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21/01/2021

Covid 19, la grande réinitialisation (Klaus Schwab & Thierry Malleret)

Covid-19 la grande réinitialisation.jpgAvec la crise du Covid 19, des milliers d’entreprises vont disparaître, des millions d’emplois seront détruits (rien qu’aux Etats-Unis, 36 millions). Les confinements et autres mesures sanitaires vont se succéder. Les gens espèrent que tout reviendra comme avant. Erreur, jamais cela ne se produira. Il y aura un avant Corona et un après Corona. Cette pandémie que Schwab compare à la peste noire, à la grippe espagnole et aux épidémies de choléra pourrait durer jusqu’en 2022. Quelles pourraient en être les conséquences : un recul partiel de la mondialisation des échanges, une exaspération des tensions entre la Chine et les USA, une accélération de l’automatisation généralisée, une activation phénoménale de la planche à billets, une surveillance accrue des citoyens, un effondrement des pays en développement, des conflits sociaux, des famines, des vagues de suicides, une reprise difficile des économies occidentales avec des secteurs entiers complètement ravagés comme le tourisme, la restauration, l’hôtellerie, les transports aériens, le monde du spectacle et du divertissement et, abomination de la désolation, une montée en flèche des nationalismes.

« Covid 19, la grande réinitialisation » est un essai plus économique que géopolitique sur la situation du monde au mois de juin 2020. L’auteur le présente lui-même comme « un hybride entre essai contemporain et instantané d’un moment crucial de l'Histoire ». L’intérêt de cet ouvrage aurait dû être de tenter de présenter ce à quoi le monde post-pandémie pourrait et surtout devrait ressembler. Car, pour lui, la solution idéale existe, c’est bien entendu le gouvernement mondial, le renforcement des instances internationales comme l’ONU, l’OMS, le FMI dont chacun a pu apprécier l’efficacité. L’ennui, c’est qu’avec Schwab, on ne va jamais au fond des choses, on reste dans le flou, dans l’eau tiède, dans le narratif trompeur des médias. Si vous voulez en savoir un peu plus que ce qu’on vous raconte sur BFMTV, vous allez en être pour vos frais. Avec en prime, une palanquée d’erreurs et d’approximations en tous genres. Quelques exemples : pour Schwab confinement égale quarantaine, donc une mesure pratiquée à toutes les époques, au bémol près qu’on a toujours mis à l’écart les malades ou supposés tel et jamais les bien portants ! Pour lui, aucune différence entre mondialisation et mondialisme, alors que le premier terme ramène à une réalité économique et le second à une idéologie. Pour lui, c’est le virus et surtout le comportement psychotique du peuple qui aurait induit l’effondrement de l’économie et non les décisions politiques de confinements, couvre-feux et autres mesures restrictives de liberté. Du point de vue géopolitique, le bouquin est encore plus faible. C’est à peine si Schwab, tout occupé qu’il est à son plaidoyer pro domo (il est quand même le fondateur du Forum Economique Mondial et par la même un des grands inspirateurs de tout ce bazar), admet du bout des lèvres, qu’une gouvernance mondiale accompagnée d’un fichage et traçage des gens ne sera pas très compatible avec la démocratie et le maintien des libertés fondamentales. Il en conclut d'ailleurs que c’est la fin annoncée du libéralisme et que l’humanité, si elle suit ses bons conseils, se mettra en route vers un avenir radieux, alors qu’il est parfaitement clair que cette idéologie mortifère n’est un sinistre hybride formé du pire du communisme (perte de toutes les libertés, contrôle social à la chinoise) allié au pire du nazisme. (euthanasie, eugénisme et transhumanisme). Non le mondialisme n’est pas un humanisme et les mondialistes ne sont pas les bisounours qu’ils font semblant d’être.

2/5

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18/01/2021

Compostelle, le pouvoir du chemin (Fabien Jumelle)

Compostelle, le pouvoir du chemin.jpgÀ l’âge de trente-six ans, Fabien Jumelle décide d’opérer un radical changement dans sa vie. Il ne s’épanouit plus dans son travail. Il déteste la région où il vit et, bien qu’il soit devenu père d’un bébé d’un mois, il sent que son couple est en train de partir à vau-l’eau. Alors, il décide de se mettre au départ du chemin de Saint Jacques de Compostelle qu’il compte parcourir en totale autonomie, c’est-à-dire en campant ou bivouaquant le soir. Cela entraine un poids important de son sac à dos, d’où une fatigue supplémentaire. Et comme si cela ne suffisait pas, ce grand sportif ne se contentera pas des étapes classiques du Camino Frances. Il avalera ses 40 à 50 km par jour et plus de 100 sur son ultime tronçon avant l’arrivée à Saint Jacques. Il poursuivra même jusqu’à Lisbonne via Fatima.

Bien plus qu’un simple récit ou compte-rendu de voyage, « Compostelle, le pouvoir du chemin » est un témoignage de vie avec quelques hauts (de magnifiques victoires en course à pied longue distance) et beaucoup de bas (une enfance plus que bousculée, des erreurs de jeunesse et des amours difficiles voire contrariées). Avec une remarquable et admirable franchise, Fabien ne cache rien de ses joies et de ses peines à ses lecteurs qui se sentent immédiatement en empathie avec lui. Il alterne descriptions des étapes du chemin des étoiles avec celles de tranches de sa vie d’avant. Son histoire illustre parfaitement le pouvoir du chemin (tout l’inverse d’un chemin de pouvoir), celui de transformer complètement un homme, de faire d’un individu lambda une belle personne. « Le touriste exige. Le pèlerin remercie », dit le proverbe. Le chemin est en effet une voie d’humilité, de compréhension, d’entraide et de joie. Cet ouvrage est illustré de nombre d’adages et de maximes, ce qui lui donne un petit ton sentencieux. Pour moi, un des meilleurs et des plus touchants textes sur le pèlerinage. Seul léger reproche, la présence de trop nombreuses coquilles qui auraient dû être corrigées avant diffusion.

4,5/5

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16/01/2021

La dimension des miracles (Robert Sheckley)

La dimension des miracles.jpgSimple terrien du XXème siècle, Carmody reçoit un jour la visite d’un étrange envoyé spécial qui lui annonce qu’il est l’heureux gagnant d’un grand Sweepstake Galactique. Mais pour recevoir son prix, il doit aller le chercher lui-même au Centre Galactique sur une lointaine planète. Le voyage sera gratuit et instantané. L’ennui, c’est que le retour sur Terre n’est pas prévu dans la prestation. Il s’avère que le fameux prix, d’abord disputé par un alter ego venu de nulle part, un certain Karmod quasi sosie de Carmody, peut prendre toutes sortes d’apparences comme celles d’un serpent, d’une marmite ou d’une flute à bec ! Quant aux tribulations de planètes en planètes et de dimensions en dimensions, elles ne vont pas manquer. Dur, dur de ne pas se souvenir des coordonnées exactes de la planète dont vous provenez…

« La dimension des miracles » se présente comme un roman de science-fiction humoristique. Le ton est léger, l’intrigue amusante bien que sans grande épaisseur. On sent que l’auteur a lâché les rênes de son imagination et s’est laissé aller à une fantaisie des plus délirantes. Carmody croise la route de personnages aussi improbables qu’un dieu égocentrique et un tantinet paranoïaque, un qu’architecte aménageur de planètes perfectionniste ou qu’un dinosaure intelligent et amical. Vers la fin du récit, Shekley dérive vers une philosophie aussi dingue que parodique, ce qui lui permet au détour d’un paragraphe de fustiger la société de consommation, la gestion de nos déchets ou l’épuisement de nos ressources. Au total, un petit bijou d’intelligence qui donne à réfléchir tout en divertissant. Que demander de mieux ?

4,5/5

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14/01/2021

Les nuits vides (Olivier Diraison-Seylor)

Les nuits vides.jpgÀ Toulon, Louise Breuil-Barret se languit de l'absence de son mari, officier de la Marine Nationale parti pour des mois en mission à Obock, en Afrique. Elle est mère d’un jeune enfant qui comble un peu le manque. Sinon, elle passe le plus clair de son temps à organiser avec quelques autres épouses de marins une vente de charité annuelle qui sera couronnée par un petit spectacle de patronage mis en scène par un certain André Veulis. Ces dames trompent leur solitude comme elles peuvent. Ainsi Charlotte Nelluire, la sœur de Louise se fait surprendre en train d’embrasser à bouche que veux-tu la jeune et belle Ymonas. À Villefranche, tout le groupe participe au bal blanc organisé sur le pont du « Foudroyant ». Peu après, Veulis parvient à obtenir de Marthe Lancey ce qu’elle lui avait toujours refusé. Il fait d’elle sa maîtresse pour une nuit…

« Les nuits vides » est un roman social paru en 1902. Cet ouvrage n’a pas laissé un grand souvenir au Panthéon littéraire et ce n’est pas sans raison. L’auteur a voulu dépeindre le microcosme des femmes de marins au tout début de l’autre siècle. Beaucoup restaient fidèles à des hommes qui ne l’étaient pas, vu qu’ils partaient au loin pour de longs mois. Quelques-unes prenaient des amants ou amantes. L’ennui c’est que le style a énormément vieilli. Que le narratif plein de descriptions ennuyeuses est lent et souvent inintéressant. Les personnages sont peu attachants, tous trop dans les apparences et la superficialité. On voit bien que l’auteur s’est essayé à une certaine forme de « naturalisme », mais sans grand résultat. N’est pas Zola qui veut, même en 1902 ! On peut laisser cette œuvrette là où elle était, c’est-à-dire dans les oubliettes de la littérature !

2,5/5

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11/01/2021

Cugel l'astucieux (Jack Vance)

Cugel-lastucieux_1695.jpegLes affaires de Cugel n’étant guère florissantes, le voilà qui tente de cambrioler Iucounu, le Magicien Rieur, riche collectionneur de gris-gris et sortilèges en tous genres. Mais il se fait surprendre en pleine action. Pour compenser l’offense, il pourrait lui être infligé le sortilège de l’Enkystement lointain :être enfermé à seize pieds sous terre. Mais comme cette sanction ne permettrait pas de compenser le dommage causé, le Magicien préfère finalement lui demander de lui rapporter du pays de Cutz la seconde lentille magique qui lui manque pour vraiment jouir de la vision du Monde Supérieur. Et pour être bien certain que Cugel accomplira sa mission, il lui adjoint Firx, petit créature maléfique qui s’insinue dans ses viscères. Iucounu lui suspend au cou une tablette qui peut rendre comestible n’importe quelle matière et qui carillonne en présence du moindre poison. Il est enfin enfermé dans une cage qu’un diable volant emmène au loin et largue dans un désert…

« Cugel l’astucieux » est un roman de fantaisie pure, classé un peu à tort dans le registre de la science-fiction amusante. L’intrigue est originale et même parfois surprenante. L’auteur n’y va pas avec le dos de la cuillère au niveau magie, sortilèges, monstres et sorciers en tous genres. Au fil de l’histoire, les tribulations se multiplient pour le pauvre Cugel pour lequel on finit par éprouver de l'empathie alors que ce n’est qu’une fripouille sans grande envergure. Vers la fin, on ressent quand même un certain essoufflement avec l’épisode des pèlerins et ses développements pseudo métaphysiques trop facilement parodiques de la mystique chrétienne. Au total, un ouvrage distrayant, un style fluide, très agréable à lire, mais quand même assez loin du niveau du « Cycle de Tschaï », meilleur ouvrage de l’auteur à mon sens.

4/5

08:29 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

08/01/2021

Human genome (Corentin Macqueron)

Human génome.jpgÀ Moscou, deux cadavres sont retrouvés gelés dans la Moskova. L’un d’eux est complètement nu, l'autre fort esquinté. S’agissait-il d’une rixe qui avait mal fini ou d’autre chose ? Abigail Lockart, jeune journaliste américaine au journal « Moskow Times » cherche à établir le lien qui pourrait exister entre cet étrange fait divers et Nathan Craig, président-directeur-général de Futura Genetics, entreprise spécialisée dans le séquençage du génome humain. Une secte, « les fils de Dieu », s’intéresse également aux recherches de cette société. Elle envoie un des siens pour y récupérer d’important documents. Mais celui-ci ne parvient pas à mener à bien sa mission. Il se fait violemment agresser par un individu sorti de nulle part, lequel le pourchasse dans les rues enneigées de Moscou. Une terrible course poursuite qui s’achève dans les eaux glacées du fleuve. Le lendemain matin, Nathan Craig est informé de la disparition d’un certain 101…

Ainsi débute « Human Genome », roman relevant du genre thriller scientifique avec nettement plus de scientifique que de thriller. Et pourtant les cadavres ne manquent pas. Ce serait plutôt l’intrigue des plus simplettes qui laisserait à désirer. Aucune originalité et une fin controuvée dans cette histoire de monstres de Frankenstein 2.0. Le lecteur a droit à des mères porteuses mourant d’éclampsie foudroyante, à une bataille grand-guignolesque avec trois clones en furie bricolés à partir du génome du Christ, rien de moins. Et pour finir une grande boucherie finale avec des Néandertaliens aussi velus qu’approximatifs. Le style étant assez agréable à lire, l’ensemble aurait pu être acceptable si l'auteur ne s’était autorisé d’interminables développements en forme de cours magistraux sur la biologie, anthropologie, l’histoire de la révolution et, pire que tout, les théories antagonistes du créationnisme et de l’évolutionnisme. Il faut savoir doser. Autant un peu de savoir, intelligemment saupoudré au fil d’un récit, peut être utile et même souhaitable, autant pareils pavés indigestes plombent définitivement l’intérêt. Le bouquin finit d’ailleurs par tomber des mains du lecteur le plus patient et les 374 pages lui semblent en compter le double !

3/5

17:05 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

06/01/2021

Celluloman (François Emile)

Doter un homme de la force de l’éléphant, de la rapidité de la gazelle, de la résistance du rhinocéros, de la vue perçante de l’aigle, de l’ouïe du chat, de la capacité pulmonaire du dauphin et du radar de la chauve-souris, tel est l’objectif du Docteur David Bloub pour son cobaye Jean Forêt… Le professeur Baltus navigue au large de La Rochelle quand son bateau est littéralement happé par un engin sorti de la mer. Avec trois autres savants kidnappés comme lui, ils doivent mettre au point un véhicule blindé ultra perfectionné… L’Intelligence artificielle d’un prototype du Professeur Baltus est contaminée par un virus, ce qui permet à des gangsters de s’emparer de l’engin et de s’en servir pour un cambriolage… Au quartier général de l’armée américaine, un général annonce à son état-major qu’un contact vient d’être établi avec un extra-terrestre. Un OVNI se pose à la base de Scott AirForce. Son pilote fait une requête un peu bizarre… Le professeur Baltus met au point un androïde et un chien robot doté du cerveau de son propre chien, mort par sa faute… Le professeur Beckmann découvre un produit cicatrisant à base de propolis…

« Celluloman » est un recueil de sept nouvelles de fantastique et d’anticipation ne manquant pas d’un certain charme. L’ennui, c’est que, partant d’une idée intéressante (homme amélioré, cyborgs, morts-vivants télécommandés, etc.), l’auteur n’en tire pas grand-chose de vraiment original et ne trouve pas le moyen de faire atterrir son intrigue sur une fin surprenante. Le manque de style et de qualité littéraire particulière peuvent un peu gâcher le plaisir de la lecture. Beaucoup trop d’erreurs en tous genres, de coquilles et d’approximations lexicales ou grammaticales. Une fixation sur le militaire et des descriptions de personnages toujours centrées sur la couleur des yeux et des cheveux. Un ouvrage qui, s’il avait bénéficié d’une véritable relecture, aurait pu parvenir à un véritable professionnalisme.

2,5/5

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03/01/2021

Propaganda (Edward Bernays)

Propaganda.jpgComment manipuler l’opinion publique en démocratie ? Comment faire accepter un produit, une idée, un homme politique ? Comment fabriquer ce fameux « consentement » ? La propagande exista de tout temps. Au départ, elle eut même l’acceptation positive de « propagation de la foi » pour le Vatican, avant d’en arriver à sa signification péjorative actuelle. Bernays sut en son temps transformer la réclame simplette se contentant de décrire les qualités d’un produit en publicité incitative et même en manipulation absolue. Ainsi parvint-on à faire fumer la cigarette aux femmes américaines en se servant des suffragettes comme idiotes utiles, le tout pour le plus grand profit des multinationales du tabac. Ainsi transforma-t-on les Américains pacifistes et isolationnistes en bellicistes interventionnistes en quelques mois quand Wilson voulut engager son pays dans la première guerre mondiale.

« Propaganda » est un essai de sociologie, un guide pratique des méthodes de propagande de l'époque et même un plaidoyer « pro domo » de l’auteur. Ecrit en 1928, par le neveu de Freud, il expose sans détour les principes de base de la manipulation mentale des masses. Il insiste bien sur la nécessité d’une connaissance fine des tendances, besoins et intérêts du public et sur les manières détournées de capter son attention. Si les bases du procédé sont exactes, précises et toujours opérantes, il n’en demeure pas moins que ce texte commence un peu à dater. Nul mention des images subliminales, du battage télévisuel ou de l’influence d’internet et des réseaux sociaux pour la collecte des données et pour cause. Le lecteur mesurera à cette lecture quel fut le chemin parcouru dans ce domaine. Le moins qu’on puisse dire c’est qu’il est aussi énorme qu’inquiétant. La propagande est omniprésente aujourd’hui. Personne ne peut y échapper. Et ceux qui en tiennent les leviers obtiennent une réelle influence sur l’opinion. Ils dirigent et de manière beaucoup plus absolue que Louis XIV ou le petit père Staline eux-mêmes. La démocratie, ou ce qui en tient lieu, implique cette nouvelle forme de gouvernement, discrète, invisible et d’une efficacité redoutable. Big Brother pense pour vous. Et n’ayez crainte, il ne veut que votre bonheur…

4/5

08:18 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

31/12/2020

Envahisseurs ! (Andrew Wiener)

Envahisseurs.jpgUn homme voit de petits hommes verts envahir son appartement. Ils passent par un trou dans le plafond de sa salle de bains, sorte de faille spatio-temporelle. L’ennui, c’est qu’il est bien le seul à les voir… Dans une petite station balnéaire endormie, apparaît Marianne, très jolie femme qui propose un spectacle musical sur fond de chant de baleines et de sifflements de radiotélescopes. Elle diffuse des hologrammes de cerveaux humains. Une de ses conquêtes craint qu’elle ne lui ait volé son âme… Herschel Freeman bénéficie d’une chance insolente jusqu’au jour où les Vleeps, extraterrestres menacés, font appel à ses services… Kay, détective privé, est chargé par un certain Victor Lazare de retrouver Walter Hertz, directeur disparu du service des enregistrements de la ville… Un groupe de musiciens venus de la planète Zoom tentent de faire revivre le bon vieux rock n’roll des années 60…

« Envahisseurs » est un recueil de nouvelles de science-fiction entre rêve et humour. Les cinq sont de belle facture, bien écrites et amusantes. Ce n’est pas à se plier de rire ni à se taper les cuisses, mais quand même on peut y trouver un certain ton décalé qui permet de naviguer agréablement sur les rives de la parodie et de la dérision. La première, « Envahisseurs », est sans conteste la meilleure surtout pour sa chute surprenante et fort bien trouvée. Très originale, la dernière, avec ses extraterrestres plus tacherons de la musique que véritables innovateurs pose le problème de la création artistique. Un auteur à suivre…

4/5

08:07 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

28/12/2020

Les pires ennemis de nos peuples (Jean Boyer)

Les pires ennemis de nos peuples.jpgOn croit généralement que les révolutions se produisent quand le peuple longtemps brimé se soulève soudainement. En réalité, il n’y aurait rien de vraiment spontané dans ces évènements mais tout un travail effectué en secret toujours par les mêmes. Ainsi la révolution bolchevique russe serait le fait de révolutionnaires pour la plupart d’origine juive. L’auteur l’étend même à Lénine et à Staline, ce qui semble assez peu établi historiquement. Il s’attache également à la révolution française (avec la personnalité particulière de Robespierre), mais aussi à la guerre d’Espagne, et aux révolutions portugaises et mexicaines…

« Les pires ennemis de nos peuples) est un essai historico-politique assez court (97 pages), un peu trop systématique dans les accusations, lesquelles auraient nécessité d’être plus soigneusement étayées par des faits concrets et des preuves bien établies. L’auteur reste trop dans le flou déclaratif ce qui donne à son texte une allure partiale et insuffisamment documentée historiquement. Seules exceptions, les paragraphes consacrés au Duc d’Orléans, Philippe-Egalité (chef du Grand-Orient de l’époque, trahi par ses propres troupes. Louis XVI et Marie-Antoinette ayant eux-mêmes été intronisés…), au prince Maximilien de Habsbourg embarqué dans la calamiteuse expédition mexicaine (franc-maçon affrontant Juarez, autre franc-maçon), à Simon Bolivar et au Général Prim. Ouvrage peu convaincant pour une recherche authentique, mais pouvant éventuellement servir d’introduction à qui se lance sur ce sujet.

2,5/5

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