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11/10/2024

Les arcanes noirs de l'hitlérisme (Robert Ambelain)

Les-Arcanes-noires-de-lhitlerisme.jpgLe courant porteur du national-socialisme hitlérien, responsable de dizaines de millions de morts militaires et civils, remonte à nettement plus longtemps que la période 1933-1945. Il vient des profondeurs d’un pangermanisme raciste, païen, manipulé par toutes sortes d’influences ésotériques aux racines quasi ancestrales. Le nazisme ne serait donc que la partie émergée d’un iceberg plutôt sombre. En effet, après chaque défaite de l’Allemagne (guerres napoléoniennes, premier conflit mondial) cette tendance lourde ressurgit toujours plus puissante avec la volonté de réunir toutes les populations germanophones et d’annexer tous les territoires anciennement ou vaguement germains, de la Pologne à la Bourgogne, sans oublier une grande partie des pays d’Europe centrale, histoire d’assurer la suprématie allemande sur toute l’Europe et même au-delà. Ainsi Bismarck en fut un adepte particulièrement actif. Pour affaiblir l’Empire Austro-hongrois et réaliser le projet, il n’hésita pas à s’impliquer dans le double assassinat de Mayerling, maquillé en suicides, et dans l’attentat de Sarajevo qui eut les conséquences dramatiques que l’on sait. Hitler ne fit donc que poursuivre une œuvre de longue haleine qui devait, une fois la réunion germanique réalisée (Anchluss de l’Autriche, récupération des Sudètes, etc.), obtenir la main-mise sur l’ensemble de l’Europe et pourquoi pas plus avec le « Drang nach Osten » (conquête de l’est). Le nazisme était donc une énième tentative des forces obscures pour arriver à leurs fins totalitaires…

« Les arcanes noirs de l’hitlérisme » est un essai historique abordant le côté sombre de l’Allemagne avec toutes les sociétés secrètes comme la Thulé Gesellschaft qui avait pour emblème la croix gammée, le mouvement du Vril très inspiré d’un bouddhisme tibétain très particulier qui influencèrent et peut-être manipulèrent Hitler. Si Hess en fit partie, ce ne fut pas le cas d’Hitler qui pourtant s’en inspira complètement. Le monstre à moustache n’inventa rien. Le lecteur en apprendra de belles à son sujet. Il avait une véritable ascendance juive par sa grand-mère servante chez un notable juif, le baron Frankenberg qui l’avait mise enceinte. La famille versa d’ailleurs une pension alimentaire à vie pour l’enfant (futur père du Führer) nommé Aloïs Hiedler qu’une erreur de copie administrative transforma en Hitler. Alois se maria avec sa cousine, Klara Polzi qui lui donna quatre enfants après en avoir perdu trois autres en bas âge. Hitler était 3e de la fratrie. Il avait une malformation de l’appareil génital et contracta, sans doute au bordel de campagne, une syphilis jamais correctement soignée qui ne fit que s’aggraver au fil du temps et entrainer des problèmes moteurs et mentaux. On notera autour de lui la présence de toutes sortes de personnages louches comme des mages qu’il ne conserva que quand ils lui prédisaient la victoire, un médecin personnel assez particulier, et, entre autres, un certain Otto Rahn dont on ne sait trop s’il portait son véritable nom, s’il était agent secret ou véritable chercheur, qui séjourna longtemps en Ariège autour des châteaux cathares à la poursuite du Graal et autres trésors wisigoths. Ouvrage documenté très intéressant qui ne se consacre pas uniquement aux fameux arcanes, mais aussi à bien d’autres aspects de la période. Bonne vulgarisation pour qui s’intéresse au sujet. Conclusion datée et un peu discutable sur les mouvements néo-nazis qui réapparurent à la fin du XXe lors du démantèlement de l’Allemagne de l’Est. Le ventre de la bête immonde est toujours fécond, semble conclure l’auteur. L’avenir nous a montré plutôt une métamorphose, une infiltration assez différente de ce qu’il pouvait imaginer.

4/5

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10/10/2024

Pensée inique (Nouvelle)

Nouvelle extraite du recueil "Dorian Evergreen"

Ouvrage disponible version papier

http://www.thebookedition.com/fr/dorian-evergreen-p-16900...

version ebook

 

https://www.amazon.fr/DORIAN-EVERGREEN-Bernard-VIALLET-eb...

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08/10/2024

Mougeons, moutruches et muselières (425)

US UE Ukraine.jpg

08:10 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)

07/10/2024

Poèmes pour petits et grands (271)

 

Jean Rousselot.jpgL’ordinateur et l’éléphant



Parce qu’il perdait la mémoire

Un ordinateur alla voir

Un éléphant de ses amis :

— C’est sûr, je vais perdre ma place,

Lui dit-il, viens donc avec moi.

Puisque jamais ceux de ta race

N’oublient rien, tu me souffleras.

Pour la paie, on s’arrangera.

 

Ainsi firent les deux compères.

Mais l’éléphant était vantard :

Voilà qu’il raconte ses guerres,

Le passage du Saint-Bernard,

Hannibal et Jules César…

 

Les ingénieurs en font un drame :

Ça n’était pas dans le programme !

Et l’éléphant, l’ordinateur,

Tous les deux, les voilà chômeurs.

 

De morale je ne vois guère

À cette histoire, je l’avoue.

Si vous en trouvez une, vous,

Portez-la chez le commissaire ;

Au bout d’un an, elle est à vous

Si personne ne la réclame.

 

(Jean Rousselot)

08:51 Publié dans Concept | Lien permanent | Commentaires (0)

06/10/2024

L'homme révolté (Albert Camus)

L'homme révolté.jpgDifficile de faire un bref résumé de cet ouvrage. Juste en dire que son auteur a voulu définir avec précision et objectivité la notion de « révolte », à ne surtout pas confondre avec « révolution » qui signifie réalisation, cristallisation d’une révolte. De tous temps, la condition de l’homme lui a semblé difficile, voire insupportable, en dépit des consolations de la religion qui donnait l’espoir d’un sort meilleur dans l’autre monde. Depuis la contestation du protestantisme, puis l’avènement des philosophes des « lumières », puis l’explosion de la révolution et la décapitation du roi Louis XVI, la divinité est morte. L’homme s’est retrouvé seul face à son destin. « Si Dieu est mort, tout est possible », a écrit Dostoïevski. La religion a tourné en politique, la révolte en principe intangible et le bonheur sur terre a été reporté aux calendes grecques, c’est-à-dire à l’avènement du socialisme intégral, du communisme idéal, etc. Pour atteindre cet idéal inaccessible, tout opposant, toute personne supposée hésitante devient alors immédiatement suspecte, donc emprisonnée, jugée sommairement et guillotinée sous la Terreur en France, envoyée au Goulag dans l’URSS de Lénine et Staline, au Lao-Gai de Mao ou en camp de concentration sous Hitler. « La vertu absolue est impossible. La république du pardon amène par une logique implacable la république des guillotines », note d’ailleurs Camus.

« L’homme révolté » est un essai de philosophie politique de très haut niveau et pourtant relativement facile à lire car l’auteur présente les faits avec une grande clarté et une certaine simplicité, mais sans tomber dans la vulgarisation. Il en appelle à de nombreux exemples, autant de l’histoire ancienne que récente. Ainsi présente-t-il le marquis de Sade comme le premier théoricien de la révolte absolue. « Dans les chaînes, l’intelligence perd en lucidité ce qu’elle gagne en fureur. Sade n’a qu’une logique, celle des sentiments », écrit-il. Après ce précurseur, Camus en appelle à de nombreux autres comme Saint-Just, Dostoïevski, Nietzsche, Bakounine, Marx ou Hegel, pour ne citer que les principaux. Avec Lautréamont, Breton et quelques autres, il en vient même à la révolte des écrivains, des poètes, des musiciens ou des peintres dans un chapitre sur l’art contemporain (comptant pour rien), peut-être le summum de l’ouvrage. Datant de la moitié de l’autre siècle (1951), cet essai est donc tributaire de l’actualité politique de son époque avec une URSS menaçante et des Etats-Unis encore sur la défensive. Mais le discours reste exact et semble même presque optimiste aujourd’hui. Qu’aurait dit Camus s’il avait pu analyser l’incroyable fusion du capitalisme avec le communisme et le nazisme dont nous sommes aujourd’hui témoins et victimes ? Ce néo-totalitarisme soft et hyper technologique lui aurait-il même permis de pousser ce cri qu’il faut absolument lire ou relire pour mieux comprendre la problématique de la révolte ?

4,5/5

08:19 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

05/10/2024

Pensées plus ou moins correctes (351)

Lebreton.jpg« Ne condamnez pas celui qui se suicide, vous n’êtes pas à sa place. »

(Jacques Lebreton)

CONDITIONNEMENT

« Pour étouffer par avance toute révolte, il ne faut pas s’y prendre de manière violente. Il suffit de créer un conditionnement collectif si puissant que l’idée même de révolte ne viendra même plus à l’esprit des hommes. L’idéal serait de formater les individus dès la naissance en limitant leurs aptitudes biologiques innées.

Ensuite, on poursuivrait le conditionnement en réduisant de manière drastique l’éducation, pour la ramener à une forme d’insertion professionnelle. Un individu inculte n’a qu’un horizon de pensée limité et plus sa pensée est bornée à des préoccupations médiocres, moins il peut se révolter. Il faut faire en sorte que l’accès au savoir devienne de plus en plus difficile et élitiste. Que le fossé se creuse entre le peuple et la science, que l’information destinée au grand public soit anesthésiée de tout contenu à caractère subversif. Surtout pas de philosophie. Là encore, il faut user de persuasion et non de violence directe : on diffusera massivement, via la télévision, des informations et des divertissements flattant toujours l’émotionnel ou l’instinctif. On occupera les esprits avec ce qui est futile et ludique. Il est bon, dans un bavardage et une musique incessante, d’empêcher l’esprit de penser.

On mettra la sexualité au premier rang des intérêts humains. Comme tranquillisant social, il n’y a pas mieux. En général, on fera en sorte de bannir le sérieux de l’existence, de tourner en dérision tout ce qui a une valeur élevée, d’entretenir une constante apologie de la légèreté : de sorte que l’euphorie de la publicité devienne le standard du bonheur humain et le modèle de la liberté. »

(Aldous Huxley)

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04/10/2024

Mougeons, moutruches et muselières (424)

Taxes.jpg

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02/10/2024

Assoual (Roman)

Ouvrage disponible version papier et e-book

https://www.thebookedition.com/fr/assoual-p-377414.html

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01/10/2024

Le moulin de la Sourdine (Marcel Aymé)

Le moulin de la sourdine.jpgDans une petite ville de province, Buquanant et quelques camarades ont l’habitude de se retrouver à la sortie de l’école pour jouer quelque temps avant de rentrer chez eux. Il les incite à venir dans son quartier, un brin mal famé, à l’autre bout de la ville pour leur faire découvrir d’autres terrains de jeux et surtout une mystérieuse rivière souterraine, appelée La Sourdine qui doit être passionnante à explorer pour cette petite bande de gamins d’une douzaine d’années. De son côté, Maître Marguet, notaire de son état, voudrait convaincre le vieux Burtillat de vendre son terrain pour permettre l’extension de TDC, la petite usine locale. Sans y parvenir. Passant par là, Troussequin, pauvre hère peu gâté par la nature, demande aux deux hommes de lui accorder quelques heures de travail. Le notaire accepte de l’embaucher à repeindre sa cabane de jardin. Quelques jours plus tard, la jeune servante du notaire est retrouvée dans sa chambre, poignardée de bien vilaine manière. Le coupable est tout trouvé, ce sera Troussequin qui a déjà tâté de la prison pour tentative de viol. Mais c’est sans compter sur le témoignage des gamins juchés en haut du clocher de l’église…

« Le moulin de la Sourdine » n’est pas vraiment un roman policier dans la mesure où il n’y a pas d’enquête au sens classique du terme. Le lecteur devine le nom du coupable dès le début. C’est plutôt un roman noir ou un roman social et même une fable avec une morale du genre : « selon que vous serez puissants et respectables ou pauvres et peu recommandables, vous serez jugés de bien différente manière ! » La petite ville de province, que l’on peut supposer franc-comtoise, est un microcosme assez figé avec sa partie respectable et son quartier populaire, ses notables, le maire, le notaire, le juge d’instruction et ses gueux, tous bien pétris d’humanité. L’ironie teintée de mansuétude de Marcel Aymé s’en donne à cœur joie dans cette histoire sur la culpabilité, les préjugés et la facilité avec laquelle l’opinion se fait et se défait. Même si ce texte date de 1936, il est encore très agréable à lire aujourd’hui, ne serait-ce que pour le style élégant de Marcel Aymé, pour la description de personnages assez hauts en couleurs et pour le sujet intemporel, celui de l’erreur judiciaire.

4/5

08:40 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)