09/06/2024
Rentre avant la nuit (Lisa Jewell)
Dans la petite ville d'Upfield Common (Grande-Bretagne), un jeune couple, Tallulah et Zack (19 ans), s’offre une soirée de détente au pub du coin pendant que Kim, la mère de Tallulah, garde Noah, leur nourrisson. Assez tard dans la nuit, Kim reçoit un message lui annonçant qu’ils ne rentrent pas tout de suite, car ils veulent continuer la soirée chez des amis. Kim répond que tout va bien et qu’ils peuvent y rester le temps qu’ils souhaitent. Mais le lendemain matin, les deux jeunes ne sont toujours pas rentrés à la maison. Très inquiète, Kim essaie de les appeler au téléphone. Aucun ne répond. Elle se rend alors chez Meg, la mère de Zack, dans l’espoir qu’ils soient chez elle. Mais il n’en est rien. Le barman du pub où ils ont commencé la soirée lui apprend qu’ils sont partis finir la fête dans la belle propriété des parents de Scarlett. Celle-ci lui confirme que la bande de jeunes est bien venue chez elle et que Tallulah et Zack sont restés parmi les derniers. Elle précise même qu’ils sont repartis en disant qu’ils avaient appelé un taxi. L’ennui, c’est qu’aucune des compagnies de taxis de la région n’a chargé de couple à cet endroit cette nuit-là…
« Rentre avant la nuit » n’est pas vraiment un roman policier classique, ni un thriller, ni même un roman noir. Ce serait plutôt un drame sentimental. L’intérêt ne vient pas vraiment de l’enquête en elle-même. Elle piétine tout au long des 454 pages de ce bouquin par ailleurs assez facile à lire grâce à de nombreux dialogues, un style léger et surtout de continuels allers et retours entre l’avant et l’après pour une affaire qui traine sur presque deux années. Pas non plus de fausses pistes, pas de fin surprenante et pas d’accumulation de cadavres si l’on oublie un troisième meurtre en toute fin, bâclé quelques pages, voire un brin invraisemblable d’ailleurs. Madame Jewell a préféré privilégier la psychologie, la description de sentiments, d’états d’âme de personnages assez stéréotypés et s’est complu dans une affaire de romance entre filles aussi paumées chez les riches que chez les pauvres, avec en prime des relations sexuelles saphiques qui tournent mal. Elle qualifie elle-même son style de « cosy ». On pourrait même dire « softly » voire « girly », de sorte qu’on n’est plus très loin de la fameuse « chicklit » qui a un important public dont nous ne faisons pas partie. Les amateurs de « punchy » et de « close to the bone » pourront éviter ce « jewel » (« joyau »). Clinquant pseudo qui peut agacer…
3/5
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08/06/2024
Mougeons, moutruches et muselières (386)

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07/06/2024
Poèmes pour petits et grands (259)
Ma mère
Ma mère, que j’aime beaucoup,
M’a donné tout.
J’aimerai cette bonne mère
Ma vie entière.
Elle m’a soigné tout petit
On me l’a dit.
Elle a balancé ma couchette
Blanche et proprette ;
M’apprit à marcher pas à pas,
Tenant mes bras ;
À dire un mot, puis à tout dire,
Même à sourire.
Si je pleure, elle me console
D’une parole ;
Et vite son baiser charmant
Me rend content.
Je veux rendre heureuse ma mère,
Ma vie entière,
Travailler et l’aimer bien fort
Jusqu’à la mort !
(Jean Aicard)
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06/06/2024
Mougeons, moutruches et muselières (385)

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05/06/2024
Pensées plus ou moins correctes (339)
« Détruisez le christianisme et vous aurez l’islam. »
(Chateaubriand)
CIMETIERE
« Dans les cimetières, les saules pleurent plus longtemps que les familles. »
(Philippe Bouvard)
CIRCONSTANCES
« Si critiques que soient les circonstances, ne désespérez pas, c’est dans les occasions où tout est à craindre, c’est quand on est sans ressource qu’il faut compter sur toutes ; c’est quand on est surpris qu’il faut surprendre l’ennemi. »
(Sun Tse)
CITOYEN
« Avoir des esclaves n’est rien, mais ce qui est intolérable, c’est d’avoir des esclaves en les appelant citoyens. »
(Diderot)
« Le citoyen est une variété de l’homme ; variété dégénérée ou primitive, il est à l’homme ce que le chat de gouttière est au chat sauvage. »
(Rémy de Gourmont)
08:23 Publié dans Concept | Lien permanent | Commentaires (0)
04/06/2024
L'eau rouge (Jurica Pavicic)
Le 23 septembre 1989, dans la petite ville de Misto (Croatie), une jeune fille de 17 ans, Silva, disparaît sans laisser la moindre trace. La dernière fois que quelqu’un l’a vue ce fut lors d’une fête de village. Elle dansait avec un jeune homme qui n’était pas son petit ami habituel. Quand elle apprend la disparition de sa fille, Vesna, sa mère est effondrée. Elle reste à pleurer des heures entières dans sa chambre. Yakov, le père et surtout son frère jumeau Mate se lancent à sa recherche. La police est prévenue. Des battues sont organisées dans toute la région. En vain. Tout le monde s’interroge : A-t-elle été kidnappée ? L’a-t-on assassinée ? A-t-elle simplement fait une fugue ? Le fiancé est arrêté puis relâché sans être inquiété. Il a un alibi et a résisté au détecteur de mensonges. La famille couvre la région d’affichettes dans l’espoir que quelqu’un quelque part sait quelque chose. Et voilà qu’une jeune femme nommée Elda déclare l’avoir rencontrée le dimanche suivant alors qu’elle-même achetait un billet au guichet de la gare routière. Ainsi débute une très longue recherche qui durera la bagatelle de 26 longues années.
« L’eau rouge » est un roman policier assez particulier. Il ne se passe pas grand-chose pendant plus des trois quarts du récit d’une recherche aussi décevante qu’interminable qui amènera Mate à aller enquêter à Trieste, Graz, Barcelone, Gênes, Ljubljana et même jusqu’à Göteborg pour rien du tout. Dans cette partie de l’ouvrage, l’auteur semble s’intéresser surtout au délitement de la Yougoslavie après la mort de Tito et la fin du communisme dans les pays de l’Est et à celui de la famille de la disparue (divorces, adultère). Ce n’est que dans les tout derniers chapitres que le lecteur aura droit à la clé de l’énigme avec un double rebondissement pas particulièrement crédible qu’il ne faut bien évidemment pas révéler. Pas de plaisir particulier dans cette lecture un peu laborieuse. Pourtant cet ouvrage sans originalité particulière, sans style flamboyant ni humour ravageur, s’est vu décerner rien moins que cinq prix littéraires, ce qui interroge quand même sur la validité de ces récompenses trompeuses qui n’existent peut-être que pour soutenir le marketing.
3,5/5
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03/06/2024
Mougeons, moutruches et muselières (384)

09:00 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)
02/06/2024
Le 36e satellite (Roman)
Ouvrage disponible version numérique
version papier et ebook
https://www.thebookedition.com/fr/le-36e-satellite-p-401338.html
09:00 Publié dans Concept | Lien permanent | Commentaires (0)
01/06/2024
Mougeons, moutruches et muselières (383)

08:54 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)
31/05/2024
Faux frère (Paul C. Doherty)
À Londres, à l’époque du roi Edouard 1er, Ragwort, ancien soldat devenu cul-de-jatte et mendiant, dort dans la rue, non loin des potences. Il est témoin de l’égorgement d’une femme en pleine nuit. Puis c’est au tour d’Isabeau la Flamande, ribaude patentée, d’être assassinée chez elle de la même manière, tout comme quatorze de ses consœurs avant elle. L’opinion publique est en émoi. Pour calmer les craintes des bourgeois de Londres, le roi Edouard charge Master Hugh Corbett de mener l’enquête, de très vite retrouver l’assassin et de le faire pendre sans attendre. Il en profitera pour surveiller les agissements de deux agents du roi de France Philippe le bel, de Craon et de Nevers, récemment débarqués dans la capitale. Aidé de son serviteur Ranulf, il découvre que les meurtres ont toujours lieu le treize de chaque mois et que les femmes ont leurs organes génitaux découpés au couteau à l’exception de Lady Somerville. Autre cas particulier : la mort louche du père Bénédict, brûlé vif dans sa chapelle, avec la clé de la porte à la main. Peu de temps auparavant, le religieux avait envoyé une courte lettre au shérif pour l’informer qu’un sacrilège allait être commis prochainement. L’enquête s’annonce difficile. S’agit-il d’une affaire de sorcellerie et de magie noire ? Le tueur est-il un psychopathe haïssant les femmes en général et les prostituées en particulier ? N’y en a-t-il pas plusieurs à retrouver ?
« Faux frère » se présente comme un roman policier médiéval comme en produit la très bonne collection « Grands détectives » de 10/18. Tout comme d’autres auteurs nous plongent dans la Chine ancienne ou d’autres civilisations exotiques, Paul C. Doherty nous propose ainsi un voyage dans l’Angleterre médiévale avec sa sauvagerie, sa cruauté, ses moines paillards, ses ribaudes et autres traine-savates. Des bas-fonds de Londres, le lecteur se retrouvera aussi à la cour d’Edouard Ier et à celle de Philippe le Bel, avec leurs ambitions, leurs rivalités et les intrigues de l’époque (conquête des Pays-Bas). C’est certainement l’aspect le plus intéressant d’un ouvrage bien écrit et très agréable à lire. Plus faible demeure le côté policier. Il ne se passe pas grand-chose avant les deux tiers du texte. L’enquête semble piétiner avant que la clé de l’énigme n'arrive sans tarder. On est loin des finesses d’une Agatha Christie ou d’un Conan Doyle. Doherty a surtout produit un travail d’historien de grande qualité, à l’exception d’un petit bémol de plus d’un siècle sur l’usage du sucre de canne en Angleterre. Et finalement, en note de fin d’ouvrage, le lecteur apprend que toute cette histoire est un fait historique authentique et que même le personnage de Corbett a réellement existé : il s’appelait John de Droxford. Étonnant non ?
4/5
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