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27/07/2023

Poèmes pour petits et grands (228)

Eugène Guillevic.jpgElégie

 

Je t’ai cherchée

Dans tous les regards

Et dans l’absence des regards,

Dans toutes les robes, dans le vent,

Dans toutes les eaux qui se sont gardées,

Dans le frôlement des mains,

Dans les couleurs des couchants,

Dans les mêmes violettes,

Dans les ombres sous les hêtres,

Dans mes moments qui ne servaient à rien,

Dans le temps possédé,

Dans l’horreur d’être là,

Dans l’espoir toujours

Que rien n’est sans toi,

Dans la terre qui monte

Pour le baiser définitif,

Dans un tremblement

Où ce n’est pas vrai que tu n’y es pas.

 

(Eugène Guillevic)

08:18 Publié dans Concept | Lien permanent | Commentaires (0)

26/07/2023

Mougeons, moutruches et muselières (284)

OTAN.jpg

08:12 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)

25/07/2023

Pensées plus ou moins correctes (308)

ATTIRER

« Ce pour quoi nous sommes reconnaissants, nous l’attirons à nous. »

(James Arthur Ray)

AUJOURD’HUI

« Aujourd’hui, c’est moi ; demain, ce sera toi. (Hodie mihi, cras tibi.) »

(Proverbe latin)

AUTOMNE

« L’automne à tous peu donne. »

AVARE

« Les avares ne sont pas agréables à vivre mais comme ancêtres ils sont formidables. »

Henri Gougaud.jpg« À un avare en train de se noyer, dites-lui plutôt « Prends ma main » que « Donne la tienne ». »

(Henri Gougaud)

08:59 Publié dans Concept | Lien permanent | Commentaires (0)

24/07/2023

Mougeons, moutruches et muselières (283)

Climate change.jpg

08:10 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)

23/07/2023

Ces plantes que l'on mange (Jean-Marie Pelt)

Ces plantes que l'on mange.jpgAux temps préhistoriques, quelques tribus de chasseurs cueilleurs découvrirent un jour que l’on pouvait récupérer les graines de céréales arrivées à maturité et les semer l’année suivante. L’agriculture était née. Puis les hommes commencèrent à stocker les graines récoltées, ce qui initia la fin du nomadisme et celle de la précarité alimentaire. Mais aussi amena l’édification des premiers hameaux, des premiers villages avec les premiers échanges des excédents de grains ou de plantes, ce qui permit d’améliorer la vie en diversifiant l’alimentation. Le commerce était né. Toute cette évolution entraina une explosion de la démographie, la population se multipliant très vite par un facteur mille… Le christianisme favorisa la culture du blé et de la vigne pour le pain et le vin nécessaires à la pratique du culte religieux. L’élevage relevant plus du paganisme (sacrifices d’animaux). Mais paradoxalement, les éleveurs s’enrichirent plus vite et plus facilement que les cultivateurs de céréales, car le blé fut toujours considéré comme une culture essentielle au maintien de la vie, au point de réglementer son prix de vente et même de faire procéder à des distributions gratuites en période de disette. Le régime des petites gens du Moyen-Âge consistait surtout en bouillies de céréales et en herbes sauvages et légumes au pot (chou principalement). Nombre de fruits et de légumes ne parvinrent chez nous qu’au fil de leurs découvertes en Orient ou dans le Nouveau Monde. Les légumes avaient d’autant plus de valeur et de qualités qu’ils étaient loin du sol. Les fruits étaient en haut de la hiérarchie vu qu’ils poussent sur des arbres. Idem pour les volatiles. Le canard et l’oie étant moins appréciés que le poulet et les rapaces qui pouvaient aider à la chasse tenaient donc le haut du panier…

« Ces plantes que l’on mange » est un essai de vulgarisation botanique comme sait si bien les produire Jean-Marie Pelt. Sans doute un peu moins fouillé que d’autres livres de l’auteur. Plus basique, plus généraliste. Il se veut exhaustif en abordant tout ce qui se mange de végétal aussi bien les fruits et les légumes que les céréales, les légumineuses, les huiles et les matières grasses, les épices et les aromates, le café, le thé, le chocolat et les sucres, sans oublier les plantes sauvages. Le tout aussi bien sous leur aspect historique, botanique, que nutritif et même diététique. Le lecteur éclairé n’apprendra pas grand-chose de nouveau sur ces sujets, mais appréciera les anecdotes amusantes ou non comme la saga de la pomme de terre qui eut quelques peines à s’imposer en Europe et surtout en France ou celle du chocolat, petite fève amère que les Indiens additionnaient d’épices et que les Européens marièrent au sucre et à bien d’autres choses pour en faire la denrée que nous connaissons. La plus étonnante est sans doute celle de ces trois condamnés à mort britanniques à qui l’on proposa la vie sauve à condition qu’ils ne se nourrissent plus que de chocolat, de café ou de thé. Celui qui choisit le chocolat ne survécut qu’un an, celui qui opta pour le café deux et celui qui prit le thé trois ! À noter aussi une profusion d’illustrations anciennes et beaucoup (trop?) de photos se voulant artistiques de Rob White.

4/5

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22/07/2023

Les décroissants (Roman)

Ouvrage disponible version papier et e-book

https://www.thebookedition.com/fr/les-decroissants-p-3853...

08:19 Publié dans Concept | Lien permanent | Commentaires (0)

21/07/2023

Une histoire birmane (George Orwell)

Une histoire birmane.jpgU Po Kyin, petit fonctionnaire birman dans la cinquantaine replète a réussi grâce à mille intrigues à gravir presque tous les échelons de la hiérarchie jusqu’à celui de magistrat sous-divisionnaire en attendant celui d’officier ministériel. Dans la petite ville de Kautkada, le Club est un lieu de détente strictement réservé à une quinzaine d’Européens qui tiennent absolument à rester entre eux alors qu’un peu partout ailleurs on commence à accepter la venue des premiers notables hindous ou birmans. Le toubib de l’endroit, Veraswami rêve pourtant de s’y faire admettre un jour, histoire de se retrouver hors de portée des calomnies et des manigances de son ennemi U Po Kyin qui voudrait bien se débarrasser de lui pour prendre sa place. Et voilà qu’une jeune et jolie Britannique fraîchement débarquée en ville jette son dévolu sur Flory, responsable de l’exploitation des bois et grand ami de Veraswami. Mais rien ne va plus quand la prétendante découvre que Flory a longtemps vécu avec une jeune indigène. Elle lui préfère un nouvel arrivant, Verrall, lieutenant de police de passage, plus jeune, plus fringant et plus riche que Flory…

« Une histoire birmane » est un roman classique et bien écrit dans le style riche et descriptif du début de l’autre siècle. Il mêle agréablement les observations politiques et sociales sur la réalité quotidienne de la colonisation à l’anglaise (on sent d’ailleurs que beaucoup de détails et de situations ont été croquées sur le vif, Orwell ayant été lui-même plusieurs années fonctionnaire territorial dans ces contrées lointaines), mais aussi les intrigues amoureuses plus ou moins ratées, la solitude de cette poignée de Britanniques, leurs attentes, leurs déceptions et jusqu’aux petitesses de leurs vies finalement pas si heureuses que cela. Orwell ne tombe pas dans le piège du manichéisme éculé. Pas de méchants colons d’un côté et de gentils colonisés de l’autre, mais des êtres de chair et de sang avec des bons et des nettement moins bons de chaque côté de la barricade. Et même de vraies crapules qui jettent de l’huile sur le feu et jouent les pompiers pyromanes ! On ne la fait pas à ce fin observateur qu’était Orwell. Ouvrage à conseiller ne serait-ce que pour découvrir ce qu’était vraiment la colonisation entre les deux guerres mondiales, ses véritables grandeurs et servitudes mais aussi ses lâchetés et ses mesquineries, sans parler du racisme des uns et des autres.

4,5/5

08:51 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

20/07/2023

SOS Machos

Nouvelle extraite du recueil Dorian Evergreen

Ouvrage disponible version papier

http://www.thebookedition.com/fr/dorian-evergreen-p-16900...

version ebook

 

https://www.amazon.fr/DORIAN-EVERGREEN-Bernard-VIALLET-eb...

08:30 Publié dans Concept | Lien permanent | Commentaires (0)

18/07/2023

Mougeons, moutruches et muselières (282)

Avoir raison.jpg

09:07 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)

17/07/2023

Poèmes pour petits et grands (227)

Emile Verhaeren.jpgLe chant de l’eau

 

L’entendez-vous, l’entendez-vous

Le menu flot sur les cailloux ?

Il passe et court et glisse

Et doucement dédie aux branches,

Qui sur son cours se penchent,

Sa chanson lisse.

 

Là-bas,

Le petit bois de cornouillers

Où l'on disait que Mélusine

Jadis, sur un tapis de perles fines,

Au clair de lune, en blancs souliers,

Dansa ;

 

Le petit bois de cornouillers

Et tous ses hôtes familiers

Et les putois et les fouines

Et les souris et les mulots

Ecoutent

Loin des sentes et loin des routes

Le bruit de l’eau.

 

Aubes voilées,

Vous étendez en vain,

Dans les vallées,

Vos tissus blêmes,

La rivière,

Sous vos duvets épais, dès le prime matin,

Coule de pierre en pierre

Et murmure quand même.

 

Si quelquefois, pendant l’été,

Elle tarit sa volupté

D’être sonore et frémissante et fraîche,

C’est que le dur juillet

La hait

Et l’accable et l’assèche.

 

Mais néanmoins, oui, même alors

En ses anses, sous les broussailles

Elle tressaille

Et se ranime encor,

Quand la belle gardeuse d’oies

Lui livre ingénument la joie

Brusque et rouge de tout son corps.

 

Oh ! les belles épousailles

De l’eau lucide et de la chair,

Dans le vent et dans l’air,

Sur un lit transparent de mousse et de rocailles ;

Et les baisers multipliés du flot

Sur la nuque et le dos,

Et les courbes et les anneaux

De l’onduleuse chevelure

Ornant les deux seins triomphaux

D’une ample et flexible parure ;

Et les vagues violettes ou roses

Qui se brisent ou tout à coup se juxtaposent

Autour des flancs, autour des reins ;

Et tout là-haut le ciel divin

Qui rit à la santé lumineuse des choses !

 

La belle fille aux cheveux roux

Pose un pied clair sur les cailloux.

Elle allonge le bras et la hanche et s’inclina

Pour recueillir au bord,

Parmi les lotiers d’or,

La menthe fine ;

Ou bien encor

S’amuse à soulever les pierres

Et provoque la fuite

Droite et subite

Des truites

Au fil luisant de la rivière.

 

Avec des fleurs de pourpre aux deux coins de sa bouche,

Elle s’étend ensuite et rit et se recouche,

Les pieds dans l’eau, mais le torse au soleil ;

Et les oiseaux vifs et vermeils

Volent et volent,

Et l’ombre de leurs ailes

Passe sur elle.

 

Ainsi fait-elle encor

À l’entour de son corps

Même aux mois chauds

Chanter les flots.

Et ce n’est qu’en septembre

Que sous les branches d’or et d’ambre,

Sa nudité

Ne mire plus dans l’eau sa mobile clarté,

Mais c’est qu’alors sont revenues

Vers notre ciel les lourdes nues

Avec l'averse entre leurs plis

Et que déjà la brume

Du fond des prés et des taillis

S’exhume.

 

Pluie aux gouttes rondes et claires,

Bulles de joie et de lumière,

Le sinueux ruisseau gaiement vous fait accueil,

Car tout l’automne en deuil

Le jonche en vain de mousse et de feuilles tombées.

Son flot rechante au long des berges recourbées,

Parmi les prés, parmi les bois ;

Chaque caillou que le courant remue

Fait entendre sa voix menue

Comme autrefois ;

Et peut-être que Mélusine,

Quand la lune, à minuit, répand comme à foison

Sur les gazons

Ses perles fines,

S’éveille et lentement décroise ses pieds d’or,

Et, suivant que le flot anime sa cadence,

Danse encor

Et danse.

 

(Emile Verhaeren)

08:15 Publié dans Concept | Lien permanent | Commentaires (0)