15/04/2025
Pensées plus ou moins correctes (370)
CROIRE
« Ne croyez rien de ce que l’on vous dit et pas la moitié de ce que vous voyez. »
(Edgar Poe)
« Croire que tout est facile fait naître mille obstacles. »
(Tao Te King)
« Croyez en vos rêves et ils se réaliseront peut-être ; croyez en vous et ils se réaliseront sûrement. »
(Martin Luther King)
« Si l’on ne croit à rien, si rien n’a de sens et si nous ne pouvons affirmer aucune valeur, tout est possible et rien n’a d’importance. »
(Albert Camus)
CROISSANCE
« La croissance de l’homme ne s’effectue pas du bas vers le haut, mais de l’intérieur vers l’extérieur. »
(Franz Kafka)
« Toute personne croyant qu’une croissance exponentielle peut continuer à l’infini, dans un monde fini, est soit un fou, soit un économiste. »
(Kenneth Boulding)
CROYANT
« Le croyant sait qu’il croit, le gnostique croit qu’il sait. »
« Le plus important, ce n’est pas d’être croyant, c’est d’être crédible »
(Abbé Pierre)
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14/04/2025
Mougeons, moutruches et muselières (476)
08:22 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)
13/04/2025
Le droit à la paresse (Paul Lafargue)
L'amour du travail n'est-il pas une sorte de folie ? La passion du travail peut-elle être poussée jusqu'à l'extrême, jusqu'à l'épuisement des forces vitales de l'individu et de toute sa famille ? Est-il normal de devoir assurer des journées de douze heures de labeur pour des salaires de misère, de faire travailler les femmes en usine et même les enfants dans les mines de charbon pour le plus grand profit d'un patron qui n'a aucun souci du confort de ses ouvriers ? Ne devrait-on pas au contraire imiter les peuples primitifs, non encore touchés par le modernisme, qui ne travaillent que deux ou trois heures par jour et ne s'en portent que mieux ?
« Le droit à la paresse » est un court essai (79 pages) très polémique, bien ancré dans son époque, mais également étonnement moderne. Par certains côtés, on dirait presque un texte de baba cool des années 68 ! L'auteur qui fut le gendre de Karl Marx fait ici le procès du capitalisme d'une manière assez originale. Il dénonce la folie de la production à outrance qui entraine quantité de surplus qu'il faut tenter de vendre aux quatre coins du monde alors qu'il faudrait plutôt, selon lui, fabriquer moins et de meilleure qualité. La logique du rendement et celle de la qualité de vie sont donc en totale opposition. Les conditions de travail en usine ramènent l'ouvrier à une sorte d'esclavage qui l'oblige de perdre sa vie en cherchant à la gagner. Ce texte reste fort intéressant surtout du point de vue de l'histoire des idées. Lafargue était un socialiste comme on n'en rencontre plus de nos jours. Il dut s'exiler à plusieurs reprises (Grande-Bretagne, Espagne) et fit même un séjour dans la sinistre prison de Sainte Pélagie, tout comme Gérard de Nerval, pour ses idées révolutionnaires. Le texte est suivi d'un commentaire signé Gigi Bergamin, intitulé « Eloge de la vraie vie » et d'une courte biographie de l'auteur.
4/5
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12/04/2025
Les faux as (Roman)
Ouvrage disponible version papier
http://www.thebookedition.com/fr/les-faux-as-p-43273.html
version ebook
https://www.amazon.fr/Faux-As-Bernard-VIALLET-ebook/dp/B0...
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11/04/2025
Mougeons, moutruches et muselières (475)
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10/04/2025
Maurice et Malvina (Nouvelle)
Dorian Evergreen
Ouvrage disponible version papier
http://www.thebookedition.com/fr/dorian-evergreen-p-16900...
version ebook
https://www.amazon.fr/DORIAN-EVERGREEN-Bernard-VIALLET-eb...
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09/04/2025
Le nazi et le barbier (Edgar Hilsenrath)
Au début de l'autre siècle, vit à Wieshalle Max Schulz, fils de la très grosse Minna Schulz qui travaille comme servante dans la maison du fourreur juif Abramowitz. Il s'estime aryen pur souche du côté de sa mère. Et il a cinq pères potentiels un boucher, un serrurier, un apprenti maçon, un cocher et un majordome qui semblent tous aryens de manière irréfutable. Pourtant Max n'est pas blond aux yeux bleus, mais brun aux yeux noirs de grenouille et est doté d'un nez busqué de surcroit. Dans la maison voisine, celle de Chaïm Finkelstein, coiffeur juif propriétaire du salon le plus réputé de la ville, nait deux minutes et 22 secondes après lui son fils Itzig qui est circoncis huit jours plus tard, le 23 mai 1907. Minna tente d'en faire autant à Max, mais celui-ci ne se laisse pas faire. Il se débat comme un beau diable pour ne pas abandonner le plus petit morceau de prépuce. Mais bientôt Minna est renvoyée par son patron qui estime que cinq amants pour une seule femme, même de composition robuste, cela fait trop désordre. Ne sachant où aller, elle s'installe avec Max chez Slavitsky, le coiffeur concurrent du salon Finkelstein, mais en nettement moins chic. Max devient ami d'Itzig, intelligent, blond aux yeux bleus et nez parfaitement droit. Il l'imite en tout au point d'apprendre à parler yiddish, à chanter avec lui à la synagogue et même à faire partie de l'équipe de football juive de la ville. Mais l'arrivée d'un dictateur moustachu va changer toute la donne…
« Le nazi et le barbier » est un roman picaresque et drolatique sur un thème particulièrement douloureux, celui de la Shoah, celui de la destruction des Juifs d'Europe et de leur émigration vers la Palestine après guerre. L'auteur nous présente un anti-héros, presque un monstre « sympathique » qui semble pris dans des évènements sur lesquels il n'a aucune prise et qui fait en toutes circonstances tout ce qu'on lui dit de faire, même les pires horreurs. C'est aussi et surtout une sorte de crétin, d'imbécile heureux qui passe miraculeusement à travers toutes les gouttes des averses les plus denses. SS sans pitié qui ne sait même pas combien de Juifs il a trucidé, il se reconvertit en patriote juif membre de premier plan de la Haganah et se met à zigouiller presque autant de Britanniques pour libérer son pays d'adoption. Le barbier allemand se mue sans problème en barbier juif et même en héros du sionisme sans aucun problème jusqu'au jour où… (Mais ne déflorons pas la fin de cette histoire surprenante quoiqu'un brin invraisemblable). Le style est très vivant grâce à un langage parlé et de nombreux dialogues. Dans la première partie, le lecteur est embarqué dans un récit plein d'humour, de dérision et de truculence. Cela ralentit nettement dans la seconde. Avec l'arrivée en Palestine, plus de rigolade, de pastiche, de second degré, mais nettement plus de réflexion et de sérieux. Une fin en pirouette philosophique, précédée d'une autre plus psychologique rattrape le tout. Comme quoi on peut rire de tout, même des histoires les plus dramatiques. L'humour peut très bien amener à la réflexion.
4/5
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08/04/2025
Mougeons, moutruches et muselières (474)
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07/04/2025
Poèmes pour petits et grands (289)
C
J’ai traversé les ponts de Cé
C’est là que tout a commencé
Une chanson des temps passés
Parle d’un chevalier blessé
D’une rose sur la chaussée
Et d’un corsage délacé
Du château d’un duc insensé
Et des cygnes dans les fossés
De la prairie où vient danser
Une éternelle fiancée
Et j’ai bu comme un lait glacé
Le long lai des gloires faussées
La Loire emporte mes pensées
Avec les voitures versées
Et les armes désamorcées
Et les larmes mal effacées
Ô ma France ô ma délaissée
J’ai traversé les ponts de Cé
(Louis Aragon)
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06/04/2025
Augustus Carp (Henry H. Bashford)
Augustus Carp est un homme de 47 ans un peu particulier. Il est très admiratif de son père, prénommé également Augustus, personnage d'une exceptionnelle fermeté, mais ne manquant pas d'une certaine humanité, ce qu'il prouve en dispensant son épouse de lui apporter chaque matin son thé à six heures, vu qu'elle devait passer ses nuits à veiller son fils souffreteux et atteint de multiples maladies et troubles divers (érythème, acouphènes, eczéma, maux de l'occiput, aigreurs d'estomac et dilatations flatulentes de l'abdomen). Le pasteur du quartier est choisi comme parrain de l'enfant. Lui-même reste très fier d'exercer sa responsabilité de bedeau de sa paroisse. Augustus fils devra attendre l'âge de 12 ans avant de faire une première tentative de rentrée à l'école qui vire à la catastrophe. Le voilà de retour à la maison pour deux années supplémentaires pendant lesquelles il attrape la teigne. Le médecin de famille lui prescrit un onguent qui lui fera perdre tous ses cheveux. Augustus père lui intentera un procès et le gagnera. Parvenu enfin à l'age adulte, Augustus fils ne trouvera un travail dans une petite société d'édition de livres de piété que par le biais d'un chantage un peu particulier…
« Augustus Carp » est présenté en quatrième de couverture comme « un livre qui manqua de faire mourir de rire trois générations de lecteurs et qui a désormais rang de classique ». La préface d'Anthony Burgess incite aussi très fortement à découvrir cette merveille méconnue de la littérature anglaise. Il ose parler de « l'un des plus grands romans humoristiques du siècle. » Bien que ce roman soit paru anonymement en 1924 et qu'il n'ait eu aucun succès à l'époque, il fut ressorti bien des années plus tard et Phébus en donna une version française en 2003. Le lecteur, confiant dans de tels éloges, n'en est que plus déçu à la lecture de cette histoire peu originale qui se veut une satire amusante d'une certaine classe moyenne britannique, bien-pensante (Carp est affilié à toutes sortes de ligues de vertus luttant contre l'alcool, la danse ou la prostitution), confite dans une religiosité mal comprise, plus tartufe qu'autre chose. On est tricheur, menteur, procédurier et hypocrite dans cette famille. Et toujours fort avec les faibles et faible avec les forts. L'ennui, c'est que cette pochade est racontée sans grande finesse. Le trait est épais pour ne pas dire lourd, grossier et même un peu outrancier. Carp père et fils n'ont pas un défaut, mais tous les défauts et ne souffrent pas d'une maladie, mais de dizaines, etc. Le style n'est pas très léger non plus. Il semble avoir mal vieilli. On rit ou sourit parfois mais on reste très loin du chef d'œuvre oublié promis et à environ cent lieues du niveau d'un P.G Wodehouse, d'un Tom Sharpe ou d'un David Lodge, véritables maîtres de l'humour british !
3/5
08:48 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)