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25/07/2025

Pensées plus ou moins correctes (380)

Gandhi.jpgDESOBEISSANCE

« La désobéissance civile devient un devoir sacré quand l'état devient hors-la-loi ou corrompu. »

(Gandhi)

DESPOTISME

« Je veux imaginer sous quels traits nouveaux le despotisme pourrait se produire dans le monde : je vois une foule innombrable d’hommes semblables et égaux qui tournent sans repos sur eux-mêmes pour se procurer de petits et vulgaires plaisirs, dont ils emplissent leur âme. Chacun d’eux, retiré à l’écart, est comme étranger à la destinée de tous les autres; ses enfants et ses amis particuliers forment pour lui toute l’espèce humaine; quant au demeurant de ses concitoyens, il est à côté d’eux, mais il ne les voit pas; il n’existe qu’en lui-même et pour lui seul, et s’il lui reste une famille, on peut dire du moins qu’il n’a plus de patrie. Au-dessus de ceux-là, s’élève un pouvoir immense et tutélaire qui se charge seul d’assurer leur jouissance et de veiller sur leur sort. Il est absolu, détaillé, régulier, prévoyant et doux. Il ressemblerait à la puissance paternelle si, comme elle, il avait pour objet de préparer les hommes à l’âge viril; mais il ne cherche, au contraire, qu’à les fixer irrévocablement dans l’enfance ; il aime que les citoyens se réjouissent, pourvu qu’ils ne songent qu’à se réjouir. »

(Tocqueville)

« Le despotisme anonyme d’une oligarchie est quelquefois aussi effroyable et plus difficile à renverser que le pouvoir personnel aux mains d’un bandit. »

(Arthur Arnould)

DESTIN

« Le destin pose deux doigts sur les yeux de l’homme, deux doigts dans ses oreilles et le dernier sur sa bouche en lui disant : « Tais-toi ! »

(Proverbe arabe)

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24/07/2025

Amarok (Bernard Clavel)

Amarok.jpgDans le grand Nord canadien, Raoul, trappeur dans la soixantaine, doit remonter le fleuve Harricana en canoë pour aller porter secours au jeune Timax, un colosse qui est presque de sa famille. Il est accompagné par Amarok, bête croisée entre husky et malamute avec pas mal de sang de loup dans les veines. La veille au soir, chez Clarmont, une rixe a éclaté parmi les buveurs. Timax a balancé un coup de poing de forgeron à un policier qui l'avait provoqué. L'autre est tombé à la renverse et sa tête a porté sur le coin d'une table. Il ne s'est pas relevé. Pensant l'avoir laissé pour mort, Timax s'est immédiatement enfui en direction de la forêt pour ne pas avoir à répondre de son acte. Si le flic est mort, il risque à coup sûr la pendaison. La nuit suivante, Raoul rejoint Timax sur l'île où il se cache. C'est une ancienne mine abandonnée suite à un drame. Mais déjà, une patrouille de police montée se présente en bateau, contourne le lac et redescend le fleuve sans rien trouver. Timax n'est pas loin de paniquer. La période est d'autant plus propice à un acharnement policier que de nombreux jeunes se cachent aussi un peu partout pour échapper à la conscription et pour ne pas aller se faire tuer à la guerre qui se déroule en Europe.

« Amarok » est le quatrième volume de la série romanesque « Le royaume du nord » qui en comporte six, chacun pouvant se lire indépendamment. Les héros en sont les pionniers du grand Nord canadien qui, à force de volonté, de persévérance, de privation et de douleurs, ont réussi peu à peu à s'implanter dans cette région peu hospitalière, l'Abitibi, une de ces immenses étendues situées quelque part entre Ottawa et la Baie James. Marié à la romancière canadienne Josette Pratte, Clavel a séjourné dans ces contrées de 1893 à 1989. L'histoire qu'il nous raconte est tragique. Mal emmanchée dès le début, elle finit lentement en un drame qu'il n'y a pas lieu de déflorer ici. Le style de Clavel est toujours aussi facile, fluide et agréable à lire, même si le lecteur a eu souvent l'impression que cette affaire au demeurant fort simple aurait peut-être été plus percutante dans un format de nouvelle d'une soixantaine de pages plutôt que dans celui d'un roman de 268. Il n'en demeure pas moins qu'on y sent bien souffler le grand vent glacial de ces immensités désertes et sauvages. Les personnages bruts de décoffrage, bourrus et taillés pour un pays qui ne fait pas de cadeaux, sont attachants en dépit de tous leurs défauts. On peut donc encore aujourd'hui lire avec plaisir Clavel ne serait-ce que pour rêver d'aventures dans de grands espaces…

4/5

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23/07/2025

Mougeons, moutruches et muselières (509)

UE Véhicules thermiques.jpg

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22/07/2025

Le Mammouth m'a tuer (Témoignage)

09:05 Publié dans Concept | Lien permanent | Commentaires (0)

21/07/2025

Le grand horizon (Lola Nicolle)

Le grand horizon.jpgEn 2019, Vincent, jeune père de famille passionné de vélo, s'est inscrit à une épreuve d'ultra-cyclisme prestigieuse, la mythique Transcontinental Race alors qu'il est loin d'être un grand spécialiste de ce genre d'épreuve sur très longue distance. En effet, cette course en totale autonomie et sans assistance, se déroule sur environ 4000 kilomètres à parcourir en une quinzaine de jours. Il doit partir de la ville portuaire de Bourgas en Bulgarie pour tenter de rejoindre Brest en traversant donc tout le continent européen sur son vélo ultra-léger, un Genesis Equilibrium. Il a une totale liberté de s'organiser comme il l'entend, mais ne peut consommer que ce qu'il emporte ou achète en chemin et doit assurer seul ou avec l'aide d'autochtones la maintenance de son engin. Devant gérer au mieux ses temps de repos et de récupération, il a tendance à rouler beaucoup et à dormir fort peu à même le sol dans un sac de couchage. Tiendra-t-il la distance ? Ce défi n'est-il pas trop énorme pour lui.

« Le grand horizon » est un roman ayant pour cadre une épreuve bien réelle qui fut cette année-là gagnée par une femme Fiona Kolbinger, ce que Lola Nicolle signale en fin de volume en oubliant de préciser que ce fut l'exception qui confirma la règle. Toutes les autres éditions virent des victoires masculines. Ce récit est particulièrement vivant avec des souffrances et des ressentis minutieusement décrits. À se demander d'ailleurs si l'auteure n'est pas du milieu du cyclisme. À tout le moins s'est-elle servi de témoignages authentiques. Les personnages secondaires (Anna, organisatrice, veuve du champion fondateur Mike Hall, Pauline, amie d'enfance perdue de vue, mais qui suit encore Vincent sur les réseaux et Marc l'ami devenu gérant de supermarché) sont tous intéressants et sympathiques. Etrangement, Amélie l'épouse du coureur et leur enfant n'ont qu'une part réduite de la narration. Le style de qualité, agréable et enlevé, assez descriptif, mais léger et poétique permet une lecture rapide et fort agréable. Difficile de poser le livre. Reçu le matin et terminé le soir même sur le coup de 18 heures. C'est dire l'intérêt d'un ouvrage qui aborde un thème original avec beaucoup de finesse et d'humanité.

4,5/5

08:20 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

20/07/2025

La S3G (Nouvelle)

09:14 Publié dans Concept | Lien permanent | Commentaires (0)

19/07/2025

Mougeons, moutruches et muselières (508)

Racaille.jpg

08:50 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)

17/07/2025

Poèmes pour petits et grands (299)

Gounin.jpgLe vieux chemin

 

Voici le vieux chemin

Où roule le carrosse

Des dames en hennin

Et des fées Carabosses…

 

Il te conduit tout droit

Vers ces lointaines terres

Où chevauche le roi

Des pays de mystère…

 

Nous y rencontrerons

Si l’heure est opportune

Ceux qui dansent en rond

Le soir au clair de lune.

 

Les lutins plus légers

Qu’une feuille, une plume,

Qui semblent voltiger

Dans l’écharpe des brumes.

 

(Marie Gounin)

08:31 Publié dans Concept | Lien permanent | Commentaires (0)

16/07/2025

La communale (Jean L'Hôte)

La communale.jpgPendant l'entre deux guerres, à Lunéville, en Lorraine, le petit Jean est élève de l'école communale que dirige son père et où sa mère est institutrice de la classe de cours préparatoire. Etre écolier dans la classe dont le maître est son propre père n'est pas de tout repos. Jean se doit d'être exemplaire. Il a droit à plus de sévérité et à plus de punitions que ses camarades. Il ne faudrait pas qu'il passe pour le chouchou. Il a même droit à des devoirs supplémentaires, des rédactions qu'il doit préparer dans la cuisine et sur lesquelles il sèche désespérément. Bien que très directif et pas mal à l'ancienne, son pédagogue de père aime pratiquer des « leçons de choses » basées sur des observations sur le vif ou sur le terrain, toutes très concrètes et très instructives. Ainsi, quand il est le premier du quartier à s'offrir une automobile, une rutilante Peugeot 201, il en fait le sujet de sa leçon du jour sans imaginer que celle-ci va mener à une catastrophe imprévisible et même à une véritable perte de considération chez les parents d'élèves…

« La communale » est un récit basé sur les souvenirs d'enfance de Jean L'Hôte qui fut, en plus d'un écrivain charmant, un cinéaste, un scénariste et un homme de télévision en son temps. Certains le qualifièrent même de « Pagnol de Lorraine », ce qui est tout à fait justifié tant cet ouvrage est proche par l'esprit des deux chefs d'œuvre que sont « La gloire de mon père » et « Le château de ma mère ». Même esprit, même époque, même description d'un autre monde, solidaire, poétique et tellement différent du nôtre. Et pourtant moins d'un siècle nous en sépare. Le style est fluide et agréable à lire. Les personnages sont attachants et les situations très souvent amusantes et traitées avec humour, en particulier tous les développements sur cette fameuse voiture qui révolutionne tout le quartier et entraine la petite famille dans des aventures picaresques auxquelles elle n'était pas tout à fait prête. Un ouvrage qui mérite le détour ne serait-ce que pour découvrir ou redécouvrir le charme d'un monde disparu…

4,5/5

08:31 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

15/07/2025

Pensées plus ou moins correctes (379)

Bercoff.jpgDESHONNEUR

« Le déshonneur pour les collabos complices, la honte pour les gouvernants, la gifle pour les Bisounours, la guerre pour tous. »

(André Bercoff)

« Dire aussi que dix millions de spectateurs collés à leur écran par une loft story est un déshonneur pour le pays de Voltaire. »

(Andreï Makine)

DESIR

« Prétendre contenter ses désirs par la possession, c’est compter que l’on étouffera le feu avec de la paille. »

(Proverbe chinois)

« Si l’homme réalisait la moitié de ses désirs, il doublerait ses peines. »

(Benjamin Franklin)

« On jouit moins de ce qu’on obtient que de ce qu’on espère. »

(Jean-Jacques Rousseau)

« Celui qui restreint et modère ses désirs est un sage. »

(Tao Te King)

« Vouloir donner aux choses le sens de ses désirs est la pire forme de dérèglement de l’esprit. »

(Bossuet)

08:17 Publié dans Concept | Lien permanent | Commentaires (0)