24/01/2025
Mougeons, moutruches et muselières (453)
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23/01/2025
Mémoricide (Philippe de Villiers)
Philippe de Villiers ne reconnaît plus sa France, celle de son enfance heureuse dans le bocage vendéen, lui qui se présente comme boomer (quel horrible néologisme !), comme bocain et beur, car à la fois lorrain et normand du côté de son père, héros de la Résistance, et vendéen de celui de sa mère. Il vient donc d'un monde disparu aujourd'hui. Le pays en moins d'un demi-siècle a été ébranlé jusque dans ses fondations. Il dit l'avoir vu « partir par le fond ». Deux de ses murs porteurs, le pouvoir et l'entraide se sont effondrés. Même le maire ne décide plus de rien vu qu'il dépend de la communauté de communes. Le véritable pouvoir qui devrait se situer au sommet de l'Etat a été délégué aux technocrates de Bruxelles qui décident de tout, même de la taille des courgettes. La traditionnelle entraide de voisin à voisin a disparu, remplacée par la prestation anonyme de l'Etat-Providence. Et cette socialisation du risque a finalement tout désocialisé. On a déchu l'autorité paternelle et dévalué le cercle de famille. On a fabriqué une sorte d'homme nouveau, le solidaire-solitaire, un être interchangeable, un zombie sans attaches ni racines. Un ilote taillable et corvéable à merci. Pour Villiers, il faudrait remettre partout du voisinage, du local et de l'autonomie. En un mot de la souveraineté. Ne plus rien déléguer à une lointaine Commission…
« Mémoricide » est un essai magnifiquement écrit, plein d'intelligence et de lucidité. Cela aurait pu être un pamphlet, c'est un hymne à la France éternelle, à ses véritables valeurs, à son passé glorieux,un hommage à tous ses grands personnages. On retrouve d'ailleurs au fil des pages, Clovis, Saint Louis, Jeanne d'Arc et tant d'autres qui, dans des moments dramatiques de notre Histoire de France ont illustré à leur manière le constat de Bouvines : « Tout est perdu… Tout est sauf ! » En effet, le tableau de notre réalité actuelle est assez calamiteux. Le réquisitoire brossé avec intelligence et humour est sans appel. Il va de la mémoire pénitentielle avec cet alchimiste, ce Mozart de la finance, ce petit banquier fabriqué de toutes pièces par la grâce de médias enamourés qui a complètement plombé son mandat, à la journée ordinaire du « citoyen décarboné » en passant par la grande infiltration où se distinguent déjà toutes sortes de signaux de la partition naissante. Il constate avec tristesse que le serment d'Hippocrate qui avait tenu vingt-cinq siècles a été abrogé d'un coup de seringue par Big Pharma, que la corruption a détruit nos campagnes, que le sens du travail bien fait s'est perdu, que le pape s'est mué en président de l'ONG « Cathos sans frontières », que la république des juges a subrepticement pris le pouvoir et que toute l'Europe est lentement mais surement en train de sortir de l'Histoire des peuples. Le réquisitoire est terrible et difficile à contester à moins de tordre le cou à la réalité. Le lecteur parvenu au trois quart de sa lecture espère que le sage vendéen le gratifiera d'une potion magique qui nous permettrait de sortir de ce marasme. Villiers ne lui en offrira aucune. Il a mieux dans sa besace : une troisième partie d'une centaine de pages où il décrit toute une série d'évènements historiques calamiteux de l'Histoire de France où l'on crut que tout était perdu et où notre vieux et vaillant pays est parvenu à trouver l'énergie suffisante pour repartir d'un meilleur pied. Mieux qu'un espoir, une espérance… Magnifique ouvrage à lire, relire et méditer.
4,5/5
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22/01/2025
La pandémie (Roman)
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21/01/2025
Mougeons, moutruches et muselières (452)
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20/01/2025
La pension (Nouvelle)
Nouvelle extraite du recueil "LOLLYBLOG"
Ouvrage disponible version papier et e-book
https://www.amazon.fr/Lollyblog-Nouvelles-Bernard-Viallet...
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19/01/2025
Mougeons, moutruches et muselières (451)
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18/01/2025
Rebarbe à Campagnol (Christian Combaz)
Dans le village imaginaire de Campagnol, quelque part dans le Sud-Ouest profond, on rencontre une belle brochette de personnages hauts en couleurs comme Bernard l'ancien moine guérisseur par imposition des mains et sa gouvernante Suzanne, pianiste autodidacte surdouée et soupçonnée à tort d'être lesbienne, l'abonné au « Monde », aussi conformiste que prétentieux, tellement du côté du manche qu'il est assis dessus, Hervé le programmeur génial, capable de bloquer tout le grand bazar mondial en quelques clics, Gustave le bouquiniste anarchiste, Léon le devin-médium qui calcule les racines carrées en trois secondes et a des fulgurances sur l'avenir, Vladimir, le jeune Ukrainien arrivé au village à six ans avec sa mère, Christiane, la psychiatre, chassée de l'hôpital pour avoir refusé l'injection, Maud, la tenancière de boîte de nuit sur la côte Languedoc, près des lieux où la pseudo-élite vient s'encanailler, Francesca, la silencieuse, le baron de Rainart, ancien des services spéciaux et habitué des conseils d'administration et des cabinets de secret « défense » et son neveu Martial, polytechnicien ivrogne, tous ayant déjà leur rond de serviette dans la célèbre saga video hebdomadaire qui débuta sur TVL, se poursuivit sur YouTube et perdure malgré la censure sur Odyssée. De « nouveaux personnages » viennent s'y ajouter, dont un certain Herbert Héry, ancien légionnaire, violent, limité mentalement, drogué, obsédé par le mal et les robots, qui d'abord pour son bonheur, puis pour sa finale déchéance, ressemble trait pour trait à un très jeune président qui voulait « emmerder les non-vax ». Car toute cette histoire se déroule au cours de l'épisode grotesque et néanmoins tragique de la crise sanitaire…
« Rebarbe à Campagnol » se présente comme une charmante, truculente et roborative chronique villageoise. Le style est tellement vif, enlevé et de qualité que le livre ne se lit pas, il se dévore en une seule journée ! Campagnol est un microcosme grouillant de vie, que Christian Combaz étudie à la manière d'un ethnologue philosophe et moraliste. Il tire de ce petit monde en proie à toutes les folies de notre actualité, une fable, une parabole amusante tout en restant en demi-teintes. Cela l'amène à toutes sortes de conclusions et d'enseignements sur les réalités de notre pays, de notre monde et même sur des enjeux planétaires, eschatologiques voire apocalyptiques d'une tout autre échelle. Ainsi va-t-il du plus petit au plus grand et du particulier au général avec une dextérité, une clairvoyance et une intuition remarquable. Tous les personnages de ce petit monde méritent le détour. Si Herbert fait plus pitié qu'envie, l'arriviste Elsa Picq, aux dents rayant le parquet, ancienne employée de banque devenue en un rien de temps attachée parlementaire et dans la foulée députée du parti présidentiel par la grâce de la promotion canapé, relève de la caricature la plus grinçante et la plus réjouissante vu qu'elle est le parfait prototype de petites péronnelles parfaitement nulles, qui furent propulsées aux plus hautes responsabilité par le caprice du monarque républicain. L'auteur parle d'ailleurs de « réseaux de pouvoir assis sur des pratiques sexuelles ». Dans ce livre à la fois tragique et optimiste, lit-on en quatrième de couverture, « on tutoie la légende de Rennes-le-Château, on effleure le thème du Grand Monarque, on évoque Louis XVII. » Tout un programme. Les habitués de « Campagnol » apprécieront à sa juste valeur cet ouvrage brillant et sympathique et les autres ne devraient pas rater ce petit bijou d'intelligence et d'humour. Seuls les adeptes de la pensée unique, les « abonnés au « Monde », pourront faire un détour…
4,5/5
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17/01/2025
Poèmes pour petits et grands (281)
Le désert
Quand le bédouin qui va de l’Horeb en Syrie
Lie au tronc du dattier sa cavale amaigrie,
Et, sous l’ombre poudreuse où sèche le fruit mort,
Dans son rude manteau s’enveloppe et s’endort,
Revoit-il, faisant trêve aux ardentes fatigues,
La lointaine oasis où rougissent les figues,
Et l’étroite vallée où campe sa tribu,
Et la source courante où ses lèvres ont bu,
Et les brebis bêlant, et les bœufs à leurs crèches,
Et les femmes causant près des citernes fraîches,
Ou, sur le sable, en rond, les chameliers assis,
Aux lueurs de la lune écoutant les récits ?
Non, par-delà le cours des heures éphémères,
Son âme est en voyage au pays des chimères.
Il rêve qu’Al-Borak, le cheval glorieux,
L’emporte en hennissant dans la hauteur des cieux.
(Leconte de Lisle)
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16/01/2025
Mougeons, moutruches et muselières (450)
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15/01/2025
Pensées plus ou moins correctes (361)
CONTEMPLATIF
« Les contemplatifs peuvent sembler inutiles. En réalité, aux moments les plus dramatiques de la vie spirituelle intérieure ou collective du monde entier, ils sont comme des glaciers. Rien en eux n’est inerte. Tout craque de tous côtés. Ça ne cesse de vivre. C’est de sous le glacier que jaillissent les torrents qui font nos fleuves et nos eaux les plus pures. Ils sont le sel de la terre… Nous sommes la soupe… Et la soupe sans sel, ça ne va pas… »
(Abbé Pierre)
CONTENTER
« Notre condition jamais ne nous contente. La pire est toujours la présente. »
(Jean de La Fontaine)
CONTENTEMENT
« J’étais furieux de ne pas avoir de souliers. Mais quand j’ai rencontré un homme qui avait perdu ses pieds, je me suis trouvé bien content de mon sort. »
(Proverbe chinois)
CONTRACEPTION
« La contraception, c’est faire l’amour sans faire l’enfant. La fécondation in vitro, c’est faire l’enfant sans faire l’amour. L’avortement, c’est défaire l’enfant par manque d’amour. La pornographie, c’est défaire l’amour. »
CONTREDIRE
« Pourquoi contredire une femme ? Il est tellement plus simple d’attendre qu’elle change d’avis ! »
(Jean Anouilh)
« Le vieil homme ne contredit pas l’enfant mais le complète. »
(Vivekananda)
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