14/05/2023
L'île de tous les vices (Jean-Gabriel Fredet)
En 2019, incarcéré dans l’attente d’un procès pour trafic de mineurs, et alors qu’il risque la perpétuité, Jeffrey Epstein est retrouvé pendu dans sa cellule. À la suite de multiples dysfonctionnements dans l’organisation de sa détention au moment de sa mort, deux enquêtes sont ouvertes dans le cadre de ce qui est décrit comme un « suicide apparent ». Comment un personnage issu d’un milieu social des plus modestes a-t-il pu se muer en scientifique de haut niveau (il a disposé pendant 20 ans d’un bureau dans la prestigieuse université d’Harvard), en milliardaire à la tête d’une fortune estimée à plus ou moins un millard de dollars, en décideur de premier plan (il a siégé des années au CFR et à la Trilatérale deux instances réunissant tous les plus grands personnages de la planète ? Comment a-t-il pu devenir l’ami intime de deux présidents américains (Clinton et Trump), d’un membre de la famille royale, le prince Andrew, et de nombre de célébrités comme Bill Gates, Leon Black, Kevin Spacey, Woody Allen et tant d’autres ? Comment pendant trente ans a-t-il pu, avec l’aide de ses deux principaux complices, Ghislaine Maxwell, fille du milliardaire agent du Mossad retrouvé noyé au large des Canaries, et Jean-Luc Brunel, agent parisien de mannequins, organiser un trafic sexuel sur mineures d’une telle importance, sur son île privée ou dans ses diverses propriétés, sans jamais être vraiment inquiété par la justice ? Et comment, finalement inculpé en Floride en 2008, a-t-il pu bénéficier d’un abandon des poursuites alors que des dizaines de victimes venaient témoigner contre lui pour viols ou agressions sexuelles ? Tout est étrange dans cette affaire, même son suicide, par étranglement à genoux dans sa cellule avec des surveillants endormis et des caméras de surveillance en panne !
« L’île de tous les vices » se présente comme une enquête de journalisme d’investigation bien menée, bien étayée et agréable à lire en se disant que la réalité dépasse souvent la fiction. Malgré un grand nombre de révélations obtenues par le témoignage de victimes ou de membres du personnel, un bon nombre de zones d’ombres subsistent. Bien des questions restent sans réponse. Qui était vraiment Epstein ? Un escroc à la Madoff ? (Quelques-uns l’accusent d’avoir détourné des fonds à son profit.) Un agent du Mossad ? (La question est abordée sans être vraiment traitée.) Un obsédé sexuel pédophile doublé d’un proxénète ? (Il aurait « essayé » un bon millier de gamines de moins de quinze ans dont son âme damnée Ghislaine Maxwell qui évolua ensuite en mère maquerelle.) Un maître-chanteur pour l’élite ? (Tous les ébats de ses « amis » étaient filmés par des caméras cachées un peu partout.) Le livre, honnête et passionnant par ailleurs, s’achève sur une note dubitative quand l’auteur avoue que ce monstre, responsable d’un des pires scandales de notre époque, a emmené dans sa tombe un grand nombre de ses secrets. Qu’il ait été « suicidé » pour ne pas dire « liquidé » n’est nullement invraisemblable. Quant à espérer que sa complice finisse par se mettre à table et à tout révéler, rien n’est moins sûr. L’élite se veut et se croit au-dessus des lois et de la morale. Et elle sait comment s’y maintenir !
4,5/5
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13/05/2023
Mougeons, moutruches et muselières (265)
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12/05/2023
Montburgonde (Roman)
Ouvrage disponible Version papier
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Version ebook
https://www.amazon.fr/Montburgonde-Bernard-Viallet-ebook/...
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10/05/2023
Le cours du blé est en hausse (Nouvelle)
Nouvelle extraite du recueil LOLLYBLOG
Ouvrage disponible version papier et e-book
https://www.amazon.fr/Lollyblog-Nouvelles-Bernard-Viallet...
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09/05/2023
Mougeons, moutruches et muselières (264)
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07/05/2023
Poèmes pour petits et grands (220)
Sagesse des Indiens
Ainsi nous considérons votre offre d’acheter notre terre.
Si nous décidons d’accepter, j’y mettrai une condition :
L’homme blanc doit traiter les animaux de ce pays
Comme ses frères.
Qu’est l’homme sans les animaux ?
Si tous les animaux disparaissaient,
L’homme mourrait de solitude !
Car quoi qu’il arrive aux animaux,
Cela arrive bientôt aux hommes…
Enseignez à vos enfants
Ce que nous avons enseigné à nos enfants,
Que la Terre est notre mère.
Quoi qu’il advienne à la Terre,
Ainsi en adviendra-t-il aux fils de la Terre…
Ceci nous le savons :
La Terre n’appartient pas à l’homme,
L’homme appartient à la Terre…
Nous ne comprenons plus
Lorsque les buffles sont tous massacrés,
Les chevaux sauvages tous dressés…
Où donc est l’ours ? Parti !
Où donc est l’aigle ? Parti !
(Chef Sealth, tribu Squamish)
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06/05/2023
Mougeons, moutruches et muselières (263)
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05/05/2023
Pensées plus ou moins correctes (300)
ANIMAL
« Les animaux sont mes amis et je ne mange pas mes amis ».
(George-Bernard Shaw)
« De tous les animaux, l’homme est le plus docile. Les autres ont besoin qu’on les pousse, qu’on les encadre, qu’on les fouette, qu’on les tire jusqu’au lieu de leur mort. Avec lui, il suffit d’une chanson, d’un mot d’ordre, d’un bout de papier grand comme la main — et il court à la boucherie. »
(Jean Anglade)
ANTISOCIAL
« Etre antisocial dans un monde rempli de gens conformistes est un signe d'intelligence. »
(Nikola Tesla)
APPEL
« Après l’appel de l’hiver 54 et ce qu’on a appelé l’insurrection de la bonté, je me suis fait l’effet d’un gosse qui, ayant joué sous la table, aurait appuyé sur un bouton et fait sauter la bombe atomique. »
(Abbé Pierre)
APPETIT
« La société est divisée en deux classes : ceux qui ont plus de dîners que d’appétit et ceux qui ont plus d’appétit que de dîners. »
(Chamfort)
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04/05/2023
La voie du retour à la nature (Masanobu Fukuoka)
Masanobu Fukuoka, le célèbre fermier philosophe japonais, nous propose dans cet ouvrage de réunifier Dieu, la nature et l’homme. Encore faut-il bien définir ce qu’est Dieu, ce qu’est la nature et ce qu’est l’homme. Si l’homme ne se sauve pas lui-même en s’efforçant d’arrêter d’abimer la nature, personne ne le fera à sa place… Fort du succès de son livre « La révolution d’un seul brin de paille », il donne des interviews, des conférences et est invité un peu partout. « C’est une chose merveilleuse d’être tout simplement vivant », dit-il dans l’une d’elles. Il visite les Etats-Unis deux fois autant sur la côte est que sur la côte ouest. Pour lui, la Californie est en passe de devenir un désert alors que le Japon qui jouit d’une exposition géographique et d’une roche-mère semblables, profite encore d’un climat tempéré et de quatre véritables saisons et ne redoute pas une élévation exponentielle des températures en raison d’une agriculture plus traditionnelle. Il voit les causes du phénomène dans l’élevage extensif des débuts qui a commencé par appauvrir les sols, puis dans la monoculture avec engrais chimiques et pesticides qui a achevé de les stériliser. Il constate ensuite des faits semblables en Europe où il rencontre un succès d’estime alors qu’il se déplace partout simplement vêtu de l’habit traditionnel du paysan japonais avec socques de bois aux pieds…
« La voie du retour à la nature » est un essai composé de nombreuses parties. On y trouve deux introductions une pour l’édition européenne et une autre pour la japonaise. En plus d’interviews et de compte-rendus de ses visites aux États-Unis, en Europe et en Afrique (où il tentera d’appliquer ses méthodes en Somalie), le lecteur trouvera des chapitres sur certains problèmes spécifiques comme la rouille des pins japonais en raison de la disparition d’un champignon mykhoryse indispensable à la survie de l’arbre, ou une présentation succincte de son procédé qui va bien au-delà du simple bio et même de la fameuse permaculture. Fukuoka ne laboure jamais. Il se contente de semer à la volée du trèfle, puis de l’orge, puis du riz et laisse la nature faire. Il est même persuadé qu’il est possible de venir à bout de la désertification et de la stérilisation des terrains en semant massivement pour que tout finisse peu à peu par reverdir. Cette agriculture naturelle est en fait un retour aux sources, un laisser-faire de la nature et un non-interventionnisme de l’homme. Il est persuadé que les méthodes modernes de culture sont particulièrement nocives et ne mèneront qu’à la catastrophe sous toutes les latitudes. Il n’a qu’un regret : ne pas avoir été suffisamment entendu, ne pas avoir vraiment eu de disciples. Il compare les attitudes des Occidentaux et celles des Japonais trouvant ceux-ci nettement moins coopératifs que ceux-là ! Livre intéressant surtout pour son aspect pratique plus que pour ses aspects philosophiques et ses développements très personnels sur Dieu, la nature et l’homme.
4/5
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03/05/2023
Mougeons, moutruches et muselières (262)
Quand le peuple n'a plus que des casseroles pour se faire entendre d'un pouvoir hautain et autiste !!!
09:11 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)