05/12/2024
Pensées plus ou moins correctes (357)
CON
« Je ne parle jamais aux cons. Ça les instruit. »
« Les cons ça ose tout ; c’est même à ça qu’on les reconnaît. »
(Michel Audiard)
« Chaque année, il y a de plus en plus de cons. Cette année, c’est encore pire, je pense que les cons de l’année prochaine sont déjà arrivés. »
(Patrick Timsit)
« Les cons fournissent une cible privilégiée. Ils sont tellement nombreux que même un mauvais tireur est assuré de faire mouche. »
(Philippe Bouvard)
CONDAMNER
« Ils condamnent ce qu’ils ne comprennent pas » (Condemnant quod non intellegunt)
(Locution latine)
« Ne condamnez pas celui qui se suicide, vous n’êtes pas à sa place. »
(Jacques Lebreton)
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04/12/2024
La femme au temps des cathédrales (Régine Pernoud)
L'arrivée du christianisme dans les premiers siècles de notre ère a amené un changement énorme dans les rapports sociaux. Même l'esclave qui était considéré comme une « chose » dans le monde antique devient une « personne ». Le serf qui lui succédera au Moyen-Âge pourra donc jouir des droits de la personne. Son maître n'aura plus droit de vie et de mort sur lui. Il pourra fonder une famille, travailler à son compte et même (parfois) prospérer. La seule restriction à sa liberté sera celle d'être attaché à une terre, ce qui était une contrainte moins importante qu'on imagine, la majorité des gens ne s'éloignant jamais bien loin de leur canton d'origine. Ainsi les femmes, dont le statut antique n'était pas très éloigné de celui des esclaves, deviennent également des personnes. Elles seront d'ailleurs les premières à accueillir cette nouvelle religion, à favoriser son développement et à le défendre pour cette raison. Sans l'influence de Clotilde, princesse burgonde chrétienne, Clovis ne se serait pas converti et avec lui toute son armée. Ainsi l'histoire de notre pays aurait sans doute été bien différente…
« La femme au temps des cathédrales » est un essai historique sur la condition des femmes à une époque que certains historiens ont souvent dépeinte comme sombre et obscurantiste. Régine Pernoud nous prouve le contraire. La femme n'était pas la perpétuelle mineure qu'elle redevint à partir de la Renaissance et jusqu'au XIXème siècle. Cette « involution » fut induite par l'embourgeoisement de la société et surtout par le remplacement des lois chrétiennes par le code romain que Napoléon grava dans le marbre du Code Civil. En effet, au Moyen-Âge, les femmes pouvaient avoir des responsabilités politiques importantes et même diriger un pays (Adèle, fille de Guillaume le Conquérant, Anne de Kiev, Aliénor d'Aquitaine, Agnès, Mathilde, Aliénor de Castille, la chère reine d'Angleterre, toutes évoquées dans les derniers chapitres du livre). Une femme était prieure de l'abbaye de Fontevraud qui regroupait moines et moniales. Le premier traité d'éducation fut rédigé par une femme. La médecine était couramment exercée par des femmes ainsi que toutes sortes de métiers qui leur furent interdits plus tard. À cette époque, les filles étaient considérées comme majeures à 12 ans et les garçons seulement à 14 ! Un livre passionnant et essentiel ne serait-ce que pour se faire une idée plus juste de la condition de la femme médiévale et en finir avec certains poncifs ou idées reçues.
4,5/5
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03/12/2024
Mougeons, moutruches et muselières (438)
09:18 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)
02/12/2024
Bienvenue sur Déliciosa (Roman)
Ouvrage disponible version ebook
https://www.amazon.fr/Bienvenue-sur-D%C3%A9liciosa-Bernar...
version papier
http://www.thebookedition.com/fr/bienvenue-sur-deliciosa-...
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01/12/2024
Le goût de l'immortalité (Catherine Dufour)
En Chine, en l’an de grâce 2213, au 42e étage d’une des tours gigantesques de la ville de Ha Rebin, se cache un ancien entomologiste appelé c-matic. Dans une longue lettre adressé à un vieil homme, une jeune handicapée, victime d’une intoxication au plomb, raconte sa vie et celle de quelques autres personnages. Elle-même souffre de graves lésions de la peau, d’une certaine forme de rachitisme et d’une vision en noir et blanc. Seule une potion infecte procurée par une voisine plus ou moins sorcière et trafiquante de chair humaine lui permet de se maintenir en vie. La narratrice ne survit que grâce à une indemnité de misère. Sa propre mère a dû se prostituer pour leur permettre de suivre. C-matic avait été envoyé avec son assistant shi en Polynésie française pour enquêter sur une étrange épidémie provoquée par un moustique manipulé. À cet étage de l’immeuble, chacun survit difficilement, mais dans les profondeurs des sous-sols, dans le monde des refugee, c’est bien pire. Cela ressemble même au dernier cercle de l’Enfer de Dante !
« Le goût de l’immortalité » est un roman d’anticipation dystopique très noir et même très gore par moment. La description du monde des refugee est d’une monstruosité glaçante et à fortement déconseiller aux âmes sensibles. On y viole, on y tue, on y torture et on y trafique de la chair humaine sous la férule d’une entité totalement diabolique ! Si le style de Catherine Dufour frôle l’excellence, il comporte néanmoins quelques caractéristiques qui n’aident pas à la compréhension et au plaisir du lecteur. Pas de majuscules aux noms propres (coquetterie inutile à mon sens) et surtout une accumulation de concepts et de techniques définis par un nom fabriqué de toute pièce sans la moindre définition. Du point de vue de l’intrigue, le lecteur a l’impression d’avoir affaire à deux nouvelles accolées, n’ayant que peu de rapport l’une avec l'autre. Si on y ajoute un parti pris de noirceur et de pessimisme à couper au couteau, on comprendra que le lecteur ait eu énormément plus de plaisir à lire l’autre Catherine Dufour, l’auteure de « Blanche-Neige et les lance-missiles », notre Pratchett ou Gaiman française.
3,5/5
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30/11/2024
Le voyage promotionnel (Sketch)
08:37 Publié dans Concept | Lien permanent | Commentaires (0)
29/11/2024
Aéllyouh, la mystéieuse (Video)
AELLYOUH LA MYSTERIEUSE
Ouvrage disponible version papier ou numérique :
ou
https://www.thebookedition.com/fr/aellyouh-la-mysterieuse-p-410868.html
ou
https://www.bookelis.com/book?id=65503&version=76019&panel=true
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28/11/2024
La santé confisquée (Monique & Mirko Beljanski)
Monique et Mirko Beljanski, ingénieur de recherche et docteur es sciences en biologie moléculaire, ont travaillé conjointement pendant 25 ans pour l'institut Pasteur. Leur travaux et découvertes sur le cancer et le sida leur ont attiré la vindicte de leur directeur Jacques Monod tout comme celle de Big Pharma quand ils découvrirent des remèdes palliatifs. Privés de crédits et de services, ils ont dû travailler par eux-mêmes pour mettre au point des traitements qui finirent par être interdits par les autorités sanitaires. Dans cet ouvrage, ils dénoncent la mainmise des multinationales pharmaceutiques sur les organismes étatiques de santé, les conflits d'intérêts et les méthodes ubuesques ou kafkaïennes mises en œuvre par les ministres de la Santé, de l'Intérieur et de la Justice pour faire taire à jamais deux chercheurs honnêtes, détruire tout leur travail et empêcher les malades de profiter de leur découvertes. Et pourtant combien ont pu être sauvés de ces maladies grâce à leurs produits…
« La santé confisquée » est un plaidoyer en faveur de la recherche médicale libre et indépendante des laboratoires du business de la santé qui privilégie systématiquement le médicament couteux même inefficace voire dangereux au détriment du médicament peu onéreux même s'il est efficace et inoffensif. L'ouvrage publié en 1989 pourrait dater un peu, mais il n'en est rien, tant la problématique est toujours la même et sans aucun doute aggravée de nos jours comme on a pu s'en rendre compte avec la dernière crise sanitaire. La présentation des travaux et de la démarche bien qu'un peu technique reste une vulgarisation assez compréhensible pour les béotiens que nous sommes. On y aborde l'ADN, la transcriptase inverse, le problème de l'AZT ou Retrovir contre le sida (coûteux, toxique, peu de patients arrivent à le supporter et au bout du compte inefficace). La seconde partie de l'ouvrage retrace brièvement le chemin de croix que durent subir les deux chercheurs qui furent interdits de toute expression (écrits, conférences, radio, télé) qui virent leur laboratoire détruit par les gendarmes accompagné du GIGN, leur matériel et leurs produits confisqués. Le pouvoir alla jusqu'à perquisitionner chez les malades pour s'emparer de leurs médicaments et même mettre certains en garde à vue. Et pourtant, après un premier procès perdu, l'appel fut gagné, Beljanski fut reconnu comme « grand savant » et le verdict écarta toute notion de tromperie concernant les molécules. Le président Mitterrand, atteint d'un cancer très avancé en prit ce qui lui permit de terminer son second septennat, alors qu'il était à l'article de la mort. De nombreux malades pouvaient témoigner des résultats, mais cela ne suffit pas. Big Pharma eut le dernier mot et Beljanski en mourut. Heureusement, il eut la bonne idée de faire breveter et fabriquer ses produits aux Etats-Unis. Le dernier chapitre, sans doute le plus émouvant, est le dernier qui présente divers témoignages de patients guéris et reconnaissants. « Des chercheurs qui cherchent on en trouve, mais des chercheurs qui trouvent, on en cherche », disait De Gaulle. L'ennui, c'est quand on en a un, on le persécute !
4,5/5
08:56 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)
27/11/2024
Poèmes pour petits et grands (276)
Le rouge-gorge
Je suis le compagnon
Du pauvre bûcheron.
Tout au long de l’automne,
Au vent des premiers froids,
C’est ma voix qui lui donne
Le dernier chant des bois.
Mais quand vient la gelée,
Je frappe à son carreau.
Il n’est plus de feuillée :
« Prends pitié de l’oiseau !
C’est ton ami d’automne
Qui revient près de toi.
Le ciel, tout m’abandonne !
Bûcheron ouvre-moi !
Qu’en ce temps de disette,
Le petit voyageur,
Régalé d’une miette,
S’endorme à la chaleur ! »
Je suis le compagnon
Du pauvre bûcheron.
(Jules Michelet)
09:09 Publié dans Concept | Lien permanent | Commentaires (0)
26/11/2024
Le temps désarticulé (Philip K. Dick)
Dans les années 50, Victor Nielson travaille dans le supermarché de sa petite ville américaine comme responsable du rayon fruits et légumes. Son épouse Margo vient le chercher en voiture en compagnie de son fils Sammy quand il a terminé sa journée de travail. De retour à la maison, ils retrouvent l’oncle Ragle Gumm qui gagne chichement sa vie grâce à ses réponses aux énigmes d’un jeu-concours proposé par un journal local. Leurs voisins, le couple Black, sonnent à leur porte et leur proposent de partager un plat de lasagnes. Ils finiront la soirée par une partie de poker. Le lendemain, Ragle invite Junie Black à venir se baigner avec lui. Elle accepte et semble même être attirée par Ragle qui sait bien que le couple bat de l’aile mais craint la réaction du mari s’il découvrait la liaison pour l’instant platonique. Mais quand il va pour s’approcher de la buvette de la plage, celle-ci disparaît soudain à ses yeux. Première étrangeté. Et un jour, Ragle apprend que s’il est toujours en tête de ses concours de devinettes, donc toujours gagnant au point qu’on en parle partout, c’est en raison d’une sorte de tricherie. Il serait le seul à bénéficier de plusieurs réponses. Deuxième étrangeté. Ragle se pose nombre de questions existentielles. Il songe à arrêter et même à partir de la maison. Serait-il en train de commencer une dépression nerveuse ?
« Le temps désarticulé » est un roman à tendance fantastique et même un peu science-fiction ou anticipation sur la fin. L’intrigue est conçue de telle façon qu’elle s'attarde beaucoup sur la vie quotidienne plutôt banale des personnages et ne bascule que vers la fin dans l’étrange, le fantastique et la science-fiction. On a même droit à une très court allusion à des voyages interplanétaires ! Le résultat final est un peu décevant. Le lecteur balance entre une forme de paranoïa possible du héros qui naviguerait sur les eaux troubles de la folie et la manipulation, voire le complot avant de plonger dans le véritable voyage temporel, lequel n’est que partiellement et insuffisamment exploité (à notre goût). Encore plus décevante est la fin qu’on ne déflorera pas pour ne pas « spoiler ». On peut quand même la qualifier d’invraisemblable avec tous ces gens qui ne sont pas ce que l’on croyait. L’ennui, c’est que quasiment rien dans ces révélations ne tient la route. On ressort d’autant plus déçu de cette lecture que le thème en était infiniment prometteur. En conclusion, cet ouvrage des débuts est loin d’être le meilleur du maître bien qu’on puisse y trouver en germes nombre des sujets de son œuvre : l’illusion, la paranoïa, la manipulation mentale, la menace atomique, le totalitarisme et les voyages dans l’espace.
3/5
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