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28/09/2021

Le défi médical du XXIè siècle (Jacques Baugé-Prévost)

Le défi médical du XXIè siècle.jpgAvec la crise sanitaire que nous vivons se pose de plus en plus la question de l’avenir de la médecine et surtout de la confiance que l’on peut accorder aux médecins dits « classiques ». Quelles sont les réformes et les innovations nécessaires ? De qui et de quoi devons-nous attendre le dénouement de la crise que nous vivons ? Quelle sera la place de la santé publique dans le monde de demain ? En médecine, il n’y a pas deux cas identiques. La personnalité du patient tout comme son pouvoir de guérison sont différents pour chacun d’entre nous. Les souffrances comme la maladie sont des processus naturels qui peuvent même devenir des lieux de croissance et d’amélioration à terme de la santé. Une médecine digne de ce nom doit être traditionnelle, privée, indépendante, diversifiée et non pas officielle, fonctionnarisée et monopolisante. « En médecine allopathique, le caractère de fonctionnaire et d’urgence du métier qu’il pratique fait du médecin d’aujourd’hui un infirmier spécialisé », ose déclarer l’auteur.

« Le défi médical du XXIè siècle » est un essai de vulgarisation médicale en forme de plaidoyer en faveur de la naturothérapie. Faut-il comprendre par là « naturopathie », ce n’est pas certain dans la mesure où cet équivalent français ne vient pas du grec, mais de l’anglais et signifie seulement « voie naturelle » (« path »). Tout est bon pour étayer le propos de Jacques Baugé-Prévost : l’étude de la Bible, l’archéologie, l’anthropologie, la chimie, la biologie, la théorie du « big-bang » et j’en passe ! L’auteur se réclame de la lignée du Dr Shelton, célèbre pour ses travaux sur le jeûne et de Rudolf Steiner, l’anthroposophe. Le lecteur trouvera dans cet ouvrage un chapitre très intéressant sur l’alimentation (végétale, vivante et variée de préférence) et la diététique (éviter les calories vides présentes dans le sucre et les graisses entre autres), sans oublier des exercices gymniques avec des « massues » et même de la musicothérapie. Un autre chapitre est consacré à un hommage à Alexis Carrel, Jean Rostand, Fernand Seguin et un certain John Grimak, culturiste champion en 1948, bien avant la mode des stéroïdes ! L’ouvrage se termine sur une description du cursus d’études permettant d’obtenir le diplôme de naturothérapeute ainsi qu’un glossaire fort utile et une bibliographie assez copieuse. Ensemble intéressant sans plus.

3,5/5

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24/09/2021

Pandémie, une tentative échouée (Jane Burgermeister)

Pandémie, une tentative échouée de dépeuplement.jpgD’abord l’OMS déclare qu’un virus inconnu est la cause d’une maladie infectieuse extrêmement grave, une pandémie dont on a abaissé les critères pour les besoins de la cause, puis elle déclare qu’il n’y a aucun traitement valable donc qu’il faut impérativement faire appel à des vaccins. Finalement, elle prend des dispositions pour l’administration de ces vaccins par le chantage, la coercition et, si besoin est, carrément par la force. Mais qui finance l’OMS ? Les états n’y contribuent que pour une très faible part. Les riches donateurs, les fondations (Rockefeller, Gates et autres) pour la majeure partie. Bizarrement, ce sont les mêmes qui financent les médias mainstream lesquels ne diffusent que la bonne parole de gouvernements eux-mêmes corrompus par les précédents. Et ainsi la boucle est bouclée…

« Pandémie, une tentative échouée » est un essai sur le phénomène récurrent des pandémies et leur but inavoué : vacciner un maximum de gens pour le plus grand bonheur des compagnies pharmaceutiques qui voient ainsi leurs profits et leurs dividendes s’envoler. Peu importe ce que contiennent leurs injections. Mercure et squalène qui eurent de terribles conséquences sur les militaires revenant de la guerre du Golfe. Et maintenant le graphène aux effets secondaires dangereux comme les thromboses et autres myocardites. La force de cet ouvrage est de rappeler tout le processus des précédentes pandémies comme les grippes porcine et aviaire, ce qui permet au lecteur de mieux comprendre tout ce qui est en train de se passer maintenant et de mesurer combien nos dirigeants ont de la suite dans les idées. Ouvrage intéressant, mais qui aurait mérité de plus larges développements.

3,5/5

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21/09/2021

Globalement inoffensive (Douglas Adams)

Globalement inoffensive.jpgTricia McMillan, présentatrice télé britannique, souhaiterait être embauchée par une chaine américaine histoire de voir son salaire décuplé. Pour l’heure, elle vient d’interviewer une certaine Gail Andrews laquelle demande peu après à la retrouver au bar de son hôtel. Elle veut dissiper un malentendu entre elles deux et surtout savoir pourquoi Tricia s’est montrée aussi déplaisante à son égard. Elle apprend que c’est à cause de ses prises de position en faveur de l’astrologie. Quelque temps plus tard, un vaisseau spatial atterrit dans le jardin de Tricia. Trois extra-terrestres en sortent. Croyant tenir le scoop du siècle, la jeune femme se précipite sur sa caméra et sur son magnétophone. Mais elle se retrouve largement déçue quand elle apprend que ces trois visiteurs ne connaissent même pas leurs noms ni celui de leur chef, qu’ils ne savent pas d’où ils viennent ni même où ils vont. Ils n’ont qu’une certitude : ils sont ici pour emmener Tricia avec eux !

« Globalement inoffensive », cinquième et dernier volume de la saga « H2G2 » n’apporte pas grand-chose de nouveau à l’ensemble, si ce n’est quelques personnages féminins supplémentaires qui apparaissent un temps pour mieux disparaître ensuite. En effet, l’intrigue reste à nouveau sans consistance, mais le lecteur n’est pas là pour l’histoire. L’humour british fait de nonsense, de paradoxes et d’auto-dérision est encore là, mais semble-t-il avec moins de fréquence et de puissance. Une sorte de lassitude semble avoir saisi l’auteur qui ne fait que reprendre des situations déjà plusieurs fois exploitées. Rien de nouveau, rien de surprenant sous le soleil. La fin qui aurait pu donner lieu à une chute surprenante est aussi décevante que le reste. Tout cela tire un peu trop à la ligne et l’ennui du lecteur s’insinue carrément en raison de toute cette monotonie. On fait « ouf » d’être arrivé au bout de ces 1100 pages qui auraient gagné à être réduites de moitié au moins !

3/5

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18/09/2021

Salut, et encore merci pour le poisson (Douglas Adams)

Salut, et encore merci pour le poisson.jpgArthur Dent se retrouve sur terre à six kilomètres de son village. Sa maison est toujours là. Sa boîte aux lettres est pleine de factures et de prospectus. Il retrouve sa chambre et s’étend sur le lit qui sent le moisi. À part la présence d’une épaisse couche de poussière et de pas mal de choses pourries ou mortes comme le chat, rien n’a vraiment changé. Il trouve un joli bocal dans un carton. Il le remplit d’eau du robinet et y place le babbelfish qu’il a dans l’oreille à titre de traducteur avant de s’endormir. Le lendemain, il enterre le chat, essaie d’obtenir des nouvelles de Fenella ou Fenny et finit par aller au pub où il raconte qu’il a fait un long séjour en Californie. Là-bas, les Californiens ont redécouvert l’alchimie. Il prétend même qu’ils ont trouvé comment transformer en or l’excès de graisse corporelle !

« Salut, et encore merci pour le poisson », quatrième tome de la saga « H2G2 », est un roman de science-fiction humoristique qui ne s’embarrasse ni de logique ni de vraisemblance. La terre a été pulvérisée pour former une déviation spatiale, cela n’empêche nullement Arthur d’y revenir d’abord dans une caverne, puis carrément chez lui ! Avec Douglas Adams, on fait fi du temps et de l’espace. L’ennui, c’est que tout ça donne un peu beaucoup l’impression de tourner en rond, que l’intrigue est toujours aussi peu travaillée. Résultat : le lecteur, au fil des tomes, est de moins en moins surpris des trucs, ficelles et astuces drôlatiques de l’auteur. Seule originalité de cet opus, l’amourette, décalée bien sûr, entre Fenny ou Fenchurch, on ne sait trop, et le héros principal, Arthur Dent. Un peu mince pour sortir d’une monotonie qui commence un peu à lasser les meilleures volontés.

3/5

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14/09/2021

La vie, l'univers et le reste (Douglas Adams)

La vie, l'univers et le reste.jpgComme tous les matins depuis quatre ans, Arthur Dent se réveille en poussant un cri d’horreur dans sa caverne, sise au beau milieu d'Islington. Il a perdu de vue son ami et complice Ford Perfect. Et voilà qu’apparait un long vaisseau spatial argenté d’où descend un être étrange appelé Wowbagger l’Infiniment Prolongé, qui s’approche de lui juste pour lui lancer : « Vous êtes un ringard ! Un vrai trou du cul ! » avant de tourner casaque, de remonter dans son vaisseau et de repartir dans l’espace laissant un Arthur Dent complètement abasourdi d’une telle apparition. Peu après, c’est au tour de Ford Perfect de réapparaitre. Il explique que pendant quinze jours, il a décidé d’être un citron et de s’amuser à faire des plongeons dans un lac qui s’imaginait être rempli de gin-tonic…

On l’aura compris avec ce résumé, « La vie, l’univers et le reste » est un roman humoristique tout aussi dingue et barré que tous les autres de la trilogie en cinq volumes H2G2. Même si cette pochade se lit avec un certain plaisir, au fil des volumes, une légère lassitude commence à s’installer sournoisement. Douglas Adams est bien un maître de l’humour british, constitué d’une accumulation d’absurdités, de « nonsense » et de dérision vaguement philosophique. L’ennui, c’est qu’il recourt toujours aux mêmes procédés et que les intrigues manquent de consistance. Après tout, le but n’est pas de raconter une histoire, mais de divaguer au fil de la plume et des délires de l'auteur. Le lecteur suit ou ne suit pas, s’en amuse ou pas. On sourit parfois, mais on commence à rire de moins en moins. Dommage.

3/5

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11/09/2021

Africa Trek 2 (Sonia & Alexandre Poussin)

Africa Trek2.jpgAu pied du Kilimandjaro, le couple de marcheurs au long cours a déjà parcouru plus de 7000 km et il leur en reste autant devant eux. Plus de routes, plus de chemin, plus rien, juste le domaine des Masaïs, du moins ceux qui vivent encore vraiment libres, avec leurs troupeaux, dans leurs enkaïs, sorte de villages de cases clos par une enceinte d’épineux tressés. Les autres sont en représentation pour les touristes. On raconte à tort que les authentiques boivent le sang à la jugulaire de leurs taureaux. En fait, cela ne se pratique plus que dans certains rituels très rares, les Masaïs authentiques étant plutôt végétariens. L’initiation des jeunes consiste à essayer de trucider un ou deux lions à l’aide d’un casse-tête ou d’une lance. Dans le Rift du Ngorongoro, le danger est partout présent. En plus des lions, il y a les serpents et les hippopotames qui chargent facilement. Sonia et Alexandre échapperont presque par miracle à plusieurs attaques, ce qui ne sera pas le cas d’un couple d’Allemands dont la femme sera grièvement blessée, ni celle d’un couple d’Anglais attaqués et battus à mort par des bandits juste pour les dépouiller. Mais heureusement, nos deux marcheurs auront la chance de croiser la route d’un grand nombre de bons samaritains qui leur sauvèrent la mise à de nombreuses reprises…

« Africa Trek 2 » est la deuxième partie d’un récit de voyage absolument passionnant. Quel courage et quelle persévérance fallut-il à ce jeune couple pour parvenir à réaliser pareil exploit ! Chaque pays, presque chaque kilomètre présenta son lot de souffrances. L’accueil des populations souvent généreux eut quelques exceptions qui confirmèrent la règle. Je ne citerai que la traversée de l’Ethiopie qui fut marquée par des attaques permanentes de bandes d’enfants haineux leur lançant des pierres et les chassant de tous les villages qu’ils traversaient juste parce qu’ils étaient blancs ! Celle de l’Egypte ne fut pas non plus une partie de plaisir, car ils furent contraints de subir en permanence une escorte policière fort pesante qui utilisa même un engin blindé pour les accompagner. Plusieurs pages sont consacrées à présenter la liste de tous les hôtes et hôtesses qui les accueillirent, souvent des congrégations religieuses, des prêtres, des pasteurs, des popes et des imams, mais aussi de petites gens pauvres mais généreux. Livre intéressant pour les amateurs de voyage à pied, dernière véritable aventure humaine, et de grands espaces.

4/5

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09/09/2021

Le dernier restaurant avant la fin du monde (Douglas Adams)

Le dernier restaurant avant la fin du monde.jpgÉternelle menace pour les voyageurs galactiques, le capitaine vogon Prostetnic Jeltz du Conseil de planification hyperspatiale n’est pas quelqu’un dont il soit souhaitable de croiser la trajectoire. Son dernier exploit en date a été de démolir la prétendue planète Terre. Malheureusement le vaisseau spatial « Le cœur en or » avec ses propulseurs à générateurs d’improbabilité infinie est dans son collimateur. À son bord, Zaphod Beeblebox, ex-président de la galaxie et voleur de l’engin en question, Arthur Dent qui recherche désespérément une tasse de thé digne de cette dénomination auprès d’une machine qui ne produit que d’improbables breuvages, Ford et Marvin, le robot dépressif. En fait rien ne va vraiment bien à bord. Ainsi, l’ascenseur auquel on demande de monter ne désire que descendre, sans parler des mille et unes autres choses qui ne fonctionnent jamais comme il faudrait.

« Le dernier restaurant avant la fin du monde » est en quelque sorte la suite du « Guide du voyageur galactique », toujours dans la science-fiction déjantée et parodique. L’intrigue n’a qu’une importance secondaire. Elle fonctionne toujours un peu sur le même schéma. Les héros sont en permanence à une minute ou deux d’une catastrophe imminente dont ils n’ont pas la moindre chance de se sortir vivants. Cela n’empêche pas Adams de digresser sur toutes sortes de sujets plus futiles ou plus légers les uns que les autres. Si l’on se laisse prendre au jeu du « nonsense » et de l’humour anglais, on peut se laisser entrainer et bien apprécier. L’ennui, c’est que la technique tourne un peu au procédé redondant qui peut même finir par sembler lourd, ce qui est un comble pour un humour réputé « fin ». Mais l’ennui finit toujours par naître de la répétition.

4/5

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06/09/2021

Reine Kannon Ka, la vérité interdite (Apollo Blueskin)

Reine Kannon Ka.jpgIl y a huit mille ans, un gigantesque vaisseau spatial de 500 m de long est contraint de se poser en catastrophe sur terre, en Egypte, près de Sakkara, en raison d’une avarie technique. Alertés par la violence du crash, les populations environnantes se précipitent, mais en restant prudemment à distance. Des êtres très semblables à des humains en sortent pour constater les dégâts. Ils disposent d’objets qui dégagent de la lumière et de l’énergie et même de mini-embarcations volantes qui vont leur permettre d’explorer toute la terre dans l’espoir de découvrir les ressources nécessaires à la remise en état de leur engin. Les hommes les considèrent immédiatement comme des dieux. Leur séjour parmi nous va se prolonger au fil du temps, au point qu’à toutes les époques on trouvera trace de l’influence bienfaisante des extra-terrestres dans toutes les grandes réalisations architecturales de l’humanité et dans toutes ses avancées technologiques, politiques ou sociales. Les dieux ne lâcheront plus les humains. Et la très belle Kannon Ka mènera le bal.

Cet ouvrage qui se veut exhaustif a pour unique originalité d’être inclassable. Ce n’est pas un roman, bien que tout relève de la fiction, ce n’est pas un essai, car les libertés prises avec l’Histoire sont trop énormes. Tout doit passer à la moulinette de la bienfaisante influence des dieux quitte à totalement tordre la vérité historique. Ainsi, le Christ (demi extra-terrestre) est sorti de son tombeau par deux lions géants. Jeanne d’Arc n’a pas été brûlée à Rouen, on lui a substitué une remplaçante. La Grande Armée n’a pas été vaincue par le froid en Russie, mais par la magie de Kannon Ka. Laquelle a servi de modèle pour la statue de la Liberté malgré sa peau noire. Elle apparaitra ensuite à Lourdes, Fatima, Medjugordje et des dizaines d’autres lieux. Et partout les voyants durent avoir la berlue. Personne ne nota qu’elle était noire ! Quelques exemples pour illustrer à quel niveau de n’importe quoi on tombe ! Le fond étant si faible, la forme compense-t-elle un peu ? Pas du tout. On tombe de Charybde en Sylla. C’est plat, lourd, sans relief ni qualité. Les erreurs grammaticales et lexicales sont innombrables. Sans parler des insupportables répétitions, en particulier celles sur la beauté sublime de la déesse ainsi que sur sa couleur de peau. Ça vire à l’obsession et c’est particulièrement agaçant pour le malheureux lecteur qui doit se faire violence pour arriver au bout de ce véritable pensum !

1,5/5

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01/09/2021

Le guide du voyageur galactique (Douglas Adams)

Le-Guide-du-voyageur-galactique--Tome-1-H2G2_8713.jpegRien ne va plus sur la Terre pour Arthur Dent, Anglais tout ce qu'il y a de moyen et de banal. La mairie a décidé de raser sa maison pour pouvoir construire à la place une bretelle d’autoroute. Le chef de chantier est sur place, accompagné de ses ouvriers. Déjà, les bulldozers font vrombir leurs moteurs. C’est trop injuste pour Arthur qui décide de s’étendre dans la boue devant les mastodontes d’acier pour les empêcher de détruire sa maison. Et comme un malheur n’arrive jamais seul, Ford son meilleur ami, astrostoppeur natif de Bételgueuse et exilé depuis 15 ans sur Terre, lui annonce froidement que celle-ci va être détruite dans les deux minutes qui suivent. Déjà d’énormes engins se rassemblent dans le ciel avec des intentions fort peu pacifiques.

« Le guide du voyageur galactique » est un roman de science-fiction humoristique, parodique et complètement décalé qui peut se révéler un régal pour qui aime ce genre très particulier. Nous sommes en effet dans le registre de l’humour british le plus loufoque, le plus barré, en plein « nonsense » tout au long d’une histoire sans queue ni tête. Les personnages se retrouvent dans toutes sortes de situations improbables et s’en sortent toujours, même au prix de contorsions d’une totale invraisemblance. Rationalité, logique et vraisemblance sont bien sûr le cadet des soucis de Douglas Adams qui préfère rire de tout, pour le plus grand plaisir du lecteur. On notera une certaine parenté d’inspiration avec le regretté Terry Pratchett et avec l’excellent Neil Gaiman. Et, à certains moments, j’ai même eu l'impression de me retrouver avec une bande de Shadoks sur la planète du Petit Prince ! C’est dire…

4,5/5

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29/08/2021

Atlas du mondialisme (Pierre Hillard)

Atlas du mondialisme.jpgSaviez-vous qu’à la Révolution, avant de découper la France en départements, le premier projet fut un quadrillage parfaitement géométrique du territoire ? Même après quelques aménagements pour s’adapter quelque peu à la réalité du terrain, le maillage obtenu donna un charcutage complètement artificiel, ce qui n’était pas le cas des anciennes provinces qui avaient une histoire et de profondes attaches avec le pays réel. On dit aussi que pour complaire aux directives européennes, un certain François Hollande redessina les « régions », sorte de nouveaux « länders » sur une simple nappe de restaurant ! Saviez-vous aussi que l’affaire du Bagdad-Bahn, projet ferroviaire allemand devant relier Hambourg à Bagdad et même au Koweit, fut le parfait exemple de la lutte à mort que les thalassocraties anglo-saxonnes livrèrent aux empires centraux pour atteindre une suprématie absolue sur le pétrole du Moyen-Orient. Saviez-vous pourquoi « Les 300 propositions pour la France » de la commission Attali étaient en réalité 316 ? Lu à la manière hébraïque, de droite à gauche, ce chiffre donne 613, soit le nombre exact des prescriptions de la Torah. Humour d’une éminence grise qui aime à raconter des histoires de vente de pantalons à une seule jambe…

« Atlas du Mondialisme » est un essai de géostratégie et de politique particulièrement fouillé et détaillé. On y trouve de très nombreuses cartes, notes et autres documents rares. Pierre Hillard s’est particulièrement attaché à explorer l’aspect historique de la question. Car toute cette affaire ne date pas de la crise sanitaire ni des élucubrations d’un certain Klaus Schwab. Elle remonte à très loin dans le temps, aux hérésies, à Luther, aux sociétés secrètes, à la Révolution de 1789. Le nazisme et le bolchevisme furent des étapes évidentes du processus. Bien qu’édité en 2016 et donc un peu daté en raison des nouveaux développements, cet ouvrage demeure une référence ne serait-ce que par les recherches menées et les découvertes qui sont toujours d’actualité. Ainsi, le lecteur découvrira-t-il qu’il n’y a pas qu’un seul et unique mondialisme, celui orchestré par les Etats-Unis et la Cité de Londres, mais au moins deux. Le second, mené par la Russie de Poutine avec la Chine comme arbitre, se veut plus comme un bloc de puissances souveraines refusant de se dissoudre dans l’empire américain. Hillard en conclut que « le mondialisme est un messianisme. C’est l’enfer contre lui-même. » Peut-on y trouver une lueur d’espoir ?

4,5/5

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