09/05/2022
Mougeons, moutruches et muselières (160)
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08/05/2022
Padre Pio ou les prodiges du mysticisme (Gérald Messadié)
Né à Pietraluna, non loin de Naples, le 25 mai 1887, Francesco Forgione, appelé plus tard Padre Pio, est un enfant chétif et pieux. À 9 ans, il fut témoin d’un miracle qui le marqua. Un enfant difforme et ne tenant pas sur ses jambes, présenté lors de la fête de Pellegrino, se mit soudain à marcher devant lui. À 15ans, il entre au séminaire de Mortone et prononce ses vœux à 23 ans. Une semaine plus tard, il ressent de terribles douleurs aux cinq endroits de la crucifixion du Christ (aux mains, aux pieds et au côté). Bientôt apparaissent des rougeurs, puis des blessures sanguinolentes, les stigmates, qu’il gardera toute sa vie, mais qui disparaitront totalement et aussi mystérieusement qu’elles étaient apparues le veille de sa mort, le 23 septembre 1968. Cependant, pour l’Église catholique, cette histoire miraculeuse fut plus un cauchemar qu’une joie véritable. Padre Pio fut isolé des fidèles de 1919 à 1933, reclus, longtemps interdit de confession et de célébration de la messe en public. Cela ne l’empêcha pas de soulager bien des misères, d’opérer des guérisons inexplicables, d’annoncer des prédictions troublantes et de se trouver en deux lieux à la fois (bilocation). Padre Pio ne fut-il qu’un phénomène de cirque ou de foire ? Une victime de symptômes de type hystérique ou de possession diabolique ?
Cet ouvrage est une étude assez poussée d’un phénomène qui divisa l’Eglise. Le petit peuple chrétien en fit immédiatement un saint. La hiérarchie papale et épiscopale l’ignora, le rejeta ou même le persécuta à l’exception principalement de Jean-Paul II qui vit sa secrétaire sauvée d’un cancer en phase terminale par l’entremise de Pio. Gérald Messadié, auteur assez spécialisé dans le paranormal, n’a pas voulu se lancer dans la polémique, ni tomber dans l’hagiographie classique. Il a cherché à approfondir les interprétations des phénomènes physiques du mysticisme doloriste du Padre Pio. Les diverses hypothèses de travail (hystérie, suggestion mentale, flambées thermiques, énergies venues d’ailleurs, variations du champ magnétique terrestre et autres) ne sont tout aussi peu convaincantes les unes que les autres. Il va même jusqu’à relier cette affaire avec celles des « poltergeist », des univers parallèles et de la physique quantique ce qui ne fait qu’embrouiller un peu plus l’esprit du lecteur. À trop vouloir rechercher la réalité objective, à trop chercher à tout expliquer rationnellement, on n’explique rien. Il est certain que rien moins que 5 médecins se penchèrent sur le cas du religieux capucin le plus célèbre d’Italie et qu’il en fallut 11 pour Anne-Catherine Emmerich, autre mystique stigmatisée. Livre intéressant même si le merveilleux, la foi et le mysticisme n’ont pas la part belle dans ce livre et même si les explications « rationalistes » ne sont guère plus convaincantes.
4/5
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07/05/2022
Poèmes pour petits et grands (183)
Le sonneur
Cependant que la cloche éveille sa voix claire
À l’air pur et limpide et profond du matin
Et passe sur l’enfant qui jette pour lui plaire
Un angélus parmi la lavande et le thym,
Le sonneur effleuré par l’oiseau qu’il éclaire,
Chevauchant tristement en geignant du latin
Sur la pierre qui tend la corde séculaire,
N’entend descendre à lui qu’un tintement lointain.
Je suis cet homme. Hélas ! De la nuit désireuse,
J’ai beau tirer le câble à sonner l’Idéal,
De froids péchés s’ébat un plumage féal,
Et la voix ne me vient que par bribes et creuse !
Mais, un jour, fatigué d’avoir en vain tiré,
Ô Satan, j’ôterai la pierre et me pendrai.
(Stéphane Mallarmé)
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05/05/2022
Pensées plus ou moins correctes (264)
VEUF
« Une veuve, c’est une jeune fille qui ne craint plus rien. »
VICE
« Le vice empoisonne le plaisir, la passion le corrompt, la tempérance l’aiguise, l’innocence le purifie, la tendresse le double. »
(Proverbe chinois)
« Un vice est comme un amour. Il n’y a rien qu’on ne lui sacrifie. »
(Rémy de Gourmont)
VICTOIRE
« On apprend peu par la victoire et beaucoup par la défaite. »
(Proverbe japonais)
« Si tu as été vaincu une fois, deux fois ou davantage, combats de nouveau et le moment viendra où tu remporteras la victoire. »
(Epictète)
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04/05/2022
Le réveil (Laurent Gounelle)
Un jour, le Président fait une déclaration fracassante au pays. Il a décidé de partir en guerre contre la mort en s’attaquant à ses principales causes. La première étant les accidents de la route, il décrète, après consultation de son « Conseil de défense », ne plus autoriser que la circulation des nouveaux véhicules robotisés avec assistance à la conduite, les seuls parfaitement sûrs car exempts de toute erreur humaine, et de « confiner » les bagnoles classiques, véritables tombeaux roulants. Les médias s’en mêlent en annonçant 24 heures sur 24 et 7 jours sur sept le nombre de décès de la route avec force reportages bien sanglants à la clé. Tom, jeune ingénieur habitant un immeuble dans une lointaine banlieue, est, comme beaucoup d’autres, touché par la mesure. Ne pouvant plus se déplacer, il doit passer au télé-travail. Il vit la situation comme une privation de liberté qui dure trois longs mois et qui le fait peu à peu sombrer dans la dépression faute de rapports humains. S’ensuit l’obligation du port de la minerve pour le bien de tous bien entendu. Puis le Président passe aux excès de consommation de sucre causant diabète et maladies cardio-vasculaires. Pour mieux lutter, chacun devra se faire implanter une puce sous la peau… Et pendant ce temps, à Athènes, Christos, inquiet pour son ami Tom, décide de lui envoyer un résumé des principales techniques de manipulation mentale et de fabrique du consentement des masses…
« Le réveil » est un court roman en forme de conte philosophique dystopique très différent des habituelles productions littéraires de Laurent Gounelle. Devant le silence et la lâcheté de nombre d’artistes, il a eu le courage et le mérite de vouloir appliquer le célèbre précepte d’Albert Camus : « Les deux charges qui font la grandeur du métier d’écrivain sont le service de la vérité et celui de la liberté ». Il a pris la précaution de ne pas se focaliser sur un certain virus ni sur un certain vaccin. Il a préféré explorer d’autres dérives voisines et a même été un peu plus loin que ce que nous avons vécu : disparition de l’argent liquide, reconnaissance faciale, contrôle social à la chinoise, puçage et fichage généralisé. Tout est sourcé (importante bibliographie en annexe), intelligent, bien observé et même un brin humoristique, tant ces techniques de propagande peuvent avoir aussi bien un côté liberticide et humiliant qu’un aspect irrationnel et ridicule. Ouvrage fort bien écrit, qui se lit en quelques très courtes heures, qui donne à réfléchir et qu’il faut conseiller au plus grand nombre en espérant aider à leur « réveil ».
4,5/5
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03/05/2022
Mougeons, moutruches et muselières (159)
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02/05/2022
Assoual (Roman)
Ouvrage disponible version papier et e-book
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01/05/2022
Eloge du pèlerinage (Gaële de La Brosse)
En 30 ans, la fréquentation des chemins de Saint Jacques de Compostelle a été multipliée par cent ! Chaque année, les grands sanctuaires de l’Hexagone attirent plus de quarante millions de visiteurs : 10, 5 millions à Montmartre, 5 à Lourdes, 3,5 au Mont Saint Michel et 1,5 à Rocamadour et à Chartres. La France compte 15 millions de randonneurs pédestres dont beaucoup d’itinérants. Et certains de ceux-ci partent randonneurs et arrivent pèlerins. Cet engouement pour la marche et la pérégrination est-il un simple effet de mode passager ou un phénomène spirituel plus profond et plus durable ?
« Eloge du pèlerinage » est un court essai composé de deux parties bien distinctes. Dans la première, Gaël de La Brosse tente d’analyser les raisons qui poussent marcheurs et pèlerins à prendre leur sac et leur bâton et à se mettre en route vers ces différents sanctuaires. Ceux-ci seraient-ils des « oasis de l’âme », des lieux où souffle l’Esprit, et même de discrets paradis sur terre ? Dans la seconde, plus axée sur le témoignage personnel, elle présente une rapide description des divers pèlerinages qu’elle a elle-même effectués depuis quarante années et dans toutes sortes de circonstances : elle est allée à Chartres 7 fois, à Saint Jacques de Compostelle 6 fois, au Mont Saint Michel 5fois et à Fatima 3fois. Elle a participé au pèlerinage circulaire du Tro-Breizh deux fois et est allée se ressourcer deux fois à Lourdes et une fois à Rocamadour, Tours et Lalouvesc. Cette partie, qui est à notre goût la plus intéressante des deux, aurait mérité de plus amples développements. Le lecteur reste donc un peu sur sa faim avec cet ouvrage plutôt introductif. S’il veut en apprendre plus sur le phénomène, il lui est toujours loisible de lire les autres ouvrages plus techniques de Gaël de La Brosse. Avant de se mettre en marche, bien sûr !
4/5
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