18/08/2022
Trois contes (Gustave Flaubert)
Fille de pauvres paysans normands, Félicité après quelques engagements malheureux comme fille de ferme a trouvé un certain équilibre et une certaine sécurité chez Madame Aubain où elle sert de domestique depuis si longtemps qu’elle semble faire partie des meubles. Elle s’attache à la fille de sa patronne, mais après son décès, reporte toute son affection sur un joli perroquet… Fils d’un grand seigneur, Julien est promis à un bel avenir. Mais, à force de chasser et de tuer des animaux, il prend tellement le goût du sang qu’il prend un malin plaisir à pratiquer de véritables carnages avant d’en arriver à tuer père et mère sur un coup de folie. Pour expier son forfait, il part sur les chemins, pieds nus, tout juste revêtu d’une robe de bure. Il finit par s’installer sur la rive d’un fleuve et par se dévouer comme passeur bénévole… En Galilée, le tétrarque Hérode Antipas craignant pour son pouvoir, a fait arrêter et jeter dans un cul de basse fosse Ioakannan, prophète connu sous le nom de Jean le Baptiste. Ce petit potentat local est sous la coupe de son épouse Hérodias qui déteste le prédicateur. Et voilà que se présente le Consul Vitellius qu’il a convié à un grand banquet dont il espère beaucoup…
« Trois contes » est un recueil de textes relativement courts et bien rythmés qui pourraient représenter la quintessence de l’œuvre et des thèmes de Flaubert. On y retrouve son goût de l’histoire ancienne, des légendes, de la mythologie et de la vie des petites gens. Son style inimitable, peut-être un brin trop descriptif et trop attaché au détail et à la précision, mais si plein de charme et d’efficacité narrative. Tout comme Balzac, Maupassant ou Zola, Flaubert transcende les époques, il est intemporel et même au-delà du temps et des modes. Le lecteur pourra toujours trouver un immense plaisir en lisant des nouvelles si bien écrites et en particulier la première « Un cœur simple » pour la personnalité attachante de Félicité, la très dévouée servante…
4,5/5
08:20 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)
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