05/10/2025
Pensées plus ou moins correctes (387)
DIFFERENCE
« Quelle est la différence entre un taxidermiste et un percepteur des impôts ? Le taxidermiste ne prend que la peau. »
(Mark Twain)
DIFFERER
« Si tu diffères de moi, loin de me léser, tu m’enrichis. »
(Antoine de Saint-Exupéry)
DIFFICILE
« Les temps difficiles créent des hommes forts. Les hommes forts créent des périodes de paix. Les périodes de paix créent des hommes faibles. Les hommes faibles créent des temps difficiles. »
« Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas ; c’est parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles. »
(Sénèque)
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04/10/2025
La peste écarlate (Jack London)
Depuis l'année 2013, la science a été incapable de faire face à une maladie mystérieuse et extrêmement contagieuse capable de faire passer de vie à trépas en quelques heures des humains qui voient leur peau devenir rouge écarlate. En fort peu de temps, la terre s'est retrouvée presque totalement dépeuplée. Les villes ont été détruites. San Francisco, entre autres, a disparu dans des tourbillons de flammes. Démunis de tout, les rares survivants en sont retournés assez vite à l'âge de pierre. Vêtus de peaux de bêtes, ils survivent péniblement d'un peu d'élevage, de chasse et de pêche. Quelques dizaines d'années après la catastrophe, un vieil homme, qui autrefois fut professeur à l'université, raconte à trois jeunes enfants comment les hommes vivaient avant… Au plus froid de l'hiver, il n'est pas prudent de parcourir seul les immenses étendues glacées du Klondike. C'est d'autant plus risqué quand on commence à sentir ses doigts geler et n'être même plus capables de frotter une allumette pour allumer un feu… Loin de tout et manquant de ressources, des chercheurs d'or ont institué une façon radicale d'exercer la justice. En l'absence de prison, tout meurtrier est lancé sur le fleuve sur une barque avec plus ou moins de provisions en fonction de la gravité du crime. Il va sans dire que sans rien, il a fort peu de chance de s'en sortir vivant. Un jour, Marc O'Brien, juge bénévole, se retrouve à son tour dans cette délicate posture suite à une cuite mémorable…
« La peste écarlate » est un recueil de trois nouvelles assez longues qui ont pour cadre le grand nord. La première relève nettement de la science-fiction. C'est une dystopie assez inquiétante sur un thème largement développé ensuite, celui d'une pandémie mortelle dont seuls quelques personnes parviennent à échapper de façon inexpliquée. Le monde redevenu sauvage a tellement changé que les jeunes n'arrivent même pas à imaginer qu'il y avait pu avoir une civilisation avant eux, que l'homme pouvait communiquer sans fil, voler dans les airs et bénéficier d'une vie nettement plus facile que la leur. Les deux autres (« Construire un feu » et « Comment disparut Marc O'Brien ») sont plus réalistes, voire naturalistes. La première fait toucher du doigt la dure réalité de la vie dans le Grand Nord et la seconde, à notre goût la plus réussie des deux, relève presque du conte satirique ou de l'anecdote un brin picaresque avec son côté arroseur arrosé. Inutile d'insister sur le style de grande qualité de London. C'est toujours un plaisir de lire et relire cet auteur qui nous fera toujours rêver de grands espaces, de vie sauvage et de liberté dans un cadre grandiose et souvent hostile…
4,5/5
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03/10/2025
Mougeons, moutruches et muselières (531)

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02/10/2025
Expresso Love (Roman)
Ouvrage disponible version papier
https://www.amazon.fr/Expresso-Love-Bernard-Viallet/dp/14...
version ebook
https://www.amazon.fr/Expresso-Love-Bernard-Viallet-ebook...
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01/10/2025
Le capitalisme de la séduction (Michel Clouscard)
« Quelle est la tenue de rigueur du rigorisme libéral et permissif ? Comment l'animation machinale devient-elle le destin des animaux-machines ? Comment établir que le caché s'étale au grand jour et que l'anodin est révélateur de l'essentiel ? » S'interroge le sociologue marxiste bien en peine de définir l'état réel du capitalisme. « L'objet de notre livre est d'exhausser une intuition et un concept. Nous voulons dire le mondain », précise-t-il. Mais n'est-il pas trop tard ? Le clerc n'a-t-il pas définitivement trahi ? L'intellectuel de gauche, de libidinalité en lucidité, de marginalité en convivialité, n'est-il pas définitivement intégré dans le système, dans le mondain, dans la social-démocratie libertaire ? Pour lui, le capitalisme est protéiforme, évolutif. Il se renouvelle en permanence, se recrée en se contestant lui-même. Nouvelle Hydre de Lerne, il est en auto-destruction et en auto-recréation permanente. D'où la difficulté de le dépeindre et de l'analyser avant même de pouvoir imaginer lutter contre.
« Le capitalisme de la séduction » est un essai de sociologie et de philosophie politique qui n'est pas inintéressant, mais qui semble avoir déjà énormément vieilli. Il sent son atmosphère post-soixante-huitarde, ses années Pompidou-Giscard-Mitterrand. Avec le recul dont nous disposons, il est facile de s'apercevoir que les descriptions à base de poster, flipper, moto et juke-box, les archétypes jeans, cheveux longs, guitares électriques, les ambiances contestation, consumérisme exacerbé et débuts de la libération des corps (pilule, hasch, etc.) sont très largement dépassées et semblent même un brin folkloriques voire gentillettes par rapport aux dérives actuelles, parfaitement logiques d'ailleurs. Le style de l'auteur est assez lourd, répétitif, voire redondant. C'est verbeux, filandreux, ça sent fort sa logorrhée universitaire. On est très loin de « ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire en viennent aisément ». Le lecteur a même l'impression que l'auteur se paie de mots, n'a pas vraiment une conception claire de ce qu'il observe et est même déjà dépassé par un phénomène qui bouscule ses certitudes. Il est donc logique qu'il n'ait pas eu plus de clairvoyance sur l'évolution sinistre du capitalisme vers l'ultra-gauchisme, le wokisme, le lgbtisme et le mondialisme. (« Vous ne posséderez plus rien, mais vous serez heureux »). La social-démocratie libérale-libertaire poussivement décrite par Clouscard a évolué en totalitarisme de moins en moins soft, fait de propagande, de pensée unique et de restrictions de plus en plus importantes de la liberté d'expression. Nous sommes passé subrepticement de « Consomme, jouis sans entrave et cause toujours » à « Fais comme tout le monde et surtout ferme-la ! ». Mais cela notre sociologue ne l'avait pas vraiment vu venir…
2,5/5
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30/09/2025
Carlito (Nouvelle)
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29/09/2025
Mougeons, moutruches et muselières (530)

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28/09/2025
Morgue pleine (Jean-Patrick Manchette)
Eugène Tarpon, ancien gendarme et nouveau détective privé, s'apprête à jeter l'éponge faute de clients et à retourner dans sa province, quand il reçoit un certain Alain Lhuillier qui se dit victime de racketteurs. Avec quelques amis, il a monté un petit club de jazz dans la cave d'une ancienne épicerie. Mais comme il rencontre un petit succès, quelques types lui ont demandé de cotiser à une pseudo « Mutuelle des Limonadiers ». Il a refusé. Un ampli a été saboté et les voyous sont revenus à la charge exigeant 25% de la recette. Il a payé, mais voilà que les racketteurs se sont montrés plus gourmands. Ils veulent maintenant rien moins que le double. Tarpon n'accepte pas le job. Mais bien vite il se retrouve avec un premier cadavre sur les bras. Celui d'une certaine Griselda salement égorgée. Elle était actrice dans de petits films pornos. Tarpon soupçonne d'abord sa meilleure amie. Plusieurs enlèvements et quelques assassinats plus tard, il en arrive à une autre explication…
« Morgue pleine » est un roman noir que l'auteur lui-même a présenté comme une œuvre alimentaire, écrite au fil de la plume, à toute vitesse et pour payer ses impôts. Et c'est bien l'impression que le lecteur a en lisant cette histoire assez mal ficelée. On est bien dans une ambiance cinéma glauque américain avec pas mal d'allusions au jazz de l'autre siècle. On aimerait en savoir plus sur Tarpon, mais on reste sur sa faim en se posant des questions. En effet, Manchette a gardé le parti pris de ne décrire que les actions (récurrentes d'ailleurs) et, vaguement, quelques décors, mais pas de contexte psychologique ou autre. Les autres personnages manquent de consistance, de pâte humaine. Ils restent parfaitement archétypaux pour ne pas dire caricaturaux (la pute, le maquereau, le gangster, etc…). On aurait aimé quelque chose de plus travaillé, de moins brut de décoffrage et même avec un brin d'humour et de détachement (la narration à la première personne n'aide pas). Mais faut pas trop rêver ni en demander dans ces conditions. En résumé, pas le meilleur opus du maître…
2,5/5
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27/09/2025
Poèmes pour petits et grands (306)
Le vent
La terre semble jubiler
Et l'Océan se consoler,
Lorsque le vent veut s’appeler
Zéphyr ou brise.
La fleurette est pour ce berceur
Une toute petite sœur
Qu’il vient câliner en douceur
Et sans surprise.
Las de siffler et de gémir,
Certains jours, il paraît dormir :
À peine alors s’il fait frémir
La moindre tige ;
Il s’endort, puis s’éveille un brin,
Souffle minuscule et serein
Qui lutine au ras du terrain
Et qui voltige.
Le vent ne commence parfois
Qu’à fendre l’air en tapinois,
Qu’à gercer l’eau, tâter les toits,
Froisser le chêne,
Coucher l’herbe et raser le roc :
Il se tasse pour un grand choc,
Et subitement, tout d’un bloc,
Il se déchaîne.
Il met le feuillage en haillons,
Sabre les blés sur les sillons,
Prend l’herbe dans ses tourbillons,
La tord, la hache ;
Il livre même des combats
Aux vieux arbres, de haut en bas,
Et quand il ne les pourfend pas,
Il les arrache !
Et toujours, par tout l’univers,
Par les continents et les mers,
Les champs, les cités, les déserts,
Passe et repasse,
Tour à tour tendre et furieux,
Ce grand souffle mystérieux :
La respiration des cieux
Ou de l’espace !
(Maurice Rollinat)
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26/09/2025
Mougeons, moutruches et muselières (529)

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