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08/10/2021

Le pèlerin de Samarcande (Geoffrey Moorhouse)

Le pèlerin de Samarcande.jpgEn 1989, l’auteur obtient l’autorisation de voyager librement en Asie centrale. Il est accompagné d’un guide parfaitement bilingue, Evguéni. Son récit débute dans la cathédrale orthodoxe d’Alma-Ata où il découvre la ferveur remarquable des fidèles et la beauté des chants liturgiques jamais accompagnés du moindre instrument de musique. Il rencontre des Allemands dont les ancêtres vinrent s’installer sur les bords de la Volga à la demande de Pierre le Grand qui voulait moderniser son pays grâce à eux. Craignant qu’ils ne passent dans le camp d’Hitler, Staline les déporta en masse au Kazakhstan, séparant maris et femmes, parents et enfants. Il se retrouve juge d’un concours de beauté féminine dans lequel, les candidates, toutes très jolies, commencent leur prestation dans de très sages tenues traditionnelles et la terminent en jeans moulants et chemisiers transparents en se déhanchant sur de la musique disco… Le périple s’achèvera au monastère de Zagorsk, histoire de boucler la boucle.

« Le pèlerin de Samarcande » est un récit de voyage fort intéressant qui permet au lecteur de rêver de grands espaces, d’horizons lointains et de mœurs bien différentes des nôtres. Difficile de dire si le géographique avec ses descriptions de paysages et de cités mythiques comme Boukhara, Alma-Ata, Merv ou Samarcande, l’emporte sur l’historique avec ses évocations de célébrités comme Tamerlan, Gengis-Khan, Kubilaï Kahn et autres. Le lecteur sera sûrement intéressé par les nombreuses anecdotes, souvent cruelles, rapportées sur ces grands personnages qui n’hésitèrent pas à raser des cités entières, à trucider la totalité de ses habitants et à empiler les crânes des malheureux vaincus. La palme de la cruauté et de la barbarie revient sans conteste à l’émir Nasrullah, très imaginatif dans les supplices, qui jeta dans un cul de basse fosse deux négociateurs britanniques Stoddart et Conolly qui eurent la malchance de lui déplaire. Après trois ans et demi de mauvais traitements, ils finirent décapités. Le lecteur apprendra également pas mal de choses sur le « Grand Jeu », cette rivalité entre l’Angleterre et la Russie pour la maîtrise de ces territoires. Même si le style reste assez descriptif, le plaisir de lecture est présent si l’on aime la littérature de voyage bien sûr.

4/5

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04/10/2021

La France n'a pas dit son dernier mot (Eric Zemmour)

La France n'a pas dit son dernier mot.jpgAprès le retentissant succès du « Suicide français », Eric Zemmour pensait naïvement avoir gagné la bataille des idées. Très vite, il comprit qu’il n’en était rien. Bien que battue en brèche, la doxa, la pensée unique ne s’en montra que plus que plus insistante en martelant ses principaux dogmes : la race n’existe pas, mais les racistes existent. Seuls les Blancs sont racistes. L’identité – qu’elle soit ethnique ou sexuelle – ne doit pas être figée. L’école a pour principale mission de lutter contre les inégalités. La virilité est toxique. L’Islam est une religion d’amour, de tolérance et de paix. Le capitalisme et le patriarcat tyrannisent les femmes comme ils détruisent la planète. Il n’y a pas de culture française ; il y a des cultures en France. L’immigration est une chance pour la France. La France ne peut rien sans l’Europe.

Le nouvel opus d’Eric Zemmour qui, semble-t-il, rencontre un vif succès, se présente comme une suite d’articles, de billets d’humeur, ou de notes prises à la volée couvrant les années 2005 à 2020. Tout commence sous Chirac avec l’arrivée du journaliste d’abord chez Ardisson, puis chez Ruquier, pour se terminer sous Macron avec sa quotidienne de Cnews. Le lecteur est convié à suivre l’auteur dans une longue suite de dîners en ville en compagnie de gens plus ou moins célèbres. Cela sert de prétexte à croquer le portrait d’un grand nombre d’hommes politiques (Pasqua, Séguin, Chirac, Sarkozy, Devedjian, Lemaire, etc) ou de personnalités (Minc, Todd et autres), tout en abordant quelques épisodes marquants comme le divorce de Sarkozy, l’affaire Baudis, le problème du Kossovo, le retour de la France dans l’OTAN. On l’aura compris, c’est un peu la politique vue par le petit bout de la lorgnette. La révolte des gilets jaunes tout comme la crise sanitaire n’ont droit qu’à quelques pages assez décevantes. Seule la conclusion, en forme de déclaration d’amour à la France et même d’une esquisse de programme politique, attire l’attention. Le polémiste vilipendé par la gauche n’aurait-il pas dit son dernier mot ?

3,5/5

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01/10/2021

Guerres secrètes à l'Elysée (Paul Barril)

Guerres secrètes à l'Elysée.jpgLes ennuis du capitaine de gendarmerie Barril commencèrent avec la prise d’otages de La Mecque alors qu’il était conseiller « en coups tordus » auprès des services spéciaux saoudiens. Pour déloger les terroristes cachés dans les immenses sous-sols, il pense d’abord les noyer en les remplissant d’eau. Mais comme cela ne fonctionne pas, il finit par les asphyxier au gaz. 1981 est une année noire pour les dirigeants de la planète : attentat contre Ronald Reagan, contre le pape Jean-Paul II et contre Anouar El-Sadate. En France, les socialistes craignent pour la sécurité du président Mitterrand nouvellement élu. Ils n’ont qu’une confiance relative dans les policiers détachés au service des « Voyages officiels ». D’où l’idée de faire appel à la gendarmerie. Prouteau met en place une émanation du GIGN, le GSPR (Groupement de Sécurité de la Présidence de la République), un groupement d’éléments sûrs qui ne dépend plus que de Gilles Ménage, conseiller particulier du Président, éminence grise tout à fait hostile à Barril et à son ami Grossouvre. Au fil du temps, la mission de ce groupe va évoluer en lutte contre le terrorisme puis en police politique avec le scandale des écoutes téléphoniques et autres.

« Guerres secrètes à l’Elysée » est le témoignage d’un militaire honnête qui, s’estimant injustement accusé de toutes sortes de choses fausses n’a eu de cesse de se défendre pour sauver son honneur bafoué. Il ne fit partie que peu de temps de cette cellule, mais cela ne l’empêcha pas de découvrir des quantités d’affaires louches comme les disparitions étranges de Grossouvre (crime maquillé en suicide au sein même du Palais sans que personne ne se rende compte de rien), de Bérégovoy ou de Roger Patrice Pelat, financier occulte de Mitterand, comme les tristement célèbres écoutes téléphoniques, l’affaire Urba, celle des Irlandais de Vincennes, celle du Carrefour du développement, celle des missiles, celle du sang contaminé et surtout celle du « Rainbow Warrior » qui mit en cause ses frères d’armes, les nageurs de combat de la base d'Aspretto. Barril balance à tout-va, cite des noms, détaille les turpides et la corruption d’un pouvoir qui se permet à peu près tout et n’importe quoi. De nombreuses pages sont consacrées à la défense de l’honneur des nageurs de combat et de celui de son ami Grossouvre. Il pousse l’honnêteté jusqu’à présenter les deux versions de l’engagement dans la Résistance de celui-ci. Nous ne saurons d’ailleurs sans doute jamais la vérité, le manuscrit qu'écrivait Grossouvre et toutes ses archives ayant fort opportunément disparus à sa mort ! Au total, un document passionnant à verser aux archives de l’Histoire contemporaine.

4/5

09:05 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

28/09/2021

Le défi médical du XXIè siècle (Jacques Baugé-Prévost)

Le défi médical du XXIè siècle.jpgAvec la crise sanitaire que nous vivons se pose de plus en plus la question de l’avenir de la médecine et surtout de la confiance que l’on peut accorder aux médecins dits « classiques ». Quelles sont les réformes et les innovations nécessaires ? De qui et de quoi devons-nous attendre le dénouement de la crise que nous vivons ? Quelle sera la place de la santé publique dans le monde de demain ? En médecine, il n’y a pas deux cas identiques. La personnalité du patient tout comme son pouvoir de guérison sont différents pour chacun d’entre nous. Les souffrances comme la maladie sont des processus naturels qui peuvent même devenir des lieux de croissance et d’amélioration à terme de la santé. Une médecine digne de ce nom doit être traditionnelle, privée, indépendante, diversifiée et non pas officielle, fonctionnarisée et monopolisante. « En médecine allopathique, le caractère de fonctionnaire et d’urgence du métier qu’il pratique fait du médecin d’aujourd’hui un infirmier spécialisé », ose déclarer l’auteur.

« Le défi médical du XXIè siècle » est un essai de vulgarisation médicale en forme de plaidoyer en faveur de la naturothérapie. Faut-il comprendre par là « naturopathie », ce n’est pas certain dans la mesure où cet équivalent français ne vient pas du grec, mais de l’anglais et signifie seulement « voie naturelle » (« path »). Tout est bon pour étayer le propos de Jacques Baugé-Prévost : l’étude de la Bible, l’archéologie, l’anthropologie, la chimie, la biologie, la théorie du « big-bang » et j’en passe ! L’auteur se réclame de la lignée du Dr Shelton, célèbre pour ses travaux sur le jeûne et de Rudolf Steiner, l’anthroposophe. Le lecteur trouvera dans cet ouvrage un chapitre très intéressant sur l’alimentation (végétale, vivante et variée de préférence) et la diététique (éviter les calories vides présentes dans le sucre et les graisses entre autres), sans oublier des exercices gymniques avec des « massues » et même de la musicothérapie. Un autre chapitre est consacré à un hommage à Alexis Carrel, Jean Rostand, Fernand Seguin et un certain John Grimak, culturiste champion en 1948, bien avant la mode des stéroïdes ! L’ouvrage se termine sur une description du cursus d’études permettant d’obtenir le diplôme de naturothérapeute ainsi qu’un glossaire fort utile et une bibliographie assez copieuse. Ensemble intéressant sans plus.

3,5/5

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24/09/2021

Pandémie, une tentative échouée (Jane Burgermeister)

Pandémie, une tentative échouée de dépeuplement.jpgD’abord l’OMS déclare qu’un virus inconnu est la cause d’une maladie infectieuse extrêmement grave, une pandémie dont on a abaissé les critères pour les besoins de la cause, puis elle déclare qu’il n’y a aucun traitement valable donc qu’il faut impérativement faire appel à des vaccins. Finalement, elle prend des dispositions pour l’administration de ces vaccins par le chantage, la coercition et, si besoin est, carrément par la force. Mais qui finance l’OMS ? Les états n’y contribuent que pour une très faible part. Les riches donateurs, les fondations (Rockefeller, Gates et autres) pour la majeure partie. Bizarrement, ce sont les mêmes qui financent les médias mainstream lesquels ne diffusent que la bonne parole de gouvernements eux-mêmes corrompus par les précédents. Et ainsi la boucle est bouclée…

« Pandémie, une tentative échouée » est un essai sur le phénomène récurrent des pandémies et leur but inavoué : vacciner un maximum de gens pour le plus grand bonheur des compagnies pharmaceutiques qui voient ainsi leurs profits et leurs dividendes s’envoler. Peu importe ce que contiennent leurs injections. Mercure et squalène qui eurent de terribles conséquences sur les militaires revenant de la guerre du Golfe. Et maintenant le graphène aux effets secondaires dangereux comme les thromboses et autres myocardites. La force de cet ouvrage est de rappeler tout le processus des précédentes pandémies comme les grippes porcine et aviaire, ce qui permet au lecteur de mieux comprendre tout ce qui est en train de se passer maintenant et de mesurer combien nos dirigeants ont de la suite dans les idées. Ouvrage intéressant, mais qui aurait mérité de plus larges développements.

3,5/5

09:08 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

21/09/2021

Globalement inoffensive (Douglas Adams)

Globalement inoffensive.jpgTricia McMillan, présentatrice télé britannique, souhaiterait être embauchée par une chaine américaine histoire de voir son salaire décuplé. Pour l’heure, elle vient d’interviewer une certaine Gail Andrews laquelle demande peu après à la retrouver au bar de son hôtel. Elle veut dissiper un malentendu entre elles deux et surtout savoir pourquoi Tricia s’est montrée aussi déplaisante à son égard. Elle apprend que c’est à cause de ses prises de position en faveur de l’astrologie. Quelque temps plus tard, un vaisseau spatial atterrit dans le jardin de Tricia. Trois extra-terrestres en sortent. Croyant tenir le scoop du siècle, la jeune femme se précipite sur sa caméra et sur son magnétophone. Mais elle se retrouve largement déçue quand elle apprend que ces trois visiteurs ne connaissent même pas leurs noms ni celui de leur chef, qu’ils ne savent pas d’où ils viennent ni même où ils vont. Ils n’ont qu’une certitude : ils sont ici pour emmener Tricia avec eux !

« Globalement inoffensive », cinquième et dernier volume de la saga « H2G2 » n’apporte pas grand-chose de nouveau à l’ensemble, si ce n’est quelques personnages féminins supplémentaires qui apparaissent un temps pour mieux disparaître ensuite. En effet, l’intrigue reste à nouveau sans consistance, mais le lecteur n’est pas là pour l’histoire. L’humour british fait de nonsense, de paradoxes et d’auto-dérision est encore là, mais semble-t-il avec moins de fréquence et de puissance. Une sorte de lassitude semble avoir saisi l’auteur qui ne fait que reprendre des situations déjà plusieurs fois exploitées. Rien de nouveau, rien de surprenant sous le soleil. La fin qui aurait pu donner lieu à une chute surprenante est aussi décevante que le reste. Tout cela tire un peu trop à la ligne et l’ennui du lecteur s’insinue carrément en raison de toute cette monotonie. On fait « ouf » d’être arrivé au bout de ces 1100 pages qui auraient gagné à être réduites de moitié au moins !

3/5

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18/09/2021

Salut, et encore merci pour le poisson (Douglas Adams)

Salut, et encore merci pour le poisson.jpgArthur Dent se retrouve sur terre à six kilomètres de son village. Sa maison est toujours là. Sa boîte aux lettres est pleine de factures et de prospectus. Il retrouve sa chambre et s’étend sur le lit qui sent le moisi. À part la présence d’une épaisse couche de poussière et de pas mal de choses pourries ou mortes comme le chat, rien n’a vraiment changé. Il trouve un joli bocal dans un carton. Il le remplit d’eau du robinet et y place le babbelfish qu’il a dans l’oreille à titre de traducteur avant de s’endormir. Le lendemain, il enterre le chat, essaie d’obtenir des nouvelles de Fenella ou Fenny et finit par aller au pub où il raconte qu’il a fait un long séjour en Californie. Là-bas, les Californiens ont redécouvert l’alchimie. Il prétend même qu’ils ont trouvé comment transformer en or l’excès de graisse corporelle !

« Salut, et encore merci pour le poisson », quatrième tome de la saga « H2G2 », est un roman de science-fiction humoristique qui ne s’embarrasse ni de logique ni de vraisemblance. La terre a été pulvérisée pour former une déviation spatiale, cela n’empêche nullement Arthur d’y revenir d’abord dans une caverne, puis carrément chez lui ! Avec Douglas Adams, on fait fi du temps et de l’espace. L’ennui, c’est que tout ça donne un peu beaucoup l’impression de tourner en rond, que l’intrigue est toujours aussi peu travaillée. Résultat : le lecteur, au fil des tomes, est de moins en moins surpris des trucs, ficelles et astuces drôlatiques de l’auteur. Seule originalité de cet opus, l’amourette, décalée bien sûr, entre Fenny ou Fenchurch, on ne sait trop, et le héros principal, Arthur Dent. Un peu mince pour sortir d’une monotonie qui commence un peu à lasser les meilleures volontés.

3/5

08:11 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

14/09/2021

La vie, l'univers et le reste (Douglas Adams)

La vie, l'univers et le reste.jpgComme tous les matins depuis quatre ans, Arthur Dent se réveille en poussant un cri d’horreur dans sa caverne, sise au beau milieu d'Islington. Il a perdu de vue son ami et complice Ford Perfect. Et voilà qu’apparait un long vaisseau spatial argenté d’où descend un être étrange appelé Wowbagger l’Infiniment Prolongé, qui s’approche de lui juste pour lui lancer : « Vous êtes un ringard ! Un vrai trou du cul ! » avant de tourner casaque, de remonter dans son vaisseau et de repartir dans l’espace laissant un Arthur Dent complètement abasourdi d’une telle apparition. Peu après, c’est au tour de Ford Perfect de réapparaitre. Il explique que pendant quinze jours, il a décidé d’être un citron et de s’amuser à faire des plongeons dans un lac qui s’imaginait être rempli de gin-tonic…

On l’aura compris avec ce résumé, « La vie, l’univers et le reste » est un roman humoristique tout aussi dingue et barré que tous les autres de la trilogie en cinq volumes H2G2. Même si cette pochade se lit avec un certain plaisir, au fil des volumes, une légère lassitude commence à s’installer sournoisement. Douglas Adams est bien un maître de l’humour british, constitué d’une accumulation d’absurdités, de « nonsense » et de dérision vaguement philosophique. L’ennui, c’est qu’il recourt toujours aux mêmes procédés et que les intrigues manquent de consistance. Après tout, le but n’est pas de raconter une histoire, mais de divaguer au fil de la plume et des délires de l'auteur. Le lecteur suit ou ne suit pas, s’en amuse ou pas. On sourit parfois, mais on commence à rire de moins en moins. Dommage.

3/5

08:44 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

11/09/2021

Africa Trek 2 (Sonia & Alexandre Poussin)

Africa Trek2.jpgAu pied du Kilimandjaro, le couple de marcheurs au long cours a déjà parcouru plus de 7000 km et il leur en reste autant devant eux. Plus de routes, plus de chemin, plus rien, juste le domaine des Masaïs, du moins ceux qui vivent encore vraiment libres, avec leurs troupeaux, dans leurs enkaïs, sorte de villages de cases clos par une enceinte d’épineux tressés. Les autres sont en représentation pour les touristes. On raconte à tort que les authentiques boivent le sang à la jugulaire de leurs taureaux. En fait, cela ne se pratique plus que dans certains rituels très rares, les Masaïs authentiques étant plutôt végétariens. L’initiation des jeunes consiste à essayer de trucider un ou deux lions à l’aide d’un casse-tête ou d’une lance. Dans le Rift du Ngorongoro, le danger est partout présent. En plus des lions, il y a les serpents et les hippopotames qui chargent facilement. Sonia et Alexandre échapperont presque par miracle à plusieurs attaques, ce qui ne sera pas le cas d’un couple d’Allemands dont la femme sera grièvement blessée, ni celle d’un couple d’Anglais attaqués et battus à mort par des bandits juste pour les dépouiller. Mais heureusement, nos deux marcheurs auront la chance de croiser la route d’un grand nombre de bons samaritains qui leur sauvèrent la mise à de nombreuses reprises…

« Africa Trek 2 » est la deuxième partie d’un récit de voyage absolument passionnant. Quel courage et quelle persévérance fallut-il à ce jeune couple pour parvenir à réaliser pareil exploit ! Chaque pays, presque chaque kilomètre présenta son lot de souffrances. L’accueil des populations souvent généreux eut quelques exceptions qui confirmèrent la règle. Je ne citerai que la traversée de l’Ethiopie qui fut marquée par des attaques permanentes de bandes d’enfants haineux leur lançant des pierres et les chassant de tous les villages qu’ils traversaient juste parce qu’ils étaient blancs ! Celle de l’Egypte ne fut pas non plus une partie de plaisir, car ils furent contraints de subir en permanence une escorte policière fort pesante qui utilisa même un engin blindé pour les accompagner. Plusieurs pages sont consacrées à présenter la liste de tous les hôtes et hôtesses qui les accueillirent, souvent des congrégations religieuses, des prêtres, des pasteurs, des popes et des imams, mais aussi de petites gens pauvres mais généreux. Livre intéressant pour les amateurs de voyage à pied, dernière véritable aventure humaine, et de grands espaces.

4/5

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09/09/2021

Le dernier restaurant avant la fin du monde (Douglas Adams)

Le dernier restaurant avant la fin du monde.jpgÉternelle menace pour les voyageurs galactiques, le capitaine vogon Prostetnic Jeltz du Conseil de planification hyperspatiale n’est pas quelqu’un dont il soit souhaitable de croiser la trajectoire. Son dernier exploit en date a été de démolir la prétendue planète Terre. Malheureusement le vaisseau spatial « Le cœur en or » avec ses propulseurs à générateurs d’improbabilité infinie est dans son collimateur. À son bord, Zaphod Beeblebox, ex-président de la galaxie et voleur de l’engin en question, Arthur Dent qui recherche désespérément une tasse de thé digne de cette dénomination auprès d’une machine qui ne produit que d’improbables breuvages, Ford et Marvin, le robot dépressif. En fait rien ne va vraiment bien à bord. Ainsi, l’ascenseur auquel on demande de monter ne désire que descendre, sans parler des mille et unes autres choses qui ne fonctionnent jamais comme il faudrait.

« Le dernier restaurant avant la fin du monde » est en quelque sorte la suite du « Guide du voyageur galactique », toujours dans la science-fiction déjantée et parodique. L’intrigue n’a qu’une importance secondaire. Elle fonctionne toujours un peu sur le même schéma. Les héros sont en permanence à une minute ou deux d’une catastrophe imminente dont ils n’ont pas la moindre chance de se sortir vivants. Cela n’empêche pas Adams de digresser sur toutes sortes de sujets plus futiles ou plus légers les uns que les autres. Si l’on se laisse prendre au jeu du « nonsense » et de l’humour anglais, on peut se laisser entrainer et bien apprécier. L’ennui, c’est que la technique tourne un peu au procédé redondant qui peut même finir par sembler lourd, ce qui est un comble pour un humour réputé « fin ». Mais l’ennui finit toujours par naître de la répétition.

4/5

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