13/08/2022
Mougeons, moutruches et muselières (188)
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12/08/2022
G-Warriors (Roman)
Ouvrage disponible version papier et e-book
https://www.amazon.fr/G-WARRIORS-Bernard-VIALLET-ebook/dp...
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11/08/2022
Les chemins de Katmandou (René Barjavel)
1968 : toute une jeunesse occidentale se dresse un peu partout contre l’ordre ancien… Un soir, dans le brouillard londonien, Jane, violée par un inconnu, tente de se suicider. Sven, jeune suédois en rupture de ban, la repêche dans la Tamise avant d’essayer de lui redonner goût à la vie. Jane accepte de faire équipe avec lui ainsi qu’avec Harold, italo-irlando-américain barbu et chevelu qu’elle prend pour amant. Tous trois décident de partir s’installer à Katmandou, Eldorado des routards. Pendant ce temps, à Paris, Olivier, très impliqué dans le mouvement estudiantin, est recherché par la police suite à une bagarre ayant mal tourné. Il envisage de quitter au plus vite Paris pour aller à Katmandou retrouver son père qui l’a abandonné à sa naissance et auquel il veut rappeler ses devoirs, surtout pécuniaires. Il abuse d’une association humanitaire pour se faire offrir le billet d’avion. Et c’est en terminant son périple à pied qu’il rencontre le trio de hippies. Pour Jane et Olivier, c’est l’amour au premier regard. Malheureusement Jane est un peu beaucoup accro à toutes sortes de produits illicites. Elle ne se contente pas de fumer des joints, elle passe vite à la cocaïne puis à l’héroïne. Olivier n’aura de cesse de se procurer de l’argent pour essayer de la tirer de là…
« Les chemins de Katmandou » sont un roman tiré du scénario du film éponyme que Barjavel écrivit en collaboration avec Cayatte. À l’époque, il ne convainquit pas vraiment le public qui pouvait comparer avec « More » de Barbet-Schroder disposant de la bande musicale aussi planante de magnifique signée Pink Floyd ou de « Panique à Needle Park », œuvre magistrale et criante de vérité et de réalisme. L’équivalent français semblait bien fade et bien inférieur avec son côté carton-pâte, ses acteurs peu crédibles (Renaud Verley inexpressif, Gainsbourg jouant faux et Birkin, jolie et solaire, mais incapable de rendre la déchéance de sa fin) sans parler des décors trop léchés, des prises de vues d’un Népal de carte postale et d’une bande-son quelconque. Le livre de Barjavel est bien meilleur. Il évite tous les écueils qui firent sombrer le film, explique nettement mieux les tenants et aboutissants de cette histoire, est beaucoup plus noir et beaucoup plus explicatif (en particulier sur le destin de Jane et les raisons de sa dérive, certains événements ayant été sans doute volontairement édulcorés par crainte de la censure). Au total, un bon Barjavel, pas le meilleur bien entendu, mais toujours agréable à lire car fort bien écrit et donnant beaucoup à réfléchir sur la génération « Peace and Love » et sur l’atroce réalité du monde de la drogue.
4,5/5
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10/08/2022
Dans les couloirs du métro (Nouvelle)
08:36 Publié dans Concept | Lien permanent | Commentaires (0)
09/08/2022
Mougeons, moutruches et muselières (187)
08:26 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)
08/08/2022
La charrette bleue (René Barjavel)
Né le 24 janvier 1911 à Nyons (Drôme), René Barjavel eut des grands-parents et des ancêtres paysans plutôt pauvres qui voulaient voir leurs enfants monter sur l’échelle sociale. Ainsi, son grand-père plaça son père Henri comme apprenti boulanger pour qu’il apprenne le métier et échappe à sa condition. Sa mère Marie, veuve d’un boulanger, cherchait un ouvrier pour reprendre son affaire. Elle ne trouvait que des ambitieux qui voulaient récupérer la femme et le commerce ou des incapables qui risquaient de la faire péricliter jusqu’au jour où elle rencontra Henri. Lequel partit pour le front trois ans après la naissance de l’auteur qui eut un sevrage au lait de chèvre difficile avant d’entrer à l’école quelques années plus tard. Il ne s’y plut pas du tout. Il avoue avoir eu beaucoup de peine à aligner des bâtons sur une ligne et d’avoir été fâché avec les maths. Heureusement pour lui, quelques professeurs finirent par l’encourager sur la voie de l’écriture. Comme il avait déjà le goût de la littérature, sa vocation était là…
« La charrette bleue » est un court récit de souvenirs d’une enfance heureuse tant qu’elle resta libre dans la petite rue de Nyons où se nichait la boulangerie maternelle ou dans les collines rocailleuses du Drômois où il retrouvait tous les membres de sa famille paternelle. Mais bien vite arrivèrent les problèmes scolaires et surtout le drame de la mort de sa mère alors qu’il n'avait que onze ans. Anecdotes, épisodes tristes ou joyeux, tranches de la vie pittoresque et paisible de petites gens de l’époque se succèdent au fil du souvenir sans suivre de véritable ordre chronologique. De sa plume allègre, l’auteur a très bien su rendre l’ambiance du début de l’autre siècle. La vie y était rude, mais les gens y étaient joyeux, travailleurs et savaient se contenter de peu. Il n’y avait ni sécurité sociale, ni assurance chômage, ni aides sociales, mais chacun arrivait à s’en sortir, certes petitement, grâce à toutes sortes d’activités oubliées (comme celle du charron de la charrette), au jardinage ou au petit élevage, sans oublier les vers à soie. Livre touchant et émouvant qui se dévore trop vite et qui permet de faire un plongeon dans une époque oubliée, mais pas si lointaine. Qu’est-ce qu’un siècle face à l’éternité ?
4,5/5
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07/08/2022
Poèmes pour petits et grands (192)
Sagesse indienne
Les Blancs se moquent de la terre, du daim ou de l’ours.
Lorsque nous, Indiens, nous cherchons le gibier,
Nous mangeons toute la viande.
Lorsque nous cherchons les racines,
Nous faisons de tout petits trous.
Lorsque nous brûlons l’herbe à cause des sauterelles,
Nous ne ruinons pas tout.
Nous secouons les glands
Et les pommes de pin des arbres.
Nous n’utilisons que le bois mort.
L’homme blanc, lui, retourne la terre,
Abat les arbres, détruit tout.
L’arbre dit : « Arrête, je suis blessé, ne me fais pas mal. »
Mais l’homme blanc abat l’arbre et le débite.
L’esprit de la terre le hait.
Il arrache les arbres et ébranle jusqu’à leurs racines.
Il scie les arbres.
Cela leur fait mal.
Les Indiens ne font jamais de mal,
Alors que l’homme blanc démolit tout.
Il fait exploser les rochers et les laisse épars sur le sol.
La roche dit : « Arrête, tu me fais mal. »
Mais l’homme blanc n’y fait pas attention.
Quand les Indiens utilisent les pierres,
Ils les prennent petites et rondes pour faire leur feu.
Comment l’esprit de la terre pourrait-il aimer l’homme blanc ?
Partout où il la touche, il laisse une plaie…
(Wintu)
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06/08/2022
Mougeons, moutruches et muselières (186)
08:25 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)
05/08/2022
Pensées plus ou moins correctes (273)
VIVRE
« Il faut vivre et non pas seulement exister. »
(Plutarque)
« Vivez selon ce que pensent les autres de vous et ils deviendront votre prison. »
(Héraclite)
« Hâte-toi de bien vivre et songe que chaque jour est à lui seul une vie. »
(Sénèque)
« Il est si doux de vivre ! On ne meurt qu’une fois et c’est pour si longtemps ! »
« Vivez comme si vous deviez mourir demain, apprenez comme si vous deviez vivre toujours. »
(Bouddha)
« De cela, je suis certain : vivre c’est apprendre à aimer. »
(Abbé Pierre)
VOEU
« Si Zeus voulait écouter les vœux des hommes, tous périraient, car ils demandent beaucoup de choses qui sont nuisibles à leurs semblables.
(Epicure)
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04/08/2022
Le Scénar (Philippe Pratx)
Léo et Théo, deux jumeaux étudiants, ont trouvé une clé USB oubliée sur un ordinateur de la salle informatique de leur faculté. Celle-ci contient le manuscrit d’un scénario qu’ils s’empressent d’imprimer et de présenter à leur amie Lola, réalisatrice en herbe elle-même. Tous trois se retrouvent dans un parc public où Lola en commence une lecture à haute voix. Le titre du texte « Scénar » les intrigue tout comme le dernier mot, « Cali ». S’agit-il du nom de l’auteur ? De sa ville de résidence ou de celle où il a écrit ce script ? Est-ce Cali en Colombie ? Ou l’abréviation de Californie ? Quant au titre du projet de film « Velorex », il renvoie au nom d’un bizarre tricycle à moteur plus que rudimentaire fabriqué en Tchécoslovaquie dans les années 50 et 60 avec un habitacle rustique, mais décapotable et un petit moteur de deux roues. Cette lecture va se poursuivre en divers lieux dont la salle informatique du départ non sans moult commentaires des jumeaux et de quelques autres usagers des lieux…
On ne peut pas vraiment parler de « roman » au sens classique du terme à propos de l’ouvrage de Philippe Pratx, mais plutôt d’une narration un peu narcissique, l’auteur se plaçant finalement comme personnage principal nous gratifiant de nombre de commentaires sur un peu tout et n’importe quoi, et de digressions diverses et variées qui ralentissent le rythme d’une histoire qui n’en est pas vraiment une. Il s’agirait plutôt de la mise en abyme du scénario d’un film style road-movie à travers l’Europe. Dommage qu’il ne s’y passe pas grand-chose en dehors de la promenade estivale de deux amoureux, Alena et Olivier, qui roulent dans leur antiquité encore plus laide qu’une Trabant, campent, pique-niquent, visitent quelques villes dont Venise. De simples touristes dont la seule originalité reste leur véhicule. Faiblesse de l’intrigue, manque de consistance des personnages, style décousu, explicatif et complaisant. Certains pourront vite sentir l’ennui monter. Pourtant, quelques développements sur le communisme, idéal rêvé mais jamais atteint, sur la condition humaine, ou sur le rôle du narrateur peuvent parfois raviver l’intérêt. Dommage que l’auteur se soit en plus lancé dans un essai aussi raté qu'inutile d’écriture inclusive et n’ait développé ni sur la révolte des gilets jaunes ni sur la crise sanitaire, toutes deux à peine évoquées sur la fin. On se demande d’ailleurs pourquoi celle-ci est si dramatique.
3/5
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