21/09/2024
Lait, mensonges et propagande (Thierry Souccar)
Les produits laitiers sont-ils vraiment nos amis pour la vie ? Sont-ils réellement indispensables à la santé de nos os ? Doit-on vraiment consommer 3, 4 voire 5 produits laitiers par jour pour mincir et garder une bonne santé comme nous le martèle la publicité faite par les cartels de l’industrie laitière ? Les anciens se souviennent du verre de lait proposé par le ministre Michel Debré aux enfants des écoles, soi-disant pour leur croissance, en réalité pour écouler la surproduction de lait. Le lait de la vache est destiné au veau et non à l’homme. Il contient des hormones de croissance qui correspondent à celle du veau et non à celle du nourrisson. On peut donc se poser bien des questions sur l’intérêt réel de cette surconsommation de laitages. Par exemple : « Pourquoi l’ostéoporose ne diminue-t-elle pas avec la consommation de lait et pourquoi progresse-t-elle au contraire ? » ou « Pourquoi les amateurs de laitages ont tendance à avoir plus de cancers de la prostate que les autres ? » ou encore « Pourquoi les chercheurs soupçonnent le lait de favoriser le diabète de l’enfant ? » On peut aussi avoir une densité osseuse importante et être sujet à la fracture, tout comme une densité faible et un risque minime… Paradoxal, n’est-il pas ?
« Lait, mensonges et propagande » est une enquête journalistique de grande qualité sur le lobby laitier et sur les effets réels des laitages sur la santé. Cet essai rigoureux et bien documenté montre comment l’industrie a réussi à faire d’un aliment marginal et mal considéré un pilier incontournable de l’alimentation moderne à grands renforts de publicité, de lobbying et de propagande. Le lecteur découvrira bien des choses dans cet ouvrage comme le fait que les Suédois détiennent à la fois le record mondial de la consommation de lait et celui des fractures du col du fémur. Le calcium du lait ne leur ferait-il pas un squelette en titane ? Il apprendra aussi que les populations asiatiques qui ne consomment pas ou très peu de lait souffrent moins de fractures ou de problèmes d’ostéoporose que les Occidentaux qui en consomment énormément. Et quand les Asiatiques (à Singapour, aux Etats-Unis, etc.) se mettent au régime occidental en consommant autant de produits laitiers que les Occidentaux, ils se mettent à souffrir des mêmes pathologies. Le lien de cause à effet est donc évident. L’auteur a aussi l’honnêteté de présenter toutes les études scientifiques, même celles financées par l’industrie laitière. Donc, arguments et contre arguments. Au lecteur de se bâtir une conviction. En fin d’ouvrage, comme il s’agit d’une édition revue et augmentée, Thierry Souccar répond aux questions des lecteurs d’une manière plus nuancée d’ailleurs que dans le reste du livre. Présence également d’un index très conséquent de notes et références en fin de volume. Bonne raclette quand même…
4,5/5
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20/09/2024
Queen Latifa (Nouvelle)
Nouvelle extraite du recueil "Dorian Evergreen"
Ouvrage disponible version papier
http://www.thebookedition.com/fr/dorian-evergreen-p-16900...
version ebook
https://www.amazon.fr/DORIAN-EVERGREEN-Bernard-VIALLET-eb...
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19/09/2024
Mougeons, moutruches et muselières (420)
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18/09/2024
Autoportrait au radiateur (Christian Bobin)
Christian Bobin nous dit qu’il aime les fleurs, les enfants et les femmes. Les hommes lui sont indifférents. Il ne les remarque même pas. Mille petites choses font son bonheur du jour. Il s’émerveille d’une belle lumière, de l’odeur du foin coupé, de la beauté d’un pétale de tulipe tombé sur un guéridon ou du vol d’une libellule. Ce qui le remet au monde ? Deux verres d’entre-deux-mers, la fumée d’une ou deux cigarettes et une page d’un poète suédois, une seule, pas deux. Il vit seul, lit beaucoup et écoute du Mozart dont les œuvres lui évoquent toutes sortes de choses dont le chuchotement des rivières ou le balbutiement des nouveaux-nés…
« Autoportrait au radiateur », en dépit de son titre, n’est pas vraiment un livre d’autofiction. Pas un roman non plus. Le lecteur cherchera en vain une intrigue construite, une histoire rondement menée ou des personnages hauts en couleurs. Il ne parle que de lui-même et de rares proches, et encore sans en dire grand-chose. Et ce n’est pas non plus un véritable journal bien qu’il en respecte la forme apparente en commençant son texte début avril 96 pour l’achever fin mars 97. Ce texte aurait pu être le récit d’une année de vie d’un écrivain ordinaire, mais ce n’est pas vraiment le cas. Le lecteur en apprend très peu sur le narrateur hormis sa solitude, son détachement d’à peu près tout, ses difficultés devant la page blanche et sa tristesse de la perte d’une « amie de cœur ». La force et le charme de cet ouvrage reposent sur un style minimaliste assez inimitable, basé sur la technique du « fragment », de la bribe, du détail en apparence insignifiant. La spiritualité, qu’il différencie soigneusement de la religiosité, tout comme une certaine forme de philosophie restent importantes. Avec Bobin, qui en appelle à plusieurs reprises à Thérèse d’Avila, nous ne sommes pas dans le pari de Pascal, mais dans la simple et belle évidence de Dieu. Une prose unique, poétique et aérienne qui mérite le détour, même si ce charmant ouvrage n’atteint pas les sommets de son chef-d’œuvre, « Le Très-Bas ».
4,5/5
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17/09/2024
Poèmes pour petits et grands (269)
L’ordinateur et l’éléphant
Parce qu’il perdait la mémoire
Un ordinateur alla voir
Un éléphant de ses amis :
— C’est sûr, je vais perdre ma place,
Lui dit-il, viens donc avec moi.
Puisque jamais ceux de ta race
N’oublient rien, tu me souffleras.
Pour la paie, on s’arrangera.
Ainsi firent les deux compères.
Mais l’éléphant était vantard :
Voilà qu’il raconte ses guerres,
Le passage du Saint-Bernard,
Hannibal et Jules César…
Les ingénieurs en font un drame :
Ça n’était pas dans le programme !
Et l’éléphant, l’ordinateur,
Tous les deux, les voilà chômeurs.
De morale je ne vois guère
À cette histoire, je l’avoue.
Si vous en trouvez une, vous,
Portez-la chez le commissaire ;
Au bout d’un an, elle est à vous
Si personne ne la réclame.
(Jean Rousselot)
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16/09/2024
Mougeons, moutruches et muselières (419)
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15/09/2024
Pensées plus ou moins correctes (349)
COMPAGNIE
« La mauvaise compagnie est pareille au chien qui salit le plus ceux qu’il aime le mieux. »
(Jonathan Swift)
« La liberté est incompatible avec l’existence des grandes compagnies dans l’Etat. Ces corps soumettront à leur influence même les gouvernements libres, se glissant partout, dans la presse, dans l’opinion, dans les corps politiques où ils trouveront des intéressés et des auxiliaires. Vous les laisserez, vous, partisans de la liberté et de l’affranchissement des masses, vous qui avez renversé la féodalité et ses privilèges, vous les laisserez entraver le peuple et ruiner le territoire par la féodalité de l’argent ? Non, jamais gouvernement, jamais nation n’aura constitué en dehors d’elle une puissance d’argent, d’exploitation et même de politique plus menaçante, plus envahissante que vous n’allez le faire en livrant votre sol, votre administration et cinq ou six milliards à vos compagnies. »
(Lamartine)
COMPAGNON
« Inquiète-toi d’abord d’un compagnon. Tu t’inquièteras de la route ensuite. »
(Proverbe afghan)
COMPASSION
« Un moyen puissant d’éveiller la compassion est de considérer l’autre comme étant en tout point identique à soi-même. (…) Il est important de réaliser qu’en tant qu’êtres humains, nous sommes tous semblables. »
(Sogyal Rinpoché)
08:44 Publié dans Concept | Lien permanent | Commentaires (0)
14/09/2024
Congo à gogo (Josette Bruce)
Dans les années soixante de l’autre siècle, l’agent secret OSS 117 atterrit à l’aéroport N'Gili de Léopoldville au Congo. Il se déplace officiellement pour une mission d’études à titre d’expert agronome auprès de la FAO. Mais son véritable objectif est de retrouver le professeur Greenwood qui a disparu juste avant de partir pour un safari-photo dans une réserve de la région. Scientifique spécialisé dans le domaine des lasers, Greenwood était en train de mettre au point un rayon capable de neutraliser tous les missiles, une sorte d’arme absolue, un « rayon de la mort ». OSS 117 a à peine le temps de prendre contact avec Blind, le correspondant de la CIA à Léopoldville que tous deux se retrouvent mitraillés sur la route de l’aéroport et échappent à la mort de justesse. Un peu plus tard, l’enquête débute par l’interrogatoire d’Emily Marlow, la secrétaire personnelle du savant, vieille fille au physique ingrat et à l’allure des plus revêches. Qui avait intérêt à cet enlèvement ? Les Russes, toujours avides de nouvelles technologies, seraient-ils impliqués ? Une autre puissance ?
« Congo à gogo » est un roman d’espionnage datant de 1981 qui a fort mal vieilli. Sorti d’une poubelle, d’un grenier ou d’une « boîte à livres », il aurait mieux fait d’y rester. L’intrigue est d’une simplicité navrante, les personnages sans intérêt et toutes les situations convenues et prévisibles. La gouaille et l’érotisme, sans parler d’un certain humour à la française qui caractérisait les meilleurs titres du regretté Jean Bruce sont passés à la trappe. Il faut savoir qu’il parut au total 229 aventures du célèbre espion. Pendant 13 années, sous la plume de Jean Bruce, (Jean Brochet de son vrai nom), en écrivit lui-même 88 de 1949 à 1963, soit plus de 6 titres par an. À sa mort, son épouse Josette Bruce (Josepha Pyrsbyl de son vrai nom) puis ses enfants François et Martine en produisirent 141 de plus, en 19 ans, de 1966 à 1985, soit la bagatelle d’environ 7 titres par an. Une petite entreprise qui ne connut pas la crise. Une usine de production à la chaîne ! Le succès ne se démentit pas à l’époque, surtout à la grande époque, preuve qu’un certain type de lectorat populaire n’était pas très difficile. C’est correctement écrit, facile à lire, prévu pour divertir. Mais une telle production ne peut être qu’aux dépens de la qualité. À oublier.
2/5
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13/09/2024
Mougeons, moutruches et muselières (418)
06:48 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)
12/09/2024
G-Warriors (Roman)
Ouvrage disponible version papier et e-book
https://www.amazon.fr/G-WARRIORS-Bernard-VIALLET-ebook/dp...
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