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27/06/2025

Poèmes pour petits et grands (297)

Madeleine Ley.jpgEn rêve

 

En rêve, j’ai trouvé

— Le joli, joli rêve ! —

En rêve, j’ai trouvé

La clochette enchantée

Qui dit la vérité.

 

En rêve, j’ai trouvé

— Etait-ce bien un rêve ? —

En rêve, j’ai trouvé

Les miettes semées

Par le petit Poucet !

 

En rêve, j’ai trouvé

— L’étrange, étrange rêve —

En rêve, j’ai trouvé

La citrouille si grosse

Qui se change en carrosse !

 

Dans mon plus joli rêve,

Au pied d’un blanc perron,

J’ai trouvé, Cendrillon,

Ta pantoufle de vair…

 

(Madeleine Ley)

09:11 Publié dans Concept | Lien permanent | Commentaires (0)

26/06/2025

Le Golem (Gustav Meyrink)

Le golem.jpgLe narrateur, qui croit s'appeler Maître Pernath et pense être tailleur de pierres précieuses et de camées, ne parvient plus du tout à dormir. Il rêve d'une grosse pierre lisse et glissante ressemblant à un morceau de graisse. Il vit à Prague dans une modeste ruelle du ghetto juif. Son voisin du dessous, Aaron Wassertrum est un brocanteur très laid et très curieux qui vit avec sa fille Rosina âgée de 14 ans. Pernath remarque en la croisant dans l'escalier qu'elle est trop jolie pour avoir été conçue par ce bonhomme contrefait, aux yeux globuleux et au teint de cire jaune. Ses autres voisins sont Loisa et son jumeau Jaromir sourd-muet, tous deux âgés de 15 ans. Ils vivent avec une vieille femme qui exerce la profession de laveuse de cadavres. Et voilà que Pernath rencontre Charousek, jeune étudiant en médecin, qui prétend que le brocanteur misérable est en réalité millionnaire et que son fils, le docteur Bassory n'est qu'un vulgaire escroc qui passe son temps à pratiquer des opérations du glaucome (iridectomies) qui n'ont pas lieu d'être mais qui lui permettent de s'enrichir. Mais l'étudiant prétend avoir un plan pour mettre fin à tout cela…

« Le Golem » est un roman fantastique datant de 1915 qui laisse une étrange impression lors de sa lecture. Rien n'y est défini. Tout est fluctuant, fugace, vu à travers le miroir d'une sorte de folie ambiante. Les personnages évoluent dans un monde où les rapports et les relations qui les régissent leur sont incompréhensibles, où ils sont livrés, impuissants, à des forces inconnues, comme dans un cauchemar. La vie est un mystère irrésolu, un labyrinthe dont on ne connaît pas la sortie et ce qui les y attend. Le lecteur nage en fait dans un univers pré-kafkaïen. En lisant toute la partie racontant l'interrogatoire et l'internement du personnage principal, on ne peut que faire le rapprochement avec « Le Procès », publié lui dix années plus tard. Le Golem, ce monstre de la mythologie juive, fait d'un peu de glaise, au visage lisse et au regard fixe, qui apparaît mystérieusement certaines nuits et disparaît de même, laissant derrière lui des morts inexpliqués, est évoqué sans être vraiment le personnage principal de cette histoire. La ville de Prague l'est plus avec une ambiance lourde et une description flottante elle aussi. À la fin de l'ouvrage, le quartier juif étant réhabilité, Pernath ne retrouve plus rien, pas même les personnages du début. Très inspiré de la kabbale, de la théosophie et de l'ésotérisme, ce roman fantastique et symbolique est encore agréable à lire de nos jours même s'il pose plus de questions qu'il n'apporte de réponses.

4/5

08:42 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

25/06/2025

Pensées plus ou moins correctes (377)

Anatole France.jpgDÉMOCRATIE

« Dans une démocratie, disait Monsieur l’abbé Coignard, le peuple est soumis à sa volonté, ce qui est un dur esclavage (…) car la volonté commune ne se trouve que peu ou point dans chaque personne, qui pourtant en subit la contrainte toute entière. Et le suffrage universel n’est qu’un attrape-nigaud, comme la colombe qui apporta le Saint Chrême dans son bec. »

(Anatole France)

« Dans la démocratie universelle, seuls les criminels, les monstres, les déviants jouissent d’une vraie liberté… à commencer par celle de nuire. »

(Léon Camus)

« Tout le rêve de la démocratie est d’élever le prolétaire au niveau de bêtise du bourgeois. Le rêve est en partie accompli. »

(Gustave Flaubert)

« La démocratie, c’est l’art de diriger le cirque à partir de la cage des singes. »

(Henry Louis Mencken)

« La démocratie ? Savez-vous ce que c’est ? Le pouvoir des poux de manger des lions. »

(Georges Clémenceau)

« La démocratie ne peut pas vivre sans la vérité, le totalitarisme sans le mensonge. La démocratie se suicide si elle se laisse envahir par le mensonge, le totalitarisme par la vérité. »

(Jean-François Revel)

« La démocratie, cet incident hasardeux de la démagogie. »

(M.G. Dantec)

« La démocratie n’est pas un fait, c’est une idée. Elle est fausse car en désaccord avec la nature. Elle est mauvaise en ce qu’elle soumet constamment le meilleur au pire, le supérieur à l’inférieur, au nombre la qualité, c’est-à-dire les compétences et l’aptitude. »

(Charles Maurras)

« La démocratie, qui semble être la règle du monde moderne et qui n’en est que la punition. »

(Barbey d'Aurevilly)

08:58 Publié dans Concept | Lien permanent | Commentaires (0)

24/06/2025

Mougeons, moutruches et muselières (501)

Mort miséricordieuse.jpg

08:32 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)

23/06/2025

Le chant des roues (Claude Marthaler)

Le chant des roues.jpgDe 1994 à 2001, le jeune Suisse Claude Marthaler a passé sept années de sa vie dans un long tour du monde à bicyclette. Il est parti de Genève, a traversé toute l'Europe dans le but de rejoindre le Japon en passant par l'Ukraine, le Tibet et la Chine. Il aurait pu arrêter là son périple alors qu'il est arrivé au Pacifique. Mais le voyage l'appelle encore. Il transite en avion jusqu'en Alaska, ce qui lui permet de traverser ensuite les deux Amériques du nord au Sud jusqu'à Ushuaïa en Patagonie avant de remonter jusqu'à Buenos Aires. Il reprend alors l'avion pour rejoindre le Cap en Afrique du Sud. Il se lance alors dans un nouveau périple à travers tout le continent africain du sud au nord avant de revenir à son point de départ et ainsi de boucler la boucle en traversant l'Espagne et le sud de la France. Au total en sept années de voyage, il aura visité pas moins de 60 pays et parcouru la bagatelle de 122 000 km. Un vrai exploit sportif tout à fait remarquable.

« Le chant des roues » est un récit de voyage autour du monde, agréable à lire, illustré de nombreuses photos en couleur qui auraient pu être disposées de manière chronologique et de dessins très réussis de Bertrand Soulié. Ainsi le lecteur peut mieux visualiser une aventure hors norme et mesurer le courage, l'abnégation, la résilience et la ténacité dont le jeune cycliste a dû faire preuve pour arriver à réaliser cet exploit. Il fut attaqué et volé en Ukraine. On lui vola son vélo et tout son matériel en Afrique. Très souvent, il fut importuné par les douaniers et autres policiers véreux toujours à la recherche de bakchichs. De plus, il tomba plusieurs fois malade. On ne compte pas non plus les crevaisons, les pneus éclatés ou les re-soudures du cadre de son engin. Il en utilisa d'ailleurs quatre différents. Il bénéficia de l'aide logistique de sa maman et de celle d'un certain nombre de sponsors qu'il a l'élégance de citer en fin d'ouvrage. Le lecteur découvrira aussi que tous les pays ne pratiquent pas l'accueil de l'étranger de la même manière. Certains lui ouvrirent leur cœur et leur maison alors que d'autres lui lancèrent des pierres ou furent d'une indifférence glaciale. D'une manière générale, Claude Marthaler considère que l'hospitalité est inversement proportionnelle au niveau de vie des peuples. C'est toujours chez les plus pauvres qu'il a été le mieux reçu. Ouvrage intéressant qui permet de rêver un peu et de voyager par procuration, tranquillement installé dans son fauteuil.

4,5/5

08:18 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

22/06/2025

Bienvenue sur Déliciosa (Roman)

08:32 Publié dans Concept | Lien permanent | Commentaires (0)

21/06/2025

Mougeons, moutruches et muselières (500)

Intelligent.jpg

08:30 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)

20/06/2025

Les organes en panique (Sketch)

08:38 Publié dans Concept | Lien permanent | Commentaires (0)

19/06/2025

Mougeons, moutruches et muselières (499)

Incompétent.jpg

08:29 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)

18/06/2025

Le chevalier, la femme et le prêtre (Georges Duby)

Le chevalier, la femme et le prêtre.jpgEn 1099, dans la ville de Clermont-Ferrand, le pape Urbain II vient de lancer la croisade pour délivrer les lieux saints. Il profite de son voyage en France pour réitérer la demande d'excommunication lancée par quelques évêques à l'encontre du roi de France, Philippe Ier coupable d'adultère et de bigamie. En effet, celui-ci avait voulu répudier sa légitime épouse pour s'unir par le mariage avec Bertrade, femme de son vassal, le comte d'Anjou. De plus, celle-ci se trouvait sa cousine assez éloignée, en fait tout juste la femme d'un lointain cousin, ce qui aggravait son cas. La coutume et le rigorisme religieux était très pointilleux à l'époque sur les parentés pour éviter toute consanguinité. Les recherches en ce sens étaient poussées très loin et parfois même jusqu'à l'absurde.

« Le chevalier, la femme et le prêtre » se présente comme un essai historique assez académique voire universitaire, d'une lecture un brin laborieuse. Il traite du sujet très précis des mariages et alliances dans les familles nobles et royales du nord du royaume de France pendant la période allant du Xe au XIIe siècle. L'auteur y étudie surtout les rapports entre l'Eglise et les puissants en matière de rapports amoureux. La coutume et la pratique religieuse ne s'accordent pas forcément. La position de l'Eglise d'abord rigoriste considère que le célibat et la chasteté sont à privilégier et à considérer comme les états les plus favorables à la sanctification. Peu à peu, elle évolue en assouplissant sa position. Les mœurs en font autant, de sorte que la coutume et la pratique en arrivent peu à peu à ce que nous avons connu jusqu'à assez récemment. Monogamie, fidélité des époux et bénédiction donc sacralisation du lien charnel. Cet ouvrage expose très bien les problématiques des fils cadets de famille, celles de la condition féminine, du legs du patrimoine et de tous les tours et détours pour ne pas dilapider ou morceler les biens ou pour arriver à maintenir une descendance à n'importe quel prix aussi bien pour les rois que pour les aristocrates. Ouvrage intéressant néanmoins et surtout pour les passionnés d'histoire sociale.

3,5/5

08:14 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)