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17/08/2024

Poèmes pour petits et grands (266)

J P Siméon.jpgSaisons

 

Si je dis

Les corbeaux font la ronde

Au-dessus du silence

Tu me dis c’est l’hiver.

 

Si je dis

Les rivières se font blanches

En descendant chez nous

Tu me dis le printemps

 

Si je dis

Les arbres ont poussé

Leurs milliers de soleils

Tu me dis c’est l’été.

 

Si je dis

Les fontaines sont rousses

Et les chemins profonds

Tu me diras l’automne.

 

Mais si je dis

Le bonheur est à tous

Et tous sont heureux

Quelle saison diras-tu ?

 

Quelle saison des hommes ?

 

(Jean-Pierre Siméon)

08:54 Publié dans Concept | Lien permanent | Commentaires (0)

16/08/2024

Un femme à Berlin (Anonyme)

Une femme à Berlin.jpgDans les derniers jours de la seconde guerre mondiale, une jeune Berlinoise d’une trentaine d’année, ancienne employée d’une maison d’édition, subit bombardements sur bombardements, cachée dans une cave sous son immeuble en compagnie de compatriotes aussi terrorisés qu’elle-même. Ce sont les ultimes combats. Hitler s’est suicidé dans son bunker. L’armée rouge s’est emparée de la ville. La jeune femme passe son temps entre cet abri et l’appartement d’une veuve qui l’a recueillie, vu que le sien, au dernier étage, a le toit percé et les carreaux brisés. Il n’y a plus grand- chose à manger et ni eau, ni gaz, ni électricité dans les appartements. Il faut aller chercher de l’eau à une pompe, dans une cour, trimballer les seaux et faire d’interminables queues devant les dernières boutiques pour quelques pauvres denrées comme du gruau d’orge, des pois, des flocons d’avoine ou de la margarine. Les Berlinois manquent de tout. Ils survivent misérablement, dans la peur, le froid, la saleté et la faim. La mort rôde partout. La ville n’est plus qu’un champ de ruines. On enterre les cadavres n’importe où et n’importe comment. Et tout s’aggrave encore avec l’arrivée effective des soldats russes qui veulent boire le maximum de schnaps, se livrer au pillage et abuser sexuellement de toutes les femmes allemandes qu’ils peuvent trouver. La malheureuse sera extraite de la cave où elle avait trouvé refuge. Personne ne lui viendra en aide. La porte blindée se refermera derrière elle. Et trois Russes la violeront dans l’escalier d’accès…

« Une femme à Berlin » est un témoignage glaçant, basé sur un journal intime rédigé entre le 20 avril et le 22 juin 1945. Son auteure a tenu à rester anonyme et il n’a été publié qu’après son décès.. Son récit très bien écrit et particulièrement émouvant garde une certaine distance vis-à-vis de toutes les horreurs qu’elle raconte. Malgré tout ce qu’elle doit subir, elle garde une grande dignité. Elle note tout sans doute pour exorciser le mal. C’est une sorte de thérapie qui va l’empêcher de sombrer dans la folie et l’empêcher d’en arriver au suicide comme ce fut le cas de nombre de ses consœurs. Le livre ne contient pas la moindre trace de haine. Même ses pires agresseurs sont présentés pour ce qu’ils sont, de pauvres moujiks bruts de décoffrage, éloignés de leurs familles depuis des mois. Etant la seule personne de l’immeuble à parler un peu de russe, elle servira d’interprète et de fusible et sauvera même la vie d’une autre femme. Elle saura aussi finir par « choisir » ses « partenaires » en accueillant des gradés un peu plus humains pour se prémunir de la soldatesque éméchée. Le lecteur découvrira avec surprise beaucoup de choses étonnante sur cette période dramatique assez courte (environ deux mois) et en particulier la vitesse avec laquelle les Berlinois ont commencé à remonter la pente grâce à un travail acharné de déblayage et de remise en état des principaux services. Un document exceptionnel. Du vécu, et sans pathos…

4,5/5

08:33 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

15/08/2024

Pensées plus ou moins correctes (346)

Ambrose Bierce.jpgCOMESTIBLE

« Comestible (adj). Bon à manger et facile à digérer ; tel est le cas d’un ver pour un crapaud, d’un crapaud pour un serpent, d’un serpent pour un porc, d’un porc pour un homme, d’un homme pour un ver. »

(Ambrose Bierce)

COMMANDER

« Celui qui sait commander trouve toujours ceux qui doivent obéir. »

(Friedrich Nietzsche)

COMMENCEMENT

« Le plus grand arbre est né d’une graine menue; une tour de neuf étages est partie d’une poignée de terre. »

(Lao-Tseu)

« Si vous cherchez la source du fleuve Yoshino, vous la trouverez dans ces gouttes d’eau sur la mousse. »

(Proverbe japonais)

08:40 Publié dans Concept | Lien permanent | Commentaires (0)

14/08/2024

Mougeons, moutruches et muselières (408)

Gauchiste.jpg

08:47 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)

13/08/2024

Esprit es-tu là ? (Hubert Monteilhet)

Esprit es-tu là _.jpgEn raison de sa bonne conduite, un jeune voyou, Jean-Pierre Desormières, doit sortir de prison avant la fin de sa peine. Il a la surprise de voir débarquer dans sa cellule Juliette Sarlat, ministre de la condition carcérale, accompagnée de journalistes. Elle est venue le féliciter et l’encourager à entreprendre une bonne réinsertion tout en s’offrant un petit coup de pub par la même occasion. Le jeune délinquant sans scrupule en profite pour dérober discrètement le trousseau de clés de la ministre. À peine dehors, il file dans son riche appartement situé dans un des plus beaux quartiers de la capitale, lui dérobe plusieurs tableaux de maîtres ainsi que divers objets de grande valeur. Et, au lieu de filer sans demander son reste, il a le culot de taper l’incruste, d’exiger le silence de la ministre en lui faisant craindre un scandale qui lui ferait perdre son poste ainsi qu’une place de secrétaire particulier grassement payé à ne rien faire. Et pour couronner le tout, il abuse sexuellement de la malheureuse sans lui demander le moindre consentement. Ne sachant comment se débarrasser d’un tel escroc, Juliette, volée, violée et abusée, récupère un chien-loup de gendarmerie, animal redouté par Jean-Pierre, histoire d’essayer de reprendre un peu le contrôle de la situation. Mais l’animal a un comportement bizarre. Il s’agite devant la tombe du défunt mari de la ministre alors qu’il ne l’a jamais connu. Et un guéridon ayant appartenu à Talleyrand, « le diable boiteux », se met à taper tout seul dans l’appartement. L’esprit qui l’anime déclare s’appeler « Werewolf », c’est-à-dire « Loup-Garou ».

Edité en 1977 dans la série « Sueurs froides » de Denoël, « Esprit es-tu là ? » est plus un roman social voire une fable satirique qu’un roman policier dans le sens classique du terme. Avec une plume incisive, élégante et une grande liberté de ton, Hubert Monteilhet se sert du prétexte de cette histoire un peu étrange pour décrire quelques figures de la société de son temps (giscardien) avec tous leurs travers (cupidité, mensonge, prétention, crédulité idiote et autres). Tous les personnages sont amoraux. Le lecteur ne peut même pas avoir de l’empathie pour la victime principale, car elle n’est pas meilleure que son bourreau qui reste une véritable crapule. Même si l’intrigue est relativement originale, l’histoire reste un peu cousue de fil blanc et cette affaire de spiritisme bidon assez « capillotractée ». La fin, qui tourne même au bricolage faussement technique, semble un brin décevante. Et pourtant, le lecteur d’aujourd’hui peut éprouver un véritable plaisir à lire ou relire ce roman en raison de l’humour mordant, frondeur, insolent dont fait preuve cet auteur un peu oublié, proche en esprit de Jean Dutourd et même d’Alphonse Boudard, de Frédéric Dard, de Michel Audiard, voire d’Albert Simonin avec en prime la finesse un brin licencieuse d’un libertin du XVIIIe. Il y a aussi du Laclos chez lui. Il faut lire ou relire Monteilhet, ne serait-ce que pour retrouver une liberté d’esprit qu’on peut croire à jamais disparue !

4/5

08:18 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

12/08/2024

Les décroissants (Roman)

Ouvrage disponible version papier et e-book

https://www.thebookedition.com/fr/les-decroissants-p-3853...

09:04 Publié dans Concept | Lien permanent | Commentaires (0)

11/08/2024

Mougeons, moutruches et muselières (407)

Battre Macron.jpg

08:45 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)

10/08/2024

Un nouveau départ (Nouvelle)

Nouvelle extraite du recueil "LOLLYBLOG"

Ouvrage disponible version papier et e-book

https://www.amazon.fr/Lollyblog-Nouvelles-Bernard-Viallet...

08:11 Publié dans Concept | Lien permanent | Commentaires (0)

09/08/2024

La vie dans un village médiéval (Frqnces & Joseph Gies)

La vied ans un village m.jpgLe village d'Aethelintone, Aethelington ou Adelintune, selon les sources, fut aussi connu sous le nom d'Aylington avant de prendre son nom actuel d’Elton. Il est le seul et unique objet de cet ouvrage et uniquement sur la période allant du Xe au XIIIe siècle. Il dépendait alors de la riche abbaye bénédictine de Ramsay dans la région des Midlands de l’Est où l’on pratiquait une forme d’agriculture en « open fields » (champs ouverts) ainsi que l’élevage de moutons, cochons, bovins, chevaux, oies, canards et volaille… Contrairement au village actuel où la population qui y habite travaille ailleurs, le village médiéval était une véritable communauté où les gens vivaient, travaillaient, chassaient, pêchaient, se socialisaient, allaient à la taverne et à l’église, se prêtaient mutuellement de l’argent, des outils ou du grain. Libres ou « villeins » (équivalent de nos « serfs »), les villageois y naissaient, s’y mariaient, avaient des enfants et y mouraient. Même s’il y avait des échanges avec les villes environnantes, les habitants s’en éloignaient rarement. Toute la communauté était orientée vers la production agricole. La population comptait de 400 à 600 habitants environ, vivant dans des conditions souvent difficiles, avec de fortes contraintes et de grandes inégalités sociales.

« La vie dans un village médiéval » est une monographie historique bien écrite, bien documentée et bien étayée (pas loin de 50 pages de notes ainsi que de nombreux documents photographiques et de dessins d’époque). Le lecteur intéressé par le sujet pourra y apprendre énormément de choses et également reconsidérer certaines idées reçues sur une période historique finalement assez mal connue. Les auteurs passent en revue bien des sujets comme le statut des paysans, libres ou non, qui avait assez peu à voir avec la condition des esclaves africains, comme le système pyramidal dans lequel le propriétaire terrien (aristocrate descendant de compagnons de Guillaume le Conquérant, mais aussi abbayes, évêques, voire bourgeois enrichis) multipliait impôts, redevances et travail contraint ou comme les assemblées villageoises où se rendait une justice très différente de la nôtre. Tout le village servait de juge et de jury. Les sanctions allaient de quelques sous d’amende à la pendaison en passant par le pilori. Les peines de prison n’apparurent que beaucoup plus tard pour des raisons de commodité. Paradoxalement, la vie était plus facile quand la population était moins nombreuse, décimées par les épidémies ou les guerres. Une lecture passionnante qui donne une idée sans doute moins misérabiliste et moins romantique que celle proposée par les romanciers d’hier et aujourd’hui…

4,5/5

08:53 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

08/08/2024

Mougeons, moutruches et muselières (406)

Ecole laïque.jpg

08:43 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)