11/09/2025
Un drame au War Office (Charles Lucieto)
L'agent secret James Nobody est convoqué toutes affaires cessantes au Home Office par Sir Douglas Stewart, ministre de la guerre britannique. Celui-ci déplore que son secrétaire particulier vienne d'être retrouvé assassiné dans son bureau et que tous les plans directeurs de la défense aérienne du Royaume-Uni ainsi que les codes secrets permettant de communiquer avec les agents secrets à l'étranger aient été dérobés. Ces documents se trouvaient enfermés dans une armoire blindée dotée d'un verrouillage à code secret connu du ministre lui-même et de fort peu d'autres. Bizarrement, celle-ci a été ouverte puis forcée pour tromper Scotland Yard qui s'est retrouvé en premier sur les lieux, mais n'est arrivé à rien si ce n'est à brouiller toutes les pistes. Nobody commence à peine son enquête que déjà le cadavre du secrétaire est subtilisé et que les deux huissiers préposés à sa garde sont liquidés de deux balles dans la tête. Et très vite entre en scène, une certaine Jane Billingstone, espionne déjà repérée en Irlande et travaillant peut-être pour les Allemands…
« Un drame au War Office » est un roman d'espionnage de facture classique qui fait partie d'une série de douze volumes racontant « Les merveilleux exploits de James Nobody ». Heureusement chaque tome présente une histoire complète. Ce n'est donc ni une saga, ni un feuilleton à suivre épisode après épisode. Le style est très vivant, très fluide avec beaucoup de dialogues et donc fort agréable à lire même aujourd'hui. Publié en 1928, il est bien dans l'esprit de l'époque, plein de bons sentiments, de courage et de patriotisme. Il y a bien longtemps que l'on n'écrit plus ainsi. C'est donc amusant et divertissant de se plonger dans une aventure passionnante, bien ficelée et pleine de rebondissements. Cette série, oubliée aujourd'hui, rencontra un grand succès à l'époque avec plusieurs centaines de milliers d'exemplaires vendus. Cela demeure bien sûr un brin manichéen. Les méchants teutons le sont totalement et les gentils tous charmants et positifs. L'auteur devait être anglophile car tout repose sur l'amitié franco-britannique avec l'intervention particulièrement efficace d'un commissaire de police français, tout comme dans « Le dragon vert à sept têtes ». Celles et ceux qui lisent encore Gaston Leroux ou Maurice Leblanc apprécieront peut-être…
4/5
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