26/05/2021
Le noir dessein (Philip José Farmer)
Sur une planète aménagée par Les Ethiques pour accueillir une quarantaine de milliards d’humains ressuscités, quelques personnages venus d’époques diverses comme Richard Burton (l’explorateur, pas l’acteur), Sam Clemens (Mark Twain) ou Cyrano de Bergerac cherchent par tous les moyens à connaître le fin mot de cette étrangeté. Après l’échec du bateau à aubes qui devait remonter tout le fleuve pour atteindre la Tour Noire, cœur apparent de l’énigme, les hommes décident de changer de moyen de transport et de se reporter sur un dirigeable géant qui sera placé sous le commandement de Firebrass. Et voilà qu’un nouveau personnage apparaît. Une certaine Jill Gulbirra, demi-sang aborigène australienne, après un long périple en pirogue sur le fleuve, finit par accoster à Parolando et veut se faire engager comme pilote de l’engin volant. Elle est reçue par Schwartz qui lui annonce tout de go que, quelles que soient ses brillantes qualifications, jamais elle ne pourra prendre la place de Firebrass. Jill s’estime discriminée en tant que femme…
« Le noir dessein » est le troisième tome de la saga « Le Fleuve de l’éternité » qui en compte cinq au total. Dans son avant-propos, Farmer annonce à son lecteur impatient de comprendre enfin de quoi il retourne dans cette histoire interminable que tout ne sera révélé que dans le tome quatre et que dans le dernier, il développera certains aspects secondaires ou parallèles de son affaire. Un peu comme les bonus de DVD en quelque sorte. Ainsi sommes-nous prévenus que l’intrigue n'avancera pas d’un millimètre malgré deux tentatives ratées de pénétration dans la fameuse tour de métal. Nous aurons cependant droit aux habituels combats, trahisons, escarmouches, batailles et tueries diverses et variées plus quelques nouveaux personnages à rajouter à une liste déjà longue. Chacun a droit à sa petite biographie. Quelques développements sur le féminisme, le soufisme, les religions, le psychédélisme et autres effets des drogues permettent de remplir les 544 pages de ce pavé qui se lit relativement agréablement si l’on ne s’agace pas trop de cette histoire qui tourne en rond comme le serpent qui se mord la queue et comme ce fleuve qui fait de même. Vivement le tome quatre qu'on en finisse !
3,5/5
09:06 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)
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