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28/02/2021

L'accordéoniste (Nouvelle)

Nouvelle extraite du recueil "Ulla Sundström" disponible

version ebook

https://www.amazon.fr/ULLA-SUNDSTR%C3%96M-Bernard-VIALLET...

version papier

http://www.thebookedition.com/fr/ulla-sundstrom-p-4562.html

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27/02/2021

Poèmes pour petits et grands (140)

Paul Claudel.jpgLa Vierge à midi

 

Il est midi. Je vois l’église ouverte. Il faut entrer.

Mère de Jésus-Christ, je ne viens pas prier.

Je n’ai rien à offrir et rien à demander.

Je viens seulement, Mère, pour vous regarder.

Vous regarder, pleurer de bonheur, savoir cela

Que je suis votre fils et que vous êtes là.

Rien que pour un moment pendant que tout s’arrête.

Midi !

Être avec vous, Marie, en ce lieu où vous êtes.

Ne rien dire, regarder votre visage,

Laisser le cœur chanter dans son propre langage,

Ne rien dire, mais seulement chanter parce qu’on a le cœur trop plein,

Comme le merle qui suit son idée en ces espèces de couplets soudains.

Parce que vous êtes belle, parce que vous êtes immaculée,

La femme dans la Grâce enfin restituée,

La créature dans son honneur premier et dans son épanouissement final,

Telle qu’elle est sortie de Dieu au matin de sa splendeur originale.

Intacte ineffablement parce que vous êtes la Mère de Jésus

Christ,

Qui est la vérité entre vos bras, et la seule espérance et le seul fruit.

Parce que vous êtes la femme, l’Éden de l’ancienne tendresse oubliée,

Dont le regard trouve le cœur tout à coup et fait jaillir les larmes accumulées,

Parce que vous m’avez sauvé, parce que vous avez sauvé la France,

Parce qu’elle aussi, comme moi, pour vous fut cette chose à laquelle on pense,

Parce qu’à l’heure où tout craquait, c’est alors que vous êtes intervenue,

Parce que vous avez sauvé la France une fois de plus,

Parce qu’il est midi, parce que nous sommes en ce jour d’aujourd’hui,

Parce que vous êtes là pour toujours, simplement parce que vous êtes Marie, simplement parce que vous existez,

Mère de Jésus-Christ, soyez remerciée !

(Paul Claudel)

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26/02/2021

Jean Diable (Paul Féval)

Jean Diable T1.jpgÀ Londres, Grégory Temple, enquêteur de Scotland Yard est désespéré. En dépit de l’aide de James Davy, son adjoint, et de celle de Richard Thompson, son élève, il ne parvient toujours pas à confondre Jean Diable qu’il pourchasse pourtant depuis des années. Une comédienne célèbre, Constance Bartalozzi vient d’être assassinée d’une assez étrange manière, par simple compression d’un point précis au niveau de la gorge. Un crime qu’il attribue à Jean Diable. Après avoir interrogé la femme de chambre de la victime, Temple, n’étant pas plus avancé, décide d’envoyer sa démission. Quelque temps plus tard, apparait du côté de L’Isle-Adam, Henry de Belcamp, fils d’un hobereau installé depuis peu dans un château de la région. Ce fringant jeune homme marque son arrivée de manière particulièrement chevaleresque. Il sauve une jeune fille dont l’attelage s’est emballé. De l’autre côté du Channel, deux brasseurs anglais, qui ont eu un franc succès dans leurs affaires respectives, l’un à Lyon, l’autre à Bruxelles, fêtent leurs retrouvailles dans une taverne à huitres. Le plus amusant et le plus surprenant pour eux c’est que la belle Constance leur avait promis à tous deux le mariage…

« Jean Diable » est le premier tome d’un roman fleuve qui en comporte deux. Il est assez difficile de classer ce pavé de 549 pages paru sous forme de feuilleton au départ. C’est à la fois un roman d’aventures, un roman historique, un roman policier et, selon les experts littéraires, l’un des tout premiers thrillers modernes. En effet, les cadavres s’accumulent dans cette sombre affaire et on connait l’identité du serial-killer. En plus de la comédienne, on a droit aux deux brasseurs, puis aux assassins des brasseurs. On retrouve aussi tous les codes du roman-feuilleton classique avec ses chapitres relativement cours et bien fournis en rebondissements. L’ambiance générale est assez proche de celle des « Mystères de Paris » ou des « Mystères de Londres ». Paul Féval semble prendre un malin plaisir à embrouiller son lecteur avec des personnages hauts en couleurs mais qui disposent de plusieurs identités, changent d’aspect ou de milieu social comme de chemise et à le perdre dans un dédale de pistes qui finissent bien autrement qu’il pourrait s’y attendre. En dépit de quelques descriptions qui peuvent sembler un peu longuettes aux lecteurs pressés que nous sommes, c’est un vrai régal que de lire une œuvre d’aussi grande qualité, à plus d’un siècle et demi de distance. Quelle chance avaient les lecteurs de journaux de l’époque (1862) de pouvoir profiter chaque jour de plumes aussi déliées que celles de Féval, Zévaco, Sue ou Dumas !

4,5/5

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25/02/2021

Pensées plus ou moins correctes (221)

Chamfort.jpgSOCIETE

« La société serait une chose charmante si l’on s’intéressait les uns aux autres. »

(Chamfort)

« La société existe pour le bénéfice des hommes et non les hommes pour le bénéfice de la société. »

(H. Spencer)

« Toute société qui ne peut ou ne veut se défendre périra. »

(Vernon A. Walters)

« La société est composée de deux grandes classes : ceux qui ont plus de dîners que d’appétit, et ceux qui ont plus d’appétit que de dîners. »

(Rivarol)

« Cette société ne sait faire qu’une chose : écraser, éradiquer, broyer, détruire, abattre toute velléité de résistance. Et si vous croyez en une justice, détrompez-vous : il n’est point de salut pour quiconque en dehors de la Conformité. »

(H.P.Lovecraft)

08:10 Publié dans Concept | Lien permanent | Commentaires (0)

24/02/2021

Blanche Neige et les lance-missiles (Catherine Dufour)

Blanche-neige et les lance-missiles.jpgLes Uckler forment une peuplade un peu bizarre. Gais, industrieux et généreux, ils n’ont qu’un seul défaut. Quand ils rencontrent un étranger, un vrai, ils le zigouillent. Ils récoltent également des saucissons sur des arbres appelés saucisonniers et s’en servent pour fabriquer une bière tout à fait infecte. Mais, comme ils n’en connaissent pas d’autre, ils la trouvent délicieuse. Et voilà qu’Aïe, un des leurs, parti depuis longtemps, revient un beau jour parmi eux juché sur un gragon pour leur dire qu’il a fait fortune et qu’il les a toujours détestés cordialement. Depuis ce jour, rien ne va plus chez les Uckler. Une mycose parasitique appelée pioupiase fait des ravages dans leur forêt de saucissonniers. La bière devient imbuvable même pour eux. Et l’ambiance si joyeuse d’ordinaire vire au lugubre. Alors la tribu décide d’envoyer l’un des siens, Tute, chercher de par le vaste monde de nouvelles graines de saucissonnier…

« Blanche-Neige et les lance-missiles » est un charmant roman de fantaisie parodique qui regroupe en un seul volume deux ouvrages publiés séparément au départ, « Les grands alcooliques divins » et « L’ivresse des providers ». Pour le même prix, le lecteur a donc droit à deux histoires se passant d’ailleurs à deux époques différentes (avant et après un Grand Cataclysme Cotonneux) et même à des bonus dans le tiers final avec « Le feu dans les modules de drivers » entre autres. On comprendra que nous sommes dans la narration foutraque, barrée, avec pour seul souci le plaisir et l’amusement du lecteur. Lequel se retrouve avec un tas de personnages de contes aussi connus que Peau d’Âne, la Belle au bois dormant, Cendrillon, le Petit Chaperon rouge ou la Fée Carabosse, complètement revisités et en nettement délurés. Dans la seconde partie, il retrouvera d’autres fées qui ont tout de péripatéticiennes, un Evariste Galois et surtout un Bill Guette encore plus diabolique que l’original. Sans oublier une Blanche-Neige devenue une terrible impératrice suite à une erreur de distribution de pomme empoisonnée. Cet ouvrage s’est vu décerner un Prix Merlin tout à fait mérité. Catherine Dufour dispose d’un style assez inimitable. Un véritable régal de lecture tant les allusions littéraires ou autres, les blagues, les jeux de mots et autres contrepèteries sont nombreux. Que l’on ne cherche plus une émule du regretté Pratchett ou du génial Gayman, nous l’avons et elle est française ! Ne ratez pas cette « Blanche-Neige » qui saura vous amuser, vous distraire et vous faire rire, toujours avec intelligence, élégance et finesse.

4,5/5

08:39 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

23/02/2021

Mougeons, moutruches et muselières (35)

manu-descend-elysee-7f19c-bc06c.jpg

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22/02/2021

G-Warriors (Roman)

Ouvrage disponible ici

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21/02/2021

Les Rothschild (Jean Péron)

Les Rothschild.jpgLes Rothschild, dont le nom équivaut aujourd’hui à celui de Crésus autrefois, sont depuis la fin du XVIIIè siècle les plus grands financiers de l’Europe et même du monde. L’histoire de cette célèbre famille débute à Francfort sur le Main dans le quartier juif où les portes des maisons ne portaient pas de numéros, mais de simples écussons. Le leur étant rouge leur apporta le nom de « Rotes Schild », leur vrai nom étant Eichanan. Ils tenaient une simple quincaillerie qui pratiquait un peu de change de monnaie. À la mort de ses parents, Meyer Amshel hérite du petit bien de ses parents. Il n’a que douze ans, mais travaille déjà comme changeur pour son père. Il commence par proposer des pièces de collection au prince Frédéric de Hanovre, grand numismate, qui le met bientôt en rapport avec certains de ses pairs. En 1769, il se fait nommer « agent de cour de Hesse-Hanau » (fournisseur officiel). En 1770, à l’âge de 25 ans, il épouse une voisine juive de 17 ans avec laquelle il aura cinq garçons et six filles. Il commence une fructueuse carrière d’intermédiaire entre la Hesse et l’Angleterre pour le financement de milliers de soldats hessois que les Anglais utilisent pour réprimer la révolte américaine. Il s’achète une magnifique demeure comportant plusieurs coffre-forts et passages secrets. En 1790, sa fortune est estimée à 3000 florins. En 1795, elle passe à 15 000 florins et en 1800 à 1 million. Il envoie ensuite ses trois premiers fils fonder des succursales pour sa jeune banque d’affaires dans les principales places financières d’Europe. Ainsi Nathan part pour Londres avec un capital de 20 000 livres Sterling. Puis en 1811, c’est le tour de James de rejoindre Paris…

« Les Rothschild » est un ouvrage historique fort intéressant retraçant la fantastique épopée d’une famille juive qui parvint à bâtir un véritable empire financier grâce aux emprunts, à l’utilisation systématique de « billets à ordre » (invention des Templiers), à la spéculation à la corruption des intermédiaires et surtout à l’appui des plus grands de ce monde. (Cour d’Autriche et d’Angleterre principalement). Le lecteur découvrira l’importance du rôle de certains personnages comme Metternich, Fouché, Cavour et Disraëli dans cette ascension ainsi que les problèmes que rencontrèrent tous ceux qui tentèrent de s’y opposer comme Bismarck, Napoléon III et surtout le Tsar. En finançant toutes les guerres et la plupart du temps des deux côtés, les Rothschild s’enrichirent énormément. Ils prirent entre autres le contrôle des Chemins de fer du Nord, monopolisèrent la distribution du tabac et firent perdre à la France la propriété du Canal de Suez au profit de la Grande-Bretagne. Cette étude historique un peu aride s’arrêtant au tout début du XXe siècle, on reste sur sa faim pour la période de la 1ere guerre mondiale et de la révolution russe. Il est seulement noté leur fuite du territoire français pendant la seconde guerre mondiale. Livre intéressant pour les amateurs d’Histoire, malgré un style littéraire assez lourd et assez peu fluide.

4/5

08:24 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

20/02/2021

Massimo Corti (Nouvelle)

Nouvelle extraite du recueil "Ulla Sundström" disponible

version ebook

https://www.amazon.fr/ULLA-SUNDSTR%C3%96M-Bernard-VIALLET...

version papier

http://www.thebookedition.com/fr/ulla-sundstrom-p-4562.html

08:50 Publié dans Concept | Lien permanent | Commentaires (0)

19/02/2021

Dents Miroir / Sable (Nick Gill)

Mirror-Teeth-Sand--Dents-Miroir-Sable_5860.jpgJames Jones, 43 ans, vendeur d’armes sans envergure, rentre chez lui après une journée de travail ponctuée d’une partie de squash, de sushis au déjeuner, de flirt coquin avec la réceptionniste l’après-midi et d’un tour au pub le soir, histoire d’écluser une bière avec les copains. Il retrouve Jean 39 ans, femme au foyer et ses deux enfants, John, 20 ans, étudiant sérieux mais un brin pédant et Jenny, 18 ans, lycéenne frustrée sexuellement. John fréquente Jean Smith, 18 ans. Jenny est la petite amie de Kwesi Abalo, 20 ans, qui refuse de coucher avant le mariage pour des raisons religieuses… Une narratrice évoque la découverte de l’arme nucléaire, la fabrication des bombes atomiques et leur explosion sur les villes d’Hiroshima et Nagasaki. Elle se déplace dans le temps et l’espace pour évoquer la prolifération de cette arme (Corée du Nord, Iran, etc.), évoque une explosion rasant la ville de Newcastle et termine son récit dans un désert de sable vitrifié…

« Dents Miroir / Sable » est un recueil présentant deux pièces de théâtre de l’auteur britannique Nick Gill en version bilingue avec pages en face à face. Une forme plus théâtrale avec personnages et dialogues pour la première. Un très long monologue sans ordre chronologique pour la seconde. « Sable » se présente en effet comme une logorrhée tournant au pensum pour le lecteur. Des dizaines de pages sans le moindre signe de ponctuation, d’autres avec des alignements verticaux de « Un ». Un réquisitoire déjanté sur un thème qui aurait mérité mieux. Quant à « Dents Miroir », dans un registre plus intimiste, le bilan n’est guère meilleur. Cette famille anglaise est tellement caricaturale dans ses propos et ses attitudes qu’on n’y croit pas. Tout reste artificiel, plat, banal, sans la moindre originalité. Comme autant de perles, l’auteur enfile les clichés, les poncifs et les invraisemblances. La mère de famille est d’un racisme si outrancier qu’il en devient aussi idiot que ridicule. On cherche en vain la moindre trace d’humour anglais, la plus petite bribe de « nonsense ». Même l’étrange ou le fantastique du quotidien font défaut. N’est pas Beckett qui veut. Et pour ne rien arranger, une traduction trop souvent approximative. On se demande pourquoi l’université de Toulouse a cru judicieux de publier des œuvrettes d’aussi faible qualité.

2/5

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