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01/07/2022

L'enchanteur (René Barjavel)

L'enchanteur.jpg« Il y a plus de mille ans, vivait en Bretagne un Enchanteur qui se nommait Merlin. Il était jeune et beau, il avait l’œil vif, malicieux, un sourire un peu moqueur, les mains fines, la grâce d’un danseur, la nonchalance d’un chat, la vivacité d’une hirondelle. Le temps passait sur lui sans le toucher. Il avait la jeunesse éternelle des forêts. Il possédait les pouvoirs, et ne les utilisait que pour le bien, mais parfois, il commettait une erreur, car, s’il n’était pas un homme ordinaire, il était humain cependant. » Un jour de bataille, Merlin rencontra Viviane qui tomba immédiatement sous son charme, car il lui apparut sous sa forme la plus jeune et la plus charmante. Il lui révéla son ascendance et ses pouvoirs. L’ennui, c’est que pour pouvoir continuer à en disposer, tous deux ne devaient pas consommer leur amour, mais rester éternellement vierges, ce qui n’était absolument pas du goût de Viviane…

« L’enchanteur » se présente comme une nouvelle version d’une légende revisitée et modernisée, tout en restant assez fidèle à l’esprit du célèbre texte des « Chevaliers de la Table Ronde ». Barjavel a choisi de prendre Merlin l’enchanteur comme personnage principal, ce qui ne lui empêche pas de lui faire partager la vedette avec le jeune roi Arthur, son épouse Guenièvre, Lancelot, Morgane, Gauvain, Léaudagan, Perceval et d’autres. L’écriture est fluide, pleine d’envolées poétiques et lyriques, de batailles épiques et de péripéties magiques. C’est un pur régal de lire cette épopée chevaleresque, dans une ambiance celtique pleine de brume et de mystère. Un retour aux sources de la littérature quand elle était encore magique, poétique, onirique et mettant pourtant en scène des hommes bien pétris de chair et de sang, traversés de sentiments contradictoires et de passions dévorantes. Un pur régal que ce « remake » magistral !

4,5/5

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28/06/2022

Du kibboutz à l'Intifada (Marion Sigaut)

Du kibboutz à l'intifada.jpgJeune et jolie étudiante en rupture de ban, Marion Sigaut débarque en Israël au début des années 70 avec sa guitare et toutes les illusions de l’époque. Bien que non-juive, elle s’est engagée comme volontaire pour travailler dans un kibboutz israélien. Gauchiste militante, elle veut vivre l’expérience du seul communisme intégral vraiment réussi. Elle est affectée à Tel Nir, non loin de la frontière libanaise. Accueillie à bras ouverts, elle y découvre un lieu de vie plutôt spartiate, mais bénéficiant d’une ambiance chaleureuse et fraternelle. Des jeunes venus de tous les horizons y travaillent dans la bonne humeur, partagent tout, chantent, dansent, s’amusent et se découvrent. Marion s’y fait très vite tant d’amis qu’elle considère très vite Tel Nir comme sa nouvelle famille. Un jour, elle tombe éperdument amoureuse du très beau et très viril Yaïr qui aime bien lui faire l’amour, mais sans s’engager plus, ce qui désole la jeune fille. Mais voilà que se déchaine la guerre du Kippour. Yaïr, gradé de Tsahal doit partir se battre. Marion est effondrée…

« Du kibboutz à l’Intifada » est un témoignage bien écrit et fort intéressant dans la mesure où assez peu d’ouvrages français traitent de la vie des kibboutznicks de ces années-là. Au fil de ses nombreux séjours échelonnés sur une vingtaine d’années, l’auteure a appris l’hébreu qu’elle parle couramment au point de sembler suspecte lors de ses passages à la douane. Le lecteur découvrira en même temps que l’auteure la lente dégradation de l’idéal communautaire au profit de l’individualisme et de la consommation ainsi que la dérive autoritaire et même totalitaire d’un régime qui se permet de raser des oliveraies, de faire exploser des maisons construites sans une autorisation qu’il n’accorde jamais, de passer au bulldozer des villages entiers pour y implanter des camps militaires ou des colons, et ainsi de réduire à la misère et au désespoir tout un peuple, premier et légitime propriétaire de ces territoires. Marion apprendra l’arabe, fera connaissance de nombre de Palestiniens et s’apercevra que ce ne sont pas les monstres assoiffés de sang que la plupart des Israéliens imaginent. L’histoire s’arrête avec les caillassages de l’Intifada et le départ de la narratrice, le cœur brisé par deux amours irréconciliables…

4,5/5

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23/06/2022

Rues barbares (survivre en ville) (Piero San Giorgio & Vol West)

Rues barbares.jpgDans notre réalité mondialisée et ultra-sophistiquée, il suffit d’une crise économique grave, d’une pandémie, d’un séisme, d’une éruption volcanique, d’un cataclysme naturel quelconque, d’un conflit ou d’une guerre civile pour que notre quotidien en vienne immédiatement à basculer dans le chaos. Comment réussir à survivre dans ces conditions surtout lorsqu’on habite en ville ? Que faire si l’eau potable qui coule à robinets n’est plus qu’un filet marron à l’odeur repoussante ? Que manger si toutes les supérettes et tous les hypermarchés ont vu leurs rayons vidés dès les premiers jours de l’effondrement et si tous les circuits de distribution sont désorganisés faute de carburant ? Comment pallier le manque d’énergie si le gaz et l’électricité sont coupés de temps en temps ou définitivement ? Comment se soigner si cliniques et hôpitaux sont sinistrés ou simplement hors service par manque d’énergie ou de personnel ?

C’est à toutes ces questions et à quelques autres que tente de répondre « Rue Barbares » qui se présente comme une suite de « Survivre à l’effondrement », autre manuel de survie et de résilience du même auteur. Le lecteur y trouvera bien des similitudes en particulier sur la création d’une base autonome durable (BAD), du sac de survie, de diverses listes de provisions, de matériel médical ou de moyens de défense. Hé oui, le monde des Bisounours et de l’état-providence ne sera plus qu’un lointain souvenir. La loi de la jungle, le règne des gangs et le marché noir seront là pour le remplacer. Quasiment tous les aspects de la survie sont évoqués depuis le stockage et la purification de l’eau jusqu’au troc en passant par la production de fruits et légumes, la conservation, le stockage, la chasse, la pêche, mais aussi l’hygiène et la santé tout comme l’énergie et l'importance du clan. Les simples piles de nos appareils seront rares et chères. Elles pourraient même servir de monnaie d’échange. Certains pourront ne voir que délires anxiogènes dans ce genre d’ouvrage. D’autres y verront une belle illustration de des adages « Prévoir c’est gouverner » ou « Un homme averti en vaut deux ». Raisonnable (sur le chapitre des armes, il préconise de bien respecter la législation du pays), bien écrit (facile à lire et passionnant comme un roman tant il nous fait découvrir de choses), ce livre peut aisément être classé comme un ouvrage de référence sur un sujet aussi délicat que clivant.

4,5/5

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21/06/2022

Saint Jacques de Compostelle (Jacques Gros)

St Jacques de Compostelle.jpgDe début mai à fin juin 2009, Jacques Gros arpente 1200 km du chemin de Saint Jacques de Compostelle. Il part du lieu de son enfance, Saint Amand de Boixe au nord d’Angoulême, pour rejoindre le chemin de Vézelay à la hauteur de Sainte Foy-la-grande. En Espagne, il suit le « Camino Frances » en abattant des étapes de 20 à 25 km par jour. Il commence son périple en compagnie d’un ami qui le quitte à la hauteur de Mont-de-Marsan quand une tendinite oblige l’auteur à s’arrêter deux jours pour récupérer. Chacun son chemin, conclut-il, avant de nous faire partager ses « émotions, ses souffrances, ses sentiments et ses réflexions »…

Ce court ouvrage (117 pages avec nombre de photos et documents) ne peut pas vraiment être classé comme un témoignage, ni comme un carnet de bord, à peine comme un récit. L’auteur a tenu à suivre un plan assez singulier. Dix chapitres. Dix cheminements : à travers le temps, à travers l’espace, à travers la nature, à travers les cinq sens (la vue, l’odorat, le toucher, l’ouïe et le goût) sans oublier l’homme et lui-même. C’est original à première vue. L’ennui, c’est que de cette manière rien n’est abordé en profondeur, tout reste superficiel, sans humanité et même presque artificiel. Peu d’anecdotes, peu de rencontres, peu de partage. On reste dans le narcissisme, l’individualisme et l’égoïsme habituel. On a l’impression de suivre un marcheur dans sa bulle qui passe à côté de l’essentiel. Le chemin ressemble un peu à une auberge espagnole ; on y amène ce qu’on est. Mais là, où est passé son véritable esprit ? Cette ambiance de solidarité, d’empathie, d’entraide, mais aussi de joie, d’innocence et d’amitié qui règne entre les pèlerins ? Jacques Gros ne semble remarquer que les ronflements dans les dortoirs des gites et albergues, que les cyclistes qui le rasent sans crier gare et que les marcheurs bruyants qui dérangent sa sérénité. On peut se dispenser de lire ce compte-rendu sec et sans grand intérêt et lire d’autres témoignages nettement plus vivants et plus chaleureux que celui-ci. Ils sont légions !

2,5/5

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18/06/2022

Les 100 remèdes naturels qui font trembler Big Pharma (Gabriel Combris)

Les 100 remèdes.jpgSavez-vous que les médecines douces (homéopathie, phytothérapie, acupuncture, médecines chinoise ou ayurvédique, etc.) sont attaquées de toutes parts ? Ainsi les professeurs Even et Debré ont été interdits d’exercer la médecine pour avoir publié leur livre « Les 4000 médicaments utiles, inutiles ou dangereux ». Le professeur Henri Joyeux a été radié pour avoir osé s’interroger sur les risques de certains vaccins. Le docteur Marc Branden est menacé de 10 ans de radiation pour avoir soigné de très nombreux patients atteints de la maladie de Lyme autrement que par les voies officielles. L’herboriste Michel Pierre a été trainé devant le tribunal correctionnel pour la simple promotion de ses plantes et de ses tisanes. Son confrère, Jean-Pierre Raveneau, a été condamné en 2016 à un an de prison avec sursis pour exercice illégal de la pharmacie en récidive alors qu’il est lui-même pharmacien. Souvent les médias relèguent les médecines douces au niveau du charlatanisme voire de la sorcellerie. La médecine allopathique poussée par Big Pharma, qui se soucie plus de ses profits que de la santé des patients, se montre de plus en plus totalitaire à défaut d’être toujours efficace. Mais pour nombre de pathologies, c’est l’approche naturelle qui devrait être considérée comme la première et la meilleure des médecines. Il ne faudrait pas oublier le fameux principe d’Hippocrate : « Primum non nocere » (d’abord ne pas nuire).

Cet ouvrage de vulgarisation médicale peut être une référence en la matière. L’auteur s’est donné pour objectif de présenter un grand nombre de maladies, handicapantes ou non, chroniques ou non et de proposer des moyens alternatifs de retour à la santé. Le lecteur va de découvertes en découvertes en lisant ce livre qui se dévore comme un roman. Ainsi apprend-il que la médecine chimique est complètement dépassée sur le terrain de la maladie d’Alzheimer et sur celui de nombreux cancers. Que l’arthrose, la maladie de Parkinson et bien d’autres pathologies ne se soignent pas comme on le croit généralement. Qu’il est possible de faire revenir à la normale un taux élevé d’hypertension par la pratique d’un régime alimentaire de chasseur-cueilleur et que les premiers effets peuvent se constater en une semaine. Que le sucre, les métaux lourds, les additifs et l’alimentation trop riche en protéines de mauvaise qualité sont préjudiciables à notre santé tout comme l’excès de produits laitiers qui ne sont pas nos « amis pour la vie » comme le prétendait le vieux slogan d’une agence qui avait pour mission de faire écluser la surproduction de lait en Europe. Ceci pour ne citer que quelques exemples. Chacun aura de quoi puiser à sa guise, même dans l’annexe qui propose dix remèdes naturels, simples, efficaces et méconnus. L’auteur a voulu ouvrir des pistes, faire sortir des thérapies de l’ignorance et même de l’interdit. À chacun de se faire son idée et même d’approfondir ensuite la question si besoin est…

4,5/5

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14/06/2022

Le crépuscule et l'aube (Ken Follett)

Le crépuscule et l'aube.jpg997. Le sud de l’Angleterre vit sous la menace des fréquents pillages et ravages des terribles Vikings. Une nuit, le jeune Edgar, habile constructeur de bateaux, quitte discrètement sa famille dans une barque qu’il a fabriquée en imitant la forme d’un drakkar. Il veut s’enfuir avec Sunmi, la femme qu’il aime mais qui est mariée avec un autre. C’est alors qu’une attaque viking se produit dans son village. Il se précipite pour prévenir les moines et les habitants en sonnant la cloche de l’église. Dans la confusion générale, il finit par retrouver Sunmi morte assassinée, tout comme son propre père. Sa maison familiale et le petit chantier naval ont été détruits par un incendie. Seuls sa mère et ses deux frères ont échappés de justesse au massacre. Mais les voilà tous sans-abri ni ressources. Deux jours plus tard, accompagné de ses deux frères Wigelm et Wilwulf, Wynstan, évèque de Shiring, vient constater les dégâts qui sont plus importants que ce qu’il imaginait. Il va devoir réduire son train de vie luxueux et même faire quelques sacrifices, ce dont il a horreur. Il octroie néanmoins à la famille d’Edgar la permission de cultiver une misérable petite ferme que les précédents occupants avaient abandonnée pour ne pas mourir de faim.

« Le crépuscule et l’aube » est un roman historique-fleuve (852 pages) de lecture un brin laborieuse. Il ne s’agit pas d’une saga foisonnante, pleine d’évènements et de personnages divers et variés, mais d’une histoire ne s’étendant que sur une dizaine d’années, sur un territoire restreint et ne mettant en scène qu’un nombre réduit de personnages pour la plupart vénaux, cruels et antipathiques, à l’exception d’Edgar, de Ragna et d'Aldred. Follett use et abuse de la recette qui a fait son succès : alterner les scènes de sexe et d’amour avec celles de barbarie et d’horreur. De ce côté-là, il faut bien reconnaître que les lecteurs sont grassement servis. Assassinats, tortures (castration et énucléation), viols, incendies et humiliations en tous genres ne manquent pas. Il faut bien que ce chapitre de l’histoire anglaise corresponde à l’image qu’il convient de s’en faire actuellement, celle d’une époque barbare, ignare et tristement obscurantiste. Les vrais amateurs d’Histoire en seront pour leurs frais. Quant aux autres, sans doute trouveront-ils que ce pavé un brin ennuyeux et poussif est loin être le meilleur de cet auteur.

3,5/5

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11/06/2022

SIDA, Opium, Diamants et Empire (Nancy Turner Banks)

Sida, Opium, Diamants et Empire.jpgLe SIDA, cette étrange pandémie dont personne, ni l’Américain Gallo, ni le Français Montagnier ne parvinrent à vraiment isoler le virus, fut créé de toute pièce pour masquer deux crises sanitaires : l’empoisonnement des jeunes par la drogue dans le monde occidental (héroïne, cocaïne, poppers et autres) ainsi que l’empoisonnement industriel (pesticides, fongicides, additifs, fluor et autres) et le bouleversement social en Afrique. Sans oublier, histoire de faire d’une pierre deux coups, de gigantesques profits pour Big Pharma grâce à la vente de médicaments onéreux, souvent inefficaces et parfois dangereux. Vous avez dit « drogues » ? Mais cette histoire n’est-elle pas le retour de boomerang de la guerre de l’opium menée contre la Chine il y a fort longtemps par la Compagnie britannique des Indes Orientales ? Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, une compagnie privée avait autorisation de s’octroyer des marchés n’importe où sur la planète, à n’importe quel prix, même celui d’une guerre privée, menée avec des armées ne représentant pas un pays ! Et tout cela pour de l’argent. Quel meilleur symbole de celui-ci que le diamant extrait en Afrique du sud par des mineurs africains dans des conditions si déplorables qu’ils furent atteints de silicose que l’on maquilla en pneumonie causée par le SIDA. Ainsi la boucle fut-elle bouclée pour l’empire…

« SIDA, opium, diamants et empire » est un essai à base médicale et scientifique très fouillé et très sourcé. Toute l’escroquerie du SIDA y est minutieusement détaillé. C’est parfois très technique voire un brin rébarbatif à lire parfois pour le béotien que je suis. Cependant l’analyse générale de la sombre machination, dont le SIDA n’est que le fil rouge, est si passionnante que l’on est récompensé de son effort quand on découvre les rapports existant entre les stratégies de l’économie de marché, la destruction de la souveraineté nationale (qui ne date pas d’hier) par le processus de mondialisation et cette pandémie loin d’être survenue par le hasard de la copulation malencontreuse d’un singe vert ! Il y a cent ans, le complexe industriel pharmaco-médical commença à passer sous le contrôle des titans du capitalisme financier (comme « Old Bill Rockefeller » et ses flacons de « Nujol » qui guérissaient tout, même le cancer) dont le but était déjà de réaliser un maximum de bénéfices et non de vaincre la maladie. Un ouvrage intéressant dont le volet d’histoire sociale est à ne pas manquer, surtout si l’on veut comprendre le chapitre suivant, celui du « coronacircus ». En attendant la suite…

4/5

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08/06/2022

Gouvernants invisibles et sociétés secrètes (Serge Hutin)

CVT_Gouvernants-invisibles-et-societes-secretes_5969.jpegQuand on évoque les sociétés secrètes, on pense immédiatement aux Francs-maçons, aux Rose-Croix, mais aussi au B'naï Brith, voire aux Illuminés de Bavière et on ne peut que se référer aux hommes célèbres qui les créèrent ou en firent partie comme Gurdjieff (qui a déclaré : « J’ai la possibilité d’accéder au saint des saints de presque toutes les organisations hermétiques, telles que sociétés religieuses, occultes, philosophiques, politiques ou mystiques qui demeurent inaccessibles à l’homme ordinaire… »), ou comme le fameux « mage » britannique Aleister Crowley ou encore de grands initiés comme Weishaupt, Cagliostro, Saint Germain, Goethe, Hugo et tant d’autres. Cependant, faire partie d’une de ces sociétés secrètes ne suffit pas pour devenir un des gouvernants invisibles, encore faut-il atteindre l’échelon le plus élevé de la hiérarchie (le 33ᵉ par exemple), autant dire le sommet de la pyramide, celui des véritables maîtres, tous totalement inconnus du grand public et tenant d’ailleurs à le rester coûte que coûte. Toute violation du secret étant punie de mort, il est facile de comprendre que bien peu de chose filtre à ce sujet.

Paru en 1971, « Gouvernants invisibles et sociétés secrètes » se présente comme une enquête toujours d’actualité dans la mesure où l’auteur étaie sa théorie sur de nombreux exemples historiques comme les coulisses de la Révolution française, qui ne fut pas aussi spontanée que l’histoire officielle veut bien le raconter, ou comme la vertigineuse ascension de Napoléon Bonaparte qui ne peut s’expliquer que par le soutien apporté par le pouvoir occulte (Fraternité hermétique de Louxor et Illuminatis). Il en fut de même des carrières de Richelieu et de Disraéli, de l’incroyable fortune de Jacques Cœur voire du pouvoir d’Hitler, Lénine et Staline, entre autres. Cet ouvrage, bien écrit et très agréable à lire, s’il n’apprend pas grand-chose à ceux qui sont déjà bien informés sur le sujet, peut très bien servir de base de départ pour les recherches des autres. L’ennui, c’est que quand Hutin aborde des périodes plus proches de nous, son étude semble moins fouillée, et nettement plus superficielle. (Synarchie, Cagoule, Ordre du Temple solaire, juste quelques lignes en fin d’ouvrage).

4/5

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04/06/2022

Journal d'un remplacé (Grégory Roose)

Journal d'un remplacé.jpgSelon l’auteur, nous ne serions pas confrontés à un « remplacement », mais en réalité à deux. Un « petit » remplacement qui correspondrait à un changement de classe, de références culturelles perpétré grâce à une inversion généralisée des valeurs traditionnelles et à un déni systématique de la réalité. Et un « grand » remplacement qui, lui, est une substitution ethnique, les allogènes submergeant peu à peu les indigènes par le biais d’une immigration incontrôlée et d’une natalité plus importante. Chaque jour ou presque, nous amène son lot d’actes de violence que les médias classent comme « faits divers » ou comme honte pour la société et grande cause nationale selon l’origine de ou des auteurs. Ainsi le jeune Théo Luhaka eut-il droit dans un premier temps à toute l’attention empathique des médias. Il fut présenté comme la malheureuse victime d’un viol perpétré par des policiers indignes. Quelque temps plus tard, après enquête, le parquet reconnaîtra qu’il n’y eut aucun viol. L’individu sera d’ailleurs mis en examen pour escroquerie en bande organisée, blanchiment, faux et usage de faux et travail dissimulé. Mais auparavant, François Hollande s’était immédiatement précipité à son chevet, ce qui ne fut pas le cas pour un autre jeune, Yurii, lynché en pleine rue par une bande de racailles venues de Vanves. Pas plus que pour le malheureux Adrien Perez, poignardé en plein cœur pour avoir voulu défendre une jeune femme agressée par des voyous. Pas plus que pour Laura et Maurane, assassinées à la gare Saint-Charles de Marseille ou pour le capitaine Arnaud Beltrame. Indignations à géométrie variable. Deux poids, deux mesures…

« Journal d’un remplacé » n’est pas vraiment un journal dans la mesure où l’auteur ne suit pas un ordre chronologique des évènements, mais les reclasse par thèmes : immigration, insécurité, propagande, écologie, crise sanitaire et autres. Au fil de ces « faits divers », il aborde toutes sortes de sujets comme les élections truquées aux Etats-Unis, la censure sur les réseaux sociaux, la déconstruction du sentiment national, les violences policières, les Black Lives Matter, le communautarisme, le covid, le féminisme 2.0, la cérémonie des Césars, les éoliennes, la COP 21, Greta Thunberg, etc. Tout est vu par le petit bout de la lorgnette. Les analyses sont souvent légères pour ne pas dire discutables. Pour Roose, la crise sanitaire a eu un bon côté, celui du retour de la nature au cœur des villes et d’une nette amélioration de la qualité de l’air. Pas un mot sur les mesures idiotes, inutiles, liberticides et vexatoires. Le chapitre sur l’écologisme est un peu plus travaillé. La jeune Thunberg et ses séides repartent rhabillés pour l’hiver. Celui sur l’insécurité rappelle « La France Orange mécanique » de Laurent Obertone en moins percutant et en moins fouillé. On aurait aimé que tout l’ouvrage se soit affranchi de son côté anecdotique et ait plus viré à l’essai socio-politique, voire au pamphlet, ce qui n’est pas le cas. L’ensemble reste léger et superficiel tout comme le style peu travaillé et même un brin approximatif parfois.

3/5

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01/06/2022

Epidémies, vrais dangers et fausses alertes (Didier Raoult)

EPIDEMIES--VRAIS-DANGERS-ET-FAUSSES-ALERTES_1737.jpgQuel rapport y a-t-il entre la réalité d’une épidémie et les comptes-rendus médiatiques alarmants qui en sont donnés ? Comment se fait-il qu’on ne s’inquiète pas de maladies réellement mortelles et qu’on mette l’accent sur d’autres finalement assez bénignes ? Pourquoi privilégie-t-on des projections mathématiques (souvent fausses et même de facteur cent dans le cas du coronavirus) au détriment de l’observation de la réalité du terrain ? Et surtout pourquoi faut-il qu’à chaque « nouvelle » épidémie doive correspondre un nouveau et dispendieux médicament et un nouveau « vaccin » en cours d’expérimentation alors que des traitements anciens, peu onéreux et efficaces, sont toujours à la disposition des médecins ?

Cet ouvrage assez court (98 pages) se présente comme un essai de vulgarisation médicale d’accès facile et agréable. Le professeur Raoult, spécialiste reconnu mondialement dans le domaine des épidémies mais traité de charlatan par de malhonnêtes et ignares bateleurs de plateaux télé, y dissèque les caractéristiques et la réalité de diverses épidémies comme l’affaire de l’Anthrax (on se souvient de la fiole brandie à l’ONU pour incriminer Saddam Hussein alors que le virus avait échappé à un laboratoire militaire américain !), celle de la grippe, aviaire, de la grippe porcine, de l’Ebola, très mortelle, mais peu contagieuse, le virus H1N1, celui du coronavirus, Zika, Chikungunya, sans oublier le typhus transmis par les poux et le choléra à Haïti qui fut causé par les excréments jetés à la rivière par des soldats de l’ONU népalais infectés et non par le réchauffement climatique comme le clamèrent les dits « bateleurs ». Sans aller jusqu’au fond des choses (l’écrasante culpabilité des labos de Big Pharma à peine évoquée et avec des pudeurs de violette), cet ouvrage a le mérite de démontrer que dans ce genre d’affaires, il faut toujours raison garder et ne jamais se laisser gagner par des peurs fabriquées. Avoir le calme des vieilles troupes.

4/5

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