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19/05/2022

Les contes d'un matin (Jean Giraudoux)

Les contes d'un matin.jpgÀ cours de nourriture, Ulysse et ses compagnons font escale sur une île habitée par un cyclope, géant carnivore doté d’un unique œil au milieu du front. Ulysse doit user de toute sa finesse et de toute sa rouerie pour être épargné par le monstre… Édouard Personne passe en jugement. Il est accusé d’avoir trucidé au couteau le directeur des docks de Californie. Il a même été blessé dans la bagarre. Sera-t-il exécuté ?… Aveugle-né, Polyte Rigolet exerce son métier de mendiant toujours au même endroit, l’extrémité du pont des Arts. Son ami Nénesse Langoury, cul-de-jatte, lui propose d’aller s’installer au Palais-Royal, histoire de changer de décor. Polyte refuse, car il ne veut pas faire d’infidélité à sa clientèle attitrée. Et c’est là que ses ennuis commencent… L’amant de la femme de Sherlock Holmes sort à peine de chez sa maîtresse quand il tombe pile sur le célèbre détective à casquette qui trouve ça louche et le bombarde de questions avant d’arriver à une conclusion surprenante…

« Les contes d’un matin » est un charmant recueil de douze contes et nouvelles qui parurent à l’origine dans les colonnes de deux journaux, « Le Matin » et « Paris-Journal » de 1908 à 1912 et dont certaines furent signées de pseudonymes. Le jeune Giraudoux n’avait alors que 26 ans. Il avait débuté comme écrivain quatre années plus tôt. Et pourtant, tous les textes sont de qualité, agréables à lire, pétillants, parfois surprenants et toujours pleins d’humour. Le lecteur y retrouvera l’ambiance joyeuse, insouciante et bon enfant de la « Belle époque ». L’auteur s’y essaie à toutes sortes de styles et de registres. En premier, l’amour juvénile, plein de rêves et d’illusions, mais aussi de légèreté et de truculence, et puis l’antiquité et la mythologie avec « Le cyclope », sans doute la meilleure des douze, sans oublier la fantaisie et l’étrange avec « L’ombre sur les joues », la plus sombre et la plus triste du lot. Le lecteur appréciera aussi les contes mettant en scène les petites gens et les petits métiers de Paris. Les thèmes du temps et de la destinée sont toujours présents derrière la légèreté et le charme de ce jeune auteur déjà chevronné.

4/5

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18/05/2022

Mougeons, moutruches et muselières (163)

ceux qui savent le moins.jpg

08:30 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)

17/05/2022

Poèmes pour petits et grands (184)

Sully prudhomme.jpgLe long du quai

 

Le long du quai les grands vaisseaux,

Que la houle incline en silence,

Ne prennent pas garde aux berceaux

Que la main des femmes balance.

 

Mais viendra le jour des adieux ;

Car il faut que les femmes pleurent

Et que les hommes curieux

Tentent les horizons qui leurrent.

 

Et ce jour-là les grands vaisseaux,

Fuyant le port qui diminue,

Sentent leur masse retenue

Par l’âme des lointains berceaux.

 

(Sully Prudhomme)

09:16 Publié dans Concept | Lien permanent | Commentaires (0)

16/05/2022

Discours de la servitude volontaire (Etienne de la Boétie)

Discours de la servitude volontaire.jpgDepuis l’Antiquité et même depuis la nuit des temps, certains êtres, mégalomanes, psychorigides, pervers narcissiques, sociopathes et autres se sont institués tyrans de leurs tribus ou de leurs peuples. Comment ces derniers ont-ils accepté et même recherché cette domination ? Et pourquoi, en échange d’une sécurité illusoire sont-ils satisfaits de vivre soumis et ne craignent-ils pas de perdre leur bien le plus précieux, leur liberté ? Chez l’humain, l’instinct grégaire est si prégnant que s’il imagine qu’une majorité de ses concitoyens se comporte d’une certaine façon, il doit s’y conformer pour ne pas être rejeté par le troupeau. Ainsi nos maîtres n’ont-ils de pouvoir que celui que nous voulons bien leur accorder. Si tous les pouvoirs sont réunis dans les mains d’un seul individu, il doit cependant disposer d’une sorte de garde rapprochée, généralement composée de quelques personnes viles et corrompues, pour diffuser ses ordres. Ce premier cercle passe le relais à un second d’aussi médiocre qualité, mais qui représente quelques dizaines de personne. Et le processus se poursuit avec un troisième cercle plus étendu, puis avec un quatrième, un cinquième, etc. Sans tout ce réseau de connivence et de complicité, rien ne fonctionnerait. Le tyran sait que tout le monde le déteste, mais que, tant que le peuple reste consentant, sa domination est assurée.

Ecrit en 1546 ou 1548 par un jeune étudiant en droit ami de Montaigne, « Discours de la servitude volontaire » est un essai socio-politique majeur qui étonne par son intemporalité et sa modernité. Les découvertes de Bernays et autres sur la fabrique du consentement, sur la manipulation des foules (Le Bon) et sur les techniques de propagande ne feront que confirmer ce « discours » d’une étonnante sagesse et d’une remarquable finesse d’observation. L’auteur ne fait pas référence à son époque troublée (guerres de religion), mais à l’histoire en général et à l’Antiquité romaine qu’il connait particulièrement bien. Il cite, entre autres, les cas de Néron et Jules César qui finirent plutôt mal, mais qui, paradoxalement, furent très regrettés par le peuple. À croire que ce dernier était et est toujours un peu maso ! La « traductrice », c’est-à-dire l’adaptatrice, Séverine Auffret, ayant parfaitement su transposer ce texte essentiel en français moderne, contrairement à des versions plus anciennes, le résultat obtenu permet une lecture aisée et parfaitement compréhensible que l’on ne peut que conseiller à qui veut mieux comprendre notre époque, aussi étrange que cela puisse paraître !

4,5/5

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15/05/2022

Pensées plus ou moins correctes (265)

La Bruyère.jpg« Il n’y a rien que les hommes aiment mieux à conserver et qu’ils ménagent moins que leur propre vie. »

(La Bruyère)

« Chacun de nous quitte la vie avec le sentiment qu’il vient à peine de naître. »

(Epicure)

« Je pleurais quand je vins au monde et chaque jour me montre pourquoi. »

(Proverbe espagnol)

« Un peu de vanité et un peu de volupté, voilà de quoi se compose la vie de la plupart des femmes et des hommes. »

(J. Joubert)

« La vie ressemble à un conte. Ce qui importe, ce n’est pas sa longueur, mais sa valeur. »

(Sénèque)

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14/05/2022

Mougeons, moutruches et muselières (162)

Poulets.jpg

08:29 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)

13/05/2022

Sérotonine (Michel Houellebecq)

Serotonine_9543.jpgFlorent-Claude Labrouste, 46 ans, ingénieur agronome auprès du ministère de l’agriculture, se trouve à un tournant de sa vie. Il ne supporte plus la vie commune avec sa dernière compagne, Yuzu, 26 ans, jeune et jolie Japonaise de très bonne famille, responsable culturelle de la maison de la Culture du Japon, quai Branly. Celle-ci ne s’expose jamais au soleil, car elle veut que sa peau reste la plus blanche possible, a besoin de dizaines d’onguents et autant de crèmes de beauté pour se juger présentable et squatte la salle de bains pendant des heures pour y parvenir. Ce serait encore supportable si elle ne participait pas à toutes sortes d’orgies dans des clubs libertins de la capitale et si elle n’avait pas tourné de séquences pornos de style « gang bang » dans sa propre suite parentale ! Après un séjour catastrophique dans un hôtel espagnol, Florent se décide à la quitter. Il résilie le bail de son appartement parisien et prend ses quartiers dans un hôtel où il ne survit que grâce à l’alcool et à un anti-dépresseur, le Captasol, prescrit par le docteur Azote.

« Sérotonine » est un roman triste et glauque comme Houellebecq sait parfaitement en produire. Nul doute que Florent-Claude, c’est lui, même en partie. Tout comme l’auteur, le héros traine une déprime permanente et sans grand espoir d’en sortir. Il ressent sa vie comme une suite d’échecs. Il a connu plusieurs femmes, les a aimées le temps de la passion charnelle et se retrouve seul à un âge pas si avancé que ça. Il semble que son bonheur ou plutôt son état de non-souffrance acceptable dépende uniquement d’un taux optimal de sérotonine et de cortisol. L’ennui c’est que le premier élément est trop bas et le second trop haut. On aura compris que pour Houellebecq tout se résume au matériel et même au sexuel. Bander ou pas, telle serait la question. Si le thème est rebattu, le personnage de l’aristocrate reconverti dans l’élevage laitier est plus intéressant. Il permet à l’auteur d’évoquer le drame de la paysannerie française sacrifiée sur l’autel du mondialisme et pour qui le bonheur est loin d’être dans le pré. Au total, un livre pas bien remontant, pas le meilleur non plus du grand auteur, mais avec quelques fulgurances, quelques éclairs de lucidité marqués au coin du bon sens. C’est pour cela qu’on lui reste fidèle. Les grands auteurs devraient tous être des prophètes…

4/5

08:17 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

12/05/2022

Les Faux As (Roman)

08:41 Publié dans Concept | Lien permanent | Commentaires (0)

11/05/2022

Mougeons, moutruches et muselières (161)

Méchants les Français.jpg

08:26 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)

10/05/2022

Massimo Corti (Nouvelle)

08:48 Publié dans Concept | Lien permanent | Commentaires (0)