26/12/2022
L'invité du ciel (Isaac Asimov)
Âgé de 12 ans, le jeune Jonathan arrive avec sa mère, inspectrice planétaire, sur Anderson 2, dernière conquête de l’humanité qui est peu à peu couverte de végétation grâce à des graines venues de la Terre. Au cours d’une promenade, il découvre une étrange créature, une sorte d’énorme roue mécanique qui s’approche d’un homme roux armé de cartouches de dynamite, prêt à faire exploser la chose. Jonathan tente de l’en dissuader. La roue se met à briller de mille feux et à lancer des éclairs. Un peu plus tard, Jonathan entre en communication télépathique avec une plus petite roue. Il est persuadé que ces choses sont des êtres vivants à part entière. Il tente de convaincre sa mère qui a le pouvoir d’autoriser ou d’interdire la conquête définitive d’Anderson 2. En effet, si une planète est habitée par des êtres vivants, les Terriens s’interdisent de la coloniser, sans doute pour ne pas perturber l’harmonie des sphères célestes. Le jeune garçon y parviendra-t-il ?
« L’invité du ciel » se présente comme un court roman ou plutôt une « novella » de science-fiction plutôt destinée aux ados, mais pouvant être lue avec plaisir par des adultes. On y trouve, outre le style du maître, beaucoup de poésie et de sagesse. C’est même une sorte de très joli conte de Noël tout à fait touchant de naïveté, de charme et de bons sentiments. Ces roues ne symbolisent-elles pas la nature saccagée par l’homme voire les animaux exploités, en voie de disparition et même les autres hommes génocidés, liquidés comme les Peaux-Rouges de l’Ouest américain, comme les aborigènes d’Australie et autres pour laisser place aux envahisseurs ? À conseiller bien évidemment.
4,5/5
08:42 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)
25/12/2022
Pensées plus ou moins correctes (287)
AFFECTION
« Un mot d’affection peut réchauffer trois mois d’hiver. »
(Proverbe japonais)
AFFIRMER
« Affirmer ce qui est vrai et vouloir ce qui est juste, c’est créer. Affirmer et vouloir le contraire, c’est détruire. »
(Hermès Trismégiste)
AGE
« Qui n’a pas l’esprit de son âge, de son âge a tout le malheur. »
(Voltaire)
« Chaque âge a ses plaisirs, son esprit et ses mœurs. »
(Boileau)
« L’homme arrive novice à chaque âge de la vie. »
(Chamfort)
« Ne me demandez pas mon âge, il change tout le temps. »
(Alphonse Allais)
« J’habite mon âge comme un appartement où je suis de plus en plus mal et où je n’oserai bientôt plus inviter personne. »
(Jean Dutourd)
09:03 Publié dans Concept | Lien permanent | Commentaires (0)
24/12/2022
Joyeux Noël !
09:42 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)
23/12/2022
Mougeons, moutruches et muselières (225)
08:37 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)
22/12/2022
Le mammouth m'a tué (Témoignage)
Ouvrage disponible version papier
https://www.amazon.fr/mammouth-tuer-T%C3%A9moignage-insti...
version ebook
https://www.bookless-editions.fr/ebooks/t%C3%A9moignages/...
08:31 Publié dans Concept | Lien permanent | Commentaires (0)
21/12/2022
Call-girl du Tout-Paris (Patricia Herszman)
En 1975, Patricia, jeune fille de bonne famille âgée de 18 ans, est repérée par une recruteuse de Madame Claude sur le port de Saint Tropez. Motarde et adepte de l’amour libre, elle entre immédiatement dans le monde clos de la prostitution de luxe avec des tarifs de prestation allant de 600 à 1000 francs et nettement plus selon la générosité des clients, tous riches et célèbres. Parmi ceux-ci, on trouve son préféré, le très classieux Giovanni Agnelli, dit « l'Avvocato », cocaïnomane compulsif, qu’elle rejoint en jet privé à de nombreuses reprises à Milan ou à Rome. Elle échappe de peu à la mort quand deux de ses collègues dont sa meilleure amie acceptent une prestation proposée par deux diplomates pour le compte du chef d’état du Yémen. Elles seront retrouvées nues et assassinées dans une voiture abandonnée dans le désert. Patricia aurait dû faire partie du malheureux binôme. Quand Madame Claude est arrêtée pour fraude fiscale et son réseau démantelé, elle officie un temps rue Saint Denis, passant des ors et du marbre à la crasse et à la terre battue, puis continue à son compte, sans maquereau, mais grâce à quelques amis du milieu, autour de la place de l’Etoile. Elle finit par tomber dans la drogue. Héroïnomane, elle met quinze ans à s’en sevrer. Pendant ses heures de gloire, entre 1975 et 1980, elle devient une figure des nuits parisiennes qui côtoie Serge Gainsbourg et Jane Birkin, Alain Delon et Mireille Darc, Catherine Deneuve, Eddy Barclay et tant d’autres…
« Call-girl du Tout-Paris » est un récit de témoignages et de révélations un brin indiscrètes sur un monde assez particulier, celui de la prostitution, terme qu’elle rejette en ce qui concerne sa période chez Madame Claude. En effet, celle-ci avait mis en place un système très protecteur et très rémunérateur pour « ses filles ». L’auteur n’a de cesse de dresser des louanges à son ancienne Pygmalion et l'on comprend aisément pourquoi. Il faut dire qu’elle a pu faire la différence avec d’autres manières de monnayer son corps, plus glauques, plus contraignantes pour ne pas dire plus humiliantes. On est dans le même registre que celui des ouvrages de Gérard Fauré, le « dealer du Tout-Paris », qu’elle a connu et dont elle corrobore les révélations. Oui, la cocaïne coulait à flot depuis des décennies parmi les élites parisiennes. Patricia qui ne buvait pas, refusait la sodomie, finit par devenir quand même accro à l’héroïne. Son récit, facile à lire, sans doute par la grâce de son co-auteur Frédéric Ploquin, nous apprend pas mal de détails indiscrets sur les grands de ce monde qui font appel à ses services comme Samir Traboulsi, Gérard Oury, le shah d’Iran, le frère d’Hassan II, le prince du Qatar Al Thani, Adnaan Khashoogi, Raymond Lévy, Jean-Paul Blum, Pierre Kadji, Jacky Cohen, Claude Lelouch, Bernard Lavilliers (« un radin »), Claude Brasseur (« queutard partouzard ») et tant d’autres. Rien que du beau linge pas si reluisant que cela au bout du compte. Nous voilà donc tombés dans une littérature de « potins », finalement sans grand intérêt, mais qui peut plaire à certain(e)s…
3/5
09:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)
20/12/2022
La dernière tournée du père Noël (Conte)
Nouvelle extraite de "Lollyblog", ouvrage disponible version papier et e-book
https://www.amazon.fr/Lollyblog-Nouvelles-Bernard-Viallet...
08:42 Publié dans Concept | Lien permanent | Commentaires (0)
18/12/2022
Mougeons, moutruches et muselières (224)
08:35 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)
17/12/2022
Poèmes pour petits et grands (206)
C’est bon, je vais me taire
C’est bon, je vais me taire
Assez chanté pour vous, pour moi
J’adresse mon poème au Roi
— Même pas —
— Je n’adresse rien à personne
Je ne sais plus, je m’abandonne
Je m’abandonne à qui ? Je m’abandonne à quoi ?
Je ne sais plus, je crois
Que la mort suffit à soi-même
Elle est venue avec le vent
Le vent la sème
Au long du temps
Il eût été peut-être
Trop simple et trop parfait
De n’être pas, de ne pas naître
Pourquoi tant de discours, pourquoi toutes ces heures
Comme des oiseaux blancs, comme, voyez ici
Ces mouettes dans la pluie
Dans le vent, dans la vie
Dans le vent de ma vie.
Inventons-nous, inventez-vous, moi je m’invente
En ciré sous la pluie
Par des envols, dans des novembres
Je me tais, mais je chante.
Au convoi de Jopic Le Louz
Chacun pour soi et Dieu pour tous
(Antony Lhéritier)
09:12 Publié dans Concept | Lien permanent | Commentaires (0)
16/12/2022
La fin d'un monde (Patrick Buisson)
Depuis la crise sanitaire, gérée de manière si catastrophique, jamais le mal-être collectif n’a été aussi grand. N’est-il pas lié à la perte de toutes les valeurs du monde d’avant ? On les appelait gratuité, solidarité, entraide, dévouement au bien commun, primat de la vertu publique sur le calcul égoïste, sentiment d’appartenir à une communauté nationale et volonté de la servir, même au mépris de son confort et de ses intérêts particuliers. Tout l’inverse du monde nouveau promu par Schwab, Macron et autres mondialistes pour qui seuls les intérêts et les profits des plus riches et des plus puissants importent. Pour Buisson, tout s’est joué en 1960 et 1975 (fin des Trente Glorieuses) pendant lesquelles, sous nos yeux ébahis, nous avons pu assister à la désertification des campagnes, au démantèlement du catholicisme traditionnel au profit d’un syncrétisme humaniste depuis Vatican II et à la destruction de la paternité ainsi que celle de la famille. La conséquence en fut une victoire du libéralisme, libertaire sociétalement et totalitaire politiquement et économiquement, du consumérisme effréné et de l’hédonisme, cette jouissance sans contrainte.
« La fin d’un monde » est un essai historique et sociopolitique de très grande qualité. Patrick Buisson, surtout connu comme conseiller particulier et éminence grise de Nicolas Sarkozy, est également un authentique intellectuel qui nous propose, dans cet ouvrage bien écrit et particulièrement fouillé, une étude des 15 années qui nous firent basculer lentement d’un monde dans un autre. Un véritable travail de sociologue, d’historien, d’économiste et d’ethnologue. Ses analyses et descriptions de la mort programmée du paysan, du croyant et du père sont d’une belle pertinence et d’une grande finesse. Un vaste attirail de notes et références bibliographiques attestent du sérieux de l’œuvre. L’auteur ayant sous-titré son ouvrage « Histoire de la révolution petite bourgeoise », on pourrait y ajouter celle d’une longue décadence, d’une inversion des valeurs et d’une disparition lente, insidieuse et organisée de toute une société. Autant l’auteur est précis et presque pointilleux sur le démantèlement du monde rural, de la chrétienté et de la paternité, autant il se fait discret sur l’invasion migratoire. Seule lacune de cet ouvrage par ailleurs aussi excellent que… déprimant.
4,5/5
08:21 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)