28/05/2025
Une enfance pour la vie (Paul Guth)
Depuis sa naissance au tout début de l'autre siècle, Paul Guth a passé son enfance dans le Sud-Ouest se partageant entre Villeneuve sur Lot et le Béarn. Son grand-père maternel était un humble paysan d'Ossun, près de Lourdes, et cousin de Bernadette Soubirous, petite bergère à qui apparut la Vierge Marie. Pour les vacances d'été, le jeune Paul Guth vit comme un petit paysan, garde les troupeaux et aide aux travaux des champs. Il ne se lasse pas d'observer la nature et les animaux. Son préféré est Picard, le brave chien de berger qui ne le quitte jamais. Mais un jour le pauvre animal est mordu par un chien enragé. L'oncle Victor se retrouve dans l'obligation de l'abattre à la chevrotine. Cette perte violente représente un immense chagrin pour l'enfant… Quelques années plus tard, il sera premier de sa classe, raflera tous les prix sauf en maths, passera haut la main le baccalauréat et ira même en hypokhâgne à Paris au lycée Louis le Grand. Ayant échoué trois fois au concours d'entrée de Normale sup, il se rattrapera avec l'agrégation qui lui permettra de devenir professeur de lycée avant d'embrasser la carrière littéraire que l'on connaît…
« Une enfance pour la vie » est un charmant récit d'enfance constitué d'une série de souvenirs un peu éparpillés, mais toujours touchants. Parti de rien, ses parents étant très pauvres, tout comme ses grands-parents d'ailleurs, ce petit garçon timide qui n'arrive ni à apprendre à nager, ni à danser et encore moins à aborder les filles, réussit cependant à monter un à un tous les échelons de l'ascenseur social. Boursier, il se retrouve dans une classe de prépa dans un lycée prestigieux avec pour compagnons Thierry Maulnier, Robert Merle, Roger Vaillant, Léopold Sédar Senghor et Georges Pompidou entre autres. Bien dans la lignée des autres « Naïfs », cet ouvrage délicieux a le charme et la poésie d'un monde disparu, celui des paysans et artisans de l'entre deux guerres et des futurs cadres intellectuels des années 30. Il nous parle d'un temps où un fils de mécanicien-inventeur ruiné comme Paul Guth pouvait devenir un grand de la littérature avec des ouvrages plein de gentillesse et de bons sentiments et où un fils d'instituteur comme George Pompidou pouvait parvenir au plus haut sommet de l'Etat. Les gens étaient pauvres, mais gais et bien vivants. Ils ne disposaient ni d'eau courante, ni de voitures, ni de télévision et encore moins d'ordinateurs ou de smartphones, mais ils étaient chaleureux, solidaires et remuants. Guth racontent qu'ils parlaient fort, chantaient à tue-tête et s'exprimaient alors qu'avec toutes ces avancées ils s'isolent, se réfrènent et deviennent même indifférents les uns aux autres. À lire presque comme document sociologique du même ordre que « La Gloire de mon père » ou « Le Château de ma mère » de Pagnol…
4,5/5
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27/05/2025
Poèmes pour petits et grands (294)
Treize vers à danser
Un accordéon dans l’été
Ah ! Que la peine s’ensommeille
Un accordéon dans l’été :
Tous les vergers pris à l’étoile…
De vrais cavaliers vont passer
Joueurs d’accordéon, ma vieille !
De vrais cavaliers dans l’été,
Masqués de chaleur et de blé.
Ils mettront le pied sur la terre
Ils délivreront les oiseaux
Le fermier ne dansera guère
Mais la bergère, dans l’enclos
Effeuillera la lune claire.
(Luc Bérimont)
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26/05/2025
Mougeons, moutruches et muselières (491)
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25/05/2025
Pensées plus ou moins correctes (374)
DECADENCE
« La décadence d’une société commence quand l’homme se demande : « Que va-t-il arriver ? » au lieu de se demander : « Que puis-je faire ? »
(Denis de Rougemont)
« La décadence ne peut trouver d’agents que lorsqu’elle porte le masque du progrès. »
(George-Bernard Shaw)
« N’aimer que les belles femmes et supporter les méchants livres : signes de décadence. »
(Joseph Joubert)
« Une nation s’éteint quand elle ne réagit plus aux fanfares ; la décadence est la mort de la trompette. »
(E.M. Cioran)
DECHEANCE
« J’ai connu toutes les formes de déchéance, y compris le succès. »
(E.M.Cioran)
DECISION
« N’expliquez jamais les raisons d’une décision que vous prenez… La décision peut être bonne et les raisons mauvaises. »
(Talleyrand)
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24/05/2025
Mougeons, moutruches et muselières (490)
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23/05/2025
Le Jacassin (Pierre Daninos)
Les idées reçues sont légions, remarque Daninos : le Grec est tricheur, l'Anglais hypocrite, l'Américain un grand enfant, l'Allemand querelleur, le Polonais toujours ivre, le Russe insondable, le Chinois indéchiffrable, l'Argentin noceur, l'Espagnol fier, l'Arabe paresseux, le Suisse lent, le Hollandais lourd, l'Italien versatile et le Juif, juif… Et en France même, ce n'est guère mieux : le Breton est têtu, le Corse vindicatif, le Marseillais galégeur, le Lyonnais renfermé, le Bordelais snob, etc… Quant au politicien il est pourri, l'instituteur communiste, l'avocat véreux, le financier requin, le commerçant voleur, le magistrat corrompu, l'ouvrier haineux, le patron égoïste, le médecin charlatan, le percepteur insatiable, etc. Que n'entend-on pas au moindre dîner familial ou au café du Commerce ?
« Le Jacassin » est un recueil amusant d'idées reçues, de poncifs, et autres truismes plus ou moins marqué au sceau du gros bon sens voire d'une certaine mauvaise foi. Le lecteur rira ou sourira beaucoup à la lecture de cet ouvrage ancien (datant de 1962), mais toujours amusant et encore d'actualité, la sottise, la courte vue étant toujours aussi présentes aujourd'hui si ce n'est plus qu'à l'époque et les clichés, les idées toutes faites, le prêt-à-penser guère différents. À croire que l'on a affaire à une sorte de sagesse immanente. L'auteur prend comme point de départ un repas familial, « le Déjeuner de Saumur » au cours duquel il a droit à un festival de clichés et poncifs assénés par oncles, tantes, parents et grand-parents alors qu'il est encore enfant. Il analyse ensuite les particularités du langage courant en associant un certain nombre de substantifs à leurs adjectifs les plus usités. Le résultat est assez amusant. Puis il propose une sorte de dictionnaire qui reprend souvent les mêmes thèmes mais avec cette fois une définition ou un commentaire. Exemples : « Servante : toujours accorte dans les feuilletons » ou « Service militaire : période pendant laquelle on mange mal mais qui nourrit la conversation pour la vie ». Un charmant ouvrage qui se dévore en un rien de temps et auquel on peut encore et toujours se référer, ne serait-ce que pour une définition impertinente de mots.
4,5/5
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22/05/2025
Montburgonde (Roman)
Montburgonde
Ouvrage disponible Version papier
https://www.amazon.fr/Montburgonde-rivages-temps-Bernard-...
Version ebook
https://www.amazon.fr/Montburgonde-Bernard-Viallet-ebook/...
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21/05/2025
Mougeons, moutruches et muselières (489)
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20/05/2025
Dorian Evergreen (Nouvelle)
Nouvelle extraite du recueil "Dorian Evergreen"
Ouvrage disponible version papier
http://www.thebookedition.com/fr/dorian-evergreen-p-16900...
version ebook
https://www.amazon.fr/DORIAN-EVERGREEN-Bernard-VIALLET-eb...
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19/05/2025
Mougeons, moutruches et muselières (488)
09:09 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)