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11/01/2024

La preuve par l'âme (François de Witt)

La preuve par l'âme.jpgLa clé de compréhension de notre univers, c’est l’information. (« Au début, était le Verbe ») Elle circule partout, entre nous, entre le vivant et nous, mais également entre ici-bas et là-haut. Et ce qui nous rattache, nous relie, nous permet de communiquer, est une entité immatérielle, impalpable et indescriptible, nichée au plus intime de tout être humain et qu’on peut appeler « âme ». Au-delà de l’inné et de l’acquis se pose d’ailleurs la question de l’intuition, potentialité des plus mystérieuses. « Nous devons être reconnaissants au ciel de posséder une fonction qui nous octroie quelques lumières sur ce qui est par-delà des choses », disait Jung. Et « il n’est d’autre conscience qu’intuitive », ajoutait Sartre. Mais d’où nous vient cette intuition ? « L’intuition est la voix de votre Soi profond, le murmure de votre âme », concluait Krishnamurti. Même si la science moderne montre quelques réticences avec ce genre de concepts, des chercheurs matérialistes se sont risqués à certaines expériences dont la principale consistait à vouloir la peser. Elle accuserait seulement 21 grammes sur la balance…

« La preuve par l’âme » est un essai dans lequel, François de Witt, un polytechnicien sérieux, donc a-priori ni un farfelu ni un illuminé, a voulu démontrer notre immortalité par le biais de l’existence de l'âme, de l’au-delà et d’une autre vie après la mort. Pour mieux explorer ces frontières floues de la connaissance, de Witt fait appel à la psychanalyse, au paranormal, aux neurosciences, à l’astrophysique, à la mécanique quantique, mais aussi aux intuitions des philosophes et même aux fulgurances des mystiques. Le chapitre sur les expériences de mort imminente (NDE) est particulièrement intéressant et même assez troublant. Discrètement, notre âme nous accompagne tout au long de notre vie terrestre. À notre mort physique qui n’est pas une fin, elle passe dans une autre dimension d’où parfois elle peut encore communiquer avec les vivants (dans certaines circonstances bien particulières). L’essentiel, c’est qu’elle n’a qu’un seul et unique message, celui de l’Amour universel. En lisant ce livre très bien écrit et d’abord facile, le lecteur fera de nombreuses découvertes dont certaines peuvent prêter à caution. En effet l’auteur ne croit ni au jugement dernier ni à l’enfer, tels que l’enseignent les religions. Confrontées à cet autre monde, les âmes « mauvaises » pourraient rejeter un certain temps le divin salut et s’exclure d’elles-mêmes avant de changer d’avis. De plus, si Dieu est infiniment bon, il ne peut se placer en juge et condamner à perpétuité une âme corrompue. Donc, si on en croit de Witt, un jour où l’autre, Hitler, Mao, Staline, voire Landru se retrouveront tous un jour au Paradis ! Ouvrage passionnant néanmoins qui devrait tous nous intéresser que nous soyons croyants ou athées.

4,5/5

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08/01/2024

Le sang du temps (Maxime Chattam)

Le sqng du temps.jpgEn 2005, Marion, 40 ans, se retrouve embarquée par trois agents de la DST qui la mettent en sécurité au Mont Saint Michel pour une durée indéterminée. Elle y est accueillie par sœur Anne, une religieuse de la communauté qui a l’habitude de rendre ce genre de service aux autorités. Elle a néanmoins l’impression d’être encore en danger et à tout le moins espionnée en permanence. Secrétaire à l’Institut médico-légal de Paris, elle aurait vu ou fait quelque chose qui l’aurait mise dans cette situation. Et au matin, elle découvre sur son lit une enveloppe contenant un message chiffré en forme d’énigme à résoudre. Puis, emmenée par un frère aux archives de la ville d'Avranches, elle tombe par hasard sur le journal intime d’un détective privé anglais, Jeremy Matheson basé au Caire. Il y relate une enquête assez étrange remontant au mois de mars 1928. Tout avait commencé avec la découverte des cadavres de trois enfants issus des quartiers pauvres atrocement mutilés, « martyrisés à mort, griffés, mordus jusqu’à amputation de morceaux de chair. » Il se raconte dans la ville que le célèbre monstre des Mille et une nuits, la Goule, serait réapparu et aurait à nouveau frappé…

« Le sang du temps » est un thriller assez bien mené et comportant les habituels ingrédients du genre, barbarie, sadisme, meurtres en série. Cependant l’intrigue est menée de façon assez surprenante. Le lecteur croit au départ que le personnage principal est Marion. Il se fourvoie et doit d’ailleurs attendre la page 269 pour enfin savoir la raison de sa mise à l’isolement. À part des descriptions de parties plus ou moins fermées au public, des allées et venues furtives et pas mal de courant d’air, il ne se passe pas grand-chose pendant les deux tiers de la narration. L’intérêt se tourne alors vers l’histoire de Jeremy. Et là encore, le lecteur va se retrouver avec toutes sortes de fausses pistes et surtout une fin complètement surprenante, paradoxale, voire invraisemblable, avec rien moins que trois hypothèses possibles qu’on ne révèlera pas pour ne pas trop gâcher le plaisir d’un éventuel lecteur. L’impression générale que donne la lecture cet ouvrage de divertissement est celle d’une narration un brin poussive, tirant parfois un peu trop à la ligne. Cet opus est loin d’être le meilleur de maître Chattam…

3/5

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04/01/2024

Sites sacrés secrets (Martin Gray)

Sites sacrés secrets.jpgAvez-vous déjà entendu parler du Grand Zimbabwe, ruine archéologique datant de la fin de l’âge du fer qui servait sans doute de lieu de culte et d’observatoire astronomique ? Connaissez-vous le temple penché d’Huma, dans l’Odisha (Inde) dédié à la déesse Shiva ? Ou le mausolée de Hasan al-Basri dans le centre-ville de Bassora (Irak) ? Ou le site d’El Infiernito, étonnant ensemble constitué de deux lignes de 36 pierres levées et orientées selon leur position par rapport aux astres et au soleil et de 30 hautes colonnes de pierres en forme de phallus situées non loin de Villa de Leyva (Colombie) ? Ou encore le sanctuaire shinto Futami Okitama-jinja, deux rochers sacrés situés en mer à environ 15 kilomètres à l’est du grand temple d'Ise (Japon). Reliés par une grosse corde, ils symbolisent Izanami et Izanagi, le couple divin à l’origine du monde ? Et 130 autres lieux tout aussi étranges, imposants monuments, modestes édifices, grottes secrètes voire humbles tombeaux, peu connus des masses touristiques et souvent uniquement fréquentés par les autochtones ?

« Sites sacrés secrets » est un beau livre doté d’une couverture de très belle qualité, d’un joli papier et de magnifiques photos. Passionné de voyages, de photo et d’archéologie, l’auteur a choisi ces lieux de cultes particuliers voire étonnants pour leur originalité et leur confidentialité en évitant bien sûr tous les grands classiques du tourisme religieux. Pas de cathédrale de Reims dans ce livre, mais le sanctuaire de Notre-Dame de La Salette, nettement moins connu que celui de Lourdes, où la Vierge Marie apparut également en 1864. Pas d’alignements de Carnac ni de site de Stonehenge, mais les cercles de pierres du tumulus d'Anund (Suède) en forme de bateau, dédiés au dieu nordique Freyr. Pas de Taj Mahal, mais le site sacré de Ramkund à Nashik, dans le Maharashtra (Inde)… Chacun est présenté sur deux pages avec une courte explication en plus des photos. Toutes les religions, tous les continents sont représentés. On notera aussi une très intéressante introduction. De quoi donner envie à plus d’un d’aller découvrir un ou plusieurs de tous ces sites humbles ou imposants, témoins de la foi millénaire de toute l’humanité. Le lecteur y découvrira toutes sortes de similitudes plus ou moins étranges entre les religions et mysticismes divers et variés. Un magnifique ouvrage qui ravira les amateurs d’archéologie, de lieux secrets et de voyages.

4,5/5

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03/01/2024

L'occultisme dans la politique (Gérard & Sophie de Sède)

L'occultisme dans la politique.jpgÀ Crotone, Pythagore fonda une société secrète limitée à 300 membres. Elle comportait trois niveaux d’initiation : au sommet, on y trouvait les mathématiciens-philosophes, au centre, les nomothèques, chargés d’enseigner la doctrine et à la base, les politiques responsables de sa mise en pratique. Et le tout, uniquement sur cooptation… À Jérusalem, l’ordre des Templiers, appelés également « les pauvres chevaliers du Temple » qui se rendirent indispensables lors de la conquête de la Terre Sainte, sut s’y maintenir en profitant des rivalités entre Arabes et Turcs et même en s’alliant avec les Ismaéliens du « Vieux de la Montagne » en lutte contre les mêmes. Ne dépendant que du Pape et établis dans toute l’Europe, ils devinrent rapidement de grands propriétaires terriens et même les plus importants banquiers de l'époque (grâce à la mise en place des lettres de change) au point de faire de l’ombre aux rois eux-mêmes, ce qui précipitera leur chute… Et que sait-on vraiment du royaume chrétien secret des Nestoriens, établi quelque part aux confins de l’Iran et de l’Inde, et de leur fondateur le prêtre Jean ? Légende ou réalité historique ?

« L’occultisme dans la politique » est un essai historique sur un thème qui ne peut que laisser songeur. Secrets, conjurations, complots, pratiques occultes, magie blanche ou noire n’ont en effet cessé de marquer de leur sceau un grand nombre de séquences historiques. Le couple de Sède en a sélectionné quelques-unes depuis la plus lointaine antiquité grecque jusqu’à nos jours. Le lecteur y croisera nombre de personnages célèbres comme Saint Louis, Jeanne d’Arc, Louis XIV, le comte de Saint-Germain, Cagliostro (Joseph Balsamo), le baron Ungern, etc. Il découvrira plusieurs évènements peu connus ou présentés différemment par l’Histoire « officielle », comme cette improbable alliance ratée entre Saint Louis et les Mongols pour une reprise de Jérusalem et des révélations un peu sujettes à caution comme l’origine royale de Jeanne d’Arc qui aurait été une demi-sœur bâtarde de Charles VII ou comme celle de Louis XIV, l’enfant du « miracle », qui serait en fait celui de Mazarin et d’Anne d’Autriche. L’ouvrage est intéressant, mais on peut lui reprocher de ne pas avoir suffisamment approfondi le chapitre sur l’occultisme nazi. La société de Thulé, la secte du Vril, l’Aggartha ne sont évoquées qu’assez superficiellement. Quant à celui qui clôture le livre en traitant de notre époque où il y aurait tant à dire, il ne fait qu’évoquer encore plus superficiellement la secte Moon, la loge P2, l’affaire Gladio et l’Opus Déi. Conclusion : on se trouve plus dans la vulgarisation et l’ouvrage de divertissement que dans la recherche historique approfondie. Utile juste comme première approche de ce phénomène.

4/5

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01/01/2024

L'autre côté de la vie (Philippe Ragueneau)

L'autre côté de la vie.jpgLa très chère épouse de Philippe Ragueneau, Catherine Anglade, ancienne actrice et productrice d’émissions télévisées, subit une première très lourde intervention chirurgicale avec ablation d’une partie de l’œsophage et de la totalité de l’estomac. Elle espère avoir ainsi vaincu son cancer, mais il n’en est rien. Elle souffre encore de divers symptômes. Quelque temps plus tard, elle doit repasser sur le billard, car le foie est lui aussi atteint. Et quand le chirurgien découvre qu’il est perdu et qu’il y a des métastases partout, il referme sans intervenir et annonce à Philippe que Catherine est condamnée… Il dira à sa patiente que l’opération a réussi pour qu’elle ne se laisse pas aller et poursuive sa lutte. Mais celle-ci ne se fait pas d’illusions. Elle sait qu’elle va mourir. Mais avant de partir, elle promet qu’elle continuera à communiquer avec Philippe même depuis l’au-delà… Et quelques mois après son décès, c’est ce qu’il se produit. Philippe commence à ressentir sa présence immatérielle à ses côtés et même ses interventions alors qu’il séjourne dans sa résidence secondaire dans le Luberon. Il parvient peu à peu à esquisser un incroyable dialogue.

« L’autre côté de la vie » est un témoignage troublant et réconfortant sur une expérience extraordinaire de contact avec l’au-delà. Le style de Philippe Ragueneau est très fluide et très agréable à lire. Le lecteur sent qu’il a affaire à un honnête homme ressentant un amour éternel pour sa femme. Il note avec précision tous les dialogues, toutes les interventions et tous les faits étranges qui émaillent sa vie de veuf inconsolable. Il n’est d’ailleurs pas le seul à sentir la présence de Catherine. La femme de ménage en est aussi témoin. Et même les chats qui ont des comportements bizarres. Pourtant Philippe reste un homme rationnel avec les pieds « bien sur la terre », pas du tout un mystique enflammé, ni un illuminé. Même s’il peut rester un doute raisonnable, (Ne s’agit-il pas d’auto-suggestion ? Ces conversations ne sortent-elles pas de son imagination ? Ne fait-il pas les questions et les réponses), le lecteur a envie de le croire. La mort n’est pas une fin, mais le début d’autre chose, un passage dans une dimension merveilleuse que les religions appellent « paradis », n’en déplaise aux matérialistes. « Un merveilleux message d’espoir pour tous ceux qui ont perdu un proche », lit-on en couverture. On ne peut qu’approuver…

4,5/5

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29/12/2023

Le livre des secrets d'Enoch (André Vaillant)

Le livre des secrets d'Enoch.jpgEnoch nous propulse dans le monde si lointain de Sumer, celui de la toute première écriture de l’humanité. Faisant partie de la race des Patriarches de la Bible, il vécut 365 ans et son fils, Mathusalem 965. La légende raconte qu’il fut emporté au ciel par deux anges qui lui refroidirent le visage pour qu’il puisse supporter la splendeur rayonnante du Très Haut, lequel reconnut sa sainteté et lui ordonna de revenir sur Terre achever sa mission en écrivant le livre qu’Il lui inspirerait. Ce livre fut écrit entre 3000 et 1200 ans avant J.C., donc bien avant l’Ancien Testament, sur des tablettes en écriture cunéiforme sumérienne. Même si l’on trouve des pans de cet ouvrage dans la Bible, il disparut totalement pendant plus de 1400 ans avant de reparaître sous deux formes (sumérienne et slavonique). Mais aucune de ces deux versions (très proches d’ailleurs) ne fut acceptée par l’Eglise et intégrée à la Bible. Certains exégètes parlèrent même de l’œuvre d’un faussaire. Mais la découverte et l’étude des manuscrits de la Mer morte au début de l’autre siècle changèrent totalement la donne. Le texte était bien authentique.

« Le livre des secrets d’Enoch » se présente comme un texte d’inspiration biblique. L’auteur nous en présente une traduction avec assez peu de commentaires et même un moment avec les deux versions en parallèle. Il se lit sans difficulté particulière et se caractérise par l’impression étrange de « déjà-lu quelque part ». Une sorte de version proto-historique de la Génèse avec une création du monde assez poétique, un Dieu presque plus proche des hommes et moins vengeur que Yahvé, avec autour de lui toute une cour d’anges et d’archanges dont certains se rebellent contre son pouvoir et d’autres arrivent même à épouser les filles les plus charmantes de la Terre pour engendrer une race de géants. Le lecteur qui se retrouve donc en pleine mythologie, découvrira que les mythes ont la vie dure, vu qu’ils se retrouvent au fil des millénaires dans les récits de Gilgamesh, puis dans la Bible et finalement dans le Coran sous des formes assez voisines. Donc pas mal de découvertes en perspective pour les esprits curieux. Un seul exemple : il n’y aurait pas eu un seul et unique déluge comme le dit la Bible avec Noé comme personnage central, mais au moins quatre majeurs en – 9000, – 5600, – 3000 et – 2100 et les rescapés n’auraient pas gardé dans l’arche des paires d’animaux, mais des douzaines ! Au-delà de l’aspect religieux voire mystique, on peut toujours en conclure que la sagesse est éternelle.

4/5

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19/12/2023

Sévices compris (Michel de Roy)

Sévices compris.jpgJessica est une jolie prostituée occasionnelle à qui il peut arriver certains ennuis quand elle tombe sur des clients peu respectueux. Elle est sous la coupe d’un souteneur nommé Jonathan, petite frappe avec qui elle monte l’enlèvement de Florian Balmont, libraire à Montpellier, pour le compte d’un mystérieux commanditaire. Le malheureux est enfermé dans une cave lugubre, nu et dépourvu de tout objet personnel. Mais bizarrement, aucune rançon n’est réclamée et le captif est même relâché assez rapidement. Craignant d’avoir à nouveau affaire à eux, vu qu’il a eu quelques faiblesses pour Jessica, le libraire demande l’aide de Marc, demi-frère de son épouse Virginie, journaliste de son état, et de Rémy de Choli, son cousin détective privé. Lequel se retrouve bien vite assommé d’un coup de batte de base-ball derrière le crâne. Un message lui intime d’ailleurs de ne plus se mêler de cette affaire. Et tout se complique encore quand Rémy découvre avant la police le cadavre de Jonathan baignant dans son sang à son domicile avec deux balles de gros calibre dans la tête…

« Sévices compris » est un roman policier aux limites du thriller. Un enlèvement, quatre macchabées et un psychopathe œuvrant en coulisse, le compte est bon pour la recette du genre. L’ennui viendrait plutôt de l’intrigue assez alambiquée et qui vogue à plusieurs reprises aux limites du vraisemblable. L’auteur mélange un peu les registres en passant du récit de narrateur, au témoignage direct du privé, et en navigant du présent au passé en permanence, histoire de mieux aborder les problèmes d’un enfant souffre-douleur, victime de dédoublement de la personnalité, et devenant peu à peu un dangereux sociopathe. Si on y ajoute un style assez approximatif rempli de redites et de rappels souvent inutiles des épisodes précédents ainsi qu’un bizarre parti pris de re-francisation de termes franglais (« kidnappage » pour éviter « kidnapping » alors qu' « enlèvement » ou « rapt » existent, ou « debreffage » en lieu et place de « debriefing » alors qu’un recours à « rapport » ou « compte-rendu » aurait suffi), on obtient un petit roman de divertissement qui se lit assez facilement, mais sans grand plaisir.

3/5

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14/12/2023

L'emprise du mondialisme (Christian Rouas)

L'empire du mondialisme.jpgToute la médecine allopathique actuelle se base sur les théories plus ou moins erronées de Louis Pasteur comme il le reconnut lui-même en confiant peu avant sa mort à son ami le docteur Renon : « Bernard avait raison : le microbe n’est rien, c’est le terrain qui est tout. » À l’inverse, celles d’Antoine Béchamp, beaucoup plus pertinentes, mais insuffisamment médiatisées et bien moins « rentables », ont malheureusement été ignorées voire rejetées. Pour lutter contre virus et microbes, les vaccins comportent pourtant dans leurs adjuvants entre autres de l’aluminium, cause de nombreuses allergies, syndromes divers (Guillain-Barré) et même d’autisme chez les enfants (phénomène inconnu chez les Amishs qui refusent toute vaccination). De plus, les dérivés de mercure particulièrement toxiques sont toujours utilisés dans les injections anti-grippales. La liste des effets indésirables de celles-ci est plus longue qu’un jour sans pain, mais les impératifs commerciaux et la corruption sont tels que la faculté persiste à nier tout lien de cause à effet. (Quid des morts subites de jeunes sportifs injectés ? De la multiplication des myocardites et péricardites d’adolescents ? De celle des fausses couches et autres problèmes gynécologiques des femmes ?) Un seul exemple : en 2009, la Suède suspend l’utilisation du Pandemrix, vaccin antigrippal fabriqué par Glaxo-Kline-Smith, en raison d’une explosion de cas de narcolepsie. La commission européenne refuse d’en tenir compte…

« L’emprise du mondialisme » est un essai à charge sur les pratiques de Big Pharma et les erreurs ou malversations de la médecine dominante. Son sous-titre résume parfaitement son propos « Hérésie médicale et éradication de masse ». L’auteur que certains pourront taxer de « complotisme » ne se contente pas de dénoncer les méfaits des vaccins et de nombreux médicaments inutiles ou dangereux, ce qu’il fait longuement et arguments à l'appui dans une première partie très intéressante. Le lecteur y découvrira par exemple un étrange pari datant de 2001, jamais relevé par personne. Un riche homme d’affaires américain a offert une prime de 200 000 dollars à tout médecin diplômé ou à tout représentant d’une firme pharmaceutique s’il acceptait de boire une fiole ne contenant que les additifs vaccinaux (sans aucun agent pathogène) correspondant à son poids. Vingt ans plus tard, il tient toujours ! La seconde partie traite du plan de destruction des défenses immunitaires et de réduction de la démographie, par les pandémies occasionnées par les virus manipulés en laboratoires, véritables armes biologiques et par les vaccinations contraintes ou obligatoires, sans oublier les épandages de toutes sortes. Les faits présentés relevés dans le Tiers-Monde (en Afrique, en Inde et en Asie du Sud-Est) avec des injections massives entrainant des stérilités, décès et handicaps, sous la houlette de l’OMS et du grand philanthrope Bill Gates demeurent troublants. L’ouvrage édité en 2015, ne tient pas compte bien sûr de la dernière crise Covid. Pourtant, en démontant l’affaire du H1N1 où s’illustra si bien notre charmante Roselyne Bachelot, le lecteur découvrira que tous les pions étaient déjà en place pour la suite.

4/5

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11/12/2023

Les fanatiques de l'Apocalypse (Norman Cohn)

Les fanatiques de l'apocalypse.jpgDu nord de la France jusqu’en Bohème en passant par les Pays-Bas et l’Allemagne, on vit se répandre de très nombreux mouvements millénaristes du XIe au XVIe siècle. Professeur au King's College de l’Université de Durham à Newcastle, Norman Cohn, pour éviter sans doute de trop se disperser, a pris le parti de se cantonner à ce territoire particulier et à cette période précise, même si ces mouvements et ces idéologies ont existé à d’autres époques et ailleurs dans le monde. C’est dans l’Ancien Testament que ces acteurs ont puisé l’essentiel de leurs théories eschatologiques et révolutionnaires. Pour eux, l’univers est dominé par une puissance maléfique et tyrannique dont la capacité de nuisance et de destruction semble infinie. Elle est envisagée comme surhumaine et démoniaque. Elle inflige à l’humanité des souffrances perpétuelles (guerres, famines, grandes épidémies) jusqu’à ce que l’Eternel vienne mettre fin à son règne. Alors arrivera un âge d’or de paix, bonheur et prospérité pour au moins mille ans. Mais pour hâter ce retour du divin, l’homme doit se retrousser les manches et commencer lui-même le travail de nettoyage (liquidation du clergé, des riches, des nobles, des puissants, abolition des taxes et impôts et même mise en commun de tous les biens…)

« Les fanatiques de l’Apocalypse » est une étude historique assez fouillée des innombrables courants millénaristes et révolutionnaires qui secouèrent l’Europe du Nord à de très nombreuses reprises. L’ennui, c’est que qui trop embrasse mal étreint. Tous ces mouvements sont survolés presque trop vite tant il y en a (Montanus et le montanisme, Tanchelm, Eudes de l’Etoile, Tafur, Fulk de Neuilly, le Maître de Hongrie et la croisade des Pastoureaux, Joachim de Flore, Conrad Schmid et les Flagellants, Amaury de Bène et les communautés de l’Esprit Libre, Pierre Valdo et les Vaudois, Guillaume Cornelis, Marie de Valenciennes, Quintin, Jean Boullan, Jean Huss, Bohm, Joss Fritz, Muntzer, Jean de Leyde, pour ne citer que les principaux). Tout part en général d’un individu qui déclare avoir reçu une inspiration divine, être une sorte de nouveau Messie. Il réunit autour de sa personne des groupes de gens du petit peuple, des artisans, paysans et autres vagabonds ou miséreux. C’est toujours dans des périodes de misère, de famine ou d’épidémies comme la peste noire que cela se produit. Le meneur promet de faire arriver l’âge d’or en liquidant le clergé et les nantis, en abolissant l’argent et la propriété privée et en mettant tous les biens en commun et parfois même les femmes. Et quand le mouvement rencontre un certain succès, les révolutionnaires s’emparent de villes ou de régions entières. Les princes, les rois et les évêques finissent par réagir. Et tout s’achève dans un bain de sang. Le pseudo-messie finit brûlé. Bien qu’un peu indigeste à lire, cet ouvrage reste fort intéressant, car il montre un aspect assez peu étudié de l’histoire du Moyen-Âge et de la Renaissance et permet de mieux comprendre que tous ces mouvements furent les précurseurs de nos grandes et terribles idéologies modernes, le nazisme, le communisme et même le mondialisme, mélange paradoxal et détonnant des deux précédents. Tout trois promettant d’ailleurs le paradis sur terre par la grâce d’un état de nature égalitaire, sans argent, ni propriété privée. « Vous ne possèderez rien et vous serez heureux », dixit Klaus Schwab. Ouvrage à lire pour mieux comprendre les ressorts du fanatisme religieux ou idéologique, de l’obscurantisme et de l’esprit moutonnier et si facilement manipulable du petit peuple.

4/5

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08/12/2023

Le trésor de M. Brisher (H. G. Wells)

Le trésor de M. Brisher.jpgM.Bisher n’a jamais été marié. Tout juste fut-il un temps fiancé avant de découvrir un trésor et de finir par s’enfuir. Jane, la jeune fille qu’il fréquentait était pourtant charmante et très amoureuse de lui. Issue d’un milieu aisé mais un peu strict, elle jouait aussi fort bien du piano. Mais le futur beau-père ne voulait pas entendre parler de mariage tant que le prétendant ne bénéficiait pas d’une bonne situation. Pour montrer ses capacités et sa bonne volonté, Brisher a l’idée de composer une jolie rocaille dans le fond du jardin des parents de sa fiancée. Et voilà qu’en creusant le sol, il découvre un gros coffre rempli de milliers de demi-couronnes bien brillantes. Mais comment arriver à s’emparer discrètement d’une telle fortune sans éveiller les soupçons ?

« Le trésor de M. Brisher » est une courte nouvelle fort bien écrite du grand H.G. Wells qui ne relève ni de la science-fiction ni de l’anticipation, mais plutôt du naturalisme voire du réalisme. Quelque chose d’assez proche du style et de l'esprit des nouvelles de Guy de Maupassant, teinté d’un brin d’humour anglais en prime. La fin aussi surprenante qu’amusante en reste la meilleure illustration. Le lecteur n’est jamais déçu avec ce grand auteur que fut Wells !

4,5/5

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