dans la mort propice

Leurs corps s’évanouissent

On se souvient ni de leurs yeux ni de leur nom

Leurs mots qui demeurent

Chantent “juste” à l’heure.

L’inconnu a dit la vérité

Il doit être exécuté.

 

Un jeune homme à cheveux longs grimpait le Golgotha

La foule sans tête

Etait à la fête

Pilate a raison de ne pas tirer dans le tas

C’est plus juste en somme

D’abattre un seul homme.

Ce jeune homme a dit la vérité

Il doit être exécuté.

 

Ce soir avec vous j’ai enfreint la règle du jeu

J’ai enfreint la règle

Des moineaux, des aigles

Vous avez très peur pour moi, car vous savez

Que je risque vos murmures

Vos tomates mûres

Ma chanson a dit la vérité

Vous allez m’exécuter

Ma chanson a dit la vérité

Vous allez m’exécuter.

 

(Guy Béart)

09:03 Publié dans Concept | Lien permanent | Commentaires (0)

06/02/2024

Mougeons, moutruches et muselières (347)

Immunisé.jpg

08:23 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)

05/02/2024

Pensées plus ou moins correctes (327)

Keynes.jpg

« Le capitalisme, c’est la croyance stupéfiante selon laquelle les pires des hommes vont faire les pires des choses pour le plus grand bien de tout le monde. »

(John Maynard Keynes)

CARACTERE

« Chaque homme a trois caractères. Celui qu’il a, celui qu’il montre et celui qu’il croît avoir. »

« Crois, si tu veux, que des montagnes ont changé de place ; mais ne crois pas que des hommes puissent changer de caractère. »

(Proverbe persan)

CATHOLIQUE

« Les catholiques existent pour acheter au détail ce que les juifs n’achètent qu’en gros. »

(Coluche)

« La plupart des gens rassemblés ici ne semblent guère penser qu’ils sont de quelque manière supérieurs aux protestants, aux Juifs, aux Hindous ou aux musulmans et aussi aux athées et aux agnostiques. Ce qui est très bien et fait preuve chez eux d’une certaine humilité. Mais alors une question se pose : Pourquoi finalement être catholique plutôt que quelque chose d’autre ou même rien du tout ? »

(David Lodge)

CAUSE

« Cherchez le cause des causes. »

(Hippocrate)

08:43 Publié dans Concept | Lien permanent | Commentaires (0)

04/02/2024

Mougeons, moutruches et muselières (346)

Obéissance.jpg

08:26 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)

03/02/2024

L'entraide, un facteur d'évolution (Pierre Kropotkine)

L'entraide un facteur de l'évolution.jpgAu cours de ses voyages en Sibérie, Pierre Kropotkine a pu observer de nombreuses situations d’entraide chez toutes sortes d’animaux confrontés aux rigueurs d’un climat extrême qui ne leur permettrait pas de survivre sans elle. Il se demande s’il n’en est pas de même chez les humains et également si l’entraide n’a pas été déterminante dans le processus d’évolution de nos sociétés. Ces impitoyables luttes pour la vie, constatées chez les animaux, ou même ces luttes de chaque « sauvage » contre tous les autres puis de chaque être « civilisé » contre tous les autres ne sont-elles pas compensées, transcendées par une solidarité et une entraide généralisée ? Le monde moderne ne reposerait-il que sur le « chacun pour soi et l’Etat pour tous » ? À l’occasion de migrations, de défense naturelle ou de chasse, très rares sont les espèces qui ne la pratiquent pas. L’auteur poursuit son étude avec les peuplades primitives de la Préhistoire et d’endroits reculés de la planète. Bien avant la famille mono-nucléaire, la tribu, la bande furent les toutes premières formes de vie sociale la pratiquant systématiquement pour survivre. Puis il étudie toutes les périodes historiques jusqu’à nos jours pour voir comment ce phénomène a évolué…

« L’entraide, un facteur d’évolution » est un essai sociologique et historique passionnant, paru d’abord sous forme d’une suite d’articles dans un journal britannique « 19th Century ». Très bien écrit et parfaitement documenté (nombreuses notes et appendices en fin d’ouvrage), il n’a pas pris une ride en dépit de son grand âge (1906). L’étude s’achève avant la révolution bolchévique sur le constat que le monde moderne (enfin celui de l’époque) a réduit comme peau de chagrin la solidarité et l’entraide, même s’il en trouve encore quelques traces avec les syndicats ouvriers ou les associations diverses et variées (type loi 1901). Principe de base de toute société humaine, l’entraide qui était vitale et systématique chez les tribus primitives a donné naissance aux communautés villageoises et aux villes libres qui ne dépendaient que d’elles-mêmes, organisaient leurs échanges, leur commerce, leur justice et disposaient même de terres en propriété collective. Il constate le début de la fin vers les XIVe et XVe siècle quand les paysans, un peu négligés par les bourgeois des villes, pensèrent trouver aide et protection auprès de seigneurs ou de prélats qui profitèrent de la situation pour commencer à s’enrichir en privatisant d’importantes portions du territoire. La Révolution de 1789 acheva le processus en interdisant les guildes, les corporations et toute forme de regroupement en dehors d’elle-même (Loi Le Chapelier). Toutes les Jacqueries, révoltes, mouvements populaires et même la Réforme protestante ne furent que des tentatives pour revenir au principe de solidarité d’antan. Le lecteur termine sa lecture en se demandant ce que le prince Kropotkine, idéaliste et grand inspirateur de l’anarchisme, pourrait dire aujourd’hui de notre société atomisée, où le citoyen ne connait pas son voisin de palier mais attend tout de l’Etat-Providence.

4/5

08:58 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

02/02/2024

Le 36e satellite (Roman)

09:01 Publié dans Concept | Lien permanent | Commentaires (0)

01/02/2024

Mougeons, moutruches et muselières (345)

L'agriculteur.jpg

09:14 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)