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24/06/2021

Carnets de guerre Covid 19 (Didier Raoult)

Carnets de guerre Covid 19.jpgCes « carnets » sont une simple compilation d’interviews donnés par le célèbre Professeur Raoult, sommité reconnue internationalement et pourtant violemment contestée en France par des médecins de plateaux télés marqués par les conflits d’intérêts, d’articles extraits du bulletin hebdomadaire de l’IHU de Marseille « On a le droit d’être intelligent », de deux rapports pour le Sénat et d’une présentation à l’Assemblée Nationale. Il explique qu’il préfère soigner que faire des prévisions et que pour lui la bonne méthode consiste à dépister, isoler les malades et soigner. Le confinement général d’une population saine ne fait que propager encore plus le virus. La preuve en a été apportée avec les pays qui n’ont pas suivi cette voie et qui ont eu de meilleurs résultats. Son traitement précoce à l’hydroxychloroquine plus azythromycine, a été découvert par les Chinois et non par lui et utilisé avec succès par les trois quarts de la planète. Mais chez nous, on a commencé par classer comme produit toxique un médicament utilisé depuis plus de 70 ans et par des milliards de gens sans le moindre problème. Une étude frauduleuse dans le Lancet ne reposant sur rien de scientifique, a permis au ministre de l’interdire et de favoriser le Remdesivir, médicament moderne, cher et prometteur (surtout pour Big Pharma). Il s’avérera inefficace et même dangereux à terme. Quand le politique se mêle de médecine, la catastrophe est assurée. Il ne restait plus au malade que de rentrer chez lui pour prendre du Doliprane et d’attendre les troubles respiratoires graves pour finir en réanimation…

« Carnets de guerre Covid-19 » peut être considéré comme un essai médical. Il est d’une bonne tenue scientifique, bien sourcé (nombreuses notes et références) mais d’une lecture plutôt laborieuse tant les redites et les redondances sont nombreuses. L’histoire de l’hydroxychloroquine est répétée des dizaines de fois. Compilation rime avec répétition. C’est un peu le principe du genre. Et pour ceux qui s’attendent soit à des révélations (le professeur a soigné nombre de personnalités du Gotha dans la plus totale discrétion alors que les résidents des EHPAD n’avaient droit qu’à une « sédation » pour ne pas dire une « euthanasie » au Rivotril), soit à des prises de positions flamboyantes dignes de l’image de druide tonitruant dont les médias l’ont affublé, ils en seront pour leurs frais. Pas un nom de ministre ou de people et un point de vue calme, posé, raisonné. Pas un mot plus haut que l'autre. On est même un peu déçu qu’il n’aille jamais au bout de ses raisonnements et qu’il se contente de réponses de Normand (bizarre pour un Marseillais…) Exemple : le masque ne sert à rien, mais il est possible qu’il faille le porter quand même juste pour rappeler à la population de garder ses distances. Il n’y a pas lieu de prendre un vaccin expérimental pour une maladie à la létalité si faible et aux variations si nombreuses, mais pourquoi pas… Le professeur le dit lui-même, il ne veut surtout pas passer pour « complotiste ». Le lecteur qui a déjà suivi toute cette affaire et s’est déjà tapé du Covid matin, midi et soir pendant un an et demi, n’apprendra rien de nouveau avec cet ouvrage !

3/5

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21/06/2021

Adolf Hitler ou la vengeance de la planche à billets (Pierre Jovanovic)

Adolf-Hitler-ou-la-vengeance-de-la-planche-a-bille_5198.jpgComment un personnage aussi obscur qu’Adolf Hitler, peintre sans talent et quasi clochard, a pu se hisser jusqu’aux plus hautes sphères du pouvoir grâce aux banquiers qui ont fabriqué sans interruption de la fausse monnaie et comment l’Histoire officielle a été ré-écrite pour effacer leur rôle dans le déclenchement de la seconde guerre mondiale et de l’Holocauste. Le traité de Versailles ayant obligé l’Allemagne à indemniser les vainqueurs pour dommages de guerre, très vite les montants demandés en or devinrent insupportables. Les banques se mirent alors à faire fonctionner la planche à billets, ce qui entraina une inflation record (le dollar passa de 4 marks à 176 000 marks et plus), un chômage de masse, la misère généralisée, les suicides et le désespoir de toute une population. Alors qu’il aurait fallu arrêter tout de suite ce système pernicieux, les banquiers continuèrent sans se soucier des conséquences, ce qui permit de prolonger de plusieurs années aussi bien la première que la seconde guerre mondiale, juste par avidité, devenant de ce fait les plus grands criminels de guerre de tous les temps. Les banquiers suisses qui « blanchirent » l’or volé par les nazis ne furent pas les derniers à la manœuvre !

Cet ouvrage historique est composé de deux parties, une enquête bien sourcée menée par le journaliste économique Pierre Jovanovic sur le rôle des banques et de l’économie en général dans la montée du petit caporal et un document de l’OSS américain (ancêtre de la CIA) composé de plusieurs études datant de 1942/43 portant sur le caractère et la personnalité d’Hitler finement analysés dans le but de mieux gérer le personnage. Cette partie n’est pas la moins inintéressante dans la mesure où on apprend beaucoup de choses sur sa psychologie. Il souffrait de schizophrénie paranoïaque, entendait des voix, un peu comme Jeanne d’Arc et était une sorte de composite de Lord Byron et d’Al Capone. Obsédé par la force, la violence et domination, il trainait le complexe de sa propre faiblesse physique, de son absence de testicule droit, de relations difficiles voire inexistantes avec les femmes et de son origine douteuse. De son père bâtard, il aurait hérité d'une part de sang juif, d’où son obsession de la pureté raciale. Il haïssait son père, violent et alcoolique et adorait sa mère qu’il identifiait à la mère patrie, l’Allemagne. Il était végétarien. Il ne fumait ni ne buvait. Fait très étrange, pendant la guerre de 14, il aurait pu être tué 5 fois, puis il échappa à rien moins qu’à 42 tentatives d’assassinat. Fléau de Dieu ? Ange exterminateur ? En tout cas, cet ouvrage mérite tout notre intérêt ne serait-ce que dans la mesure où il replace magistralement cette affaire dans son véritable contexte socio-économique. Sans cette maudite planche à billets, Hitler n’aurait fait que peindre ses aquarelles en HP…

4,5/5

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16/06/2021

Dieudonné, la parole est à la défense (Zohra Mahi)

Dieudonné la parole est à la défense.jpgDieudonné, de son nom complet Dieudonné M’Bala M’Bala, est un humoriste, acteur et militant politique français, né le 11 février 1966 à Fontenay-aux-Roses. Il se fait d’abord connaître, dans les années 1990, en formant, avec Élie Semoun, le duo comique Élie et Dieudonné. Il se produit ensuite en solo, tout en menant une carrière au cinéma. Parallèlement, à la fin des années 1990, il s’engage en politique. Il s’attache dès lors à faire transparaître son militantisme dans ses one-man-shows. Alors qu’il est initialement marqué à gauche, plusieurs de ses déclarations lui valent ses premières accusations d’antisémitisme et déclenchent de vives polémiques. Entre 2013 et 2014, l’un de ses one-man-shows est l’occasion d’un bras de fer particulièrement médiatisé avec le gouvernement français ; finalement, une ordonnance du Conseil d’État valide l’interdiction du spectacle.

« Dieudonné, la parole est à la défense » est un plaidoyer écrit par une de ses avocates, elle-même militante de la cause palestinienne. Car au fond tout le problème est là. Dieudonné est-il anti-sioniste ou anti-sémite ? Ses détracteurs veulent confondre les deux définitions et y ajouter de la haine raciale. L’auteur démolit ces arguments vu que beaucoup de Juifs ne sont pas sémites, tout comme beaucoup d’Arabes lesquels ne sont pas tous musulmans d’ailleurs. Elle va même jusqu’à dire que Dieudonné, demi-Camerounais, descend de Cham et est donc tout aussi sémite que ses accusateurs. Ce genre d’argument semble à la limite, voire borderline. Peut-on rire de tout et sur n’importe qui semble une question beaucoup plus importante. La liberté d’expression n’est-elle pas devenue une chimère à géométrie variable ? Après tout Coluche et Desproges (« Y a-t-il des Juifs dans la salle ?) s’en sont permis autant sinon plus sans être inquiétés par Thémis. L’intérêt du livre est amoindri du fait qu’il date de 2013 et que la situation a beaucoup empiré par rapport à l’époque. Le comique ne peut plus se produire dans aucune salle, on lui a confisqué son « Dieudobus », les procès se sont multiplié, les amendes aussi et les peines de prison ferme ne vont pas tarder. Il semble même qu’il soit sur le point de s’exiler en Turquie. Triste époque.

3,5/5

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13/06/2021

Divertir pour dominer (Collectif Offensive)

Divertir-pour-dominer--La-culture-de-masse-contre_3076.jpegDéjà, à l’époque romaine, le pouvoir avait compris qu’il fallait offrir au peuple du pain et des jeux (panem et circenses) pour bien le tenir sous le joug. Rien n’a vraiment changé depuis ces temps lointains. Ventre plein et vautré dans son canapé devant son téléviseur l’homme moderne reçoit chaque jour sa dose de divertissement. Il subit son effet hypnotique et anesthésiant et par la même occasion un pur et simple lavage de cerveau. Il entre dans un état second dans lequel il est possible de le manipuler quasiment à son insu. Les narratifs les plus improbables deviennent plausibles et parfaitement acceptables. Tout ce qui a été « vu à la télé » devient vrai et même plus réel que le réel !… Des premiers encarts publicitaires vendus par Emile de Girardin en 1836 dans son quotidien « La Presse », des premières réclames (« Dubon, Dubonnet… ») à la radio d’avant-guerre, on est passé au bombardement publicitaire, aux tunnels de pubs interminables et même aux interruptions à l’américaine de films, séries ou émissions. On n’en est maintenant parvenu à ne produire de contenu « culturel » que pour « laisser du temps de cerveau disponible pour Coca-Cola » (dixit Lelay, PDG de TF1), Nestlé, MacDo, et autres. Mais sait-on que ce n’est qu’en 1968 que Pompidou autorisa la diffusion du premier spot sur la chaine publique ?

« Divertir pour dominer » est un essai de sociologie politique composé d’une compilation d’articles parus dans la revue trimestrielle « Offensive » qui se présente comme libertaire et sociale. L’étude de ces « divertissements » qui permettent aux classes supérieures de « dominer » les inférieures est répartie en quatre grands chapitres, la télévision, la publicité, le sport de compétition (à ne pas confondre avec l’exercice physique genre randonnée pédestre, footing ou yoga, sans enjeux monétaires) et le tourisme de masse (à ne pas confondre avec le voyage ou l’exploration). « Convertir l’or de l’itinérance en plomb touristique », lit-on. Tous ces articles et ces interviews d’auteurs ayant travaillé sur le sujet sont plus ou moins pertinents, plus ou moins intéressants. C’est toujours un peu le cas dans les recueils collectifs. Si les analyses sont fondées et peu discutables (notre monde ne va pas bien et l’individu frustré et aliéné à une tendance naturelle à se divertir pour oublier un temps sa condition, les propositions alternatives concrètes (surtout présentées dans le dernier très court chapitre) ne sont guère convaincantes. S’il est certain qu’il semble indispensable de développer une contre-culture pour battre en brèche ce « divertissement » illusoire et mortifère, les moyens pour y parvenir (bourses du travail, universités populaires) ne sont guère évidents. On ne fait pas boire un âne qui n’a pas soif. Petite critique sur la forme : le plaisir de la lecture est fortement amoindri par l’utilisation de la nouvelle très laide et très idiote orthographe inclusive.

4/5

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09/06/2021

Chroniques du mondialisme 2010-2020 (Pierre Hillard)

Chroniques du mondialisme.jpgLa régionalisation et l’aménagement du territoire européen au profit des particularismes locaux est un moyen très efficace de contournement des prérogatives des états avec un but ultime créer une Europe constituée d’une myriade de « Länder » de type allemands. À cela s’ajoute une révolution politique avec la mise en place d’un partenariat transatlantique très favorable aux Etats-Unis. Les « printemps arabes », la déstabilisation programmée du Moyen-Orient, la destruction de la Lybie, de l’Irak et de la Syrie avaient pour but de morceler tous ces pays au profit de majorités sunnites, chiites, alaouites, kurdes, etc. selon le principe bien connu de diviser pour régner. Même la Turquie s’est retrouvée dans le collimateur… Au début de l’autre siècle, le IIè Reich de Guillaume II voulait créer une ligne de chemin de fer reliant Hambourg à Bagdad (le « Bagdad Bahn »). La Grande-Bretagne comprit immédiatement quel danger cette infrastructure faisait courir à sa suprématie. La ligne devait passer par la Serbie, seul pays non inféodé à l’Allemagne. L’assassinat de Sarajevo suivi de la première guerre mondiale firent capoter le projet et permirent de rebattre les cartes. Avec les accords Sykes-Picot, l’Angleterre récupéra les terres à pétrole (Irak, Iran, Arabie Saoudite) et la France celles à palmiers dattiers (Syrie, Liban). Un beau marché de dupes. Mais le mondialisme était déjà bien lancé…

« Chroniques du mondialisme » est un recueil d’articles de géopolitique parus dans diverses revues et compilée pour donner cet ouvrage augmenté d’une longue étude sur les conséquences de la crise sanitaire mondiale de 2019/2020. Tout ce qui est étudié est sourcé et solidement établi. D’innombrables notes de bas de page en attestent. Les faits analysés sont difficilement contestables. Pour Hillard, les causes du mal remontent à loin, à la Renaissance et aux débuts du protestantisme. La révolution de 1789 n’en fut que la conséquence logique. L’ouvrage est intéressant malgré de nombreuses redites et lourdeurs (Baptême de Clovis, Triple donation de Jeanne d’Arc, Vatican II, régionalisation, etc.). Cette suite d’articles réédités donne forcément cette impression, vu que les sujets se recoupent et que les faits d’actualités se répètent et balbutient. Mais il reste pertinent de revoir la chronologie des évènements qui nous ont amenés au point où nous en sommes. Au bord du gouffre. Ferons-nous un pas de plus ? Klaus Schwab nous a pourtant prévenu : « Rien ne sera plus jamais comme avant » ! Le mondialisme est une machine à broyer les peuples. Allons-nous nous laisser faire ?

4/5

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06/06/2021

Portrait de Marianne avec un poignard dans le dos (Christian Combaz)

Portrait de Marianne avec un poignard dans le dos.jpgPeut-on parler comme un certain chroniqueur d’un suicide français ? Christian Combaz le conteste. Il ne faudrait pas confondre suicide et assassinat. Le titre de l’ouvrage avec l’image du poignard en est la plus belle illustration. Mais qui a tenu le poignard ? Qui nous a fait basculer d’une France traditionnelle, fidèle à ses valeurs dans une Hexagonie sans foi ni loi, ouverte à tous les vents mauvais du libéralisme et du tiers-mondisme ? La décadence que nous connaissons depuis une quarantaine d’années, l’affaiblissement, l’appauvrissement généralisé ont des causes. De nouvelles élites sorties d’Auteuil-Neuilly-Passy ont remplacé les anciennes. La France de papa a peu à peu disparu, ringardisée, mise au rencart avec ses bérets, bignous, fest-noz et autres petit salé aux lentilles. L’esbroufe, la démagogie, le juridisme, les indignations à géométrie variable, la pensée unique, les politiques de la dette et la négation du réel ont prédominé par la simple volonté des dirigeants, des artistes « engagés », des médias et contre celle du peuple, des petites gens à qui jamais on ne demande l'avis. D’ailleurs quand un référendum (2005) ne convient pas au pouvoir, on n’en tient pas compte. Dans sa vie d’écrivain, Combaz a côtoyé nombre de puissants de la littérature et de la politique. Il nous raconte cette lente mise à mort.

« Portrait de Marianne avec un poignard dans le dos » relève plus du témoignage que du pamphlet ou même du simple essai politique dans la mesure où l’auteur parle beaucoup de lui, de sa carrière contrariée car ses livres trop intimistes, trop remplis de valeurs ou d’idées ne cadrant pas avec la pensée unique lui ont valu d’être classé à droite et peu à peu d’être rejeté par le milieu. Pour survivre, il dut traduire nombre de « blockbusters » américains qu’il exècrait. Il fut un temps directeur de l’Institut culturel français de Milan puis du centre culturel de Saragosse, lieux où il découvrit qu’on y faisait la promotion d’auteurs sans talent mais dans la ligne grâce à l'argent du contribuable. Ce petit livre roboratif est un régal pour l’esprit ne serait-ce que pour les portraits au vitriol de tous les présidents de la république depuis Mitterand. Celui de Macron, psychopathe gérontophile et pervers narcissique est particulièrement travaillé. Ceux de Fabius, d'Attali, de BHL et de Ségolène Royal ne sont pas mal non plus. Et si les politiques en prennent pour leur grade, les « intellectuels », autres grands coupables, ont aussi droit à leur volée de bois vert. (Jean-Edern Hallier, Semprun, Roberts, François-Marie Bannier, Houellebecq, Bergé et tant d’autres). Rares sont ceux qui échappent à la sainte colère de Combaz. Qui aime bien châtie bien ! On comprend que l’éditeur se soit défilé à quelques jours de l’élection de Macron.

4,5/5

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03/06/2021

Les dieux du fleuve (Philip José Farmer)

Les dieux du fleuve.jpgEn compagnie de Yeshua, un Juif qui prétend avoir été le Christ et de sa compagne Bithniah, Tom Mix a réussi à échapper aux hommes du terrible Kramer surnommé « Tapedur », cruel potentat qui les avait réduits en esclavage. Ils se réfugient dans la Nouvelle-Albion, auprès de son chef Stafford, lequel envisage d’organiser bientôt une attaque du Doucevolents, histoire de prendre Kramer de vitesse et de l’empêcher d’étendre sa dictature sur toutes les principautés environnantes. Malheureusement, les Albionais sont battus. Tom Mix et Yeshua sont capturés. Kramer leur réserve une mort cruelle : ils seront brûlés vifs !… Huit ressuscités sous les ordres de Burton se sont rendus maîtres de la Tour des Ethiques après la mort de Loga. Ils commencent à se faire obéir des ordinateurs qui gèrent toute la logistique de la planète. Ils veulent reprendre à leur compte le processus de résurrection. Mais cela pose divers problèmes…

« Les dieux du fleuve » est le cinquième et dernier tome de la saga de science-fiction « Le fleuve de l’éternité ». Composé de deux parties (« Ainsi meurt toute chair » et « Les dieux du fleuve »), sa lecture est un peu moins laborieuse que celle des trois précédents. Philip José Farmer a voulu creuser un peu plus la biographie et la personnalité de certains de ses personnages, non sans avoir rappelé toute leur histoire en fin de volume. Le lecteur pourra éprouver un certain plaisir à découvrir le personnage hors normes d'Aphra Behn, première femme de lettres ayant vécu de sa plume en Grande-Bretagne. Il découvrira également une thèse historique intéressante sur Jack l’éventreur et pourra s’étonner de l’évolution paradoxale de Yeshua qui ne croit plus en Dieu et préférerait disparaître définitivement plutôt que d’aller au paradis ! Le pauvre est devenu dépressif, athée et totalement matérialiste ! Nul doute que Farmer a profité de ces « bonus » pour nous glisser quelques-unes de ses idées personnelles. On n’est pas forcé de partager toutes ces théories très à la mode dans les années 60/70, mais qui ont quand même pris un léger coup de vieux !

4/5

08:31 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

31/05/2021

Le labyrinthe magique (Philip José Farmer)

Le labyrinthe magique.jpegRessuscité dans le monde du Fleuve Eternité, Hermann Goering ressent le besoin de se racheter de son passé nazi. Il s’est converti dans l’Eglise de la Seconde Chance. Il est même devenu missionnaire pour le compte de son fondateur, La Viro ou Gillot de son véritable nom. C’est un métis de père canadien francophone et de mère peau-rouge. Lui aussi a pu rencontrer un Ethique qui l’a un peu initié aux mystères de la planète. Tout serait parti de la volonté d’extra-terrestres disposant de moyens techniques et de connaissances scientifiques sans commune mesure avec celles des humains. « L’aménagement de ce monde et votre rappel à la vie ont exigé à eux seuls, la mise en œuvre de moyens qui dépassent votre imagination », lui a-t-il dit. Mais quel est le but véritable de cette expérimentation ? Les humains s’inquiètent d’autant plus que tous les champignons distributeurs de nourriture d’une des rives du fleuve ne fonctionnent plus et que les résurrections successives ou à répétition semblent avoir cessé. Pour eux, il est grand temps d’agir…

« Le labyrinthe magique » est le quatrième et avant-dernier tome de la saga de science-fiction historico-philosophique « Le Fleuve de l’Eternité ». La lassitude et même une certaine forme d’ennui peuvent gagner le lecteur qui a patienté jusque-là pour avoir la clé de l’énigme. Le premier tiers du livre n’est qu’un long rappel des épisodes précédents. Puis l’action reprend avec une nouvelle bataille navale, de nouveaux combats aériens et une troisième prise d’assaut de la fameuse Tour des Ethiques. Pour ne pas déflorer la chute de cette histoire qui aurait très bien pu ne comporter qu’un seul et unique volume, nous nous contenterons de dire qu’elle est fort décevante et qu’elle n’a rien de magique et encore moins de mystique ou de philosophique. Farmer n’a pas su s’extraire d’un matérialisme plat avec une histoire controuvée de dissidence au sein des Ethiques doublée d’une affaire d’ordinateur aussi mourant que capricieux, histoire de ménager un relatif suspens. Il va falloir pas mal de patience et même une certaine forme de masochisme pour s’infliger le 5ᵉ et dernier tome !

3/5

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26/05/2021

Le noir dessein (Philip José Farmer)

Le-Noir-dessein_7786.jpegSur une planète aménagée par Les Ethiques pour accueillir une quarantaine de milliards d’humains ressuscités, quelques personnages venus d’époques diverses comme Richard Burton (l’explorateur, pas l’acteur), Sam Clemens (Mark Twain) ou Cyrano de Bergerac cherchent par tous les moyens à connaître le fin mot de cette étrangeté. Après l’échec du bateau à aubes qui devait remonter tout le fleuve pour atteindre la Tour Noire, cœur apparent de l’énigme, les hommes décident de changer de moyen de transport et de se reporter sur un dirigeable géant qui sera placé sous le commandement de Firebrass. Et voilà qu’un nouveau personnage apparaît. Une certaine Jill Gulbirra, demi-sang aborigène australienne, après un long périple en pirogue sur le fleuve, finit par accoster à Parolando et veut se faire engager comme pilote de l’engin volant. Elle est reçue par Schwartz qui lui annonce tout de go que, quelles que soient ses brillantes qualifications, jamais elle ne pourra prendre la place de Firebrass. Jill s’estime discriminée en tant que femme…

« Le noir dessein » est le troisième tome de la saga « Le Fleuve de l’éternité » qui en compte cinq au total. Dans son avant-propos, Farmer annonce à son lecteur impatient de comprendre enfin de quoi il retourne dans cette histoire interminable que tout ne sera révélé que dans le tome quatre et que dans le dernier, il développera certains aspects secondaires ou parallèles de son affaire. Un peu comme les bonus de DVD en quelque sorte. Ainsi sommes-nous prévenus que l’intrigue n'avancera pas d’un millimètre malgré deux tentatives ratées de pénétration dans la fameuse tour de métal. Nous aurons cependant droit aux habituels combats, trahisons, escarmouches, batailles et tueries diverses et variées plus quelques nouveaux personnages à rajouter à une liste déjà longue. Chacun a droit à sa petite biographie. Quelques développements sur le féminisme, le soufisme, les religions, le psychédélisme et autres effets des drogues permettent de remplir les 544 pages de ce pavé qui se lit relativement agréablement si l’on ne s’agace pas trop de cette histoire qui tourne en rond comme le serpent qui se mord la queue et comme ce fleuve qui fait de même. Vivement le tome quatre qu'on en finisse !

3,5/5

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21/05/2021

Le bateau fabuleux (Philip José Farmer)

Le bateau fabuleux.jpegÀ bord du Dreyrugr, Sam Clemens, alias Mark Twain, remonte le Fleuve de l’Éternité en compagnie d’une bande de Vikings commandée par Erik la Hache quand il croit apercevoir sur la rive son ancienne épouse Livy. Il donne l’ordre au timonier d’accoster immédiatement. L’autre refuse. Ce n’est pas la première fois que Sam est victime de ce genre d’hallucination ! Alors Sam appelle à la rescousse son ami, le géant Joe Miller qui était en train de dormir dans l’entrepont. Mais voilà que trente galères, en formation de combat, fortes d’une soixantaine de rameurs chacune, descendent le courant pour venir attaquer les Vikings. Les assaillants disposent de fusils, de feux grégeois, de bombes, de fusées et de planeurs. Très vite, la bataille navale fait rage. Sam Clemens n’aura la vie sauve que grâce à une vague géante générée par la violente et subite émersion d’un monstre marin réveillé par une chute de météorite.

« Le bateau fabuleux » est le deuxième tome de la saga du « Fleuve de l’Eternité » qui en compte cinq au total. Richard Burton y cède peu à peu la vedette à Sam Clemens, plus connu sous le nom de Mark Twain, lequel veut construire un énorme bateau électrique à roues à aubes pour remonter cet interminable fleuve qui part du pôle nord de la planète pour y remonter après en avoir réalisé le tour complet. Le but final étant de découvrir le secret de ce phénomène de résurrection perpétuelle. Présentée comme « chef-d’œuvre » par l’éditeur, ce deuxième volet peut sembler un brin plus poussif que le premier en dépit de la présence sympathique de Mark Twain et surtout de son ami titanesque affublé d’un amusant cheveu sur la langue. L’ennui, c’est que l’effet de surprise passé, Farmer ne semble plus en mesure de se renouveler vraiment. Il rajoute de nouveaux personnages tel le roi Jean sans terre dans le rôle du méchant, tel Cyrano de Bergerac dans celui du bretteur imbattable ou tel Mozart un peu perdu au milieu de tous ces énergumènes. L’intrigue se calque un peu trop sur la trame du premier tome : batailles rangées, tueries, trahisons et accumulations de tentatives pour remonter le fleuve. Et pour ne rien arranger, une impression de remplissage avec toutes sortes de développements sur le féminisme, le racisme, la fierté noire et la nouvelle liberté sexuelle « baba cool », thème un brin daté. Au total, tout cela n’a pas trop bien vieilli. Dommage.

3,5/5

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