24/10/2021
Industrie vaccinale (Marc Vercoutère)
À chaque crise sanitaire, l’OMS s’appuie sur des experts en statistiques, en catastrophisme et en marketing pour faire appliquer le principe de précaution surtout par les pays riches. Elle reprend toutes les théories prédictives les plus alarmistes du CFR ou autres. Ainsi, nous avait-on prédit 500 000 morts en France pour la grippe aviaire. Ils se résumèrent à quelques cas. Le gouvernement fédéral américain octroya la bagatelle d’un milliard de dollars à cinq entreprises pharmaceutiques pour qu’elles produisent un vaccin contre ladite grippe. L’ennui, c’est que de nombreux experts estiment qu’aucun vaccin ne peut être vraiment efficace contre un virus capable de muter sans cesse. Fin avril 2009, avec l’arrivée de la grippe porcine (H1N1), on a les prescriptions systématiques de Tamiflu, puis la vaccination de masse. Les usines tournent à plein régime. Bachelot commande 90 millions de doses pour la France. Une bonne partie sera recyclée en Afrique. Quand on sait que l’immunité naturelle est de très loin supérieure à l’immunité artificielle, on est en droit de se demander si elle ne devrait pas être privilégiée et si d’autres voies thérapeutiques que ces inoculations ne pourraient pas être envisagées.
« Industrie vaccinale » est un essai médical de haut niveau, fort bien argumenté, sourcé et étayé, qui retrace l’histoire des pandémies (à l’exception de celle que nous vivons encore aujourd’hui). Il n’est pas inintéressant de se replonger dans cette très longue liste. Depuis quelques dizaines d’années, nous avons eu droit au SRAS, à la grippe A H5N1, à la grippe A H1N1, au syndrome de la guerre du golfe et à de multiples scandales comme ceux de la Thalidomide, du Vioxx, du Prozac, des statines, des hormones de croissance, du vaccin contre l’hépatite B ou du Régent. À chaque fois, c’est le même scénario, le même narratif. Des médecins de plateau télé, pourris de conflits d’intérêts, pour ne pas dire corrompus par Big Pharma, viennent faire la publicité du nouveau produit et quelque temps plus tard, on s’aperçoit qu’il provoque des effets secondaires plus ou moins néfastes. Peu importe les dégâts causés, l’industrie pharmaceutique se sera gavée. À elle, les bénéfices, à nous, les risques. Ouvrage intéressant bien qu’un peu aride (un glossaire de termes techniques en fin de volume aide à la compréhension). À conseiller à tous ceux qui cherchent à mieux comprendre ce que nous vivons. Il est toujours bon de prendre un peu de recul historique.
4/5
08:26 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)
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