03/06/2023
Le roman de Charette (Philippe de Villiers)
Breton de petite noblesse, François-Athanase Charette de la Contrie commence sa carrière militaire en 1779, comme garde de la Marine à Brest. Il participe à la guerre d’indépendance américaine, d’abord au large des côtes françaises, puis dans les Antilles. En mars 1793, des paysans révoltés contre la levée en masse et les mesures anti-religieuses viennent le chercher pour le placer à la tête de leur insurrection. Charette s’impose difficilement comme commandant des insurgés des régions de Machecoul et Legé. Le 30 avril, les différentes armées vendéennes s’unissent pour former l’Armée catholique et royale, mais dans les faits, Charette continue d’agir de manière indépendante. En septembre et octobre 1793, les républicains prennent l’avantage en occupant toutes les villes de la Vendée militaire et en ravageant le bocage. Charette passe alors à la guérilla et arrive même à contrôler pendant quelques mois l’île de Noirmoutier. Affaibli par plusieurs défaites successives à la fin de l’année 1793, Charette parvient à échapper aux colonnes infernales qui ravagent la Vendée dans les premiers mois de l’année 1794. Les massacres, les noyades et les incendies systématiques commis par les républicains poussent les paysans à se réfugier auprès de lui. En décembre 1794, Charette accepte d’entamer des pourparlers de paix avec les représentants de la Convention thermidorienne lors des négociations de La Jaunaye où on lui fait espérer la libération du Dauphin et une éventuelle restauration. Mais quand il apprend que l’enfant royal a été empoisonné, il comprend qu’il a été berné et reprend les armes. Mais la relance des hostilités tourne au désastre. Abandonné par ses hommes et grièvement blessé, Charette est capturé le 23 mars 1796. Condamné à mort, il sera fusillé six jours plus tard à Nantes,
« Le roman de Charette » est une biographie romancée très bien menée, très agréable à lire et parfaitement documentée. Ayant pu avoir accès à de nombreux documents et témoignages, Philippe de Villiers a vraiment pu faire œuvre d’historien tout en présentant la vie tout à fait extraordinaire d’un des héros de la Vendée sous la forme du roman, c’est-à-dire avec des dialogues, du rythme et toutes sortes de détails donnant humanité et épaisseur à un personnage qui se conduisit en héros et en martyr de la liberté autant dans sa participation courageuse à la guerre d’Indépendance américaine qu’à celle des atroces guerres de Vendée qui resteront comme une tache de sang indélébile au front d’une république qui se construisit sur la décapitation du couple royal, l’assassinat des nobles, le vol des « biens nationaux » et le massacre de pauvres gens perpétrés par d’autres pauvres gens. Dans cette guerre civile, Charette tenta de rester fidèle à sa foi et à ses idéaux. Même s’il ne prit pas toujours les meilleures décisions stratégiques, il alla au bout de ses convictions et jusqu’au sacrifice de sa vie. Ainsi, restera-t-il un héros aux yeux de la postérité. Tout comme le film « Vaincre ou mourir » qui fit un tabac dans les salles obscures, ce livre très réussi lui rend un très juste hommage.
4,5/5
08:44 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)
02/06/2023
La pandémie (Roman)
Ouvrage disponible version papier et e-book
09:02 Publié dans Concept | Lien permanent | Commentaires (0)
01/06/2023
Mougeons, moutruches et muselières (270)

08:46 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)
31/05/2023
La faim (Knut Hamsun)
À Christiania (Oslo), le jeune Knut peine à vivre des gains de rares articles donnés à un journal local. Il a bien essayé de se faire engager chez les pompiers, mais il a été rejeté, car il portait des lunettes. Ses habits sont si sales et si misérables qu’il n’ose plus se présenter pour une place « convenable ». Il n’a même pas de quoi s’acheter un livre pour tromper son ennui. Et le pire, c’est que la faim le tenaille en permanence. Pour la calmer malgré tout, il en est réduit à mâcher des copeaux de bois. Et les rares fois où une bonne âme lui donne quelque chose à manger, son estomac rétréci le rejette systématiquement. Il tente d’obtenir un peu d’argent du Mont de piété en mettant en gage ses lunettes, une couverture prêtée par un ami et même les cinq boutons de sa redingote, mais le préposé les refuse. Et comme les malheurs n’arrivent jamais seuls, se retrouvant sans toit, il est arrêté par la police et passe une nuit au poste, les articles dont il espérait beaucoup sont rejetés par son rédacteur en chef et il est renversé par la charrette du boulanger qui lui écrase le pied…
« La faim » est une autobiographie ou une autofiction assez émouvante et qui sent bien son vécu. Par petites touches assez impressionnistes, l’auteur nous fait partager le quotidien aussi glauque que pénible d’un jeune écrivain en voie de clochardisation. Pas d’intrigue à proprement parler, pas de développement romanesque. Même la rencontre de la belle inconnue reste du domaine de l’évanescence, presque de l’onirisme. Même chose pour la fin avec l’embarquement sur un navire russe. Hamsun se fait engager sur sa bonne mine alors qu’il ne connait strictement rien aux choses de la mer. Le capitaine le prend à l’essai en se réservant le droit de le débarquer en Angleterre s’il n’est pas à la hauteur de la tache. Le lecteur restera lui aussi sur sa faim, car il ne saura jamais si l’auteur a fini par s’en sortir. Il comprendra que l’auteur ne voulait pas lâcher son thème central, la faim et surtout l’échec qu’il attire comme l’aimant le fait de la limaille, car il est à la fois trop naïf, trop honnête et trop généreux. Il va donner son gilet à un miséreux, un gâteau à un gamin de la rue et un billet de dix couronnes qui aurait pu l’aider pour un bon moment à une pâtissière peu avenante. Cette « Faim » aurait aussi pu s’appeler « La poisse » ! Lecture un brin déprimante quand même…
4/5
08:20 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)
30/05/2023
La reine froide (Nouvelle)
Nouvelle extraite du recueil LOLLYBLOG
Ouvrage disponible version papier et e-book
https://www.amazon.fr/Lollyblog-Nouvelles-Bernard-Viallet...
08:27 Publié dans Concept | Lien permanent | Commentaires (0)
29/05/2023
Tout savoir pour éviter Alzheimer et Parkinson (Henri Joyeux & Dominique Vialard)
La maladie d’Alzheimer est devenue la première cause de démence dans le monde et celle de Parkinson se maintient à la seconde place. Les femmes sont plus touchées que les hommes par la première. Eux seraient plus victimes de celle de Parkinson. Ces deux affections irréversibles sont redoutables. La première atteint 20% des octogénaires soit une femme sur 4 et même jusqu’à 40% au-dessus de 90 ans. Un homme sur 5 en souffre à partir de 85 ans. On compte 150 000 cas de Parkinson dans l’Hexagone et 8000 nouveaux chaque année. Ces maladies se développent de plus en plus rapidement dans les populations. On compte 1,3 million de malades aujourd’hui. Et on en prévoit 2 millions à l’horizon 2040. Leur nombre devrait même doubler tous les 20 ans ! De plus, les médicaments utilisés sont d’une efficacité douteuse et peuvent même se révéler nocifs en raison de graves effets secondaires. Et aucune molécule efficace ne se profile à l’horizon des prochaines années. Quel espoir nous reste-il ? La prévention…
Cet ouvrage est un essai écrit à quatre mains qui commence par un exposé de présentation de ces deux maladies. De la vulgarisation bien flippante qui remplit plus de la moitié de l’ouvrage. Les moyens pour éviter la catastrophe ne viennent qu’à la fin. Il faut réformer notre alimentation, manger moins de protéines animales, éviter barbecue et grillades, fuir la malbouffe et toute la production industrielle, (50% de risques éliminés). Faire de l’exercice de manière régulière. Marche, course, natation, vélo, etc (encore 50% de risques éliminés, mais il semble que cela ne soit pas cumulatif !). Ne pas oublier de faire fonctionner son cerveau en lisant, en faisant des mots croisés, des sudokus et autres. Garder un esprit positif et curieux. Au total, toutes sortes de petits et de grands conseils bien utiles que le lecteur devra mettre en pratique. Un ouvrage agréable, facile à lire et sans doute bien utile qui commence fort sombrement pour s’achever sur une note d’espoir. Nous irons tous au paradis (comme chantait l’autre), mais nous ne choperons pas tous ces deux saloperies…
4,5/5
08:42 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)
28/05/2023
Mougeons, moutruches et muselières (270)

Démocrature…
08:26 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)
27/05/2023
Poèmes pour petits et grands (222)
L’Espérance en l’homme
Au cours d’une vie qui fut mouvementée
Dans un siècle où l’horreur battit ses records
Parmi les êtres qu’on a pu rencontrer
Sur le seuil d’un grand rêve ou dans des corridors
Au cours d’une vie de vertes et de pas mûres
À se dire quelquefois que le monde est foutu
Que l’homme est fou, qu’il va droit dans le mur
Il arrive que cette vie si cruelle et tordue
S’ouvre sur un jardin d’odeurs
Comme en avaient les fleurs
Que l’on avait cru disparues
S’ouvre, mystère et boule de gomme,
Quand l’espérance en l’homme
Chantait encore dans les champs et les rues.
Au cours d’une vie qui fut mouvementée
Il arrive qu’un jardin ou qu’un simple visage humain
Une main ouvre un nouveau chemin
Au cours d’une vie qui fut mouvementée
Traversée de voyages au bout de la nuit
À se dire : suffit, mais tout de même hanté
Par la mort qui fait le mort et par le temps qui fuit
S’ouvre tout un jardin d’odeurs
Comme en avaient les fleurs
Que l’on avait cru disparues
S’ouvre, mystère et boule de gomme
Quand l’espérance en l’homme
Chantait encore dans les champs et les rues
Au cours d’une vie qui fût mouvementée
Il suffit d’une voix,
D’un certain regard pour qu’on voie
Un espoir toujours recommencé
Que l’on croie en l’amour, planté sans cesse et replanté
Dans le cours d’une vie mouvementée
Tout se pardonne, tout se gomme
Et l’on voit soudain reverdir, refleurir
Notre espérance en l’homme
Il arrive qu’un jardin ou qu’un simple visage humain
Une main ouvre un nouveau chemin
Tout se gomme, se pardonne
Et l’on voit soudain reverdir, refleurir
Notre espérance en l’homme.
(Claude Nougaro)
09:05 Publié dans Concept | Lien permanent | Commentaires (0)
26/05/2023
Mougeons, moutruches et muselières (269)

08:24 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)
25/05/2023
Pensées plus ou moins correctes (302)
ARBRE
« Quand un arbre est jeune, on peut le redresser ; quand il a grandi, s’il n’est pas droit, ce n’est plus possible. »
(Proverbe africain)
« Quand un arbre tombe, on l’entend. Quand la forêt pousse, pas un bruit. »
(Proverbe africain)
« Seul l’arbre qui a subi les assauts du vent est vraiment vigoureux, car c’est dans cette lutte que ses racines, mises à l’épreuve, se fortifient. »
(Sénèque)
« Les arbres les plus vieux ont les fruits les plus doux. »
ARGENT
« Il faut prendre l’argent là où il se trouve, c’est-à-dire chez les pauvres, car ils sont les plus nombreux. »
(Alphonse Allais)
« Notre Dieu est grand et l’argent est son prophète. Pour ses sacrifices, nous dévastons la nature entière. Nous nous vantons d’avoir conquis la matière et nous oublions que c’est la matière qui a fait de nous ses esclaves. »
(Okakura Kakuzo)
« L’argent que tu tiens enfoui, c’est l’argent du pauvre. »
(Saint Basile le Grand)
« Lorsque l’homme aura coupé le dernier arbre, pollué la dernière goutte d’eau, tué le dernier animal et pêché le dernier poisson, alors il se rendra compte de l’argent n’est pas comestible. »
(Proverbe indien)
« L’argent est bon mais l’homme est meilleur. »
(Proverbe bamiléké)
« Quand l’argent parle, la vérité se tait. »
08:42 Publié dans Concept | Lien permanent | Commentaires (0)














