23/05/2025
Le Jacassin (Pierre Daninos)
Les idées reçues sont légions, remarque Daninos : le Grec est tricheur, l'Anglais hypocrite, l'Américain un grand enfant, l'Allemand querelleur, le Polonais toujours ivre, le Russe insondable, le Chinois indéchiffrable, l'Argentin noceur, l'Espagnol fier, l'Arabe paresseux, le Suisse lent, le Hollandais lourd, l'Italien versatile et le Juif, juif… Et en France même, ce n'est guère mieux : le Breton est têtu, le Corse vindicatif, le Marseillais galégeur, le Lyonnais renfermé, le Bordelais snob, etc… Quant au politicien il est pourri, l'instituteur communiste, l'avocat véreux, le financier requin, le commerçant voleur, le magistrat corrompu, l'ouvrier haineux, le patron égoïste, le médecin charlatan, le percepteur insatiable, etc. Que n'entend-on pas au moindre dîner familial ou au café du Commerce ?
« Le Jacassin » est un recueil amusant d'idées reçues, de poncifs, et autres truismes plus ou moins marqué au sceau du gros bon sens voire d'une certaine mauvaise foi. Le lecteur rira ou sourira beaucoup à la lecture de cet ouvrage ancien (datant de 1962), mais toujours amusant et encore d'actualité, la sottise, la courte vue étant toujours aussi présentes aujourd'hui si ce n'est plus qu'à l'époque et les clichés, les idées toutes faites, le prêt-à-penser guère différents. À croire que l'on a affaire à une sorte de sagesse immanente. L'auteur prend comme point de départ un repas familial, « le Déjeuner de Saumur » au cours duquel il a droit à un festival de clichés et poncifs assénés par oncles, tantes, parents et grand-parents alors qu'il est encore enfant. Il analyse ensuite les particularités du langage courant en associant un certain nombre de substantifs à leurs adjectifs les plus usités. Le résultat est assez amusant. Puis il propose une sorte de dictionnaire qui reprend souvent les mêmes thèmes mais avec cette fois une définition ou un commentaire. Exemples : « Servante : toujours accorte dans les feuilletons » ou « Service militaire : période pendant laquelle on mange mal mais qui nourrit la conversation pour la vie ». Un charmant ouvrage qui se dévore en un rien de temps et auquel on peut encore et toujours se référer, ne serait-ce que pour une définition impertinente de mots.
4,5/5
08:33 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)
22/05/2025
Montburgonde (Roman)
Montburgonde
Ouvrage disponible Version papier
https://www.amazon.fr/Montburgonde-rivages-temps-Bernard-...
Version ebook
https://www.amazon.fr/Montburgonde-Bernard-Viallet-ebook/...
08:23 Publié dans Concept | Lien permanent | Commentaires (0)
21/05/2025
Mougeons, moutruches et muselières (489)

09:10 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)
20/05/2025
Dorian Evergreen (Nouvelle)
Nouvelle extraite du recueil "Dorian Evergreen"
Ouvrage disponible version papier
http://www.thebookedition.com/fr/dorian-evergreen-p-16900...
version ebook
https://www.amazon.fr/DORIAN-EVERGREEN-Bernard-VIALLET-eb...
08:30 Publié dans Concept | Lien permanent | Commentaires (0)
19/05/2025
Mougeons, moutruches et muselières (488)

09:09 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)
17/05/2025
Poèmes pour petits et grands (293)
Tout dort
Tout dort. Rompus de lassitude,
Les hommes sont ensevelis
Entre leurs draps de toile rude,
Dans les ténèbres des grands lits.
Les troupeaux gisent près des crèches ;
Les bœufs, dans la paille, affaissés,
Rêvent des prés, de l’herbe fraîche,
Et des sillons qu’ils ont tracés.
Le chien dort, et le coq sonore
Se tient muet sur son perchoir,
Car le jour n’est pas près d’éclore
Et le côté de l’aube est noir.
Le sommeil tient aussi les choses :
Les outils qui vivent dehors,
Les meubles que les murs enclosent
Et la maison même, tout dort.
Seule, dans l’anxieux silence,
Seule vivante en l’ombre immense,
L’horloge obscure ne dort pas,
Comme un pas lent, mais jamais las,
Ou comme le pouls d’une artère,
Ou le battement d’un cœur sourd,
Elle fait son brait solitaire,
Toujours, toujours, toujours, toujours.
(Louis Mercier)
08:54 Publié dans Concept | Lien permanent | Commentaires (0)
16/05/2025
Mougeons, moutruches et muselières (487)

09:08 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)
15/05/2025
Pensées plus ou moins correctes (373)
DAECH
« Et bien entendu, Daech n’a rien à voir avec l’islam, le cacao n’a rien à voir avec le chocolat et le fromage n’a rien à voir avec le lait. »
(Bahar Kimyongur)
DANSEUR
« Un danseur est plus qu’un sage, un farceur plus qu’un héros. Comble d’infamie, la vertu elle-même est devenue ridicule à nos yeux. »
(Jean-Paul Marat)
DANGEREUX
« Point d’être plus dangereux que ceux qui ont souffert pour une croyance : les grands persécuteurs se recrutent parmi les martyrs auxquels on n’a pas coupé la tête. »
(Emil Cioran)
« Et si vous pensez que les hommes forts sont dangereux, attendez de voir ce dont les hommes faibles sont capables. »
(Jordan Peterson)
08:42 Publié dans Concept | Lien permanent | Commentaires (0)
14/05/2025
Vent de soleil (Pierre-Jakez Hélias)
Vent de Soleil, connu sous de nombreux autres noms comme Ned M. Zivad, Netra, Henri Lannuzel ou Charles Lavessant, est un riche homme d'affaires breton ayant réussi dans l'import-export après avoir commencé comme boulanger, puis chiffonnier, brocanteur, maître d'hôtel et même passeur d'hommes pendant la Seconde Guerre Mondiale. Revenu à Porz Kuz, son fief breton, il convoque son secrétaire-chauffeur-homme de loi, son principal concurrent et les deux femmes qu'il aima dans sa vie aventureuse sans doute pour mettre un point final à une carrière étonnamment remplie, faite de déplacements incessants, de changements permanents, de rencontres avec des gens de tous les milieux, mais aussi dVent de Soleilu désir permanent de connaître et d'aider ses semblables. Et voilà que Ned est victime d'un accident mortel lors d'une promenade le long de la côte, ce qui remet tout en question.
Roman psychologique sur fond économique, policier et de terroir, « Vent de Soleil » est un livre dont l'intérêt va bien au-delà de l'aspect bretonnant de son contexte. Tout reposer sur Ned, le personnage principal, mélange de Fantomas, de Rodolphe, de Jean Valjean et de Robin des Bois. Difficile de croire à cet orphelin insatiable et insatisfait, incapable de se fixer quelque part et pourtant d'une grande humanité et d'une immense générosité et pourtant, le lecteur est accroché et se laisse embarquer par cette histoire improbable. Sans doute parce que l'auteur a su renouer avec les bonnes recettes du roman populaire (Gaston Leroux, E.Sue, Hugo ou Dumas), développer son intrigue sous forme d'une sorte de saga et dépeindre tout un arrière plan historique et géographique. Si la partie économique est la plus faible, le suspens est parfaitement maintenu et chaque personnage secondaire permet d'éclairer une facette du bonhomme, ce qui maintient l'intérêt jusqu'à la révélation de la clé du mystère dans les toutes dernières pages.
4/5
08:31 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)
13/05/2025
Mougeons, moutruches et muselières (486)

09:07 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)














