30/04/2022
Le coq, la mangouste et le serpent (Conte inédit)
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29/04/2022
Mougeons, moutruches et muselières (158)
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28/04/2022
Le dîner de l'Exposition (Michèle Dassas)
Le 3 juillet 1858, la jeune et jolie Aurélia se présente à la gare du Nord à Paris avec ses trois enfants, Elizabeth, Auril et Frédéric pour prendre le train en partance pour Calais. Elle compte ensuite prendre un bateau pour Londres où elle doit rejoindre Eugène, son mari. Celui-ci se cache dans la capitale britannique, car il a réussi à échapper à la justice française qui voulait lui infliger une forte peine de prison pour faillite frauduleuse et escroquerie caractérisée. Avocat de profession, il avait voulu se lancer dans les affaires en montant un restaurant de luxe dans la capitale, « le dîner de l’Exposition », basé sur un concept nouveau, le menu unique à prix fixe. Mais devant l’immensité de la dépense, il a émis de plus en plus d’actions, puis il a joué en Bourse l’argent des actionnaires, a perdu et a fini par filer avec une grande partie de la caisse avant que tout soit découvert. Aurélia, elle-même, quarteronne antillaise, non reconnue par son père, Charlemagne, vice-consul de son état, a aussi dû faire face à la justice qui l’accusait à tort de complicité et de recel. Finalement acquittée, la voilà en route vers Londres…
« Le dîner de l’Exposition » est un roman sentimental de facture tout à fait classique. Dotée d’une fort belle plume, Michèle Dassas dispose d’un style assez proche de celui des écrivains du XIXᵉ siècle. Le lecteur ne peut donc qu’être d’accord avec la dédicace en forme d’éloge apportée par l’historien guadeloupéen, Auguste Lacour : « J’y ai trouvé la manière de raconter de Gustave Flaubert, l’un de mes auteurs préférés ». Il ne peut également qu’être en empathie avec le beau personnage de femme incarné par Aurélia, cette belle métisse, fruit de l’amour d’une esclave noire et d’un notable blanc, qui, s’il ne la reconnut pas à la naissance, se rattrapa assez honorablement à la fin de sa vie. L’intrigue comporte pas mal de tribulations et de déceptions sentimentales avec cette existence un peu compliquée de femme hors norme, obsédée par l’apparence et la réussite sociale. On notera également le nombre important de décès dans cette histoire. Et en particulier celui du mari escroc qui aurait mérité plus amples développements ce qui aurait ajouté le piment d’un volet policier au récit. Au total, un ouvrage apprécié plus pour la forme que pour le fond même s’il est très axé sur les rapports sociaux et raciaux dans les îles il y a près de deux siècles.
3,5/5
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27/04/2022
Poèmes pour petits et grands (182)
Chant pour un équinoxe
L’autre soir, il tonnait, et sur la terre aux tombes, j’écoutais retentir cette réponse à l’homme, qui fut brève, et ne fut que fracas.
Amie, l’averse du ciel fut avec nous, la nuit de Dieu fut notre intempérie, et l’amour, en tous lieux, remontait vers ses sources.
Je sais, j’ai vu : la vie remonte vers ses sources, la foudre ramasse ses outils dans les carrières désertées, le pollen jaune des pins s’assemble aux angles des terrasses, et la semence de Dieu s’en va rejoindre en mer les nappes mauves du plancton. Dieu l’épars nous rejoint dans la diversité.
Sire, Maître du vol, voyez qu’il neige, et le ciel est sans heurt, la terre franche de tout bât : terre de Seth et de Saül, de Che Houang-ti et de Cheops. La voix des hommes est dans les hommes, la voix du bronze dans le bronze, et quelque part au monde où le ciel fut sans voix et le siècle n’eut garde, un enfant naît au monde dont on ne sait la race ni le rang, et le génie frappe à coup sûr aux lobes d’un front pur.
Ô Terre, notre Mère, n’ayez souci de cette engeance : le siècle est prompt, le siècle est foule, et la vie va son cours. Un chant se lève en nous qui n’a connu sa source et qui n’aura d’estuaire dans la mort : équinoxe d’une heure entre la Terre et l’homme.
(Saint-John Perse)
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26/04/2022
Mougeons, moutruches et muselières (157)
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25/04/2022
Pensées plus ou moins correctes (263)
VERROU
« Le verrou qui doit sauter, c’est la Nation. »
(Edmond de Rothschild)
VERTU
« La vertu a cela d’heureux qu’elle se suffit à elle-même. »
(La Bruyère)
« Il est plus sûr que le vice rend malheureux qu’il ne l’est que la vertu donne le bonheur. »
(Chamfort)
« La vertu n’irait pas si loin si la vanité ne lui tenait pas compagnie. »
(La Rochefoucauld)
« Nous n’avons pas été faits pour vivre comme des bêtes mais pour rechercher la vertu et le savoir. »
(Dante)
« Le monde moderne est plein d’anciennes vertus chrétiennes devenues folles »
(Gilbert Keith Chesterton)
« La vertu est légère comme un poil mais rares sont ceux qui peuvent la soulever. »
(Confucius)
« La seule fleur immortelle sur la terre est la vertu ; le seul trésor durable, la vérité. »
(Cowper)
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23/04/2022
Mougeons, moutruches et muselières (156)
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22/04/2022
Expresso Love (Roman)
Ouvrage disponible version papier
https://www.amazon.fr/Expresso-Love-Bernard-Viallet/dp/14...
version ebook
https://www.amazon.fr/Expresso-Love-Bernard-Viallet-ebook...
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21/04/2022
La Saint Tous là (Tangi Colombel)
Dans les années quatre-vingt, à Loudéac, Berlureau, le père et Marie-Madeleine, la mère dite Marie Moitié, et leurs quatre enfants, Nolwenn, l’aînée, Emmanuelle, le « bébé », la « fleur différente », Marine et Tangi, le petit dernier et le narrateur par la même occasion, forment une jolie famille, bruyante et chaleureuse. Tout ce petit monde vit heureux et insouciant dans une maison aux murs de granit et au toit d’ardoises dans une propriété spacieuse jusqu’au jour où l’entreprise familiale de pierres tombales où travaille Berlureau doit déposer le bilan. Et là, « une chape de plomb » s’abat sur l’enfance joyeuse de Tangi. Le père, devenu chômeur, ne retrouve pas de travail, mais fait contre mauvaise fortune bon cœur en se déclarant « homme au foyer ». La famille commence à tirer le diable par la queue, à voir les factures impayées s’accumuler et à se retrouver avec l’électricité coupée. Cela n’empêche pas Tangi et sa complice Marine de se livrer à toutes sortes de facéties comme grimper sur le toit de la maison pour marcher le long des gouttières ou aller nuitamment dans le cimetière pour y fouiner dans un vieux caveau…
« La Saint Tous là » est un charmant récit autobiographique qui ne peut laisser personne indifférent. Le jeune Tangi grandit au sein d’une famille formidable, chaleureuse, résiliente, attachante, ouverte aux autres. Chez les Loiseau, la porte est toujours ouverte et les éclopés de la vie y séjournent volontiers pour y reprendre des forces. On a peu, mais on partage. On n’a pas beaucoup de sous, mais on fourmille d’idées pour s’en sortir, comme collecter des centaines de bouteilles vides pour récupérer l’argent de la consigne. Tangi, huit ans, rêve de passer à « l’Ecole des Fans » la célèbre émission télé de Jacques Martin. Il s’imagine déjà brûler les planches comme acteur ou comme chanteur, ce qu’il réalisera plus tard, de l’autre côté de l’Atlantique. On a dit qu’on ne pouvait pas faire de bonne littérature avec de bons sentiments. Tangi Colombel a fait mentir l’adage, car il a su trouver un ton léger, un brin décalé, un style fluide et agréable plein d’expressions truculentes, de néologismes amusants et de trouvailles lexicales (« carlingue branzigueulante », « faire du tarapompon », « trichobézoards de chats », etc.) pimentées de quelques mots de breton heureusement traduits en bas de page. Il a su trouver les mots « bleus » pour parler d’Emmanuelle, sa sœur handicapée mentale dans un chapitre particulièrement touchant. Rien que pour ce passage (et pour tout le reste d’ailleurs), il faut absolument lire ce livre plein d’émotion, de pudeur, de franchise, d’honnêteté et de tendresse. Ça fait un bien fou en ces temps sinistres !
4,5/5
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20/04/2022
Pensée inique (Nouvelle)
Nouvelle extraite du recueil "Dorian Evergreen"
Ouvrage disponible version papier
http://www.thebookedition.com/fr/dorian-evergreen-p-16900...
version ebook
https://www.amazon.fr/DORIAN-EVERGREEN-Bernard-VIALLET-eb...
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