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09/02/2023

Mougeons, moutruches et muselières (237)

Française.jpg

08:09 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)

08/02/2023

La treizième tribu (Arthur Koestler)

La treizième tribu.jpgAu temps de Charlemagne, la partie de l’extrême est de l’Europe allant du Caucase à la Volga était dominée par un puissant état appelé l’empire Khazar, suzerain d’une vingtaine de petits royaumes bulgares, polonais, magyars ou rhus qui lui versaient tribu. À cette époque, les armées du califat, qui étaient parvenues à franchir les montagnes du Caucase, furent stoppées net par les armées khazars. Il s’ensuivit un conflit qui dura plus de cent ans. Ils permirent ainsi un certain répit à l’empire romain d’Orient en bloquant cette avancée à l’est pendant qu’à peu près à la même époque, Charles Martel en faisait autant à l’ouest du côté de Poitiers. Les Khazars étaient un peuple nomade. Ils avaient la réputation de ne jamais se laver, de porter les cheveux longs (blonds aux yeux bleus pour les « Khazars blancs » et bruns aux yeux sombres pour les « Khazars noirs ») et de pratiquer des sacrifices humains. Pris entre l’autorité de l’empereur byzantin chrétien et le calife musulman de Bagdad, la Khazarie finit par adopter la religion juive, histoire de conserver son indépendance. Mais la montée en puissance du peuple russe et surtout les grandes invasions mongoles signèrent la disparition de leur empire et leur éparpillement en Pologne et en pays magyar principalement.

« La treizième tribu » est un essai historique qui, s’il apprend pas mal de choses sur une des véritables origines du peuple juif, n’en demeure pas moins basé sur des sources peu fiables voire contradictoires (lettres de voyageurs, de diplomates, voire témoignages de seconde main…). Il reste certainement beaucoup à découvrir sur le sujet. Le lecteur y découvrira combien ces temps pouvaient être barbares. Ainsi les Khazars se débarrassaient-ils des gens qu’ils jugeaient trop intelligents. « Si tu en sais trop, on te pendra. Si tu es trop modeste, on te marchera dessus », disaient-ils. Il pourra revoir également pas mal d’idées reçues. À cette époque, le prosélytisme religieux était courant, la mixité aussi, tout comme les viols de captives. Résultat plus de peuple élu ni de race pure, mais une immense majorité de gens métissés. Koestler prouve ainsi que l’idée d’une « race » juive issue uniquement de Palestine est un leurre. Si les Séfarades (juifs d’Espagne puis du Maghreb peuvent se prétendre d’une lointaine origine moyen-orientale), les Ashkénazes (descendants directs des Khazars éparpillés en Europe de l’Est) sont d’ascendance turco-mongole, voire aryenne d’Inde. Rien n’est simple en ethnologie historique. Ouvrage intéressant pour une première approche du sujet.

4/5

09:05 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

07/02/2023

Poèmes pour petits et grands (211)

cendrars.jpgFAR-WEST



Quand on a franchi la porte vermoulue faite de planches

arrachées à des caisses d’emballage et à laquelle des

morceaux de cuir servent de gonds

On se trouve dans une salle basse

Enfumée

Odeur de poisson pourri

Relents de graisse rance avec affectation

 

Panoplies barbares

Couronnes de plumes d’aigle colliers de dents de puma ou de griffes d’ours

Arcs flèches tomahawks

Mocassins

Bracelets de graines et verroteries

On voit encore

Des couteaux à scalper, une ou deux carabines d’ancien modèle un pistolet à pierre des bois d’élan et de renne et toute une collection de petits sacs brodés pour mettre le tabac

Plus trois calumets très anciens formés d’une pierre tendre emmanchée d’un roseau.

 

(Blaise Cendrars)

09:03 Publié dans Concept | Lien permanent | Commentaires (0)

06/02/2023

Mougeons, moutruches et muselières (236)

Hommes forts.jpg

08:07 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)

05/02/2023

Pensées plus ou moins correctes (291)

Makine.jpg

ALTERNANCE

« Leur faire comprendre que la saine alternance démocratique est devenue depuis longtemps, dans ce pays, une machine destructrice : pour des raisons de pure idéologie, la soi-disant gauche démolit ce que craintivement et honteusement essaye de replâtrer la soi-disant droite, tout cela sur les sables pouvants d’un flirt obscène avec les intérêts des groupes de pression. »

(Andreï Makine)

AMANT

« Ce n’est pas pour l’avoir, mais pour l’ôter à une autre que l’on prend un amant. »

(Alphonse Karr)

AMASSER

« Qui trop amasse alourdira sa perte. »

(Tao Te King)

« Le sage se garde d’amasser. Plus il vit pour les autres et plus il s’enrichit. Plus il dispense aux autres et plus il est comblé. »

(Lao Tseu)

08:46 Publié dans Concept | Lien permanent | Commentaires (0)

04/02/2023

La France contre les robots (Georges Bernanos)

La-France-contre-les-robots.jpgDe 1938 à 1945, Georges Bernanos, pressentant la catastrophe qui allait s’abattre sur la France, s’est exilé volontairement au Brésil avec toute sa famille. Il tentera sans grand succès de s’y reconvertir en éleveur, publiera de nombreux articles dans des journaux brésiliens et se rapprochera des cercles gaullistes de Français de l’étranger. Farouchement opposé à la politique de collaboration de Pétain, il renvoie dos à dos communisme et libéralisme, considérant que c’est bonnet blanc et blanc bonnet, un socialisme d’Etat pouvant très bien être le fait d’oligarques capitalistes. Il rejette toute « espèce de socialisme d’Etat, forme démocratique de la dictature. » Pour lui, la valeur suprême reste sans aucun conteste celle de la Liberté pleine et entière. Mais, dit-il « un monde gagné pour la Technique est perdu pour la Liberté ». Il se montre visionnaire quand il imagine les dérives que nous constatons aujourd’hui avec les QRCodes, les pass sanitaires et vaccinaux en attendant les pass « Carbone » et autres puçages sous la peau. « Et lorsque l’Etat jugera plus pratique, afin d’épargner le temps de ses innombrables contrôleurs, de nous imposer une marque extérieure, pourquoi hésiterions-nous à nous laisser marquer au fer ou à la fesse comme le bétail. » Il démontre également l’impossibilité d’une coexistence entre Liberté et Egalité, cette dernière ne s’établissant qu’au détriment de la première. Sans oublier, les guerres de plus en plus techniques et meurtrières qui ne sont que les conséquences voulues et organisées du machinisme totalitaire. « Vos machines à fabriquer deviendront des machines à tuer », écrit-il.

« La France contre les robots » est un recueil de textes divers et variés tous sur le thème de la défense et illustration de la liberté. En plus du texte éponyme, le lecteur pourra découvrir diverses conférences et interviews donnés au Brésil, 16 lettres à des amis et un attirail de notes et variantes. Tout est limpide, prémonitoire et encore plus vrai aujourd’hui dans ces écrits datant de plus de trois quarts de siècle. Notre liberté chérie était menacée depuis longtemps. Bernanos en note les débuts avec la conscription obligatoire de la Convention, forçant tout Français à laisser l’Etat disposer de sa personne et de sa vie, ce qu’aucun roi ne se serait permis. Il regrette le temps où l’on pouvait quasiment faire le tour du monde sans le moindre passeport et pratiquement sans contrôle policier. (Seule la Russie et la Turquie l’exigeaient alors). Partout ailleurs, montrer une simple carte de visite suffisait à justifier de son identité. À l’époque de sa jeunesse, le relevé d’empreintes digitale n’était infligé qu’aux voyous et jamais aux honnêtes citoyens. Sans parler de l’impôt sur le revenu institué au début de l’autre siècle. Ainsi constate-t-il déjà qu’une à une, toutes nos libertés étaient grignotées au fur et à mesure que la Machine prenait de l’importance. Que ne dirait-il pas aujourd’hui ? Des textes fondamentaux que tous les amis de la liberté devraient lire ne seraient-ce que pour prendre la mesure de notre dégringolade !

4,5/5

08:24 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

03/02/2023

Mougeons, moutruches et muselières (235)

Croire au gouvernement.jpg

08:04 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)

01/02/2023

L'engrenage (Jérôme Kerviel)

Lengrenage--memoires-dun-trader.jpegDu 24 décembre 2007 au 24 janvier 2008, l’affaire Kerviel a fait éclater au grand jour la fragilité et les mensonges du monde de la finance. Quelques mois auparavant, le trader de la Société Générale Jérôme Kerviel avait fait gagner la bagatelle de 1,4 milliard d’euros à sa société grâce à des prises de risques assez insensées, mais encouragées par ses supérieurs tant que la banque ramassait la mise. C’est même le principe premier du bon trader : « Savoir prendre le maximum de risques pour faire gagner à la banque le maximum d’argent. » Comme son bilan de fin d’année a très largement dépassé le quota autorisé, il en reporte environ la moitié sur l’année suivante, espérant tout régulariser en quelques jours. Mais les marchés partent à la baisse et ne semblent plus vouloir remonter. Kerviel reste calme. Tant qu’il ne vend pas, il ne perd rien. Mais c’est à ce moment que les dirigeants se réveillent, le mettent en accusation, le licencient, portent plainte pour détournement de fonds, intrusion dans les systèmes informatiques et mise en danger de l’établissement bancaire. La Société Générale l’accuse de lui avoir fait perdre 4,9 milliards d’euros alors que toutes les ventes à perte pratiquées dans la hâte sur trois jours ont été le fait de ses collègues sur ordre de la direction. Et c’est le début d’un véritable chemin de croix pour le trader qui se retrouve en garde à vue puis en prison alors qu’il n’a pas détourné un seul centime à son profit…

« L’engrenage, sous-titré Mémoires d’un trader » est le témoignage sincère et touchant d’un homme honnête qui s’estime injustement accusé de malversations qui ne sont d’après lui que pratiques courantes dans le milieu bancaire. « Pas vu, pas pris » étant le principe premier du banquier. Il tente par cet ouvrage de se réhabiliter, de donner une image différente de celle des médias acharnés à sa perte. Il bossait de 7 heures du matin à 22 heures quasiment non-stop pour suivre l’évolution des marchés asiatiques, européens et américains. Il n’avait plus de vie personnelle, passionné qu’il était par son métier. Il était pris dans « l’enfer de la bonne gagneuse ». Pris dans un engrenage qui le dépassait, il fut traité comme une sorte de bouc émissaire et même de fusible au moment où la banque se trouvait dans de grandes difficultés. L’affaire tombait à point nommé pour faire oublier le scandale bien plus énorme des « subprimes ». Même si ce témoignage n’est plus d’actualité, il reste pertinent, vu qu’il permet de mieux comprendre ce qui se passe à l’intérieur des salles de marchés, comment les banques jouent au casino avec de l’argent qui n’existe pas (et même avec le nôtre, bien réel lui) et comment cette spéculation effrénée filant à la vitesse des octets peut créer des bulles, des krachs et de la misère et de la désolation partout dans le monde pour que Big Money et ses « banskters » s’en mettent plein les poches. Dans cet ensemble, le pauvre petit Kerviel ne fut qu’un lampiste qui le paya très cher quand même, 3 ans de prison ferme et 2 avec sursis (aménagés au bout de cinq mois) et surtout 1 million d’euros de dommages et intérêts toujours dus à la Société Générale. Comme le casino, la banque est toujours gagnante…

4/5

08:33 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)