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13/02/2022

Le ruban noir de Lady Beresford (Michel de Grèce)

Le ruban noir de lady Beresford.jpgSir Markus Beresford, heureux propriétaire du château de Gill Hall, s’étonne de voir son épouse porter soudain un ruban noir à son poignet d’autant plus qu’elle refuse de lui donner la moindre explication quand il l’interroge… En 1759, lorsque son père annonce à Isabelle de Parme, princesse aussi belle qu’intelligente et déjà auteure de deux traités de politique, qu’elle est promise au futur empereur d’Autriche et roi de Bohème et de Hongrie, elle éclate en sanglots, car elle en aime secrètement un autre… En visite au château de Versailles, deux Anglaises, Miss Moberly et Miss Jourdain décident d’en profiter pour aller visiter également le Petit Trianon et le Hameau de Marie-Antoinette. Elles y font d’étranges rencontres… Le fils d’un général proche de Nasser a le privilège de pouvoir poursuivre des études de gynécologie en Grande-Bretagne. Diplôme en poche, il décide de rentrer en Egypte. Pour son premier poste, il se retrouve dans la petite ville oubliée et poussiéreuse de Rosette…

« Le ruban noir de Lady Beresford » est un recueil de vingt-trois histoires étranges et fantastiques. Elles se déroulent aux quatre coins du monde, en France, en Grande-Bretagne, en Egypte ou aux Etats-Unis principalement. Elles datent de toutes les époques des plus lointaines aux plus récentes (début de l’autre siècle) en passant par le Moyen-Âge et les révolutions. Les sorcières, fantômes et autres revenants y ont la part belle et pas seulement dans les châteaux hantés d’Ecosse. Presque toutes ont un rapport proche ou lointain avec l’aristocratie et les familles royales. Il s’agit souvent de tragiques destins, de sombres fin de règne. Une des plus intéressantes est sans conteste celle abordant les aspects étranges de la mort du roi Louis II de Bavière, retrouvé noyé dans un lac. Sans oublier le destin cruel de la Duchesse d’Alençon, sœur de Sissi, cousine de Louis II et personnalité aussi insaisissable que lui. Toutes ces sombres histoires vraies ou supposées telles méritent le détour ne serait-ce que pour leur intérêt historique et pour une qualité de style qui permet une lecture fluide et agréable. Ouvrage qui se lit comme un roman.

4,5/5

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09/02/2022

Big Pharma (Mikkel Borch-Jacobsen)

Big Pharma.jpgCe néologisme américain cache un complexe médico-industriel tout-puissant qui ne pense qu’à accroître son chiffre d’affaires souvent évalué en milliards de dollars avec pour conséquence de jouer toujours plus avec notre santé. La liste est longue des médicaments aux effets secondaires détestables voire mortels qui lui valurent d’innombrables condamnations. Quelques exemples : le Mer/29, anti-cholestérol, a fait 1500 victimes défigurées ou devenues à demi aveugles. La Thalidomide, somnifère et sédatif, a fait 4000 victimes de névrites périphériques, sans oublier les 10 000 bébés nés difformes et sans membres. Le Prozac, antidépresseur, a amené les gens à tuer avant de se suicider. Le Propulsid, contre le reflux gastrique, a occasionné des problèmes cardiaques chez 16 000 patients dont 300 décès. Le Prémarin, contre les troubles de la ménopause, a produit 15 000 cancers de l’endomètre. Le Rézulin, antidiabétique, a été responsable de 63 morts d’insuffisance hépatique. L'Aminorex, coupe-faim, a 600 morts à son palmarès. L'Isoméride, 300 000 victimes d’hypertension artérielle pulmonaire. Le célèbre Médiator, autre coupe-faim, est responsable de 2000 décès et de 100 000 valvulopathies. L'Avandia, antidiabétique, a occasionné 47 000 accidents cardiaques. Viagra et Cialis peuvent rendre aveugle et provoquer des accidents cardio-vasculaires. Etc. Un médicament, même bénéfique reste une substance potentiellement dangereuse. Mais cela semble le cadet des soucis de Big Pharma qui ne pense qu’à ses profits et fort peu à l’intérêt des patients.

« Big Pharma » est un essai en forme de réquisitoire fort bien documenté avec nombreuses notes, index des médicaments, des maladies, des facteurs de risques et glossaire bien utile. Il a nécessité la collaboration d’une douzaine de pointures du milieu médical, majoritairement américains, mais aussi français (2), britanniques (2) et allemand (1). Le lecteur apprendra beaucoup de cette enquête de lecture un brin aride. Par exemple sur la corruption à grande échelle qui pervertit tout le système depuis l’OMS, jusqu’aux médecins chouchoutés pour ne pas dire achetés, en passant par les agences du médicament, les politiques, les journalistes et même les associations de patients. Sur le bricolage des taux de « normalité » du diabète, du cholestérol et autres. Nos croyances sont souvent illusoires. La logique du profit a dévoyé la science. Il découvrira surtout comment les pandémies de H5N1 (2005), dite grippe aviaire, de H1N1 (2009), dite grippe porcine, ne furent que des répétitions de celle dans laquelle nous nous trouvons actuellement. Même instrumentalisation de la peur, même narratif après un changement majeur de la définition d’une pandémie. Et même acteurs dont le célèbre Neil Ferguson, prophétisant déjà des millions de morts. Ouvrage de référence à conseiller à tous ceux qui veulent mieux comprendre ce qui se cache derrière les apparences. Il mériterait une réédition actualisée par une étude du Covid 19 et de sa si lucrative « vaccination ».

4,5/5

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06/02/2022

L'homme bicentenaire (Isaac Asimov & Robert Silverberg)

L'homme bicentenaire.jpgAndrew Martin est en consultation chez le robot chirurgien qui doit bientôt l’opérer. Il lui demande à brûle-pourpoint s’il ne préférerait pas être un humain, s’il n’en a pas assez d’obéir à n’importe quel ordre émanant de n’importe qui. L’autre lui répond qu’il est tout à fait satisfait de sa condition et que, s’il devait souhaiter quelque chose, ce serait de devenir un meilleur chirurgien, et rien d’autre. Andrew est lui-même un robot de ménage NDR au service de la famille Martin. Un jour, Petite Demoiselle lui donne un morceau de bois trouvé sur la plage et un couteau de cuisine. Il se met à sculpter un petit bijou très délicat. Monsieur n’en croit pas ses yeux. Il demande à Andrew de lui fabriquer d’autres objets en bois. Le robot devenu ébéniste de grand talent finit par demander à son maître de l’affranchir à la grande surprise de ce dernier. Et, au fil des années, Andrew continue à s’humaniser de plus en plus…

« L’homme bicentenaire » est excellent roman de science-fiction doublé d’un conte philosophique sur l’essence même de la nature humaine. Il pose toutes sortes de questions sur la notion d’intelligence, l’amour, la haine, les sentiments. Il aborde toutes les questions d’éthique et même la problématique du transhumanisme. Un homme augmenté, pourvu d’un nombre important de prothèses n’est-il pas déjà lui-même une sorte de robot ? Un robot « humanisé » doté d’un grand nombre d’organes biologiques ne peut-il pas revendiquer une certaine part d’humanité ? Peut-il ressentir des sentiments ? Le style est fluide, léger et très agréable à lire. On y sent l’influence de Silverberg. Un ouvrage de deux visionnaires très en avance sur leur temps. Une intrigue au dénouement prévisible bien sûr. Une histoire intéressante, divertissante, qui donne à réfléchir sur un thème d’autant plus pertinent à notre époque d’inscription du transhumanisme dans le concret.

4,5/5

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03/02/2022

Au-delà de l'affaire de la chloroquine (Didier Raoult)

Au-delà de l'affaire de la chloroquine.jpgLorsque le professeur Didier Raoult tente de communiquer sur l’intérêt de soigner dès le début les malades du Covid avec de l’hydroxychloroquine et de l’azythromycine, toutes ses interventions sont aussitôt censurées sur FaceBook. Son équipe contacte le responsable, qui s’avère n’être autre qu’un journaliste du « Monde », pour obtenir des explications qui ne seront guère convaincantes. Puis Raoult commence à recevoir toutes sortes de menaces par téléphone et par SMS. Il porte plainte contre le principal auteur, le Professeur Raffi qui sera condamné à lui verser un chèque qu’il n’encaissera même pas. Ce collègue était pétri de conflits d’intérêts. Il avait touché la bagatelle de 600 000€ de Big Pharma. Puis c’est au tour du Conseil de l’Ordre des médecins de lui ordonner de faire silence complet sur son traitement. Mais, en tant qu’universitaire, sa parole est libre et garantie par la Constitution et par la Cour Européenne des droits de l’homme. Sur les plateaux de télévision et dans tous les médias, ses collègues stipendiés, assistés de journalistes tout juste capables de répéter la doxa officielle, se déchainent contre son traitement, le trainent dans la boue, l’insultent et l’invectivent. Et quand une étude bidon, menée par des étudiants sans diplômes et par une ancienne actrice porno, sort dans le « Lancet », c’est l’hallali. Le ministre se précipite pour interdire ce vieux médicament qui avait pourtant de bons résultats depuis 70 années…

Dans ce court témoignage (125 pages) bien documenté et parfaitement sourcé (nombreuses notes de bas de pages), le Professeur Raoult revient sur cette affaire de la Chloroquine qui relève rien de moins que du scandale. Il pointe du doigt les conflits d’intérêts pour ne pas dire la corruption des médecins de plateaux. Certains étaient si présents dans les petites lucarnes qu’on en était à se demander quand ils s’occupaient de leurs services. Il fallait absolument qu’il n’y ait pas de traitement, d’abord pour placer le coûteux Remdésivir inefficace et même dangereux (le pouvoir s’empressa d’en commander pour un milliard de doses), puis pour passer au « vaccin » qui, après quelques mois d’usage, s’avéra incapable d’empêcher de contracter la maladie ni de la transmettre, sans parler des effets indésirables. Preuve que toute cette gestion totalement orientée vers le profit maximal des laboratoires pharmaceutiques ne fut qu’un complet fiasco : tous les pays ayant utilisé la chloroquine comme l’Inde, les pays arabes, ceux du Maghreb et de l’Afrique noire (à l'exception de l’Afrique du Sud) ont obtenu de meilleurs résultats que ceux qui l’avaient interdite. Même chose pour tous les pays (comme la Suède) n’ayant ni masqué, ni confiné, ni instauré de couvre-feux. Ouvrage très facile à lire qui a le mérite de faire un point définitif sur cette affaire, même si Raoult, qui reste très mesuré dans ses propos et ne tombe jamais dans le « complotisme », démontre magistralement à qui a profité ce crime.

4,5/5

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31/01/2022

Annapurna, premier 8000 (Maurice Herzog)

Annapurna premier 8000.jpgLe 3 juin 1950, deux alpinistes français, Louis Lachenal et Maurice Herzog, parviennent au sommet de l’Annapurna, réalisant ainsi l’ascension du premier sommet de 8000 mètres. L’équipe est composée de Jean Couzy, polytechnicien, de Marcel Schatz, alpiniste, de Marcel Ichac, cinéaste, de Jacques Oudot, médecin et chirurgien, de Francis de Noyelle, officier de liaison, de trois guides réputés de Chamonix, Louis Lachenal, Lionel Terray et Gaston Rébuffat et de l’auteur, Maurice Herzog, alpiniste également. C’est une véritable expédition qui part à l’assaut de ce premier sommet mythique en emportant environ avec elle 4,5 tonnes de matériel et 1,5 tonnes de vivres avec charrettes et chevaux, sans oublier la trentaine de sherpas menés par leur chef Ang-Tarkey. Du très très lourd ! Ces sommets, considérés jusque-là comme le « domaine des dieux », avaient toujours été interdits d’accès à qui que ce soit. Les Français ont obtenu une autorisation exceptionnelle pour cette première. Ils ne disposent pas de cartes vraiment utilisables. Ils doivent donc commencer par d’interminables reconnaissances du terrain, hésitant entre le Dhaulagiri plus visible et l’Annapurna, plus en retrait. Le premier semble le plus dangereux, le second plus difficile d’accès. Ils optent pour le second, installent jusqu’à cinq camps de base et d'assaut avant que deux d’entre eux ne profitent d’une dernière fenêtre de temps acceptable avant la mousson pour atteindre, mais à quel prix, ce sommet…

« Annapurna, premier 8000 » est un récit d’expédition qui fut un énorme best seller à son époque. Il exaltait le courage, la ténacité et l’endurance d’un groupe de jeunes conquérants de l’inutile qui laissèrent pas mal d’eux-mêmes sur ces pentes verglacées et inhospitalières. Ils eurent les mains et les pieds gelés, furent frappés d’ophtalmie des neiges et durent redescendre dans des conditions dantesques, sans la moindre assistance. Jacques Oudot dut leur infliger des souffrances atroces en raison d’injections répétées d’acétylcholine pour essayer de sauver le plus possible de leurs membres avant de pratiquer les amputations nécessaires sans la moindre anesthésie. Le lecteur mesurera le chemin parcouru depuis cette époque. Pas d’hélico de secours, pas de radio, pas de repérage satellite, un matériel lourd et rudimentaire, monté à dos d’hommes et à la force des bras. Livre qui enchanta toute une jeunesse et suscita de nombreuses vocations d’alpinistes qu’on lira et relira même aujourd’hui avec un immense plaisir, ne serait-ce que pour une comparaison nostalgique avec notre époque sinistre, lâche, veule et sans idéaux…

4,5/5

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28/01/2022

Après l'empire (Emmanuel Todd)

Après l'empire.jpgLes États-Unis, autrefois considérés comme une puissance tutélaire protectrice, seraient-ils en train de devenir prédateurs et même dangereux pour la paix et la stabilité mondiale ? Depuis des années, ils ont été impliqués dans des dizaines de conflits partout dans le monde et dont ils ne sont pas toujours sortis vainqueurs (Vietnam, Afghanistan…). Gendarmes du monde, ils placent certains pays comme la Corée du Nord, l’Irak ou l’Iran sur une liste d’états-voyous ne respectant pas leurs critères. À titre de dommages collatéraux, ils bombardent l’ambassade de Chine de Belgrade lors de la guerre du Kossovo. Ils multiplient les provocations envers la Russie en installant des bases militaires permanentes dans l’ex-Asie centrale soviétique. Ils fomentent toutes sortes de « révolutions » dites « de couleur ». Ils sont très forts lors d’interventions aériennes de bombardement contre des pays ne disposant pas de défenses sérieuses et guère convaincants quand il s’agit de se battre au sol. Ils en sont même à pratiquer la « stratégie du fou » qui les fait apparaître comme irresponsables pour mieux intimider d’éventuels ennemis. Même leurs plus fidèles alliés, comme la Grande-Bretagne, l’Allemagne ou le Japon, commencent à être inquiets…

« Après l’Empire » est un essai géostratégique sur la décomposition du système américain de domination mondiale. Publié en 2002, il commence à dater un peu, mais reste pertinent sur les causes de cette décadence. Première puissance militaire, économique et industrielle du monde en 1945, les États-Unis ont vu leur prépondérance s’effriter dans nombre de domaines. Ainsi à la sortie de la seconde guerre mondiale, le PNB américain représentait plus de la moitié du produit mondial, ce qui entrainait un effet de domination automatique. Aujourd’hui, alors que le monde pourrait se passer de l’Amérique, celle-ci s’aperçoit qu’elle ne peut plus se passer du monde qui doit lui fournir matières premières, produits manufacturés et même hydrocarbures. Entre 1990 et 2000, son déficit commercial est passé de 100 à 450 milliards de dollars ! Depuis, la situation s’est-elle améliorée ? Que nenni ! L’Amérique ne s’est plus attaquée qu’à de petits états comme l’Irak, la Libye ou la Syrie et sans la moindre réussite. La désindustrialisation du pays n’a fait que s’aggraver. Ses idéaux démocratiques se sont délités au profit d’une oligarchie ploutocratique. Et le grand reset que nous subissons maintenant est sans doute une conséquence de cet état de fait. Sera-t-il le dernier soubresaut d’un empire à l’agonie ou le rebond salvateur lui permettant de se maintenir encore pour mille ans ? Ouvrage très intéressant ne serait-ce que pour les fines analyses sur les liens entre économie, démocratie, alphabétisation des masses et régulation des naissances.

4/5

08:55 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

23/01/2022

La familia grande (Camille Kouchner)

La familia grande.jpgLeur mère, Evelyne Pisier, sœur de l’actrice Marie-France, étant décédée seule à l’hôpital de Toulon, Camille, accompagnée de son jumeau Victor, de son aîné Colin et des adoptés Luz et Pablo, arrive pour les formalités d’enterrement. Sa mère était une intellectuelle, agrégée de sciences politique, féministe, gauchiste, prototype de la soixante-huitarde libérée et mariée un temps avec le célébrissime Bernard Kouchner, plus souvent au quatre coins du monde qu’auprès de sa famille. Elle pratique l’amour libre de manière systématique. Elle a même eu une liaison avec Fidel Castro alors que son mari en avait une avec sa propre sœur. Elle incite sa fille à suivre son exemple. Elle divorce de Kouchner alors que Camille n’a que 6 ans et prend un nouveau compagnon qui fera office de beau-père, dont le nom n’est pas mentionné dans le livre. Mais chacun sait qu’il s’agit d’Olivier Duhamel. Il abuse sexuellement de Victor âgé de 14 ans. Camille l’apprend, mais n’ose rien dire à sa mère. Les deux jeunes vont très longtemps garder le secret et la culpabilité…

« La familia grande » est un témoignage aussi bouleversant qu’écœurant sur les mœurs dissolues d’une élite bobo-gaucho toujours prête à faire des leçons de morale au bon peuple alors qu’elle-même est loin d’être un exemple. C’est aussi un terrible réquisitoire contre une forme d'éducation libertaire qui fit de grands dégâts chez des enfants innocents qu’on poussait à découvrir l’amour physique le plus tôt possible. De l’amour libre, du rejet de tous les tabous sexuels au laisser-aller complet, à l’échangisme et au crime de l’inceste, la frontière est ténue et malheureusement aisément franchie. Si Duhamel ne pourra pas être inquiété, car il y a prescription des faits, cette « grande famille » bien dépravée en paiera autrement les conséquences. Le grand-père se suicidera en se tirant une balle dans la tête. La grand-mère en fera autant en avalant des barbituriques. La mère sombrera dans l’alcoolisme avant de rejeter ses propres enfants quand ceux-ci voudront témoigner. L’actrice si libre et si jolie sera retrouvée noyée dans sa piscine. Ouvrage court et très aisé à lire qui donne à réfléchir sur les excès de liberté, le rejet des tabous qui amène aux pires excès et l’absence de moralité et de principes éthiques d’une certaine élite. Le poisson pourrit par la tête, dit-on.

4/5

09:03 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

21/01/2022

Covid-19, enquête sur un virus (Philippe Aimar)

Enquête sur un virus.jpgLe 15 décembre 2017, au Canada, les époux Sherman sont retrouvés assassinés par étranglement. Ils étaient les propriétaires du laboratoire Apotex, un des principaux fabricants de l'hydroxychloroquine. Le 8 octobre 2019, Agnès Buzyn, ministre de la santé, fait classer ce médicament, connu et utilisé dans le monde entier depuis 80 ans, comme « produit vénéneux ». Suit une très longue série de morts suspectes de médecins et de lanceurs d’alerte aux quatre coins du monde. (Les docteurs Mouzoko-Kibourg, Salama, Plummer, Li-Wenliang, Bing-Lin, Gita Rampee, Lebedova, Nepemnyah-Chaya, Choulepov, Vaughan, Kaganski, plus 13 médecins de l’hôpital de Wu-Han disparus sans laisser de trace…) Le 20 décembre 2020, la plus grande usine du monde qui fabriquait les composants de l’hydroxychloroquine explose sans raison à Taïwan. Et l’Event 201, curieuse répétition en petit comité d’une pandémie mondiale, a lieu en même temps que les jeux militaires de Wu-Han (18 au 27 octobre 2019) où de nombreux athlètes furent contaminés et ramenèrent le virus un peu partout…

« Covid-18, enquête sur un virus » représente un véritable travail d’investigation comportant toutes les sources en note ainsi que tous les principaux documents inclus dans le texte. Philippe Aimar ne s’est pas encombré de théories. Il n’a fait qu’accumuler des faits, rien que des faits indiscutables, travail que nos médias se gardent bien d’effectuer. La question cruciale de l’origine du virus occupe une grande place dans ce livre. La longue interview du responsable de la santé chinois laisse rêveur. Pour lui, le virus est d’origine parfaitement naturelle (chauve-souris et pangolin). Son pays n’est en aucune façon responsable de la pandémie. Il n’en est que victime. Il n’a fait qu’alerter en premier. Les autres thèses sont également présentées (virus échappé d’un laboratoire P4, virus bricolé pour le rendre plus dangereux, etc.), mais sans en favoriser aucune. Au lecteur de se faire une idée. Il découvrira énormément de faits troublants, peu connus du grand public, comme cette décision datant de 2018 d’instaurer un pass sanitaire de vaccination au niveau de l’Europe, ou comme la subvention européenne accordée en 2012 à la BD « Infected », laquelle relate en gros ce qui va se passer sept ans plus tard, sans parler d’un sondage européen de grande ampleur sur les vaccins ni du fameux rapport de la fondation Rockefeller de 2010. Ouvrage passionnant qui ne donne jamais dans le complotisme, mais laisse chacun tirer les conclusions qu’il veut de cette accumulation de faits bizarres.

4,5/5

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19/01/2022

Un éléphant, ça trompe (San Antonio)

Un éléphant, ça trompe.jpgPrêt à partir en vacances d’été, San Antonio tombe par hasard sur son adjoint Bérurier installé à la terrasse d’un café en compagnie de son cousin Evariste Plantin. Béru envisage un petit séjour à Embourbe le Petit, village dont Evariste est le maire. Mais pas question de s’installer chez son cousin vu qu’il doit héberger une délégation de Britanniques venus pour un jumelage. Alors Béru trouve un prétexte imparable pour s’imposer quand même : il prétend causer couramment le british. Quelque temps plus tard, à la cérémonie d’accueil, alors que le Gros pérore dans un anglais plus qu’approximatif, tombent deux nouvelles surprenantes : Kiki la vinasse, la clocharde du village vient d’accoucher de jumeaux dans le hangar de la pompe à incendie, performance devenue rarissime dans le coin, et Moïse Assombersaut, directeur du service des eaux de la région, a été retrouvé assassiné d’une balle de révolver dans son petit pavillon de pierres meulières…

« Un éléphant ça trompe » est un des innombrables romans policiers picaresques, parodiques et décalés dont nous gratifia pendant des années le très regretté Frédéric Dard, alias San Antonio. Même à un demi-siècle de distance, c’est toujours un plaisir de lire ou de relire une des aventures du célèbre commissaire et de son peu reluisant adjoint. L’intrigue, basée sur un complot de néo-nazis tentant de stériliser la population en empoisonnant l’eau de la ville, est bien menée et toujours d’actualité. Mais le plus intéressant reste quand même le style de l’auteur, cette langue verte, pleine de tournures argotiques ou inventées, de jeux de mots, de trouvailles et d’humour goguenard. Le vrai esprit français fait d’ironie, d’intelligence, de dérision et de légèreté. On s’amuse beaucoup à lire cet ouvrage, comme tous les autres San Antonio d’ailleurs. Un excellent dérivatif, sans prétention, pétillant et amusant à souhait. À consommer sans modération, pour se détendre entre deux ouvrages sérieux ou pour oublier la noirceur ambiante…

4,5/5

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13/01/2022

L'affaire Epstein (Dylan Howard)

L'affaire Epstein.jpgLe 23 juillet 2019, Jeffrey Epstein, milliardaire sulfureux, confident de Bill Clinton, ami de célébrités, de chefs d’Etats et même du Prince Andrew, est retrouvé mort dans sa cellule, pendu par le cou à l’aide d’un drap de lit. Meurtre ? Suicide ? Nul ne le sait. Il était officiellement accusé d’avoir organisé le plus vaste réseau de prostitution de mineures de l’Histoire. Issu d’un milieu modeste de Brooklyn, il commença comme prof de maths vite renvoyé d’un collège huppé (Dalton). Grâce à ses relations, il se recycla dans le milieu bancaire (chez Bear Stearns) d’abord comme assistant trader, avant de monter les échelons et de réaliser quelques beaux coups qui lui permirent d’empocher ses premiers millions de dollars. Il monta des pyramides de Ponzi style Madoff et travailla avec la CIA ainsi qu’avec Adnan Khashoggi, trafiquant d’armes et de drogue, avant de se rapprocher de Robert Maxwell, père de sa bonne amie Ghislaine, magnat de la presse et espion qui lui fit intégrer les rangs du Mossad. À sa mort, sa fortune était estimée à plus de 500 millions de dollars. Il possédait de nombreuses propriétés, à Palm Beach, New-York, Paris, et même un immense ranch dans l’Ouest. Il disposait d’un Boing 727 aménagé, appelé le « Lolita Express » qui lui permettait d’amener ses puissants amis et de très jeunes filles sur son île des plaisirs des Caraïbes, « Little Saint-James ». Tous les ébats étaient filmés en permanence par des caméras cachées. Les enquêteurs retrouvèrent des milliers de photos et de vidéos dans son palace new-yorkais.

« L’affaire Epstein » est une enquête de longue haleine menée par trois journalistes américains qui se lit ou plutôt se dévore comme un bon roman policier. Que ne découvre-t-on pas au cours de cette lecture ? Comment ce sinistre individu attirait chez lui de pauvres gamines en leur promettant de l’argent en échange de massages qui se transformaient bien vite en autre chose de nettement plus lubrique. Comment il a piégé pendant plus de vingt ans pour le compte des services secrets américains et israéliens, des milliers d’hommes politiques, de présidents, d’hommes d’affaires, de journalistes, de stars du show-biz, de célébrités de la jet-set avec son réseau de prostitution très particulier. Et comment un homme aussi respectable que Bill Gates a pu reprendre place dans le « Lolita Express » à quatre reprises et cela bien après qu’Epstein soit sorti de prison une première fois. Bien entendu, le lecteur ne peut que ressentir dégoût et écœurement devant tant de turpitudes accumulées. Tous ces gens si hauts placés, toujours prêts à faire la morale au bon peuple, ne seraient-ils donc que des vicieux et des pervers sans vergogne tant qu’ils sont assurés de l’impunité. Combien étaient tenus et le sont encore ? Combien ont craché au bassinet ? On ne le sait toujours pas. Idem pour les implications avec la France, via un certain Brunet, louche imprésario de top models, et via Ghislaine Maxwell, principale pourvoyeuse du monstre, qui ne parlera sans doute pas à son procès. Passionnant, mais un peu frustrant, la liste des « clients » du fameux « carnet noir » n’étant que très partiellement révélée.

4/5

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