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08/03/2024

Le pays de Rêve (David Diop)

Le pays de Rêve.jpgQuelque part dans un pays que l’on devine d’Afrique noire, Rêve, jeune orpheline dont les parents ont été tués par quelques soldats désœuvrés, a été recueillie par sa grand-mère. Pour que la beauté de l’enfant ne suscite pas les convoitises, elle la cache dans un bidonville, la revêt de haillons et la nourrit de ce qu’elle trouve dans les poubelles du Palais du Grand Désœuvré. Ainsi protégée, Rêve grandit et devient une jolie jeune fille qui rêve d’un destin meilleur. Un jour, la grand-mère lui montre deux anneaux d’or, les alliances des parents de l’enfant, qui devraient lui permettre de sortir de la misère en temps utile. Mais elle ne devra les recevoir qu’après sa mort, quand viendra le moment de se lancer dans le monde. Rêve ne l’entend pas de cette oreille. Elle voudrait récupérer son bien sans attendre. Même une seule bague en or lui suffirait…

« Le pays de Rêve » est un très court conte, présenté comme « initiatique sur l’injustice du monde », peut-on lire sur la couverture. Effectivement le texte est bref, l’ouvrage ne comportant que 54 pages dont on peut retrancher une vingtaine en comptant les en-têtes et les présentations de chapitres occupant chacune deux pages blanches. Le style de l’auteur se veut minimaliste et un brin allégorique. En dehors de Rêve, aucun personnage n’a de nom, aucun lieu non plus. L’Afrique donne l’impression d’être une sorte de vaste décharge publique, un tas d’ordures plein de vêtements « pulvérulents ». La corruption et la violence gratuite semblent omniprésentes avec tous ces soldats désœuvrés, mal-payés et sans doute prêts à tous les crimes et à tous les viols. Dans un tel contexte, le lecteur ne peut éprouver que de la compassion pour les deux héroïnes. La fin de cette histoire triste laisse un goût assez amer. Le salut de Rêve, tout comme celui de tout le continent serait-il impossible en dehors de l’émigration vers l’Europe ? L’auteur ne le dit pas ouvertement, mais le laisse supposer. Le lecteur ne peut donc que rester avec ses interrogations.

3,5/5

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04/03/2024

Récits de science-fiction Tome 1 (J.H. Rosny Aîné)

Récits de science-fiction (T1).jpgEn Hollande, dans un milieu plutôt modeste, nait un enfant assez bizarre. Sa peau est presque verdâtre, ses yeux sont étranges et ses membres longs et très fins. En grandissant, ses particularités physiques ne font que s’aggraver. Il devient de plus en plus grand et de plus en plus maigre. Il parle tellement vite et tellement étrangement, il écrit si mal, que personne ne parvient à le comprendre. Il ne distingue pas vraiment les couleurs mais est capable de voir à travers les murs. Il dispose de facultés extraordinaires comme la télépathie. Il est capable également de courir plus vite que les plus rapides des animaux. Et il ne peut rien ingérer d’autre que de l’alcool dilué. Il vit donc solitaire et rejeté par tous. Et à l’âge adulte, il consulte un médecin dans l’espoir de comprendre pourquoi il est si différent de tous ses semblables… L’équipage du « Stellarium », vaisseau spatial français disposant d’une énergie nouvelle, parvient à atteindre la planète Mars et même à s’y poser sans encombre après un voyage spatial de trois mois. Les Terriens y découvrent, en plus d’une absence d’eau et d’atmosphère, toutes sortes de créatures animales bizarres, vaguement zoomorphes, en formes de longues lanières gluantes, de reptiles géants ou de mille-pattes immenses qui les intriguent beaucoup. Ils doivent même utiliser des rayons pour les éloigner. Et l’affaire se corse encore quand ils se retrouvent en présence d’humanoïdes à trois jambes qu’ils baptisent Tripodes…

« Récits de Science-fiction tome 1 » est un recueil comportant quatre nouvelles parues entre 1898 et 1930. Les deux premières sont assez longues (quasiment des novellas) et les deux dernières beaucoup plus courtes. Seule « Les navigateurs de l’infini » peut vraiment être classée dans la catégorie science-fiction pure. Les trois autres relèvent plus du fantastique ou de l’étrange. Ecrivain belge francophone, l’auteur, surtout célèbre pour sa fameuse « Guerre du feu », fut aussi l’un des fondateurs de la science-fiction qui fut européenne avant d’être américaine. (Avec entre autres le roman « Xipehuz », datant de 1888). Le lecteur peut trouver un certain plaisir à lire ces textes bien écrits, même s’ils sont marqués d’une certaine naïveté et d’une crédulité sans faille dans le développement perpétuel et bienveillant de la « science ». On notera également une appétence pour les monstres, les créatures horribles et dangereuses paradoxalement couplée avec des amours séraphiques, une sexualité sans contact, par échanges de fluides et même une nutrition par osmose. Ses Martiens sont bienveillants, accueillants et même reconnaissants envers les Terriens pour leur aide. Intéressant pour ceux qui veulent explorer l’enfance de la SF !

4/5

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01/03/2024

La mystique de la laïcité (Youssef Hindi)

La-mystique-de-la-laicite_6286.jpgLa République est née avec la Révolution de 1789 dont le but avoué était d’en finir avec l’absolutisme royal et l’obscurantisme religieux. (Constitution civile du clergé, prêtres et évêques élus par le peuple, saisie des biens de l’Eglise). En 1905, la religion catholique semblant vouloir regagner du terrain, Ferdinand Buisson poursuivit l’œuvre en instituant la séparation de l’Eglise et de l’Etat et en cherchant à évacuer la religion de l’enseignement et de la vie publique. Mais comment donner aux valeurs républicaines une armature durable si ce n’est en instaurant une nouvelle religion, une nouvelle mystique pour remplacer l’ancienne ? La laïcité ne peut pas être la neutralité totale, ni le vide intégral. Elle crée donc un culte de l’Être Suprême, prône l’universalisme en plus de la Liberté, l’Egalité et la Fraternité. Le projet révolutionnaire et républicain est d’abord mystique avant d’être politique. La Révolution fut d’ailleurs inspirée par Junius Frey, apparenté à Jakob Frank. La secte messianique frankiste qui prônait la venue de temps nouveaux par la destruction de tous les ordres établis et même de la morale élémentaire ainsi que les loges franc-maçonnes tenues par la bourgeoisie, la noblesse et même par certains membres de la famille royale (Philippe d’Orléans) eurent une plus grande influence sur son avènement et ses principes que les fameux « Illuminatis ». En effet, comme le précise Vincent Peillon, philosophe et homme politique ayant beaucoup étudié le sujet, il ne faut pas confondre anticléricalisme et anti-religiosité. La laïcité serait-elle donc une autre forme de religion avec ses dogmes, ses rites, son clergé, ses saints et sa nouvelle inquisition pourchassant impies et blasphémateurs ?

« La mystique de la laïcité » est un essai philosophico-religieux qui s’attache à partir du passé (Rome aurait été sauvée de la décadence grâce au christianisme qui lui aurait permis de garder son influence plusieurs siècles supplémentaires) pour envisager en toute fin un avenir possible pour ce genre de régime édifié en opposition à cet ordre ancien. L’analyse des tenants et aboutissants de la Révolution française, ses aspects sous-jacents montre le côté artificiel et imposé par le fer et le feu (génocide vendéen). Il va même jusqu’à écrire que « l’Histoire démontre que la République est une sorte d’organe étranger rejeté à intervalle régulier par la France ; la greffe n’a jamais pris et ne prend toujours pas. La solution ne se trouve pas dans une régénération de la Révolution ou une expiation kabbalistique ou illuministe, mais par la refondation d’institutions familières à l’Histoire du pays. Ce qu’ont défait les révolutionnaires à partir de 1789 doit maintenant être rebâti. » Il prédit même un effondrement dans le style de celui de l’Union Soviétique quand dirigeants et peuple n’y croiront plus. Reste à savoir si, au-delà de cette explication simpliste, il n’y aurait pas eu d’autres causes cachées. Les peuples ont toujours eu les régimes et les dirigeants qu’ils méritaient. Quant aux Révolutions ; elles ne furent pas l’émanation du seul génie populaire. Bien d’autres forces y contribuèrent, beaucoup plus puissantes, beaucoup plus influentes. Livre intéressant pour le parallèle entre République et religion. Analyse plus légère des causes et conséquences. Impression mitigée dans l’ensemble…

3/5

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26/02/2024

Instructions spirituelles (Séraphim de Sarov)

Instructions.jpgDieu nous montre son amour du genre humain non seulement quand nous faisons le bien, mais aussi quand nous l’offensons, méritant sa colère… Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique pour que tout homme qui croit en lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle… Il ne l’a pas envoyé pour condamner le monde, mais pour le sauver… Rien ne contribue plus à la paix intérieure que le silence et, si possible, la conversation incessante avec soi-même et rare avec les autres…

« Instructions spirituelles » est un recueil d’enseignements, de pensées, du plus grand mystique de l’orthodoxie, Séraphim de Sarov ainsi que de citations de l’Evangile ou d’apophtegmes d'autres grands saints. Tout un enseignement destiné aussi bien aux laïcs qu’aux religieux. Cet ouvrage peut être d’une grande aide à la prière, à l’oraison et à la méditation en ces temps de matérialisme et d’hédonisme triomphants. L’homme ne vit pas que pain et de jeux. Le lecteur découvrira aussi un mysticisme un peu différent de celui du catholicisme romain, quelque chose à la fois de plus éthéré et de plus concret comme les techniques ayant recours à la « prière du cœur » qui a des points communs avec les mantras. Il découvrira aussi que Dieu est sagesse et réconfort et qu’il se manifeste par une sensation de chaleur alors que le diable est folie, mensonge et confusion et donne une impression de froid glacial.

4/5

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23/02/2024

Les dossiers noirs du Vatican (Paul Williams)

Les dossiers noirs du Vatican.jpgAlors que tous les premiers évêques de Rome étaient morts en martyrs, le 32e, Miltiade se retrouve convoqué un jour par l’empereur Constantin. Alors qu’il s’attend à subir le même sort, le voilà au contraire reçu avec tous les honneurs. Pour remplacer ses guenilles, on le revêt de riches atours. On lui offre une première belle demeure puis une seconde. Il est même question de construire une basilique sur l’emplacement de la tombe de Simon Pierre. En effet, Constantin vient subitement de se convertir suite à un miracle sur le champ de bataille. Il veut faire du christianisme la nouvelle religion d’Etat, voilà pourquoi il comble d’honneurs ce pauvre Miltiade qui de « père » des chrétiens (« papa ») devient ainsi « Pontifex Maximus » (« Grand Pontife »), c’est-à-dire « Pape » avec toutes les nouvelles prérogatives et les nouveaux honneurs y afférant… Quelques siècles plus tard, au Moyen-Âge, le Vatican a accumulé une fortune considérable. Rien qu’en Sicile et en Calabre, ses revenus annuels s’élèvent à 35 000 florins d’or. La papauté possède ainsi d’immenses propriétés et même des villes qui doivent lui verser l’impôt. Mais en 1929, l’Eglise est complètement ruinée. Les révolutions sont passées par là (Garibaldi en Italie), plus de terres, plus d’impôts. Les caisses sont vides. Le Palais du Latran tombe en ruines, les toitures prennent l’eau, des rats courent un peu partout. Pie XI, alors âgé de 71 ans, en est réduit à signer un Concordat avec Mussolini, sorte de nouveau pacte avec le diable. En compensation des pertes de territoires, il obtient une somme de 90 millions de dollars en espèces et en bons du Trésor ainsi que le versement du salaire des prêtres. Il en signera ensuite un second tout aussi avantageux avec Hitler…

« Les dossiers noirs du Vatican » sont une enquête historique et journalistique très sérieuse sur les aspects cachés et les compromissions du Vatican depuis Miltiade jusqu’à Jean-Paul II. Depuis l’instauration d’une religion d’Etat, donc une alliance permanente avec le pouvoir quel qu’il soit (« le sabre et le goupillon »), jusqu’à des dérives de plus en plus inquiétantes. Le soutien des Etats devenant défaillant au sortir de la seconde guerre mondiale, le Vatican dut se reconvertir dans les « affaires » pas forcément très « catholiques » (Banque du Vatican), confier ses intérêts à des personnages de plus en plus douteux et finalement tomber entre les mains de la Mafia. Un seul exemple à titre d’illustration : la Banque du Vatican déclare un déficit de 78 millions de dollars alors que ses avoirs seraient de plus de 10 milliards de dollars (selon certaines estimations). Le livre décortique bien toutes sortes d’affaires peu ragoûtantes comme celles de Licio Gelli, de la loge P2, de la banque Ambrosiano, mais également de la mort très suspecte de Jean-Paul Ier qui fut sans doute empoisonné alors qu’il voulait mettre fin avec la collaboration mafieuse, sans oublier tous les scandales de prêtres ou de prélats pédophiles. L’enquête s’arrête au pontificat de Jean-Paul II dont l’image de « saint » en est un brin écornée (affaire Marcinkus). Et la situation est loin de s’être amendée depuis ! L’auteur ne présente que des faits avérés. Le lecteur pourra même lire en annexes les textes complets des deux Concordats. Aussi intéressant que désolant.

4/5

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18/02/2024

Le sonneur noir du Bagad Quimper (Alex Nicol)

Sonneur noir.jpgNon loin des Glénans, le cadavre d’un homme noir flottant entre deux eaux est repêché par un équipage de sauveteurs en mer. L’écrivain public Gwenn Rosmadec et son épouse Soazic sont en train de fêter l’anniversaire de Gwenn quand l’adjudant-chef de gendarmerie Irène Le Roy leur téléphone pour leur demander de venir reconnaître le cadavre du noyé inconnu à la morgue de Pont l’Abbé. Rosmadec ne le reconnaît en aucune manière. Pourtant, le décédé, qui n’avait aucun papier sur lui, gardait quand même dans la doublure de sa veste un petit morceau de carton avec le nom et la profession de l’écrivain public. Un peu plus tard, à la fin d’un concert donné dans le cadre du festival interceltique de Lorient, Gwenn a la stupéfaction de voir et d’entendre jouer un sonneur noir qui est la copie conforme, le sosie parfait de l’inconnu de la morgue. Il l’invite à boire une bière, histoire d’en savoir un peu plus. Le sonneur noir lui apprend qu’il est originaire de l’île de Mayotte, qu’il a été adopté et ramené en France par un couple de Bretons et que son frère jumeau, qu’il a perdu de vue depuis longtemps, est resté au pays. Il n’en faudra pas plus pour que le trio se lance dans une enquête qui les emmènera jusqu’à Mayotte…

« Le sonneur noir du Bagad Quimper » est un roman policier de facture très classique, mais avec quasiment aucune fausse piste. Son principal intérêt réside dans les descriptions de ce confetti de l’Océan Indien où se pratique un véritable trafic de chair humaine dans les tristement célèbres « kwassas-kwassas ». Le style n’est pas désagréable, un brin descriptif, mais assez vivant quand même en raison de nombreux dialogues. L’intrigue pêche un peu par un certain nombre d’invraisemblances. C’est incroyable le nombre de Bretons que Gwenn rencontre un peu partout, bien entendu à tous les postes clés et qui tous contribuent de bon cœur à son enquête. Jusqu’à la Marine Nationale qui est mise à contribution. Et, autre originalité qui laisse un peu pantois : les immigrés ne sont pas de pauvres Comoriens en quête de meilleures conditions de vie, mais des Chinois dont on se demande quelle lubie leur a pris de passer des Comores à Mayotte pour finir en Grande-Bretagne en passant par la Bretagne ! Difficile de faire plus improbable comme itinéraire. Ouvrage de divertissement sans plus.

3/5

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14/02/2024

Les apprentis sorciers (Alexandra Henrion Caude)

Les apprentis sorciers.jpgQu’est-ce que cet ARN messager inclus dans les injections qui furent pratiquées pour protéger les populations de la pandémie de Covid ? Comment fonctionne-t-il ? Peut-il se combiner avec notre ADN ? Quelles peuvent en être les conséquences pour notre santé ? 70% environ de l’humanité a été plus ou moins forcée de recevoir une ou plusieurs injections au risque de ne plus pouvoir avoir de vie sociale, d’être suspendu sans salaire, ni indemnités, ni droits au chômage, comme les professions de santé, les pompiers et les militaires. Chaque jour, la propagande répétait : « Tous vaccinés, tous protégés… Vaccinez-vous pour éviter les effets graves… » Et pourtant ce « vaccin » n’a pas stoppé l’épidémie, ni empêché d’attraper le Covid, ni d’infecter les autres, ni d’éviter de mourir du Covid. Quant aux effets secondaires indésirables, ils se comptent par milliers, même le laboratoire Pfizer le reconnaît. Les injectés auraient-ils servis de cobayes à grande échelle ? Leurs défenses immunitaires en ont peut-être été amoindries. Au total, les risques ont été pour les peuples et les bénéfices pour Big Pharma. En février 2022, Pfizer a annoncé que l’entreprise prévoyait de réaliser la bagatelle de 54 milliards de chiffre d’affaires grâce à la vente de ses vaccins et de ses traitements anti-Covid. Juteuse affaire, cette pandémie !

« Les apprentis sorciers » est un essai scientifique bien écrit, facile à lire, compréhensible par tout le monde et parfaitement sourcé (Une douzaine de pages de références sur toutes sortes d’études sérieuses sur le sujet). Quand on veut vraiment s’informer, il est toujours préférable de s’en référer aux meilleurs spécialistes dans ces domaines et non à des « médecins de plateaux télé », à un neurologue n’ayant jamais exercé ou à des bateleurs d’estrades. L’auteur est une généticienne de renom qui fut directrice de recherche de l’INSERM dans plusieurs hôpitaux, lauréate du prestigieux prix Eisenhower Fellowship aux Etats-Unis et découvreuse de l’implication de l’ARN dans différentes maladies génétiques de l’enfant et de l’existence des ARN MitomiR. On peut difficilement trouver plus qualifiée. Et ce qu’elle nous explique fait quand même froid dans le dos. Nous aurait-on menti, roulé dans la farine, manipulé, en nous cachant la réalité de ces injections à base d’ARN messager ? Comment a-t-on pu bricoler un vaccin en quelques semaines alors qu’il fallait auparavant une dizaine d’années pour en lancer un ? Comment l’OMS et les gouvernants ont-ils pu faire confiance à des laboratoires déjà de nombreuses fois condamnés par la justice à de lourdes peines pour les effets secondaires délétères de leurs « médicaments » ? Et surtout pourquoi tout ça ? Il faut absolument lire ce livre pour découvrir tout ce qu’on nous a caché sur cette affaire inquiétante.

4,5/5

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11/02/2024

Le climat par les chiffres (Christian Gerondeau)

Le climat par les chiffres.jpgLes émissions annuelles de CO2 de notre pays ne représentent que 1/20 000e de la masse de CO2 atmosphérique et celles de toute l’Union Européenne que 1/2000e. La masse mondiale actuelle de 3200 milliards de tonnes n’a rien de dramatique. Elle fut beaucoup plus importante du temps des dinosaures. La végétation était luxuriante. On oublie aussi de dire que le CO2 est bon pour la croissance des plantes. Les efforts gigantesques demandés aux pays, aux entreprises et aux citoyens pour réduire leurs émissions de gaz dits « à effets de serre » ne servent donc pas à grand-chose, d’autant plus que les plus gros producteurs (Chine, Inde, Etats-Unis et autres pays du tiers-monde) promettent beaucoup mais agissent peu. Contrairement aux affirmations mensongères du GIEC, la température terrestre moyenne n’a pas connu de « réchauffement accéléré » depuis les accords de Paris de 2015, mais plutôt une légère baisse. Tout au long de l'Histoire, les températures ont toujours varié avec des périodes plus douces (Moyen Âge) ou de petits âges glaciaires (XVIe-XIXe siècle). Les Nordiques baptisèrent le Groënland (Terre verte) car ils y cultivaient et des arbres y poussaient à leur époque… Très bien équipée en réacteurs nucléaires et en barrages, la France ne devrait même pas avoir besoin de recourir aux éoliennes et aux panneaux photovoltaïques. Quand il y a trop de vent ou de soleil, nous nous retrouvons en surproduction, nous sommes alors obligés d’exporter 80% du surplus à vil prix et même de freiner nos centrales ! Energies vertes et nucléaires sont incompatibles. Et on oublie de dire que 6 millions d’enfants meurent chaque année dans le Tiers-monde par manque d’accès à l’électricité et à l’énergie. Jamais les dirigeants des pays pauvres n’accèderont aux demandes des pays riches…

« Le climat par les chiffres » est un court essai direct, bien étayé et bien écrit qui remet les pendules à l’heure et l’église au milieu du village. Christian Gerondeau renverse trente ans d’intimidation intellectuelle en prouvant, sur la base des chiffres officiels que les affirmations des plus hautes autorités au sujet du climat sont infondés pour ne pas dire mensongères. Toute la première partie de l’ouvrage présente une batterie de graphiques officiels avec commentaires et explications qui laissent rêveur. Nous aurait-on menti depuis si longtemps ? Tout ce narratif répété, martelé à longueur d’émissions et de bulletins météo (présentés sur fond rouge pour faire plus chaud) ne serait donc que fantasmes et science-fiction ? Mais alors quel en serait le but ? Instaurer une écologie punitive ? Créer les conditions d’un appauvrissement généralisé des pays qui participent à cette « dé-carbonisation » ? L’auteur ne répond pas à ces questions. Il n’entre ni dans la politique ni dans les polémiques. Il se contente de présenter des faits et des chiffres. La réalité. Et elle ne colle pas vraiment avec la fiction réchauffiste…

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08/02/2024

Deux enfants tristes (Charles Exbrayat)

Deux enfants tristes.jpgEn juin 1922, à Beltonville, petite cité pourrie du New Hampshire, cohabitent un maire corrompu, Red Torphins, et une forte communauté italienne tenue de main de fer par Salvatore Busselo, parrain de la mafia locale, assisté de son « capo », Guilio Alcamo. Mais Bruce, le fils du maire, a séduit et engrossé Gelsomina, fille d’un très modeste cordonnier italien, lequel vient demander réparation au maire qui le renvoie illico comme un malpropre. Pourtant Bruce est prêt à se marier avec Gelsomina, mais son père, ne voulant pas entendre parler de la moindre mésalliance, l’éloigne en l’envoyant étudier à Harvard. Comme le parrain ne veut pas non plus se mêler de cette affaire, histoire de garder de bonnes relations avec le maire, le cordonnier s’énerve et menace de faire justice lui-même, ce qui lui fait perdre tout appui mafieux. Craignant pour sa réélection si ce scandale est étalé sur la place publique, Torphins a alors les mains libres. Il décide de faire liquider le bonhomme et sa fille. Mais les quatre tueurs, hommes de main de la police locale, arrivant dans la famille en pleine célébration d’anniversaire, font un véritable carnage en laissant la bagatelle de huit morts sur le carreau. Seuls, deux jumeaux âgés d’une dizaine d’années échappent à ce massacre. Ils sont récupérés par un ami de la famille qui les cachent dans une autre ville. Mais dix années plus tard, les voilà qui réapparaissent à Beltonville…

« Deux enfants tristes » est un roman policier de bonne facture tel qu’on en produisait dans les années 70 de l’autre siècle. En fait, c’est plutôt un roman noir ou un thriller, tant les morts sont nombreux. C’est même une sorte de fable ou de parabole sur la justice immanente, le fait que la vengeance se mange froide et que nos actes nous suivent toujours. Les deux enfants témoins de l’horreur ont été tellement traumatisés par ce qu’ils ont vu qu’ils n’ont survécu et grandi que pour pouvoir assister à la manifestation d’une justice divine qu’ils appellent de tous leurs vœux. Et il est étonnant pour le lecteur de voir que leur seule apparition dans la petite ville suffit à déclencher un processus d’auto-destruction des méchants qui finissent tous soit par s’entretuer, soit par devenir fous, soit par être enfin mis en taule par la police fédérale. Un ouvrage agréable, divertissant, facile à lire et qui n’a pas pris une ride en raison de la qualité du style d’Exbrayat, auteur prolifique et à grand succès, sans oublier l’intemporalité du thème. Que demander de plus ?

4,5/5

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03/02/2024

L'entraide, un facteur d'évolution (Pierre Kropotkine)

L'entraide un facteur de l'évolution.jpgAu cours de ses voyages en Sibérie, Pierre Kropotkine a pu observer de nombreuses situations d’entraide chez toutes sortes d’animaux confrontés aux rigueurs d’un climat extrême qui ne leur permettrait pas de survivre sans elle. Il se demande s’il n’en est pas de même chez les humains et également si l’entraide n’a pas été déterminante dans le processus d’évolution de nos sociétés. Ces impitoyables luttes pour la vie, constatées chez les animaux, ou même ces luttes de chaque « sauvage » contre tous les autres puis de chaque être « civilisé » contre tous les autres ne sont-elles pas compensées, transcendées par une solidarité et une entraide généralisée ? Le monde moderne ne reposerait-il que sur le « chacun pour soi et l’Etat pour tous » ? À l’occasion de migrations, de défense naturelle ou de chasse, très rares sont les espèces qui ne la pratiquent pas. L’auteur poursuit son étude avec les peuplades primitives de la Préhistoire et d’endroits reculés de la planète. Bien avant la famille mono-nucléaire, la tribu, la bande furent les toutes premières formes de vie sociale la pratiquant systématiquement pour survivre. Puis il étudie toutes les périodes historiques jusqu’à nos jours pour voir comment ce phénomène a évolué…

« L’entraide, un facteur d’évolution » est un essai sociologique et historique passionnant, paru d’abord sous forme d’une suite d’articles dans un journal britannique « 19th Century ». Très bien écrit et parfaitement documenté (nombreuses notes et appendices en fin d’ouvrage), il n’a pas pris une ride en dépit de son grand âge (1906). L’étude s’achève avant la révolution bolchévique sur le constat que le monde moderne (enfin celui de l’époque) a réduit comme peau de chagrin la solidarité et l’entraide, même s’il en trouve encore quelques traces avec les syndicats ouvriers ou les associations diverses et variées (type loi 1901). Principe de base de toute société humaine, l’entraide qui était vitale et systématique chez les tribus primitives a donné naissance aux communautés villageoises et aux villes libres qui ne dépendaient que d’elles-mêmes, organisaient leurs échanges, leur commerce, leur justice et disposaient même de terres en propriété collective. Il constate le début de la fin vers les XIVe et XVe siècle quand les paysans, un peu négligés par les bourgeois des villes, pensèrent trouver aide et protection auprès de seigneurs ou de prélats qui profitèrent de la situation pour commencer à s’enrichir en privatisant d’importantes portions du territoire. La Révolution de 1789 acheva le processus en interdisant les guildes, les corporations et toute forme de regroupement en dehors d’elle-même (Loi Le Chapelier). Toutes les Jacqueries, révoltes, mouvements populaires et même la Réforme protestante ne furent que des tentatives pour revenir au principe de solidarité d’antan. Le lecteur termine sa lecture en se demandant ce que le prince Kropotkine, idéaliste et grand inspirateur de l’anarchisme, pourrait dire aujourd’hui de notre société atomisée, où le citoyen ne connait pas son voisin de palier mais attend tout de l’Etat-Providence.

4/5

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