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17/08/2021

Poèmes pour petits et grands (157)

 

Prière de la forêt

 

Homme !

Je suis la chaleur de ton foyer

Par les froides nuits d’hiver,

L’ombrage ami lorsque brûle le soleil d’été.

 

Je suis la charpente de ta maison

La planche de ta table

Le lit dans lequel tu dors

Et le bois dont tu fais tes navires.

 

Je suis le manche de ta houe

Et la porte de ton enclos.

 

Je suis le bois de ton berceau

Et celui de ton cercueil

 

Écoute ma prière

Ne me détruis pas !

08:22 Publié dans Concept | Lien permanent | Commentaires (0)

16/08/2021

Retour au meilleur des mondes (Aldous Huxley)

Retour au meilleur des mondes.jpgLa surpopulation entrainerait-elle automatiquement une instauration de la tyrannie dans les démocraties occidentales ? De quelle manière la propagande aussi bien dans un cadre démocratique que dans un cadre dictatorial entrera-t-elle dans tous les processus de gouvernement ? De quelle manière fonctionnera la publicité, le « merchandizing » ? Quelles seront les méthodes les plus insidieuses de lavage de cerveaux des peuples ? Quid de la persuasion chimique, de l’utilisation des drogues (le fameux « soma » multi-fonction n’existant que dans l’imagination d’Huxley, a déjà de nombreux équivalents, cannabis, cocaïne, amphétamines, crack, LSD, et autres) ? De la persuasion subconsciente, images subliminales, matraquage de concepts, de notions répétées ad nauseam ? L'hypnopédie, c’est-à-dire l’enseignement pendant le sommeil, est-elle vraiment opérationnelle ? Ne peut-on pas conditionner les esprits sous hypnose ou dans un pré-sommeil ? L’instruction des peuples les rend-elle vraiment libres ?

« Retour au meilleur des mondes » n’est en aucun cas une suite au célèbre roman dystopique qui sert encore de nos jours de référence pour un futur de plus en plus probable, mais plutôt un essai de prospective sociale, politique, philosophique et psychologique. En effet, après avoir écrit « Le meilleur des mondes » en 1931, dans un contexte géo-politique bien particulier, Huxley voulut apporter des précisions et mêmes des corrections en 1948 après la seconde guerre mondiale, après les dégâts de l’hitlérisme et du stalinisme. Il fait un parallèle entre son livre et celui d’Orwell « 1984 ». Tous deux peuvent sembler des visionnaires. En réalité, ils étaient simplement plus informés, adeptes de la « Fabian society », francs-maçons et du côté d’Huxley, par son frère Julian, proche de Bernays, le créateur de l’ingénierie sociale, et donc familier des grands décideurs qui travaillaient déjà leur plan. « 1984 », inspiré par le stalinisme, explore la gouvernance par la peur, la contrainte et le contrôle social permanent alors que « Le meilleur des mondes » est plus sur une domination par le plaisir, la jouissance et une discipline acceptée et même souhaitée par la masse. Sans oublier la manipulation génétique, la création in vitro des Alphas et autres Omégas qui a un petit avant-goût de transhumanisme. Pour Huxley, 2 milliards de terriens serait le nombre à ne pas dépasser, les ressources de la planète ne permettant pas que l’on soit plus nombreux. Que faire du surplus de population ? 70 ans plus tard, la réponse est en train de se révéler dans toute son inhumanité. Le dernier chapitre est cependant un plaidoyer pour la liberté, preuve que l’auteur est inquiet de ce qu’il entrevoit. Inutile de préciser que ce qu’il annonce se concrétise de plus en plus à notre époque. À lire pour mettre les choses en perspective, même si elles sont inquiétantes.

4/5

08:20 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

15/08/2021

Pensées plus ou moins correctes (238)

TARD

« Mieux vaut tard que jamais. »

« Il n’est jamais trop tard pour bien faire. »

TAUX

« On ne tombe pas amoureux d’un taux de croissance. »

(Slogan de mai 68)

TECHNIQUE

« Un monde gagné par la Technique est perdu pour la Liberté »

(Georges Bernanos)

09:05 Publié dans Concept | Lien permanent | Commentaires (0)

14/08/2021

Mougeons, moutruches et muselières (76)

Cobaye.jpg

08:41 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)

13/08/2021

Dialogues désaccordés (Eric Naulleau & Alain Soral)

Dialogues désaccordés.jpgQuand un journaliste bien en cour et un intellectuel sulfureux dialoguent par échanges d’e-mails et quand un éditeur trouve judicieux de publier le résultat, cela donne ces dialogues désaccordés qui virent souvent au dialogue de sourds. Nos deux « intellectuels », l’un venu du monde du football, l’autre de celui de la mode, échangent sur un certains nombre de sujets d’actualité comme l’affaire DSK, celle de la fatwa contre Salman Rushdie, les manifs contre le mariage des homosexuels, la disparition de Chavez, les lois mémorielles, le révisionnisme, l’affaire Méric et quelques autres. Bien entendu, les deux lascars ne sont d’accord sur rien. Ils se renvoient la balle comme deux tennismen sur un court parfois avec courtoisie et plus souvent avec une certaine vacherie voire mauvaise foi. Et le lecteur lit plus pour savoir qui va mettre l’autre K.O debout que pour aller au fond des problématiques.

« Dialogues désaccordés » n’est pas vraiment un essai, plutôt un coup de pub dont on se demande avec le recul quel en fut vraiment l’intérêt et qui en tira les marrons du feu. Certainement pas Soral qui n’eut droit à aucune couverture médiatique et assez peu Naulleau dont les approbations, même du bout des lèvres des thèses nauséabondes de Soral, ne durent pas être du goût de la bien-pensance. Il est amusant de voir que Naulleau se place presque toujours dans la position de l’interviewer, qu’il accumule les citations et les références, use et abuse du peut-être ben qu’oui, peut-être ben qu'non, alors que son interlocuteur, nettement plus bardé de certitudes, assène ce qu’il considère comme des vérités. Il ne se gène d’ailleurs pas pour couvrir Naulleau de sarcasmes plus ou moins judicieux genre « Tu penses creux ! Tu te caches derrière des citations d’auteurs ! Tu es lourd et conformiste ! » Difficile de dire qui l’emporte dans ce combat du bobo contre le facho, ce duel dans un tunnel. Plus amusant de voir tous les travers des deux attitudes dont le moindre n’est pas la superbe pour ne pas dire la prétention. Soral ose comparer leur bavardage à la correspondance entre Voltaire et Rousseau. Naulleau, gêné, préfère évoquer l’échange célèbre entre Alceste et Philinte. Excusez du peu ! Livre aussi vite lu qu’oublié car trop daté et déjà dépassé par les derniers développements de l’actualité.

2,5/5

08:52 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

12/08/2021

Assoual (Roman)

Ouvrage disponible version papier et e-book

 

https://www.thebookedition.com/fr/assoual-p-377414.html

 

08:36 Publié dans Concept | Lien permanent | Commentaires (0)

11/08/2021

Mougeons, moutruches et muselières (75)

Lavez-vous les mains.jpg

08:39 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)

10/08/2021

Monsieur Louis (Nouvelle)

Nouvelle extraite du recueil "Ulla Sundström" disponible version ebook

https://www.amazon.fr/ULLA-SUNDSTR%C3%96M-Bernard-VIALLET...

version papier

http://www.thebookedition.com/fr/ulla-sundstrom-p-4562.html

08:46 Publié dans Concept | Lien permanent | Commentaires (0)

09/08/2021

Mougeons, moutruches et muselières (74)

esclave.jpg

08:36 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)

07/08/2021

Poèmes pour petits et grands (156)

Seghers.jpgClairière



Nous avons tous vu d’étranges enfants

Qui dansaient la nuit aux forêts prochaines

Ils allaient sans bruit des sapins aux chênes

Et puis se cachaient dans des trous de sable

En bas la prairie, c’était une mer

Silencieuse et eux, là, sans se connaître

Ils croisaient leurs routes et ne parlaient pas.

L’aiguille de pin, les glands, les brindilles

Sous leurs pas légers ne murmuraient pas

Ils avaient les bras ballants et en vain

Ils auraient voulu les tendre, les tendre…

Ils aimaient leurs mains,

Et ils voulaient prendre

La clarté du ciel. Ils voyaient l’oiseau

Dormir sur sa branche,

Aussi l’écureuil dans le noisetier

Ils voyaient là-bas

Comme à la lisière

Mystérieusement des voiles danser

Et par la forêt toujours plus profonde

Et par les chemins du sommeil léger

Sans que rien n’eût dit leur présence vue

Seulement de ceux qui n’y étaient pas

Ils allaient chercher des regrets étranges

Que le jour tout nu soudain emportait.

 

(Pierre Seghers)

08:17 Publié dans Concept | Lien permanent | Commentaires (0)