Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

07/10/2022

Poèmes pour petits et grands (199)

Anna.jpgAutomne

 

Voici venu le froid radieux de septembre :

Le vent voudrait entrer et jouer dans les chambres ;

Mais la maison a l’air sévère, ce matin,

Et le laisse dehors qui sanglote au jardin.

 

Comme toutes les voix de l’été se sont tues !

Pourquoi ne met-on pas de mantes aux statues ?

Tout est transi, tout tremble et tout a peur ; je crois

Que la bise grelotte et que l’eau même a froid.

 

Les feuilles dans le vent courent comme des folles ;

Elles voudraient aller où les oiseaux s’envolent,

Mais le vent les reprend et barre leur chemin

Elles iront mourir sur les étangs demain.

 

Le silence est léger et calme ; par minute

Le vent passe au travers comme un joueur de flûte,

Et puis tout redevient encore silencieux,

Et l’Amour qui jouait sous la bonté des cieux

 

S’en revient pour chauffer devant le feu qui flambe

Ses mains pleines de froid et ses frileuses jambes,

Et la vieille maison qu’il va transfigurer

Tressaille et s’attendrit de le sentir entrer.

 

(Anna de Noailles)

09:06 Publié dans Concept | Lien permanent | Commentaires (0)

05/10/2022

Pensées plus ou moins correctes (279)

Oscar Wilde.jpgVRAI

« Une chose n’est pas nécessairement vraie parce qu’un homme meurt pour elle. »

(Oscar Wilde)

VULGAIRE

« Le monde préfère les esprits vulgaires aux esprits cultivés, se donne aux agités et aux parleurs plutôt qu’aux penseurs et aux sages, rend difficile pour ceux-ci, à force de le rendre désagréable, de se faire écouter et d’être élu. »

(Gustave Le Bon)

WATERLOO

« Après Waterloo, aucune puissance n’a pu contrebalancer celle des usuriers. »

(Brooks Adams)

YEUX

« Pour avoir de beaux yeux, regardez ce que les gens ont de beau en eux. »

(Audrey Hepburn)

08:50 Publié dans Concept | Lien permanent | Commentaires (0)

04/10/2022

Mougeons, moutruches et muselières (202)

Ukraine:Arménie.jpg

08:53 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)

03/10/2022

La ville des incendiaires (Hala Alyan)

La ville des incendiaires.jpgÀ la fin des années 70, Mazna la Syrienne et Idris le Libanais ont dû quitter leurs pays pour aller s’établir aux Etats-Unis. Le couple s’est installé dans une petite ville californienne. Idris est devenu chirurgien cardiaque. Mazna a dû peu à peu abandonner son rêve de devenir actrice pour élever leurs trois enfants. Quarante ans plus tard, les voilà éparpillés à travers le monde. Son père décédé à Beyrouth, Idris décide de mettre en vente la maison de famille que plus personne n’habite à part une servante. Il convie tout le monde sur les lieux, car il veut profiter de l’occasion pour faire une cérémonie de commémoration de la mort du grand-père, vu que personne à part lui n’a assisté aux obsèques de ce dernier. Les enfants sont partagés, voire opposés à ce projet. Marwan, le cadet, qui vit sur la côte ouest et voit ses rêves de carrière musicale s’envoler, finit par accepter de partir. Naj, la benjamine, revenue sur place, a plus de succès que son frère comme violoniste et chanteuse du duo Noja. Ava, l’aînée biologiste, veut complaire à son mari Nat et surtout à sa mère qui, elle-même, ne veut pas s’opposer à la volonté de son époux…

« La ville des incendiaires » est une chronique familiale qui démarre sur un drame horrible qui conditionnera le destin de la mère et par conséquent celui de toute la famille, même si certaines choses restent du domaine du secret. Hala Alyan s’attache à une narration pointilliste et impressionniste faite de mille petits détails de la vie quotidienne de ces immigrés palestino-syriens qui, bien qu’ayant socialement parfaitement réussi leur implantation dans la société américaine, vivent toujours avec au cœur la plaie béante de leurs pays meurtris. Les personnages sont attachants, plein de vie, de souffrances ou de complexes, si criants de réalité que le lecteur se demande si cette intrigue n’est pas une histoire vraie à peine romancée. Une histoire toute simple, presque banale. En effet, après une scène d’ouverture aussi terrible, on s’attend à quelque chose de tragique, de dramatique, avec des rebondissements, de l’étrange, de la violence partout. Mais non, tout s’apaise immédiatement dans un quotidien banal, une sorte de train-train confortable de classe moyenne supérieure. Même la fin n’a rien de surprenant ni de spectaculaire. Juste la petite musique familière de la vie qui va. Un ouvrage sentimental et intimiste qui peut plaire aux amatrices et amateurs du genre. Seul petit bémol : les nombreux termes et expressions arabes pourraient être traduits en notes de bas de pages…

3,5/5

09:02 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

02/10/2022

La pandémie (Roman)

Ouvrage disponible version papier et e-book

https://www.thebookedition.com/fr/la-pandemie-p-393133.html

09:17 Publié dans Concept | Lien permanent | Commentaires (0)

01/10/2022

Mougeons, moutruches et muselières (201)

Interminable quinquennat.jpg

08:51 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)

30/09/2022

Objet culturel (Nouvelle)

Nouvelle extraite du recueil "Dorian Evergreen", ouvrage disponible version papier

http://www.thebookedition.com/fr/dorian-evergreen-p-16900...

version ebook

 

https://www.amazon.fr/DORIAN-EVERGREEN-Bernard-VIALLET-eb...

08:44 Publié dans Concept | Lien permanent | Commentaires (0)

29/09/2022

Le voyageur imprudent (René Barjavel)

Le voyageur imprudent.jpgPendant la seconde guerre mondiale, le 27e bataillon de chasseurs pyrénéens occupe depuis deux mois le petit village lorrain de Vanesse. Le caporal Pierre Saint-Menoux, prof de maths dans le civil, se trouve responsable des dix-sept conducteurs de la compagnie de mitrailleurs, des chevaux et des voitures, sans oublier la popote et toute l’intendance. Il a l’ordre de lever le camp, ce qui ne se réalise pas sans peine avec les hommes peu motivés qu’il a sous ses ordres comme le chiffonnier Crédent ou le tourneur Pilastre. En chemin, il s’arrête dans la maison de Noël Essaillon, un infirme et savant physicien avec qui il a déjà dialogué autrefois. Celui-ci a fait une découverte extraordinaire qu’il a appelée « noëlite » permettant de voyager dans le temps et se prenant sous forme de cachet. Il en donne deux à Pierre, ce qui devrait lui permettre de voyager aussi bien dans le passé que dans le futur. Il se propose de lui donner rendez-vous à Paris à la fin de la guerre…

« Le voyageur imprudent » est un roman de science-fiction tournant autour du thème assez rebattu du voyage dans le temps. L’originalité de l’intrigue repose sur la possibilité d’aller et venir dans les deux sens. Pierre est d’abord intéressé par le futur. Il veut comprendre comment arriver à améliorer la condition des hommes. Peu à peu, il s’éloigne de plus en plus du présent, jusqu’à atteindre l’an 100 000 dans lequel il découvre un monde totalement différent du nôtre. Il n’y a plus d’électricité, plus la moindre machine, tout est à nouveau fabriqué à la main. L’homme s’est évertué à aplanir les montagnes, à éradiquer toutes les plantes inutiles, tous les insectes prédateurs et tous les animaux gênants. Lui-même est dépourvu d’organe sexuel et même d’anus. La perpétuation de l’espèce a quelque chose à voir avec les pratiques de la mante religieuse et de la reine des abeilles. À un moment donné de leur vie, les mâles sont attirés par une énorme femelle pourvue de nombreuses vulves qui les absorbent entièrement pour pouvoir engendrer. Livre divertissant, pourvu d’un certain humour et qui fait réfléchir sur la condition humaine surtout quand tout se gâte avec un retour raté vers le passé qui donne une fin à la fois surprenante et paradoxale. L’auteur s’en explique dans une postface dans laquelle il met en parallèle « être ou ne pas être » et « être et ne pas être ». Le lecteur nage un peu dans l’étrange et l’invraisemblable. Mais la fantaisie, le rêve et la poésie n’ont rien à faire du rationalisme et du cartésianisme. Un bon Barjavel.

4/5

08:49 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

28/09/2022

Mougeons, moutruches et muselières (200)

La merde.jpg

08:31 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)

27/09/2022

Poèmes pour petits et grands (198)

alfred de musset.jpgBallade à la lune

 

C’était, dans la nuit brune,

Sur le clocher jauni,

La lune

Comme un point sur un i.

Lune, quel esprit sombre

Promène au bout d’un fil,

Dans l’ombre,

Ta face et ton profil ?

Es-tu l’œil du ciel borgne ?

Quel chérubin cafard

Nous lorgne

Sous ton masque blafard ?

N’es-tu rien qu'une boule,

Qu’un grand faucheux bien gras

Qui roule

Sans pattes et sans bras ?

Es-tu, je t’en soupçonne,

Le vieux cadran de fer

Qui sonne

L’heure aux damnés d’enfer ?

Sur ton front qui voyage.

Ce soir ont-ils compté

Quel âge

À leur éternité ?

Est-ce un ver qui te ronge

Quand ton disque noirci

S’allonge

En croissant rétréci ?

Qui t’avait éborgnée,

L’autre nuit ? T’étais-tu

Cognée

À quelque arbre pointu ?

Car tu vins, pâle et morne

Coller sur mes carreaux

Ta corne

À travers les barreaux.

Va, lune moribonde,

Le beau corps de Phœbé

La blonde

Dans la mer est tombé. (…)

 

(Alfred de Musset)

08:15 Publié dans Concept | Lien permanent | Commentaires (0)