18/02/2023
Contes de la viille France (Max Jasinski)
Au moment de passer un pont et de s’acquitter de son droit de passage comme tout un chacun, le roi Louis IX fait la connaissance d’un troubadour qui se plaint de ne pas pouvoir payer le péage. Le bon roi trouve une solution inattendue… À Pont de Briques, non loin de Boulogne, quelques moines vivent dans la solitude et la paix. Mais l’un d’eux se demande si, après une très longue période de béatitude, les élus ne finissent pas par s’en lasser quand même… L’acariâtre femme d’un pauvre paysan se plaint sans cesse de son sort. Et quand celui-ci rencontre un ânier qui fait obéir à coups de badine son animal rétif, il lui vient une idée… En enfer, Satan accueille l’âme pitoyable d’un pauvre poète. Il lui donne à pousser le feu de la chaudière où rôtissent les hôteliers qui le jetaient autrefois dehors… À Douai, Mme Elodie, épouse d’un riche drapier s’ennuie à mourir. Pour se distraire, elle invite à dîner trois bossus, tous très amusants, mais tous véritables fripouilles… Parti chasser, le jeune duc Désiré rencontre une jeune fée particulièrement jolie. Il en tombe amoureux et l’épouse aussitôt. Mais leur amour doit rester caché aux yeux des hommes… La mère Martin est si pauvre qu’elle finit par se faire saisir son unique bien, sa vache. Une voisine lui reproche de n’avoir pas su « graisser la patte » de son créancier. Cela lui donne une idée…
« Contes de la vieille France » est un recueil en comportant vingt-cinq, tous assez peu connus dans l’ensemble, quoi que de facture classique et comme inspirés des « Contes de Perrault » ou de « ma mère l'Oye ». Un conteur pourrait en régaler petits et grands au coin de la cheminée, devant une belle flambée un long soir d’hiver. Avec un égal bonheur, ils mettent en scène seigneurs et paysans, belles dames et bergères, tout comme bourgeois retors et avares et troubadours impécunieux. De temps à autres, apparaissent même de grands personnages ayant existé comme Charlemagne, Roland ou Saint Louis ou mythiques comme Merlin l’enchanteur ou la fée Viviane. Les textes sont courts, simples, efficaces et bien écrits donc tous très agréables à lire. Bien que publiés en 1920, ces contes n’ont pas pris une ride et peuvent parfaitement être lus et appréciés aujourd’hui, autant par les parents que par les enfants. Aucune mièvrerie, mais de la finesse et des histoires qui donnent à réfléchir sur les faiblesses et les vilenies humaines. À découvrir ou redécouvrir.
4/5
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17/02/2023
Poèmes pour petits et grands (212)
Pourquoi que je vis
Pourquoi que je vis
Pourquoi que je vis
Pour la jambe jaune
D’une femme blonde
Appuyée au mur
Sous le plein soleil
Pour la voile ronde
D’un pointu du port
Pour l’ombre des stores
Le café glacé
Qu’on boit dans un tube
Pour toucher le sable
Voir le fond de l’eau
Qui devient si bleu
Qui descend si bas
Avec les poissons
Les calmes poissons
Ils paissent le fond
Volent au-dessus
Des algues cheveux
Comme zoizeaux lents
Comme zoizeaux bleus
Pourquoi que je vis
Parce que c’est joli.i
(Boris Vian)
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16/02/2023
Mougeons, moutruches et muselières (239)
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15/02/2023
Pensées plus ou moins correctes (292)
AMBITION
« Ceux qui s’avancent trop précipitamment reculeront encore plus vite. »
(Mencius)
« Le difficile n’est pas de monter, mais, en montant, de rester soi. »
(Jules Michelet)
ÂME
« Entre le plus possible dans l’âme de celui qui te parle. »
(Marc-Aurèle)
« Tu t’étonnes d’avoir voyagé si loin, d’avoir varié les itinéraires sans avoir dissipé la tristesse et la douleur de ton cœur. C’est l’âme qu’il te faut changer, non pas le climat. »
(Sénèque)
« Une âme saine dans un corps sain. » (Mens sana in corpore sano)
(Locution latine)
« Corps rempli, âme consolée. »
(Proverbe italien)
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Pensées plus ou moins correctes (295)
« L’amour consiste à être bête ensemble. »
(Paul Valéry)
« L’amour est une chose simple, un désir suivi d’un acte bref et le voilà ramené à ses justes proportions ; tout le reste est littérature. »
(Maurice Donnay)
« Mettre des haines en commun, cela s’appelle souvent de l’amour. »
(H. Duvernois)
« L’amour, c’est comme la grippe. On l’attrape dans la rue, on la résout au lit. »
(Coluche)
« Le plus beau moment de l’amour, c’est quand on monte l’escalier. »
(Georges Clémenceau)
« Le plus grand amour est l’amour d’une mère, vient ensuite l’amour d’un chien puis l’amour d’un amant. »
(Proverbe polonais)
« L’amour, c’est l’infini à la portée des caniches. »
(L.-F. Céline)
« L’amour c’est l’aile que Dieu a donnée à l’homme pour monter jusqu’à Lui. »
(Michel-Ange)
« Les hommes organisent l’amour en fonction de leur vie et les femmes organisent leur vie en fonction de l’amour. »
(Jean Dutourd)
« L’amour fait passer le temps ; le temps fait passer l’amour. »
« Hormis le temps de l’amour, tout est mort et mensonge. »
(O. Milosz)
« Le mot amour a, pour la première fois, été associé au mot Dieu depuis le Christ. »
(Paul Valéry)
08:29 Publié dans Concept | Lien permanent | Commentaires (0)
14/02/2023
Je suis Pilgrim (Terry Hayes)
Plongé dans une baignoire remplie d’acide type Destop, le cadavre de femme défigurée et avec toutes les dents arrachées est découvert par Pilgrim et son ami du FBI plongé dans une chambre de motel minable de la côte ouest. Pilgrim, qui cumule un nombre impressionnant d’identités différentes, fait partie de « La Division », une sorte de police des polices créée par le président Kennedy pour surveiller les multiples services secrets américains. Il en fut un des héros majeurs avant que celle-ci fut dissoute. Son ami, lui s’est distingué pendant les évènements du 11 septembre en sauvant un handicapé moteur bloqué dans les étages. À Djeddah (Arabie Saoudite) la décapitation au sabre de son père opposant au régime est à l’origine de la vocation de djihadiste du « Sarrazin » qui fut un héros de la guerre d’Afghanistan avant de diriger sa vengeance contre les Etats-Unis, meilleur soutien des Saoud. Il commence par énucléer le directeur adjoint d’un institut médical syrien, ce qui lui permet de voler des doses de vaccin contre la variole, maladie disparue depuis plus de trente ans mais qu’il veut répandre là-bas sous une forme nettement plus virulente…
« Je suis Pilgrim » est un roman d’espionnage à tiroirs dans lequel l’intrigue (une tentative de contamination par un virus « à gain de forme » se mêle à deux enquêtes policières adjacentes. Cet opus, premier roman de Terry Hayes, scénariste hollywoodien (« From hell », « Mad Max 2 ») spécialisé dans le spectaculaire et les effets spéciaux, se présente sous la forme d’un pavé de plus de 900 pages qui se lit relativement rapidement, mais sans être un véritable « page-turner », vu que le rythme s’essouffle parfois par manque de péripéties ou par des retours en arrière importants et même des histoires dans l’histoire. L’auteur a sans doute voulu trop en faire en privilégiant le gore et le spectaculaire au risque de tomber dans l’invraisemblance et le manichéisme. Le lecteur n’échappera pas au mythe du super-héros de chez Marvel qui sauve le monde à lui tout seul, qui se fait torturer à mort, mais arrive encore à se battre et à vaincre. Sans oublier le méchant qui arrive à bricoler un super virus dans un coin de garage avec quelques appareils d’occasion achetés sur internet et des tutos de même provenance. On y croit. Amateurs de vraisemblance, de nuance et de finesse, pourront s’éviter le pensum et en rester à John Le Carré et autres auteurs plus « sérieux ». Les autres apprécieront peut-être l’ouvrage pour son côté violent voire sadique, son spectaculaire et ses effets aussi faciles que clinquants.
3/5
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13/02/2023
Mougeons, moutruches et muselières (238)
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12/02/2023
Expresso Love (Roman)
Ouvrage disponible version papier
https://www.amazon.fr/Expresso-Love-Bernard-Viallet/dp/14...
version ebook
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11/02/2023
L'homme aux gants de toile (Jean de La Varende)
Sous Napoléon III, au fin fond de la Normandie, un homme dans la force de l’âge vit caché dans les bois où il bûcheronne rageusement. Bien qu’il ait des allures aristocratiques, il se fait appeler Monsieur Louis. Il semble vouloir expier quelque chose ou chercher à échapper à la police du régime. La plus jolie jeune fille de la région nommée Jacqueline, fille non reconnue d’un noble et d’une paysanne, s’attache à lui au point de venir chaque jour s’occuper de sa modeste demeure. Le hobereau du coin, le duc de Loigny, la tient plus ou moins sous sa protection. Il avait été page du comte d’Artois, puis aide de camp de Charrette et avait fini général d’Empire sous Napoléon Ier. Un soir, Monsieur Louis assiste par hasard à un coup de filet des gabelous contre des contrebandiers tentant de débarquer du tabac sur une plage. L’affaire tourne mal. Un homme grièvement blessé est récupéré par Monsieur Louis et ramené à sa famille. Il mourra le lendemain. Et quand les prisonniers devront être transférés au bagne, c’est un groupe de paysans qui viendra le solliciter de bien vouloir prendre leur tête comme au meilleur temps de la chouannerie pour organiser le coup de main qui devrait libérer leurs amis. Le faux bucheron accepte mais à la condition que les gueux ne se munissent ni d’armes à feu, ni d’armes blanches, mais juste de bâtons et de gourdins…
« L’homme aux gants de toile » est un roman que l’on pourrait classer dans le rayon « terroir » aujourd’hui. Publié en 1943, c’est surtout un livre nostalgique sur la fin de la petite aristocratie terrienne à peine plus riche que les paysans qui la servaient encore. Le style très travaillé et pas mal daté avec ses longues descriptions d’une méticulosité complètement inconnue de nos jours peut sembler un brin rébarbatif. D’autant plus que La Varende s’éternise un peu beaucoup dans la présentation de ses personnages qui ne sont que quatre pour les principaux si l’on inclut un certain Flammèche, colporteur trainant dans les campagnes, mais en réalité voyou parisien sans foi ni loi et surtout celui par qui le malheur arrive. À noter également quelques apparitions fugaces de Barbey d’Aurevilly que l’auteur a certainement dû fréquenter. Il le présente d’ailleurs comme nobliau de fraîche date, particulièrement attiré pour ne pas dire obsédé par l’étrange, le fantastique voire le « gore » comme on dirait aujourd’hui. Au total, un roman qui peut encore se lire surtout pour le dernier tiers où l’intrigue se déploie enfin, mais qu’on ne classera quand même pas dans les meilleurs du maître normand.
3/5
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10/02/2023
La S3G (Nouvelle)
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