27/04/2025
Poèmes pour petits et grands (291)
Anna de Hore
Anna Piccola de Hore
La femme du consul de Xante
Habite un château de verre
Nageant au fil des savanes.
— Monsieur le Consul de Xante
Votre femme dans la savane
Au jour dormant j’ai pris sa main de verre
Et sur mon cœur je l’ai posée et dans un songe
Depuis lors je vais errant.
Anna Piccola de Hore
La femme du consul de Xante
A dans son parc deux chevreuils
Tout cousus de perles rouges.
— Monsieur le Consul de Xante
Votre femme au cou de chevreuil
Pleurant criant de vives perles rouges
Brillaient dans l’herbe je les portai à mes lèvres
Et j’eus la mort sur la bouche.
Anna Piccola de Hore
La femme du consul de Xante
A dans une coupe d’eau morte
Trois iris noirs et trois pies.
— Monsieur le Consul de Xante
Votre femme entre les iris
Nue et riant j’ai roulé dans l’eau morte
De mes désirs ses grands soupirs de jonc tranquille
Les pies n’ont pas soufflé mot.
Anna Piccola de Hore
La femme du consul de Xante
A treize gants de faïence
Sertis de cils et d’or vert.
— Monsieur le Consul de Xante
Votre femme aux yeux de faïence
Sifflant ses chiens j’ai coupé dans l’or vert
Un doigt de sang d’un coup de dents nous nous battîmes
Sur le lit défait vint l’aube.
Anna Piccola de Hore
La femme du consul de Xante
A de beaux miroirs couchants
De grands chiens bleus de Suède.
— Monsieur le Consul de Xante
Votre femme dans un miroir
S’effaça toute et les chiens de Suède
Grondant montrant les crocs lui léchaient le visage
J’ouvris une porte blanche
Non, tu ne m’auras pas, Anna de Hore…
(Louis Foucher)
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26/04/2025
Mougeons, moutruches et muselières (480)
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25/04/2025
Pensées plus ou moins correctes (371)
CROYANCE
« La croyance que rien ne change provient soit d'une mauvaise vue, soit d’une mauvaise foi. La première se corrige, la seconde se combat. »
(Friedrich Nietzsche)
CRUAUTE
« Chez les sauvages, le même homme peut être tantôt bon, tantôt cruel, mais chez les civilisés, la cruauté est confiée à des institutions spéciales : l’armée, la police, les tribunaux, les prisons. »
(Tolstoï)
« Si la cruauté humaine s’est tant exercée contre l’homme, c’est trop souvent qu’elle s’était fait la main sur les animaux. »
(Marguerite Yourcenar)
« La cruauté est un geste de servitude : car elle atteste que la barbarie du régime oppresseur est encore présente en nous. »
(Jean Jaurès)
CUISINE
« La cuisine est la servante de la médecine. »
(Terence)
CUL
« Sur le plus beau trône du monde, on n’est jamais assis que sur son cul. »
(Montaigne)
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24/04/2025
Mougeons, moutruches et muselières (479)
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22/04/2025
Opération Baucent (Roman)
Ouvrage disponible version papier
https://www.amazon.fr/Operation-Baucent-Bernard-Viallet/d...
version ebook
https://www.amazon.fr/OPERATION-BAUCENT-Bernard-VIALLET-e...
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21/04/2025
Mougeons, moutruches et muselières (478)
In jail… Bill !
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20/04/2025
Monsieur Louis (Nouvelle)
Nouvelle extraite du recueil "Ulla Sundström"
Ouvrage disponible version ebook
https://www.amazon.fr/ULLA-SUNDSTR%C3%96M-Bernard-VIALLET...
version papier
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19/04/2025
L'île du Docteur Moreau (H. G. Wells)
Edward Prendick, naufragé dérivant à demi-inconscient sur un petit canot de sauvetage perdu en plein Pacifique, a été repêché par les marins d'un caboteur appelé « La Chance rouge ». Il reste dans un état semi-comateux pendant environ 30 heures. À son réveil, il découvre à son chevet un certain Montgomery qui se déclare médecin. La goélette est en route vers Hawaï, mais le toubib annonce qu'il doit débarquer auparavant, sur une île sans nom. Quand Edward, à peine remis, remonte sur le pont, il découvre que celui-ci est jonché d'ordures et d'immondices, qu'une meute de chiens est enchaînée au grand mât et qu'un peu partout son entreposées des cages renfermant une quantité de lapins et même un lama et un puma. Arrivé à proximité de l'île inconnue, le capitaine signifie à Pendrick qu'il n'est plus le bienvenu à bord. L'ennui, c'est que Montgomery ne veut pas non plus de lui sur l'île. Finalement, Pendrick est abandonné à quelques encablures de l'île, dans un canot qui prend l'eau, alors que la goélette s'éloigne d'un côté et que Montgomery, son serviteur et toute leur ménagerie, en font autant de l'autre. Edward se retrouve donc dans une situation presque aussi dramatique qu'au début. Parviendra-t-il à aborder sur l'île ? Y trouvera-t-il le salut… ou autre chose ?
« L'île du Docteur Moreau » est un classique du roman fantastique. Il est resté une référence du genre et une source d'inspiration pour quantité d'auteurs de romans gore ou de thrillers. Sans déflorer l'histoire, on notera quand même que le narrateur va aller de surprises en surprises, toutes fort désagréables, en découvrant cette île perdue sur laquelle un savant plutôt bizarre, le Docteur Moreau se livre à des expériences un tantinet contre nature sur de pauvres cobayes qui n'en demandaient pas autant. Wells pose la question maintes fois traitées dans la littérature, celle de la science sans conscience qui n'est que ruine de l'âme, comme dirait l'autre. Le lecteur remarquera qu'en 1896, année de sa première parution, alors que l'ambiance était plutôt à l'enthousiasme vis à vis de la science, H.G. Wells apportait avec cette sombre histoire une note discordante. Il se montrait donc précurseur et visionnaire. Ce texte majeur, fort bien écrit et très agréable à lire encore aujourd'hui, peut aussi être compris comme une fable, un conte philosophique ou une parabole. Il nous fait réfléchir à la condition humaine mise en miroir avec la condition animale, aux limites à ne pas dépasser dans les avancées scientifiques et à ces découvertes ou avancées qui peuvent être les meilleures mais aussi les pires des choses. Ouvrage majeur à lire et relire.
4,5/5
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18/04/2025
Mougeons, moutruches et muselières (477)
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17/04/2025
Poèmes pour petits et grands (290)
Chanson de la noix
J’ai pelé la petite noix
Dont j’ai cassé la coque blanche
Entre deux pierres,
La curieuse coque de bois.
J’ai pelé la petite noix ;
On dirait un jouet d’ivoire,
Un curieux jouet chinois.
L’odeur fraîche et un peu amère
De ces grands bois
M’a parfumé la bouche entière !
J’ai croqué la petite noix,
Ce curieux jouet chinois.
(Louis Codet)
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