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21/12/2025

Toute ma vie sera mensonge (Henri Troyat)

Toute ma vie sera mensonge.jpgÀ Paris, en 1943, Vincent, 17 ans, jeune exalté, s'efforce de se trouver une raison de vivre. Il écrit ses premiers poèmes et ne se sent pas à son aise dans l'ambiance un peu particulière du foyer reconstitué par son père suite au décès accidentel de sa mère. Il déteste Constance, sa nouvelle belle-mère, qui a ouvert un luxueux restaurant, « La Poivrière » que fréquentent le gratin parisien et bon nombre d'officiers allemands. Le garçon y étouffe, à la fois honteux et ravi de bénéficier d'un sort privilégié pendant que la France grelotte et se serre la ceinture. Dans son désarroi, il cherche refuge auprès de sa sœur aînée, Valérie qui dispose déjà d'un petit studio et à qui il voue une tendresse éperdue. Les deux jeunes traversent cette période trouble de restrictions, d'alertes, de couvre-feux et d'arrestations arbitraires avec une légèreté qui frise l'inconscience. Mais bientôt, l'envie, la jalousie viennent troubler cet amour fraternel. La trahison survient et le mensonge également. Ainsi, toute la vie de Vincent sera mensonge…

« Toute ma vie sera mensonge » est un roman sentimental ayant pour cadre le Paris de l'occupation allemande avec ses collaborateurs et ses résistants, ses privations pour certains et ses enrichissements rapides pour d'autres. L'ambiance glauque de ces deux années est très bien rendue tout comme les affres sentimentales du jeune Vincent qui se retrouvera piégé, partagé qu'il est entre plusieurs états d'âme. Le lecteur y découvrira ce transfert d'attachement du garçon pour sa sœur aînée qui reprend le rôle de la mère adorée et trop vite disparue. Tout tourne ensuite autour de la culpabilité et de l'obligation de maintenir un mensonge. L'histoire fort bien contée ne s'achève pas par un drame pour Vincent qui finit quand même par tout perdre, mais de façon prosaïque et même presque banale. La vie est ainsi faite que tout le monde ne devient pas Musset, Hugo ou Baudelaire. Inutile de rappeler la qualité du style du regretté Troyat, plein de finesse, de retenue, loin du verbiage et des longues envolées lyriques bien qu'on puisse y trouver ici ou là quelque influence d'un certain Dostoïevski dans cette triste histoire.

4,5/5

09:17 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

20/12/2025

Queen Latifa (Nouvelle)

Nouvelle extraite du recueil "Dorian Evergreen"

Ouvrage disponible version papier

http://www.thebookedition.com/fr/dorian-evergreen-p-16900...

version ebook

 

https://www.amazon.fr/DORIAN-EVERGREEN-Bernard-VIALLET-eb...

08:25 Publié dans Concept | Lien permanent | Commentaires (0)

19/12/2025

Mougeons, moutruches et muselières (556)

Salaire député.jpg

08:41 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)

18/12/2025

La position du tireur couché (Jean-Patrick Manchette)

La position du tireur couché.jpgDans la banlieue de Worcester, Martin Terrier, planqué dans un fourgon Bedford, guette la sortie d'un certain Dubofsky qu'il abat peu après en pleine rue avec un pistolet automatique Ortgies équipé d'un silencieux Redfield. Dans la foulée, il liquide par la même occasion une femme témoin de la scène avant de remonter tranquillement dans son fourgon et d'aller passer la nuit à l'hôtel Cavendish de Londres sans être inquiété le moins du monde. Un peu plus tard, il prévient sa compagne Alix ainsi que son « employeur » M. Cox qu'il compte bien partir et quitter définitivement son « emploi » de tueur à gages. Alix le prend très mal. Cox accepte, mais à la condition que Terrier se charge d'une dernière mission. Il lui propose la somme de 150 000 F et monte même jusqu'à 200 000, mais Terrier refuse en bloc. De retour chez lui, il trouve son appartement complètement saccagé on ne sait trop par qui. Et ce n'est que le début de ses ennuis…

« La position du tireur couché » est un roman noir particulièrement soigné, peut-être le meilleur titre de Manchette. Le style est plus soigné que d'habitude. Les descriptions de paysages ou de personnages sont plus travaillées, tout comme les enchainements dans le narratif et la fin en miroir. On est presque dans un roman classique même si l'ambiance à l'américaine (avec ses musiques jazz en fond sonore et ses références permanentes au cinéma yankee), la violence assez gratuite et les hécatombes sont toujours là et bien là. Le héros de cette histoire, ou plutôt l'anti-héros est un tueur qui a perdu la foi et qui est tellement pris dans son « blues » qu'il en devient muet et même incapable d'appuyer sur la gâchette. Les héroïnes féminines, Alix qu'il quitte et Anne qu'il retrouve vingt ans plus tard, n'ont pas le beau rôle. Elles sont un peu caricaturales et même un brin antipathiques. Et la bande de truands qui lui colle aux basques est encore pire. Tout est noir, glauque, visqueux, mais tout se lit vite et bien, encore aujourd'hui, même si le contexte a un peu vieilli.

4/5

08:39 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

17/12/2025

Poèmes pour petits et grands (314)

Fagus.jpgNoël

 

Tant l’on crie Noël

Qu’à la fin nous vient,

Tout mon cœur appelle,

Noëlle, Noël !

Tout mon cœur appelle,

Tant il se souvient.

 

Dame neige est en voyage

Sur les routes de l’hiver,

Les oiseaux du voisinage

Se sont enfuis par les airs.

 

Seul le rouge-gorge appelle,

Avec sa fluette voix,

Il fait : Noël et Noëlle !

À tous les échos des bois.

 

Tant l’on crie Noël

Noëlle, Noël,

Tant l’on crie Noël

Qu’enfin on le voit.

 

Les bergers sont en voyage,

Par les routes d’Orient,

Et s’avancent trois rois Mages

Chargés d’or et de présents.

 

Tous ils s’en vont vers la crèche

Où Jésus s’éveille et rit,

Entre le bœuf qui le lèche

Et l’âne qui gratte aussi.

 

L’étoile du ciel,

Noëlle, Noël,

L’étoile du ciel

Marche à leurs côtés,

Avec sa chandelle,

Noëlle, Noël,

Avec sa chandelle

Pour les éclairer !

 

L’espérance est en voyage ;

Dans les bois flambe le houx,

Le petit enfant bien sage

Rêve au Bonhomme, aux joujoux.

 

Tant l’on crie Noël

Noëlle, Noël !

Tant l’on crie Noël,

Qu’il s’en vient à nous.

 

(Noël Fagus)

08:21 Publié dans Concept | Lien permanent | Commentaires (0)

16/12/2025

Mougeons, moutruches et muselières (555)

Race et culture.jpg

08:40 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)

15/12/2025

Pensées plus ou moins correctes (394)

Pierre Dac.jpgDOS

« Ce n’est pas en tournant le dos aux choses qu’on leur fait face. »

(Pierre Dac)

DOULEUR

« L’homme est un apprenti, la douleur est son maître. »

(Alfred de Musset)

« Bravez le lion et le lion vous craindra. Sachez commander à la douleur et la douleur se changera en bonheur. »

(Hermès Trismégiste)

« Les grandes douleurs sont muettes. »

(Sénèque)

« Beaucoup de votre douleur est par vous-même choisie ; c’est la potion amère par laquelle le médecin en vous guérit votre moi malade. »

(Khalil Gibran)

DOUTE

« Dans le doute, abstiens-toi. »

DROIT

« L’application excessive du droit conduit à l’injustice. »

(Cicéron)

« Personne ne peut transférer à autrui son droit naturel, c’est-à-dire sa faculté de raisonner librement et de juger librement de toutes choses ; et personne ne peut y être contraint. C’est pourquoi l'on considère qu'un Etat est violent quand il s’en prend aux âmes. »

(Spinoza)

09:06 Publié dans Concept | Lien permanent | Commentaires (0)

14/12/2025

Fatale (Jean-Patrick Manchette)

Fatale.jpgDans une forêt, une jeune femme, Mélanie Horst, rencontre un chasseur nommé Roucart qui a à peine le temps de la saluer qu'elle braque sur lui son fusil calibre 16 et lui tire dessus à bout portant. Roucart s'effondre et décède quelque temps après. Un peu plus tard, une jeune femme, Aimée Joubert, débarque avec deux valises dans la petite station balnéaire de Bléville. Elle s'installe dans l'un des studios de la résidence « Les Goélands » disposant d'un balcon avec une jolie vue sur la mer. Elle commence par faire la connaissance du notaire de l'endroit qui la présente ensuite à la plupart des notables de la ville dont un baron désargenté et un brin asocial. Mais bientôt un nourrisson décède juste après avoir ingéré un petit pot fabriqué dans l'usine locale, propriété de deux des notables. D'autres morts suspectes s'en suivent. Profitant des haines et rancœurs locales, Aimée organise alors un guet-apens mortel avec un chantage qui devrait la rendre fort riche. Malheureusement, rien ne se déroule comme prévu…

« Fatale » est un roman noir qui semble un peu à part dans l'œuvre de Jean-Patrick Manchette. Si on y retrouve des caractères tranchés pour ne pas dire un brin caricaturaux des personnages et pas mal de violence gratuite, on ne se trouve pas vraiment dans le registre du thriller ou du polar proprement dit. L'intrigue est d'une très grande simplicité. Tout tourne autour d'une tueuse en série qui change de nom, mais procède toujours de la même manière. L'intérêt du lecteur se retrouve plutôt dans une sorte de chronique provinciale très lointainement inspirée de Maupassant que dans un coup monté foireux qui s'achève d'ailleurs par une tuerie aussi gratuite que généralisée. Le style punchy et brut de décoffrage est toujours là, mais l'à peu près dans la vraisemblance des caractères et de l'enchainement des évènements aussi. Pas le meilleur opus de J.P. Manchette.

3,5/5

09:08 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

13/12/2025

Mougeons, moutruches et muselières (554)

Renvoyé.jpg

08:39 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)

12/12/2025

Bienvenue sur Déliciosa (Roman)

08:15 Publié dans Concept | Lien permanent | Commentaires (0)