23/02/2025
Mougeons, moutruches et muselières (462)
08:49 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)
22/02/2025
G-Warriors (Roman)
08:52 Publié dans Concept | Lien permanent | Commentaires (0)
21/02/2025
Point de fuite (Thomas Gayet)
Alix Rodin est bien décidée à devenir la première femme à atteindre le Pôle nord géographique à pied, en solitaire et en trainant une sorte de luge contenant 80 kg de matériel et de vivres. Elle sait qu'elle peut compter sur le soutien financier et logistique de Richard, patron de la société Pôle Unlimited. Son ami Sébastien, qui est un véritable aventurier, qui a gravi l'Everest, et qui a atteint les Pôles nord et sud, a de sérieux doutes sur ses capacités et sur sa préparation. Mais tant qu'elle dispose de sponsors et qu'elle garde la farouche volonté d'y parvenir, il reste à sa disposition pour l'aider dans son entreprise. La première tentative d'Alix lui permet d'ailleurs d'atteindre le pôle magnétique beaucoup plus proche. Elle y reste dix jours. Mais elle est victime d'un accident. Elle tombe dans une eau glacée, ne parvient pas à se réchauffer et tarde à activer sa balise de détresse. Résultat : elle se retrouve avec les orteils gelés. On doit l'amputer. Mais cela ne l'empêchera pas de se lancer dans une nouvelle tentative quelque temps plus tard.
« Point de fuite » est un roman basé sur une histoire vraie, celle de Dominick Arduin, authentique exploratrice polaire. Même si le lecteur reste admiratif devant le courage et la ténacité du personnage créé par Thomas Gayet, il n'appréciera pas forcément son côté mythomane relativement agaçant. Tout semble faux chez Alix depuis son nom (elle s'appellerait Rodan et non Rodin), jusqu'à ses précédents exploits (elle n'aurait jamais vaincu l'Everest ni remporté les courses dont elle se vante) en passant par sa famille soi-disant toute disparue dans un accident de voiture. Alix ment en permanence. Alix fuit vers son destin tragique en donnant l'impression de ne s'intéresser à rien ni à personne. Difficile d'entrer en empathie avec un tel personnage. La fiche Wikipedia de Dominick Arduin n'éclaire nullement sur cet aspect d'ailleurs. L'histoire reste cependant intéressante et fort bien écrite, mais presque sans dialogues. Comme la narration ne respecte pas la chronologie, elle oblige le lecteur à une certaine gymnastique intellectuelle pour reconstituer le déroulement des péripéties de cette aventure dans ces grands espaces blancs si inhospitaliers. Ce procédé faussement moderne pourrait en rebuter plus d'un.
4/5
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20/02/2025
Les godasses (Sketch)
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19/02/2025
Mougeons, moutruches et muselières (461)
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18/02/2025
J'ai réveillé le tigre (Sarah Marquis)
La nouvelle expédition de Sarah Marquis a pour cadre la Tasmanie, une île située au sud de l'Australie et aux confins de l'Antarctique. Elle officie sous la houlette du très prestigieux « National Geographic » et aussi pour le compte d'un laboratoire de recherche biologique. Dans une nature hostile, elle se propose de faire des mesures et prélèvements tout au long d'un parcours qui la mènera de la pointe la plus au sud, à Cockle Creek pour rejoindre son opposé le plus au nord, Stony Point, après trois mois d'une marche à pied particulièrement difficile avec un sac de plus de 30 kg sur le dos. Cette fois, elle ne devra pas affronter des températures extrêmes, le désert, la chaleur et la soif comme en Australie, mais les pluies ininterrompues, les herbes coupantes comme des rasoirs, les buissons de plantes inextricables, une sorte de jungle sans la moindre implantation humaine. En plus de ce défi très particulier, elle part à la recherche d'un animal mythique, le tigre de Tasmanie, animal exterminé au siècle dernier. Elle ne retrouvera que la cabane près de laquelle le tout dernier représentant a été abattu. Une amie, Sandrine, comédienne de stand-up, musicienne et artiste s'est proposée pour assurer son routage, sa logistique et la gestion de tous les points de ravitaillement, car il n'y a rien à pêcher ou chasser dans ces étendues sauvages totalement inhospitalières…
« J'ai réveillé le tigre » est un ouvrage sur le thème de l'exploration et de l'aventure. Ce n'est pas un simple récit d'expédition classique et encore moins un journal de bord. Toute la première partie du livre ne raconte que les préparatifs, les motivations, les idées et considérations de l'auteur. Il faut attendre la centième page pour que l'aventure commence enfin. Et quand elle devient vraiment dramatique, vers la fin, quand Sarah Marquis fait une chute assez terrible pour s'occasionner une fracture de la tête de l'humérus et un déboitement de l'épaule, tout n'est développé qu'en quelques très courtes pages tout comme la fin de l'aventure quand elle repart avec un bras immobilisé et une poussette pour acheminer son matériel. Le lecteur reste un peu sur sa faim, même s'il demeure admiratif devant le courage de cette femme qui ose aller où personne ne va, pas même les derniers aborigènes ! L'ouvrage comporte de jolies illustrations sous forme de petits dessins jalonnant tout le texte ainsi qu'un cahier de photos couleur de très belle qualité prises par un photographe professionnel venu quelques jours la rejoindre sur le parcours.
4/5
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17/02/2025
Poèmes pour petits et grands (284)
Avec le temps
Avec le temps…
Avec le temps va tout s’en va
On oublie le visag' et l’on oublie la voix
Le cœur quand ça bat plus c’est pas la pein' d’aller
Chercher plus loin faut laisser fair' et c’est très bien
Avec le temps…
Avec le temps va tout s’en va
L’autre qu’on adorait qu’on cherchait sous la pluie
L’autre qu’on devinait au détour d’un regard
Entre les mots entre les lign's et sous le fard
D’un serment maquillé qui s’en va fair' sa nuit
Avec le temps tout s’évanouit
Avec le temps…
Avec le temps va tout s’en va
Mêm' les plus chouett's souv'nirs ça t’as un' de ces gueul's
À la Gal'rie j'Farfouill' dans les rayons d' la mort
Le samedi soir quand la tendress' s’en va tout' seule
Avec le temps…
Avec le temps va tout s’en va
L’autre à qui l’on croyait pour un rhum' pour un rien
L’autre à qui l’on donnait du vent et des bijoux
Pour qui l’on eût vendu son âme pour quelques sous
Devant quoi l’on s' traînait comme traînent les chiens
Avec le temps va tout va bien
Avec le temps…
Avec le temps va tout s’en va
On oublie les passions et l’on oublie les voix
Qui vous disaient tout bas les mots des pauvres gens
Ne rentre pas trop tard surtout ne prend pas froid
Avec le temps…
Avec le temps va tout s’en va
Et l’on se sent blanchi comme un cheval fourbu
Et l’on se sent glacé dans un lit de hasard
Et l’on se sent tout seul peut-être mais peinard
Et l’on se sent floué par les années perdues
Alors vraiment
Avec le temps… On n’aime plus.
(Leo Ferré)
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16/02/2025
Mougeons, moutruches et muselières (460)
08:47 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)
15/02/2025
Pensées plus ou moins correctes (364)
CORPS
« Fais du bien à ton corps pour que ton âme ait envie d’y rester. »
(Proverbe indien)
CORRIDA
« La corrida, ni un art, ni une culture ; mais la torture d’une victime désignée ».
(Émile Zola)
« Chaque fois que la corrida avance, c'est l'humanité qui recule ».
(Francis Cabrel)
CORRUPTION
« Toujours ignares et bornés, souvent faméliques et corrompus, voilà les maîtres de la France. On nous dit qu’on les changera. Changer le personnel ne servira à rien. De pareilles institutions corrompent leurs hommes quels qu’ils soient. »
(Charles Maurras)
COURAGE
« Le courage est la plus démocratique des valeurs aristocratiques. »
(Michel Lacroix)
« Un homme sage ne vaut pas plus cher qu’une femme s’il n’a pas de courage. »
(Proverbe swahili)
« Le courage est le juste milieu entre la peur et l’audace. »
(Aristote)
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14/02/2025
Discordance des temps (Fabien Pesty)
Quand il pleut dix jours sans discontinuer alors qu'on est en vacances à Vesoul, que faire d'autre qu'une partie de scrabble qui se termine par une rupture complètement atypique ?… Dans une famille un peu particulière, on aime organiser des procès intimes autour du repas dominical. Cette fois, celui-ci met en accusation le père, considéré comme « un gros naze ». Et comme il est à la fois juge et partie, il finit par se condamner lui-même à plusieurs jours de TIF (travaux d'intérêt familiaux)… Jocelyne Bachelot, infirmière scolaire de l'école Jacques Crozemarie, convoque une mère d'élève pour l'informer que son fils Régis, 13 ans et n'étant qu'au CM1, est atteint d'un virus particulièrement contagieux, celui de la connerie. Elle ajoute qu'il faudrait d'urgence le confiner à domicile et que toute la famille se fasse dépister car il ne serait pas impossible que l'on trouve d'autres personnes atteintes… Une société d'autoroute engage un poète pour rédiger des messages variables pour ses panneaux lumineux proposant des conseils ou recommandations du genre « Boire ou conduire, il faut choisir. » Toute la difficulté de ce travail se nichant surtout dans la rime, notre poète se lâche un peu, ce qui n'est pas trop du goût de ses employeurs…
« Discordance des temps » se compose de dix textes relativement courts et fort bien écrits, même si le discours est souvent surprenant, voire coruscant. Les quatre premiers sont de véritables nouvelles, amusantes, facétieuses et surtout bien construites car respectant les normes de cet art si difficile. Il s'agit d'en dire beaucoup en peu de pages, de proposer une véritable histoire avec un développement dramatique et surtout une fin surprenante. Fabien Pesty y parvient avec panache. Il y ajoute même une certaine poésie et un brin de folie parfois. Les six autres textes nous ont semblé moins travaillés, de simples présentations de situations ou de personnages comme dans « Et tout serait à recommencer », texte où nous voilà gratifiés de descriptions de Macron en Jupiter grandiloquent, de Poutine en tsar autocrate inquiétant et de Biden en momie endormie pas loin de la liquéfaction. Dommage que l'auteur n'ait pas développé plus. Le lecteur reste sur sa faim. Il imagine tout ce qu'on aurait pu raconter de plus sur ces trois personnages. Toutes sortes de thèmes sont abordés dans tous ces textes (les rapports humains ou amoureux ambigus, le réchauffement climatique refroidissant, le féminisme triomphant, la pandémie de connerie contagieuse, les fauteurs de guerre psychopathes), mais toujours avec l'humour vachard, féroce, grinçant de celui à qui on ne la fait pas. Un régal pour l'esprit.
4,5/5
08:08 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)