20/09/2023
Le voyage promotionnel (Sketch)
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19/09/2023
L'incroyable histoire de George Soros (Anne-Marie Rocco)
Dzjchdzhe Shorash, dont le nom a été anglicisé en George Soros, naquit le 12 août 1930 à Budapest (Hongrie) dans une famille juive aisée. En 1947, il part s’installer en Grande-Bretagne où il étudie à la prestigieuse London School of Economics. En 1953, il décroche un premier emploi de trader dans la City chez Singer & Friedlander. En 1956, il décide de s’exiler aux Etats-Unis. Il aura plusieurs employeurs à Wall Street avant de s’installer à son compte en 1973. Il lance son premier fonds spéculatif suivi de plusieurs autres qui se révèleront être les plus performants du marché. En 1979, après avoir fait fortune en spéculant surtout sur les monnaies, devenu multi-milliardaire, il se lance dans la création de sa fondation philanthropique « l’Open Society Institute ». Il veut « abolir les frontières et changer le monde ». Pour y parvenir, il a dépensé plus de 2 milliards de dollars d’abord pour soutenir les dissidents des pays de l’Est, puis pour agir un peu partout. Il est devenu l’égal de David Rockefeller, d’Andrew Mellon ou d’Andrew Carnegie, les plus grands philanthropes américains. Personnalité controversée, il se décrit lui-même comme un « homme d’État sans état », il distille ses précieux conseils aux chefs de gouvernements et est une vedette du Forum Economique Mondial. Cela n’empêche pas certains de dire « qu’il n’est pas Robin des Bois. Il prend aux pauvres pour remplir ses propres poches. »
« L’incroyable histoire de George Soros » est une biographie d’une indulgence rare sur la vie d’un personnage sulfureux que l’auteur cherche manifestement à rendre sympathique. Le lecteur est trompé sur la marchandise dès le titre « l’incroyable histoire de… ». Il n’y a pas grand-chose d’incroyable dans cette vie de milliardaire, spéculateur et mécène. Aucune véritable enquête d’investigation. Le lecteur qui voudrait en savoir un peu plus sur le personnage en reste pour ses frais. Tout juste apprend-il que le sieur Soros s’est marié deux fois, qu’il a eu trois enfants d’un premier lit et deux de sa seconde épouse de 25 années sa cadette. Qu’il fait gérer par ses services la bagatelle de 15 milliards de dollars d’actifs, ce qui est énorme mais finalement très inférieur aux encours de « Black Rock » et autres fonds de pensions américains. Qu’il influe sur la politique de nombreux pays grâce à ses fondations qui emploient 1400 permanents alors qu’il ne lui en faut que 200 traders pour gérer ses fonds Quantum. Qu’il est très bien implanté en Hongrie son pays d’origine. Qu’il a remporté un vif succès en Pologne, subi un échec retentissant en Chine et une déroute financière importante en Russie. Tout le narratif se résume en fait à une sorte de résumé complaisant de ce que raconte l’individu dans son propre livre « Soros on Soros ». Pas de recherche personnelle, pas de sources, pas de notes. Rien sur les côtés obscurs du personnage (collaboration pendant la guerre, implication dans les diverses révolutions de couleur, financement des « Femen » et autres associations LGBT, immigrationnistes, etc.) Mais comme ce « requin de Wall Street », ce prédateur financier, ce disciple de Popper, se déclare de gauche, démocrate, ultra libéral, soutien du clan Obama-Clinton, il peut pratiquer la « philanthropie » à l’américaine qui permet surtout d’optimiser la fiscalité en se parant des plumes du bon samaritain. On perd vraiment son temps à lire ce bouquin inutile et sans grand intérêt.
2/5
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18/09/2023
Mougeons, moutruches et muselières (301)
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17/09/2023
Poèmes pour petits et grands (233)
Mortefontaine
C’est le pays de Gérard de Nerval
Avec ses bois, ses sources, ses prairies,
Ses horizons chargés de rêveries
Où le cerf brame et fait, de val en val,
Comme un caillou ricoche au clair de lune
Sur l’eau qui dort, retentir tantôt l’une
Tantôt l’autre des voix que l’écho multiplie.
On tire encore à l’arc dans le village.
Mortefontaine, est-il un nom plus doux ?
Mais on entend gémir la tourterelle
Au lent refrain que chante la plus belle :
« Beau chevalier, quand nous reviendrez-vous ? »
(Francis Carco)
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16/09/2023
Ermites dans la taïga (Vassili Peskov)
En 1978, dans les montagnes perdues du Khakaze, au fin fond de la taïga sibérienne et à 250 km du premier village, des géologues en mission découvrent les Lykov, une petite famille qui vit depuis plus de quarante ans totalement coupée du monde. Deux des quatre enfants n’ont jamais vu d’autres êtres humains que leurs parents et leurs aînés et ne connaissent le monde extérieur que par oui-dire. Karp Ossipovitch, l’ancien, le père de famille vit en compagnie de ses deux filles âgées d’une quarantaine d’années dans une cabane plus que rudimentaire avec de minuscules ouvertures et des murs noirs de suie et de crasse. Ses deux fils habitent à quelques kilomètres plus loin dans un abri encore plus misérable. Ils se consacrent à la chasse. La mère est décédée depuis plusieurs années. Tous sont vêtus de guenilles ou de chasubles faites de toile à sac rapiécée de partout. L’été, ils marchent pieds nus. L’hiver ils sont chaussés de bottines en écorce de bouleau. Ce sont de lointains descendants de Vieux-Croyants, persécutés depuis la réforme orthodoxe de 1666, menée par le patriarche Nikon, qui se sont enfoncés de plus en plus loin en Sibérie pour pouvoir vivre leur foi selon leurs anciennes traditions. Dans ces confins, ils ont pu trouver un peu de liberté jusqu’à ce que Staline, en 1945, envoie dans la région des militaires pourchasser les déserteurs. Pour leur échapper, les Lykov ont dû abandonner tout voisinage pour aller se terrer en un lieu où l’on ne peut accéder qu’en hélicoptère.
« Ermites de la taïga » est un récit, une sorte de reportage, relatant toutes les visites qu’un journaliste leur fit quand il découvrit le destin de ces malheureux qui bientôt se retrouvèrent à seulement deux, Karp et Agafia, la fille cadette, quand coup sur coup décédèrent l’autre fille et les deux fils suite à diverses maladies. Le lecteur ne peut que ressentir émotion et empathie quand il découvre les conditions de vie dantesques que ces « ermites » ont subi pendant si longtemps pour ne pas se retrouver dans un monde dont ils rejettent à peu près tout. Toute cette histoire qui ne manque pas de nouvelles épreuves, même après la découverte et en dépit de toute l’aide qu’ils reçoivent, se lit avec grand intérêt, un peu comme une parabole ou une allégorie qui pose toutes sortes d’interrogations existentielles. Jusqu’où peut mener l’extrémisme religieux ? Ne sommes-nous pas chacun l’extrémiste de quelqu’un ? Peut-on vraiment survivre en dehors de tout lien avec la société ? Quel est le véritable prix de la liberté ? Quelles sont les limites de l’autonomie ? Peut-on vraiment survivre complètement seul dans une nature sauvage ? Car tel est, au bout du compte, le destin de la pauvre Agafia. Une très belle histoire vraie, bien écrite, agréable à lire, qui est en même temps une magnifique leçon de vie, de courage et de résilience.
4,5/5
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15/09/2023
Pensées plus ou moins correctes (313)
« Partout où il y a un mélange de religion et de barbarie, c’est toujours la religion qui triomphe ; mais partout où il y a un mélange de barbarie et de philosophie, c’est la barbarie qui l’emporte. »
(Rivarol)
BATAILLE
« La plus grande bataille pour l’homme est celle qu’il livre à lui-même. »
BAVARD
« Les bavards sont ceux qui vous parlent des autres. Les raseurs sont ceux qui vous parlent d'eux-mêmes. Ceux qui vous parlent de vous sont de brillants causeurs. »
(Marcel Pagnol)
BEAUTE
« Les jolies filles ne sont pas toujours heureuses et les garçons intelligents sont rarement beaux. »
(Proverbe chinois)
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14/09/2023
Mougeons, moutruches et muselières (300)
08:25 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)
13/09/2023
L'empire colonial français de Richelieu à Napoléon (Bernard Gainot)
La saga de ce premier empire colonial débuta grâce aux efforts de marins et pêcheurs des provinces de l’Ouest qui avaient l’habitude d’aller pêcher le long des côtes de Terre-Neuve ou de bourlinguer dans les Antilles pour y arraisonner les galions espagnols chargés d’or, d’argent et autres minerais plus ou moins précieux comme corsaires, flibustiers, voire pirates. La première étape de la colonisation consista en l’établissement de comptoirs provisoires ou permanents permettant de commercer avec les autochtones des deux côtés de l’Atlantique et dans l'Océan Indien. Ainsi échangeait-on des fourrures en Nouvelle-France, du tabac puis du sucre aux Antilles, du « bois d’ébène » au Sénégal et des épices à l’Île-Bourbon. Le flamboyant et richissime Nicolas Fouquet commence même à se monter sa propre compagnie de commerce entre sa base de Belle-Île et Sainte-Lucie. Il est rapidement évincé par Colbert qui créé les toutes premières compagnies de commerce en s’inspirant des compagnies des Indes néerlandaises. Tout autant que l’intérêt commercial, le désir d’évangélisation reste un moteur essentiel avec la Compagnie de Jésus à la manœuvre tout au moins dans un premier temps, car avec l’arrivée de la Révolution, l’accent sera plutôt mis sur l’émancipation des peuples et sur l’abolition de l’esclavage.
« L’empire colonial français de Richelieu à Napoléon » est un essai historique de très bonne qualité, sourcé et mesuré dans ses analyses. Chacun des chapitres présente les évènements d’une manière aussi brute que factuelle et se termine par de courtes biographies de personnages plus ou moins célèbres (Makandal) dont il a été question précédemment. Plus quelques documents d’époque, lettres, articles, textes de loi qui illustrent parfaitement le propos. Le lecteur remarquera entre autres découvertes que la France fut le premier pays au monde à abolir l’esclavage dans ses colonies, que le pays n’avait pas vraiment les moyens de sa politique (marine de guerre insuffisante, logistique souvent défaillante, faiblesse des peuplements quelques dizaines de milliers de francophones face à plus de 200 000 anglophones au Canada et en Louisiane), que nous ne nous maintenions que grâce à des alliances et un fort métissage avec les locaux et surtout que l’Angleterre n’eut de cesse de nous déloger de partout avec une certaine perfidie et par tous les moyens, même les moins loyaux. Si l’insurrection dominicaine qui tourna en révolution et en massacre (Toussaint L’Ouverture) et la longue lutte pour l’abolition de l'esclavage (abbé Grégoire) sont très minutieusement traité, le lecteur regrettera un peu que certains évènements marquants sont éludés en quelques lignes comme le traité de Paris qui fut désastreux, la vente de la Louisiane (en fait de tous les territoires allant de la Nouvelle-Orléans au Saint-Laurent en passant par tout le bassin du Mississippi, autant dire une immensité territoriale) pour quelques malheureux millions et surtout l’effondrement final avec la perte manu militari de la totalité des territoires y compris toutes les îles des Antilles, la Réunion, les Seychelles, les comptoirs du Sénégal et l’île Maurice en deux années (1809-1810). Un ouvrage de référence très intéressant néanmoins.
4/5
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12/09/2023
Assoual (Roman)
Ouvrage disponible version papier et e-book
08:24 Publié dans Concept | Lien permanent | Commentaires (0)
11/09/2023
Mougeons, moutruches et muselières (299)
08:24 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)